Mémoires de R. Levasseur: (de la Sarthe) ex-conventionnel, ornés du portrait de l'auteur ...Rapilly, 1831 - France |
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9 thermidor accusés actes agens agent amis Ardennes armées arrêté attaquer avaient avons Barras Billaud-Varennes c'était calomnie Camille Desmoulins cause Censeur Chabot Chaumette chefs citoyens club des cordeliers collègues Collot-d'Herbois comité de salut comité de sûreté complices conjurés conspirateurs contre-révolution contre-révolutionnaires Convention nationale cordeliers coupables Couthon crime crise d'accusation d'Hébert d'Orléans Danton décret demande dénoncer députés discours ennemis eût Fabre-d'Églantine faction force Fréron fripons Gironde Girondins gouvernement révolutionnaire guerre haine Hébert Henriot hommes Houchard intrigues j'ai jacobins jour justice l'aristocratie l'échafaud Legendre Léonard Bourdon Levasseur liberté Lignes raturées long-temps malheur ment mesures mission Montagnards Montagne n'avait naire odieux opprimés patrie patriotes perfide Philippeaux président preuve principes proscrits publique puissance punir rapport représentans représentants du peuple républicain république reste révo révolution Robespierre s'était Saint-Just salut public Sambre sang scélérats séance sentiment sera seul sûreté générale système Tallien terreur thermidoriens tion tribunal révolutionnaire tribune triomphe tyrans vention vérité Vieux-Cordelier voulait
Popular passages
Page 304 - ... de Georges ou de d'Orléans. Mais qu'un représentant du peuple, qui sent la dignité de ce caractère sacré, qu'un citoyen Français, digne de ce nom, puisse abaisser ses vœux jusqu'aux grandeurs coupables et ridicules qu'il a contribué à foudroyer, qu'il se soumette à la dégradation civique pour descendre à l'infamie du trône, c'est ce qui ne paraîtra vraisemblable qu'à ces êtres pervers qui n'ont pas même le droit de croire à la vertu ! Que dis-je, vertu ? C'est une passion naturelle...
Page 104 - Paris, ou à causer la disette dans la république ; Ceux qui auront secondé les projets des ennemis de la France, soit en favorisant la retraite et l'impunité des conspirateurs et de l'aristocratie, soit en persécutant et calomniant le patriotisme, soit en corrompant les mandataires...
Page 68 - II ya quelque chose de terrible dans l'amour sacré de la patrie ; il est tellement exclusif qu'il immole tout sans pitié, sans frayeur, sans respect humain , à l'intérêt public...
Page 105 - La preuve nécessaire pour condamner les ennemis du peuple est toute espèce de documents, soit matérielle, soit morale, soit verbale, soit écrite, qui peut naturellement obtenir l'assentiment de tout esprit juste et raisonnable; la règle des jugements est la conscience des jurés éclairés par l'amour de la patrie; leur but, le triomphe de la république et la ruine de ses ennemis...
Page 289 - Nous redoutables à la Convention Nationale ! Et que sommesnous sans elle ? Et qui a défendu la Convention Nationale au péril de sa vie? Qui s'est dévoué pour sa conservation, quand des factions exécrables conspiraient sa ruine à la face de la France? Qui s'est dévoué pour sa gloire, quand les vils suppôts de la tyrannie prêchaient en son nom l'athéisme...
Page 283 - Que d'autres vous tracent des tableaux flatteurs; je viens vous dire des vérités utiles. Je ne viens point réaliser des terreurs ridicules répandues par la perfidie; mais je veux étouffer, s'il est possible, les flambeaux de la discorde par la seule force de la vérité. Je vais défendre devant vous votre autorité outragée et la liberté violée. Je me défendrai aussi moi-même; vous n'en serez point surpris; vous rie ressemblez point aux tyrans que vous combattez.
Page 291 - ... guerre aux citoyens paisibles, érigé en crimes ou des préjugés incurables ou des choses indifférentes, pour trouver partout des coupables et rendre la révolution redoutable au peuple même? Ce sont les monstres, que nous avons accusés. Est-ce nous qui, recherchant des opinions anciennes, fruit de l'obsession des traîtres, avons promené le glaive sur la plus grande partie de la Convention nationale, demandions dans les sociétés populaires la tête de six cents représentants du peuple?
Page 319 - Telle était la situation de la république, que, soit que le peuple consentît à souffrir la tyrannie , soit qu'il en secouât violemment le joug, la liberté était également perdue; car, par sa réaction il eût blessé à mort la république, et par sa patience il s'en serait rendu indigne. Aussi, de tous les prodiges de notre Révolution, celui que la postérité concevra le moins, c'est que nous ayons pu échapper à ce danger. Grâces immortelles vous soient rendues, vous avez sauvé la...
Page 350 - S'il est impossible de les réclamer sans passer pour un ambitieux, j'en conclurai que les principes sont proscrits, et que la tyrannie règne parmi nous, mais non que je doive le taire; car que peut-on objecter à un homme qui a raison et qui sait mourir pour son pays?
Page 40 - Société très-connue, je me vis trois ou quatre fois refuser la parole et comme on étouffa ma voix. Et pour vous montrer que ce Camille Desmoulins n'est pas seulement un être vendu à Pitt et à Cobourg, mais encore un instrument dans la main de ceux qui veulent le mouvoir uniquement pour s'en servir, rappelez-vous qu'il fut chassé , rayé par les patriotes , et qu'un homme, égaré sans doute... autrement je ne saurais comment le qualifier, se trouva là fort à propos pour le faire réintégrer...