Page images
PDF
EPUB

CONTRÉES ET DIVISIONS
ADMINISTRATIVES.

ISLANDE.
SONDERAMTEL.

(bailliage du Sud) VESTERAMTEL.

(bailliage de l'Ouest). NORDER OG ÓSTERAMTEL (baill. du Nord et de l'Est). ROUP DU GROENLAND. INSPECTORAT DU SUD.

INSPECTORAT DU NORD. GROENLAND-INDEPENDANT

ANTILLES DANOISES.
ILE DE STE-Croix.
ILE DE ST-THOMAS.
ILE DE ST-JEAN.

CHEFS-LIEUX, VILLES ET LIEUX LES PLUS REMARQUABLES.

REIKEVIG (Reikiavik); Bessestad; Skalholi.

Stappen; Hraundalur.

Madruval; Skagastrand; Holum; Eskeford.

Julianeshaab; Staatenhuk sur une ile; Godthaab; Nye-Herr hut (Nouveau-Herrnhut); Liechtenfels.

Egedesminde? Umanak; Upernavik; l'archipel de Disco. Le Haul Pay's Arctique (Arlic Highland), sur la côte occidentale; la Terre de Jameson (lat. 71°), decouverte par le capitaine Scoresby fils; Nugarbik (lat. 63° 22′), station où le capitaine Graah a hiverně en 1829-1830 pour continuer sa mémorable exploration de la cole orientale du Groenland, où déjà le 28 juillet il avait pénétré jusqu'à une ile située à la latitude de 65° 18'.

CHRISTIANSTED; Fredericksted.
St-Thomas.

Il n'y a aucune ville.

L'Amérique-Danoise, ainsi que les extrémités boréales de l'Amérique-Anglaise et de l'Amérique-Russc, n'offre, dans son immense étendue, que des contrées affreuses, où nul arbre n'ombrage le sol, où la verdure de quelques mousses et d'un petit nombre de plantes rabougries est la seule végétation dont elle peut se parer, et où l'homme abruti n'a, dans plusieurs endroits, d'autre abri qu'une caverne, que souvent il est obligé de se creuser au milieu de la neige. Les seules exceptions que l'on doit faire à ce triste tableau sont la lisière maritime de l'Islande dans ses parties les moins pauvres d'habitans, quelques fractions du GroënlandMéridional, et, comme il est presque inutile de le faire remarquer, les Antilles, qui jouissent des avantages que la nature a prodigués aux régions équatoriales. Mais ces contrées polaires, que sans exagération on pourrait nommer l'asile de l'hiver et le séjour privilégié des bourrasques et des frimas, malgré le petit nombre de leurs habitans et l'état abruti où vivent encore quelques tribus indépendantes, n'inspirent pas moins d'intérêt que bien d'autres régions autrement favorisées de la nature. Elles offrent au géographe les contrées constamment habitées les plus boréales de tout le globe et le théâtre des conquêtes paisibles et désintéressées de ces pieux missionnaires qui, malgré les rigueurs de ces climats affreux et les privations qu'ils imposent, n'ont pas craint d'apporter à leurs sauvages habitans les lumières et les bienfaits de l'Evangile. C'est sur la côte occidentale du Groënland, dans le Highland-Arctique,

