L'année musicale et dramatique, oct. 1886[-1893].

Front Cover
C. Delagrave, 1888 - Drama
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 196 - Où sont-ils, les marins sombres dans les nuits noires? O flots, que vous savez de lugubres histoires! Flots profonds redoutés des mères à genoux! Vous vous les racontez en montant les marées, Et c'est ce qui vous fait ces voix désespérées Que vous avez le soir quand vous venez vers nous!
Page 5 - ... yeux De l'aimable et jeune bergère Pour qui, sous le fils de Cythère, Je servis, engagé par mes premiers serments. Hélas ! Quand reviendront de semblables moments ! Faut-il que tant d'objets si doux et si charmants Me laissent vivre au gré de mon âme inquiète ! Ah ! si mon cœur osait encor se renflammer ! Ne sentirai-je plus de charme qui m'arrête ? Ai-je passé le temps d'aimer?
Page 192 - II faut faire le contraire de ce qu'enseignent les règles. « On est las de la mélodie; on est las des dessins mélodiques ; on est las des airs, des duos, des trios, des morceaux dont le thème se développe régulièrement ; on est rassasié des harmonies consonnantes, des dissonances simples, préparées et résolues, des modulations naturelles et ménagées avec art.
Page 193 - ... possibilités de l'exécution. « Si les chanteurs éprouvent à retenir un rôle, à se le mettre dans la voix, autant de peine qu'à apprendre par cœur une page de sanscrit ou à avaler une poignée de coquilles de noix, tant pis pour eux ; on les paye pour travailler : ce sont des esclaves. « Les sorcières de Macbeth ont raison : le beau est horrible, l'horrible est beau. » Si telle est cette religion, très-nouvelle en effet, je suis fort loin de la professer; je n'en ai jamais été,...
Page 106 - Je les aime comme vous; mais, à mesure qu'on vieillit, la nature descend et les âmes montent; et l'on sent la beauté de ce mot de Vauvenargues : « Tôt ou tard on ne jouit que des âmes (1).
Page 193 - II faut mépriser l'oreille, cette guenille, la brutaliser pour la dompter. La musique n'a pas pour objet de lui être agréable. Il faut qu'elle s'accoutume à tout; aux séries de septièmes diminuées ascendantes ou descendantes...
Page 110 - C'est en réalité un immense crescendo lent, qui, après avoir atteint le dernier degré de la force sonore, suivant la progression inverse, retourne au point d'où il était parti et finit dans un murmure harmonieux presque imperceptible.
Page 133 - L'ensemble de la partition laisse une impression puissante; on en relit volontiers plus d'un] fragment : la farouche ballade du premier acte, le duo du rouet et la chan8 son de la fileuse ; au second acte, l'épithalame et le duo suivant.
Page 193 - ... il faut dans un opéra se borner à noter la déclamation, dût-on employer les intervalles les plus inchantables, les plus saugrenus, les plus laids...

Bibliographic information