vos épines, pour en fermer l'entrée à toutes les affections déréglées; établissez-y votre croix ; qu'il en sente le prix, qu'il en prenne le goût; embrasez-le de vos divines flammes; qu'il se consume pour votre gloire; qu'il soit à vous, après que vous avez voulu être tout à lui. Vous êtes sa consolation dans ses peines, le remède à ses maux, sa force et son refuge dans les tentations, son espérance pendant la vie, son asile à la mort. Je vous demande, ô Cœur tout aimable, cette grâce pour mes associés. Ainsi soit-il. ASPIRATION. O divin Coeur de Jésus, je vous aime, je vous adore, je vous invoque avec tous mes associés, pour tous les jours de ma vie, et particulièrement à l'heure de ma mort. Ainsi soit-il. Peu de temps après, la princesse écrivit la formule d'un vœu au Coeur immaculé de la sainte Vierge, pour obtenir la conservation de la religion dans le royaume. Elle y associait le Coeur de Notre-Seigneur: car, dit l'historien de sa vie, « un Coeur de Jésus, joint au Cœur de Marie, fait de l'or le plus pur, fut offert à cette époque à la cathédrale de Chartres, où on le voit encore aujourd'hui à la statue de Notre-Dame. »> Consolante dévotion, qui remplit la vie de Madame Élisabeth! Elle aime à en parler dans ses lettres à Me de Raigecourt: Tu as raison de mettre toute ta confiance en Dieu : lui seul peut nous sauver. On commence une neuvaine au Sacré-Cœur de Jésus-Christ. (28 janvier 1791.) C'est du Cœur de Jésus que l'on semble attendre toutes les grâces dont on a besoin; la ferveur de cette dévotion semble redoubler: plus nos maux augmentent, plus on y adresse des vœux. Toutes les communautés font de ferventes prières; mais il faudrait que tout le monde s'unît pour fléchir le Ciel, et voilà ce qu'il faut commencer par obtenir, et ne s'occuper que du bien de la religion. (29 juillet 1791.) La dévotion au Cœur de Jésus était tellement entrée dans la vie de la pieuse princesse, qu'elle en reproduisit l'idée jusque sur un des cachets à son usage. Quand le commissaire de la révolution, nommé Gazard, se présenta au domaine de Montreuil, à Versailles, demeure de Madame Élisabeth, pour apposer les scellés : Nous nous sommes servi, dit-il, d'un petit cachet de montre, ayant pour empreinte un cœur percé de deux flèches, surmonté de ces mots : JE SUIS BLESSÉ; lequel cachet nous avons remis entre les mains du directoire du district, pour servir à la confrontation desdits scellés, quand le cas le requerra. Mieux que toute discussion, ces vœux et ces prières font voir quels étaient les sentiments intimes des membres de la famille royale touchant la religion et leur patrie. Ces deux idées étaient unies dans leur esprit. Ils ne demandaient pas pour eux de prospérité matérielle. Dédaignant ce que les personnes du monde estiment avant tout, les honneurs, la gloire, les plaisirs, leur unique désir était de vivre vertueux et de faire le bonheur de la France. Rarement on vit sur le trône une famille aussi bien intentionnée, et rarement on vit une série de malheurs aussi cruels. La justice divine fit payer chèrement à Louis XVI les infamies du règne précédent. FIN DES PIÈCES JUSTIFICATIVES 1.- RÉVOLUTION. 34 PRÉFACE.. TABLE DES CHAPITRE PREMIER Situation de la France à la convocation des états géné- raux. - mun. - - Attitude du tiers état. - - --- - - Discours du roi. - Difficultés qui surgissent. Établissement de des Parisiens. Mort de Foulon. Pusillanimité de - CHAPITRE II - Abnégation des membres de la noblesse et du clergé. corps. Panique au sujet des subsistances. - - - PAGES. 1 - - - Cris séditieux. - Douze d'entre elles sont députées chez le roi. — Elles sont mal reçues à leur retour. pacifiques. Confusion à l'Assemblée nationale. — - Premières scènes de carnage. - - - - Danger que court la - Procès du marquis de Favras. Insurrections à Toulon, Marseille, Bordeaux et Béziers. - L'assassin de Foulon. quences de la mise en vente des biens du clergé. Droit de paix et de guerre. Paroles séditieuses de Charles de Lameth. Discours de l'abbé Maury. Les Préparatifs pour fêter l'anniversaire de la prise de la Bastille. Lettre des chefs de Paris. Triomphes et mésaventures des Vainqueurs de la Bas- tille. Députation universelle. - Discours de l'orateur Discours de Lafayette. Réponse du roi. 14 Juillet. - Fête de la Fédération. Camille Desmoulins. - 49 |