que vit cette intéressante tribu d'Esquimaux, que nous avons mentionnée à la page 965, et qui vécut pendant tant de générations ignorée de ses voisins et se croyant les seuls habitans de l'Univers. C'est dans le Groenland-Méridional qu'ont fleuri, dans le moyen âge, les établissemens fondés par les audacieux Scandinaves, établissemens qui, avec ceux de l'Islande, doivent être regardés comme les premières colonies fondées par des Européens en Amérique dont l'histoire fasse mention; ils précédèrent de plusieurs siècles ces établissemens immenses qui, à la suite des découvertes de l'immortel Colomb, devaient s'étendre d'un bout à l'autre du Nouveau-Monde. C'est dans la Méditerranée-Arctique et ses dependances, qui baignent ces contrées, que l'on pèche le narwal, dont la corne a été long-temps l'objet d'un respect soperstitieux, à cause du prétendu remède universel qu'on en retirait. Un grand nombre de navires viennent tous les ans y pêcher les phoques et ces prodigieux colosses qui peuplent les abîmes, et qu sont si utiles pour ne pas dire indispensables à l'existence des habitans de ces contrées, auxquels leurs dépouilles fournissent non-seulement la nourriture, le vêtement, des ustensiles et des meubles, mais encore la lumière, le feu, la converture de leurs tentes et les matériaux pour construire leurs pirogues et leurs cabanes. Ces solitudes glacées offrent au physicien la température moyenne la plus basse que l'on ait encore observée sur tout le globe, et ces prodigieux amas de rechers entremelés d'immenses blocs de

glace, qui lui retracent l'image du chaos et de l'hiver. L'image de la lune s'y présente souvent entourée d'anneaux colorés d'un rouge vif, et celle du soleil ornée de couronnes qui réfléchissent les vives couleurs de l'arc-en-ciel; il admire le spectacle non moins fréquent mais encore plus imposant de l'aurore boréale, dont les lueurs ne sont nulle part plus brillantes que dans ces contrées. Le naturaliste trouve dans l'Islande des basaltes disposés en piliers aussi réguliers que ceux de la fameuse chaussée des Géans, que nous avons mentionnée à la page 524; il observe dans cette ile une double chaine volcanique, aussi terrible par ses fréquentes éruptions qu'intéressante par les phénomènes extraordinaires qui les accompagnent; il y admire le célèbre Geyser, étonnante masse d'eau bouillante, qui s'élève majestueusement en forme de colonne de 15 à 18 pieds de diamètre sur une hauteur variable qui atteint quelquefois 120 pieds, et que le lieutenant Olafsen assure avoir vu monter une fois jusqu'à 212. Cette même ile, suspendue pour ainsi dire sur les abimes creusés par ses volcans, environnée de glaces, et habitée depuis la seconde moitié du 1x siècle par des Norwégiens, offre à l'historien une des plus florissantes républiques du moyen àge. Le dialecte de ces colons, poli par des écrivains habiles, devint la langue islandaise, si renommée par ses sagas ou mémoires historiques en prose mêlée de vers, et par le mérite de sa littérature, qui est une des plus riches et des plus curieuses de cette époque, car alors toute la partie occidentale du monde civilisé était, à quelques exceptions près, plongée dans la plus profonde ignorance. Les scaldes, ou poètes islandais, étaient alors pour la Scandinavie ce que furent les troubadours, les trouvères et les minnesaenger, pour l'Europe-Méridionale, la France et l'Allemagne; guerriers et poètes, ils servaient les innombrables princes de la Scandinavie dans le conseil et sur le champ de bataille. Enfin l'ethnographe voit dans la famille à laquelle appartiennent les habitans indigènes de cette partie de l'Amérique, l'anneau qui unit le territoire des langues du NouveauMonde au territoire de celles de l'Ancien, et il y classe, avec un géographe célèbre, parmi les ancêtres des Esquimaux, ces Indiens mentionnés dans un passage de

Cornelius Nepos, qui, jetés par la tempête sur les côtes des Gaules, furent présentés à Quintus Metellus Celer, proconsul de cette province, et sont sans doute les premiers Américains mentionnés par l'histoire, dont le pied ait touché le sol européen.

