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DORENAVANT le premier numéro de chaque trimestre aura un frontispice comme celui-ci, pour le plus grand ordre de la reliure. J'en donnera incessamment pour les trimestres précédens.

PUBLIC

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Brion Ing. Che day Roi,

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1.du Mérid de 17. de Fer.

Bureau des Révolutions Paris, rue des Marais FT S&G.N:10.

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ET AU DISTRICT DES PETITS-AUGUSTINS.

Avec gravures et cartes des départemens de France. TROISIÈME ANNÉES

¦ DE LA LIBERTÉ FRANÇAISE.”

DIXIE ME

TRIMESTRE.

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SAMEDY, 8 octobre, le général la Fayette se renditle soir

très-tard au confeil général de la commune pour lur annoncer la ceffation abfolué de fes fonctions de coirmandant de l'armée parifienne, conformément à l'article X du décret porté le 23 feptembre dernier.

La commune exprima, dit-on, fes regrets par des applaudiffemens cent fois répétés. Le filence & la trifteffe euffent été peut-être des témoignages moins équivoques No. 18.

On feroit tenté de prendre une haute idée de la judiciaire des repréfentans de la commune, fi on pouvoit attribuer leurs battemens de mains à un autre fentiment plus réfléchi. Peut-être y a-t-il eu un peu de tout cela. La vérité agit quelquefois machinalement, & à l'infu de ceuxlà mêmes qui la manifeftent. Deux ans plus tôt, le même événement eût produit une fenfation différente.

Un autre que le héros des deux mondes, immédiatement après la notification de fa retraite, fût defcendu de la maifon de, ville, en fe contentant de dire avec cordialité aux citoyens armés qui fe feroient trouvés fur fon paflage:

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«Compagnons d'armes je retourne à mes foyers, » toujours prêt à les quitter & à vous rejoindre au pre» mier mot d'ordre de la patrie. Vivons libres tous ou » mourons; voilà les feuls adieux dignes de vous & de

» moi »>».

Mais notre ex-général, qui a lu fon Tite-Live, n'eut garde de manquer cette dernière occafion de faire briller fa faconde, dans un beau & long difcours adreffé à la garde nationale parifienne. Dans la crainte d'être défiguré par les tachygraphes attachés à fes pas, il a pris le foin d'en délivrer lui-même bon nombre de copies; & en effet ce morceau eft trop curieux pour n'être point tranfmis aux races futures dans toute fon intégrité! Si nous fommes obligés de céder aux Grecs & aux Romains la palme des vertus publiques, qu'on fache du moins qu'ils trouvèrent en nous des rivaux en fait de harangues militaires. C'est toujours quelque chofe.

En tranfcrivant ici cette pièce d'éloquence, qu'il nous foit permis, pour notre propre juftification, de l'accompagner de quelques obfervations qui ne peuvent être toutes laudatives:

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MESSIEURS,

«Au moment où l'affemblée nationale conftituante vient » de dépofer fes pouvoirs, où les fonctions de fes membres ont ceffé, j'atteins également le terme des enga» gemens que je contractai, lorfque, placé par le vœu du peuple à la tête des citoyens, qui les premiers fe. dévouèrent à la conquête & au maintien de la liberté, »je promis à la capitale, qui en donnoit l'heureux » fignal, d'y tenir élevé l'étendart facré de la révolution » que la confiance publique m'avoit remis ».

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