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236.75 No36

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en retraite. — Mouvement de l'armée française, le 17. — L'aile droite est détachée contre les Prussiens.

Napoléon, avec le gros de l'armée, se dirige sur Bruxelles. Position de l'armée française et de l'armée anglo-batave, le 17 au soir. Mouvement de l'aile droite française, le 17.- Dispositions du duc de Wellington et du maréchal Blücher, pour le 18. —Ordre de bataille de l'armée anglo-batave, le 18. Ordre de bataille de l'armée française. Bataille de Waterloo. Réflexions sur cette bataille.

Nous avons vu que le maréchal Blücher, immédiatement après la bataille de Ligny, avait réuni ses deux premiers corps à Mont-Saint-Guibert, et que le troisième était venu prendre position à Gembloux. Il se plaça à la rive droite de l'Orneau, sa gauche appuyée à la ville, pour y attendre le quatrième corps, dont il devait couvrir la marche. Ce dernier s'était mis en mouvement,

le 16 au matin, pour se réunir à Hanut, ainsi que le portait le premier ordre de Blücher. Mais le général Bülow trouva, à son arrivée, le second ordre qui lui enjoignaît de s'avancer jusqu'à Sombref; cette dépêche, adressée à Hanut, dans l'hypothèse que Bülow y serait déjà rendu le 15 au soir, y était restée par négligence. Le général Bülow, ayant donné quelques heures de repos à ses divisions pour repaître, les remit en mou`vement, et vint prendre position, après minuit, derrière l'Orneau, à la gauche du 3° corps. Cependant le maréchal Blücher, à qui la perte de la bataille de Ligny avait fait croire que l'armée française était trop nombreuse pour pouvoir lutter seul contre elle (*), se décida à se retirer sur la Dyle, afin d'assurer sa réunion avec l'armée anglaise. Le 17, à la pointe du jour, les corps de Ziethen et de Pirch 1 passèrent le défilé de Mont-Saint-Guibert. Le premier marcha jusqu'à Bierge, où il prit position, occupant fortement Limale. Le second laissa les divisions Brause et Bose derrière le défilé de Mont-SaintGuibert, en arrière-garde; les deux autres divisions vinrent prendre position à Alsemont, devant Wavre. Lorsque le corps de Bülow arriva, plus tard, à Dion-le-Mont, la division Ryssel fut placée à Vieux-Sart, et les deux divisions qui étaient restécs à Mont-Saint-Guibert, furent rele

(*) Les rapports prussiens portent la force de l'armée française, qui combattit à Ligny, à cent trente mille hommes.

vées par deux bataillons et deux régimens de cavalerie. Le corps de Thielemann reçut l'ordre de se diriger par Walhain et Saint-Martin sur Wavre, et de s'établir en arrière de la ville sur la route de Bruxelles, à la Bavette : il n'arriva dans sa position que pendant la nuit et le lendemain matin. Le corps de Bülow vint prendre position à Dion-le-Mont; il ne quitta cependant celle de Gembloux que vers deux heures après midi, ayant eu besoin de reposer ses troupes fatiguées d'une marche d'environ douze lieues. Ainsi l'armée prussienne se trouvait établie, le 17 au soir, sur la route de Bruxelles à Namur, par Wavre, à cheval sur la Dyle.

Le duc de Wellington était resté toute la nuit aux Quatre-Bras, ignorant les événemens qui s'étaient passés sur sa gauche. Pendant l'action, il avait été instruit, presque heure par heure, de la situation de l'armée prussienne; vers huit heures et demie, il reçut un dernier message de Blücher, qui annonçait qu'il comptait soutenir la bataille sans perdre sa position. Wellington se décida alors à tenir aux QuatreBras, où, pendant la nuit, il fut joint par le corps de Hill, par la cavalerie, et par le restant des troupes du prince d'Orange et de la réserve. La nuit s'écoula en grande partie sans recevoir des nouvelles de l'armée prussienne, et le général anglais poussa, vers le matin, des reconnaissances sur la route de Sombref. Elles rencon

trèrent les avant-postes français vers Marbais, et lui rapportèrent qu'un aide-de-camp de Blücher, porteur de dépêches, avait été tué dans la nuit sur la grande route. Enfin, à sept heures du matin, il apprit accidentellement la retraite des Prussiens sur Wavre. La perte de la bataille de Ligny ne permettait plus au duc de Wellington de douter qu'il ne dût être attaqué dans la journée par toute l'armée française; il était donc nécessaire de quitter la position des Quatre-Bras, et d'en choisir une où la communication avec l'armée prussienne lui fût rouverte. Son but devait être, aussitôt qu'il serait rentré en communication avec Blücher, de s'assurer si ce dernier était en état de livrer une seconde bataille. Dans ce cas, il était urgent de s'y préparer sans délai, pour sauver Bruxelles. Dans le cas contraire, il fallait sacrifier cette ville, et se retirer dans une position où l'on pût attendre l'instant où les progrès des armées du Rhin obligeraient Napoléon à choisir une autre ligne d'opérations. La position du Mont-Saint-Jean, en avant de la forêt de Soignes, fut celle qu'il se décida à occuper, soit pour y recevoir la bataille, si Blücher pouvait y concourir, soit pour couvrir son mouvement en arrière par Bruxelles. Il se disposa donc à la retraite. Vers neuf heures du matin, il reçut du maréchal Blücher, de Wavre, des nouvelles satisfaisantes. Le général prussien ne demandait que de gagner assez de temps pour

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