Après avoir signalé tout ce que la nature offre de plus remarquable dans ces contrées polaires, nous serons très court dans la description des lieux où vivent ses habitans. Ils n'offrent aucun de ces monumens que nous avons eus à décrire jusqu'à présent, et leurs souvenirs sont trop peu intéressans pour être admis dans le cadre d'un Abrégé de géographie. Voici les villes et les lieux les plus remarquables, d'après l'ordre adopté dans le ta-bleau des divisions administratives:

Dans l'ISLANDE nous nommerons d'abord : REIKEVIG, parce qu'elle est regardée comme la capitale de toute l'ile, étant le siège du grand

bailli, du tribunal suprême de l'Islande et de l'évêque; on estime sa population à 500 ou 600 ames. Malgré ce petit nombre d'habitans, Reikevig possede un lycée, une école d'enseignement mutuel, une bibliothèque de 5000 volu-. mes, une typographie où l'on imprime deux journaux, une société savante, qui est une section de la société royale des antiquaires à Copenhague, une autre société, qui est une section de la société royale de la littérature islandaise à Copenhague, et la société pour la diffusion des connaissances utiles; ces institutions et la passion pour l'histoire nationale, la poésie et l'instruction solide qu'on observe encore parmi les habitans de cette ile, rappellent

les temps où, régie par ses magistrats, elle présentait dans le moyen âge, à l'extrémité du monde connu et au milieu des glaces polaires, un des points du globe où les lettres étaient cultivées avec le plus de succès, et où le génie poétique inspirait à ses habitans ces sagas à l'aide desquels les savans de nos jours ont pu répandre tant de

lumière sur l'histoire du Nord.

Nous nommerons ensuite: LAMBHUUS, pelite bourgade dans la banlieue de Reikevig, remarquable par l'observatoire qu'on y a établi; BESSESTAD, par son importance relativement à ces contrées si peu peuplées; SKALHOLT, autrefois siege d'un évéché à quelque distance on admire lande, le Geyser et le Strok, un des phéles deux plus célèbres sources ascendantes de l'Isnomenes les plus remarquables de la géographie physique; enfin HOLUM, jadis siège d'un évêché. Ici nous rappellerons que, dès l'année 1530, cette petite ville posséda une typographie, qui est par conséquent la première que l'on ait établie dans rieure à celle des imprimeries de toutes les granle Nouveau-Monde; sa fondation est mème antedes villes de l'Europe-Orientale, à un très petit nombre d'exceptions près.

Dans le GROENLAND nous ne nommerons que JULIANESHAAB, parce que, malgré sa petitesse, c'est le plus important de tous les établissemens dans ces régions arctiques; GODTHAAB, parce que c'est le plus ancien; NOUVEAU-HERRNAUT, à cause de la mission des frères Moraves, à laquelle il doit sa naissance; UPERNAVIK, parce que c'est l'établissement permanent le plus septentrional; et l'ARCHIPEL DE DISCO, si important par la riche péche qu'on fait dans les parages des iles dont il se compose, parmi lesquelles on doit citer celle de Disco, à cause de son étendue. Nous avons déjà rappelé à l'attention du lecteur les Esquimaux, habitans du HIGHLAND-ARCTIQUE SUP la côte occidentale du Groënland Indépendant. Mais nous ne pouvons pas entièrement passer sous silence l'exploration de la côte orientale entreprise par le capitaine Graah par ordre de Frédéric VI, dont le règne tiendra dans l'histoire son principal lustre des sciences que ce sage et vertueux monarque encourage de sa puissante et généreuse protection. Le 20 mars 1829 ce marin aussi habile qu'intrépide partit de Nenortalik, situé à l'extrémité du Groenland-Méridional, et le 28 juillet il avait déjà pénétré jusqu'à une ile située à 65° 18′ de latitude, ce qui est beaucoup plus au-delà du point atteint par tous ses prédécesseurs, qui sous les règnes de Frédéric II, de Chrétien IV, de Frédéric III et V et de Chré tien VII, avaient fait des voyages le long de la côte orientale pour retrouver les restes de l'ancieune colonie fondée par les Scandinaves. Obligé de revenir sur ses pas par la saison avancée et par le manque de vivres, il établit son quartier d'hiver à NUGARBIK, d'où il envoya en Europe les détails de son exploration. L'illustre héritier du trône de Danemark, le prince Christian Frédéric, en fit part à la Société de Géographie de Paris. C'est de Nugarbik que M. Graah se proposait de partir de nouveau à la bonne saison pour achever, s'il était possible, la reconnaissance de cette côte, restée jusqu'alors inaccessible à tous les marins. «Mais le but principal de l'expédition avait déjà été atteint par la première campagne; car ayant dépassé la latitude attribuée à L'ANCIENNE COLONIE ISLANDAISE, sans en avoir trouvé la moindre trace, sans en avoir rencontré même la plus insignifiante ruine, même dans des places, qui nécessairement auraient dû être habitées, si jamais le pays eût été occupé par un peuple domicilié, et, sans avoir découvert chez les indigènes, ni traditions, ni traces de la religion, de la langue ou des mœurs des anciens chrétiens, il paraît évident, dit le capitaine Graah, que l'ancienne colonie n'a pas été à l'est de Statenhuh, mais dans la partie sud-ouest du Groenland actuel, celle où se trouve aujourd'hui l'établissement de Julianeshaab, opinion énoncee

