Histoire Des Girondins Et Des Massacres de Septembre D'après Les Documents Officiels Et Inédits: Accompagnée de Plusieurs Fac-similé, Volume 2

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Popular passages

Page 63 - Est-ce donc le code criminel à la main qu'il faut apprécier les précautions salutaires qu'exige le salut public, dans les temps de crise amenés par l'impuissance même des lois? Que ne nous reprochez-vous aussi d'avoir brisé illégalement les plumes mercenaires, dont le métier était de propager l'imposture et de blasphémer contre la liberté? Que n'instituez-vous une commission...
Page 111 - La Commune de Paris se hâte d'informer ses frères de tous les départements, qu'une partie des conspirateurs féroces détenus dans les prisons a été mise à mort par le peuple : actes de...
Page 123 - ... et, en nous adressant mille injures , les soldats qui devaient nous accompagner nous annoncent que nous n'arriverons pas jusqu'à l'Abbaye; que le peuple, à qui ils vont nous livrer, se fera enfin justice de ses ennemis et nous égorgera dans la route. Ces mots terribles étaient accompagnés de tous les...
Page 73 - ... fonctions de jurés et de juges ; une douzaine de bourreaux , les bras nus , couverts de sang , les uns avec des massues , les autres avec des sabres et des coutelas qui en dégouttaient...
Page 124 - Nous voulûmes fermer les portières de la voiture; on nous força de les laisser ouvertes, pour avoir le plaisir de nous outrager. Un de mes camarades reçut un coup de sabre sur l'épaule-, un autre fut blessé à la joue , un autre au-dessus du nez. J'occupais une des places dans le fond; mes compagnons recevaient les coups qu'on dirigeait contre moi. Qu'on se peigne, s'il se peut, la situation de mon âme pendant ce pénible voyage...
Page 239 - Votre réflexion est juste, Monsieur; et, pour vous « mettre à même de me juger avec connaissance de « cause, faites-moi conduire dans un cachot, jusqu'à ce « que des commissaires, que je prie M. le président de « vouloir bien nommer, aient vérifié leur validité. S'ils « sont faux, je mérite la mort. » « Un des juges qui, pendant mon interrogatoire, parut s'intéresser à moi, dit à demi-voix : « Un coupable ne parlerait pas avec cette assurance.
Page 167 - SEPT HEURES. — Nous vîmes entrer deux hommes dont les mains ensanglantées étaient armées de sabres ; ils étaient conduits par un guichetier qui portait une torche, et qui leur indiqua le lit de l'infortuné Reding.
Page 155 - Douze escrocs , présidés par Maillard avec qui ils avaient probablement combiné ce projet d'avance , se trouvent, comme par hasard, parmi le peuple ; et là , bien connus les uns des autres, ils se réunissent au nom du peuple souverain: soit de leur audace privée, soit qu'ils eussent reçu mission secrète d'une autorité supérieure, ils s'emparent des registres d'écrous, ils les...
Page 186 - Mais le Ciel ne voulut pas me rendre la vie au prix de celle de mes deux sauveurs : j'aurais été trop malheureux. Au moment où la porte allait enfin céder aux efforts de nos égorgeurs, au moment où j'allais les voir périr sous mes yeux, on entend dans la cour les cris accoutumés de Vive la nation ! et le chant de la Carmagnole.
Page 210 - ... sur l'escalier. Ils nous annoncèrent que notre dernière heure approchait et nous invitèrent à nous recueillir pour recevoir leur bénédiction. Un mouvement électrique, qu'on ne peut définir, nous précipita tous à genoux , et , les mains jointes , nous la reçûmes.

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