il y a déjà plus de quarante ans par M. Eggers dans un ouvrage couronné par l'académie royale des sciences de Copenhague et adoptée par MaiteBrun et par d'autres savans célebres.» Nous devons cependant faire observer que les ruines découvertes depuis sur la TERRE DE JAMESON par le capitaine Scoresby fils, la belle végétation observée par ce marin, et que M. Graah lui-même a trouvée supérieure dans les environs d'Ekolumiut (lat. 63° 30′) à la végétation la plus forte de la côte occidentale, et surtout la configuration des hommes si différens des peuples Esquimaux que le voyageur danois rencontra duract son exploration, en même temps qu'ils s'appre chent beaucoup des Scandinaves par leur haste taille, par la forme de la tête, par le teint et par l'ensemble des traits; toutes ces circonstances nous paraissent laisser encore indécis cet impertant problème géographique. C'est peut-être derrière les nombreuses banquises qui longent la côte orientale du Groenland qu'existe encore notre infortuné ami, le commandant de la Lilloise. La marine française et tous les savans em s'occupent des sciences naturelles et de géographie prennent le plus vif intérêt au sort de M. Jules de Blosseville qui, des le début de sa carrière s'est distingué si avantageusement par d'inportans travaux et par de savantes recherches faites pendant deux circumnavigations du globe et par les premiers succès qu'il avait obtenus sur ces mêmes côtes d'un abord si difficile et d'ou l'on craint qu'il ne puisse plus revenir. Deux expé ditions infructueuses ont déjà été entreprises pour connaitre le sort de la Lilloise; sur la proposition d'un illustre astronome, de M. Arago, ami et protecteur du jeune marin, la Chambre des Députés a voté de hautes primes proportion nelles applicables au navire qui ramenera tout on partie de l'équipage de la Lilloise, ou fera con naître le sort de cet équipage.

Dans les ANTILLES on doit citer: CHRISTIANSTED, chef-lieu de l'ile de Ste-Croix et résidence du gouverneur général des Antilles-Danoises petite-ville, bien bâtie, avec quelques édifice assez beaux et ornés de portiques, un port bies fortifié et environ 5000 habitans. Elle est impor tante par son commerce; malgré sa petite po pulation, c'est la ville la plus peuplée de toute l'Amérique-Danoise.

SAINT-THOMAS, chef-lieu de l'ile de ce nom, petit ville bien bålie, avec un port franc; on peut la regarder comme une des principales places com merçantes des Antilles, surtout pour le commerca de contrebande des marchandises d'Europe et des Etats-Unis, dont elle est un des grands dépots. Plusieurs juifs s'y sont établis et y ont une synagogue. On porte à 3000 âmes sa population.

[ocr errors]

AMÉRIQUE-ANGLAISE.

PÒSITION ASTRONOMIQUE. Les établissemens anglais en Amérique s'étendant, quoique avec d'immenses interruptions, d'un bout à l'autre de cette partie du monde, nous n'indiquerons que la longitude et la latitude de la partie la plus étendue de l'Amérique-Anglaise, de celle qu'on peut considérer comme formant une masse de pays continus, malgré les bras de mer considérables qui en séparent les les regardées par les Anglais et les géographes comme appartenant à cette grande division du Nouveau-Monde. Les positions astronomiques que nous allons indiquer ne se rapportent donc qu'au Canada, au Labrador, à ce que plusieurs géographes modernes appellent NouvelleBretagne, ainsi qu'aux archipels, dans les mers boréales, nouvellement explorés par les navigateurs anglais, et aux vastes contrées qui, vers l'ouest, s'étendent entre les montagnes Missouri-Colombiennes (Rocky Mountains) et le Grand-Océan.

Longitude occidentale de la NouvelleBretagne avec ses dépendances, entre 55° et 142°. Latitude boréale, entre 42° et 78°.

CONFINS de la Nouvelle-Bretagne avec ses dépendances. Au nord, l'Océan-Arctique. A l'est, la mer de Baffin et le détroit de Davis qui la séparent de l'Amérique-Danoise, ensuite l'Atlantique. Au sud, l'Atlantique et la confédération Anglo-Américaine. A l'ouest, le GrandOcéan et l'Amérique-Russe. Les autres parties de l'Amérique-Anglaise sont trop morcelées pour que notre cadre nous permette d'en indiquer les confins; la simple inspection d'une carte fera beaucoup plus que tous les détails que nous pourrions donner.

FLEUVES. Cette partie du ContinentAméricain offre un grand nombre de fleuves que la pente du sol fait aboutir à cinq mers différentes. Le tableau suivant présente le cours de ceux qui, plus que les autres, attirent l'attention du géographe par l'étendue des pays qu'ils traversent; ils sont classés d'après les mers différentes auxquelles ils portent le tribut de leurs eaux.

L'OCEAN-ARCTIQUE reçoit :

Le MACKENZIE, qui est le plus grand fleuve de cette mer dans l'hémisphère occidental. Il comtagnes Missouri - Colombiennes (Rocky-Mountains par la réunion de plusieurs petits bras, parmi lesquels celui de la PAIX, nommé aussi OUNGIGAH OU UNIJAH, est regardé comme le principal; on l'appelle aussi le BRAS OCCIDENTAL par opposition à un autre très considérable, qui vient les géographes appellent BRAS ORIENTAL. Le Macdu sud, en descendant de la même chaîne et que kenzie continue son cours sous le nom de RIVIÈRE DE LA PAIX à travers le pays des Chepewyans, en passant par quelques misérables forts en bois qui appartenaient à la Compagnie du Nord-Ouest; il entre ensuite dans le grand LAC ATAPESKOW (dit grande Rivière Atapeskow ou de l'Elan. aussi des Montagnes), auquel aboutit encore la En sortant de ce lac il prend la dénomination de RIVIERE DU LAC DE L'ESCLAVE, en passant à quelques milles à l'ouest du fort de Chipaway Le Mackenzie baigne ensuite le fort Entreprise et traverse ensuite le grand LAC DE L'ESCLAVE, sur lequel s'élève le fort Providence; c'est en sortant de ce grand lac qu'il reçoit le nom de MACKENZIE. Ce fleuve passe ensuite par le fort Espérance, et après avoir traversé les solitudes que parcourent les Indiens des Montagnes, les Indiens Querelleurs et les Esquimaux, il entre enfin dans l'Océan-Arctique. En ne tenant pas compte des nombreux affluens qui se rendent dans les grands lacs Atapeskow et de l'Esclave, les principaux affluens du Mackenzie à la droite sont: la Rivière de PElan ou Atapeskow, que quelques géographes regardent à tort comme le bras principal de l'Oungigah ou Rivière de la Paix; c'est jusqu'à présent le plus grand de tous les affluens connus de ce fleuve comme aussi du lac Atapeskow. Vient ensuite le Fleuve de l'Ours, qui décharge le vaste lac du Grand-Ours. Parmi les affluens connus à la gauche, nous ne nommerons que la Ri vière des Montagnes, qui jusqu'à présent paraît être le plus considérable.

mence son cours sur le versant oriental des Mon

Le COPPERMINE, ou la RIVIERE DE LA MINE de CUIVRE, prend sa source dans les hauteurs qui sillonnent les solitudes parcourues par les Indiens-Cuivre, traverse un grand nombre de lacs, RED-Rock, franchit une infinité de rapides et de parmi lesquels on distingue ceux de POINT et de cascades, et, après avoir baigné le pays des Esquimaux, aboutit à l'enfoncement occidental du golfe de George IV, qui est lui-même un des plus remarquables de l'Océan-Arctique.

La MER D'HUDSON reçoit :

Le CHURCHILL OU MISSINIPI, dont on ne connait pas encore bien la source, et dont le cours laisse encore beaucoup à desirer. Plusieurs géographes s'accordent à regarder la RIVIÈRE DU CASTOR

comme la partie supérieure de ce fleuve; il traverse ensuite le LAC DE LA CROSSE el celui de l'OURS; après étre sorti de ce dernier il prend les noms de MISSINIPI et de CHURCHILL; c'est sous cette dernière dénomination qu'au fort Churchill, il entre dans la mer d'Hudson. Le Missinipi baigne le pays des Knistenaux, reçoit à la gauche les caux du grand lac des Rennes, qui parait communiquer avec le lac Wollaston; ce dernier communiquant avec le lac Atapeskow par la rivière Stone, le bassin du Churchill se trouve ainsi communiquer avec le bassin du Mackenzie.

Le NELSON, qui est le plus grand courant de cette mer. Il est formé par la réunion de deux branches la SASKATCHAWAN-SEPTENTRIONALE et la SASKATCHAWAN-MERIDIONALE, qui descendent des Montagnes Missouri-Colombiennes (RockyMountains); la Brauche-Septentrionale passe par le fort Augusta et à quelques milles au sud d'Hudson-house; la Branche - Méridionale passe par Chesterfield-house. Après leur réunion, le Saskatchawan, nommé autrefois FLEUVE BOURBON, passe par Cumberland-house, entre dans le grand Jac Winnipeg, en sort sous le nom de Nelson, et, après avoir traversé la Nouvelle-Galles, se décharge à Fort-York dans la mer d'Hudson.

Le SEVERN, selon les meilleures cartes, sort du lac Winnipeg, passe par le fort Canadien, et, après avoir arrosé la Nouvelle-Galles, entre à Severn-house dans la mer d'Hudson. C'est ici qu'il nous parait le plus convenable de placer la description de deux importans affluens du lac Winnipeg: la Rivière-Rouge (Read-River) et le Winnipeg. Toute la partie supérieure du cours de ce dernier offre plutôt une série de lacs que les bords d'un fleuve; les principaux de ces lacs sont le lac Blanc, le lac Vermillon, le lac de la Pluie et le lac des Bois, qui est le plus grand; tous ces petits bassins sont sur les frontières anglo-américaine et anglaise; le lac Salé et autres appartiennent en commun au Winnipeg et au fleuve ALBANY, autre tributaire de la mer d'Hudson. La Rivière-Rouge est formée par la réunion de deux branches principales : l'Assinibonis ou Haute-Rivière-Rouge, grossie à la droite par la Souris, et la Basse-Rivière-Rouge, qui vient du territoire anglo-américain, où elle est grossie par la Rivière du lac Rouge. Tous les pays arrosés par ces fleuves sont occupés par les Indiens Chipaways, Knistenaux, Assiniboines et autres tribus indépendantes; on n'y trouve que quelques petits forts qui appartenaient aux compagnies du Nord-Ouest et de la Baie-d'Hudson.

Le GOLFE DE ST-LAURENT, qui est un enfoncement de l'OCEAN-ATLANTIQUE, reçoit:

Le ST-LAURENT, qui est le plus grand fleuve de l'Amérique-Anglaise, et dont nous avons décrit le cours de la partie supérieure aux pages 926 et 980. A son issue du lac Ontario le St-Laurent forme ce qu'on appelle le LAC DES MILLE ILES; il passe ensuite par Brockville, Johnstown, Cornwall, plus bas il s'élargit pour former ce qu'on appelle le LAC ST-FRANÇOIS; poursuivant son cours vers le nord-est il baigue Montreal, forme

ensuite l'élargissement nommé LAC ST-PIERRE, arrose Trois-Rivières, Quebec et d'autres villes beaucoup moins importantes, et par une embouchure qui par ses dimensions ressemble à un bras de mer, il entre dans le golfe auquel il donne le nom. Ses principaux affluens à la droite sont : le Richelieu (Sorel ou Chambly), qui offre la singularité d'être beaucoup plus large dans la partie supérieure que dans la partie inférieure de son cours; il sort du lac Champlain, qui appar tient à la confédération Anglo-Américaine, et passe ensuite par l'lle-aux-Noix, St-John et Fort William Henry, autrefois nommé Sorel; la Chaudière, remarquable par sa belle cascade. Les principaux affluens à la gauche du St-Laurent sont: lOttawa (Outtawa ou Grande-Riviere). le plus grand des affluens de ce fleuve; il paraît naitre dans les environs du lac Abbilibbe, traverse le lac Temiscaming, forme les élargissemens nommés lac Chat, lac Chardière et autres, et après avoir séparé le HaulCanada du Bas-Canada, il joint ses eaux à ceties du St-Laurent près de l'ile Montreal; le Madawasca, le Mississipi, le Rideau, si important par le canal qui doit le joindre au lac Ontario, et la Pelite-Nation, sont ses principaux affluens. viennent ensuite la Rivière-Maurice, qui traverse le lac St-Thomas et baigne Trois-Rivières; le Montmorency, d'un cours tres borné, mais remarquable par sa magnifique cascade; et le Saguenay, le plus grand apres l'Ottawa: il est nommé Pikouagamisa dessus du lac St-John qu'il traverse; c'est à Tadousac que le Saguenay mêle ses eaux à celles du St-Laurent. La reconnaissance que le gouvernement du Canada a fait faire de cette rivière a enrichi la géographie physique ďun fait encore unique sur le globe; c'est que le lit du Saguenay offre, pendant environ 60 milles anglais, une profondeur qui varie depuis co jasqu'à 900 pieds anglais; à son confluent avec le St-Laurent, il est de 600 pieds plus profond que ce dernier, dont le lit a 240 pieds de profondeur, de sorte que la profondeur absolue du Saguenay est en cet endroit de 840 pieds! De hautes montagnes, d'environ 2000 pieds anglais d'élévation. bordent la profonde vallée de ce fleuve extraordi naire, dont la largeur varie dans toute la partie explorée depuis un quart de mille jusqu'à deux milles anglais.

Le MIRAMICHI, dont le cours est très borné, mais dont le bassin est très remarquable par les belles forêts qui alimentent les nombreux chan tiers établis sur ses bords et ont fourni depuis plusieurs années une immense quantité de bois de construction au Royaume-Uni. Malheureuse ment d'horribles incendies en ont détruit de vastes espaces. Le Miramichi traverse une grande partie du Nouveau-Brunswick, baigne Newcastle et de bouche dans la baie de son nom.

Le GOLFE DU MEXIQUE, qui est une subdivi sion de la MEDITERRANEE - COLOMBIENNE. reçoit:

Le Mississipi, dont nous avons décrit le cours aux pages 927 et 982. C'est à la gauche du Missouri, qui est son plus grand affluent, qu'a

« PreviousContinue »