Collection complète des œuvres de J.J. Rousseau, Volume 9Paul Moultou et du Peyrou, 1782 - French literature |
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Common terms and phrases
affez aifément aimer ainfi auffi auroit avoit befoin c'eft c'eſt caufe cauſe ceffe chofes ciple confcience conféquence conferver connoiffances connoit connoître defirs Dieu difcours dire doit efpece efprit eft-ce Emile enfans eſt étoit exif fache fage falut fans favoir felon femblables femble femmes fenfations fenfible fens fentimens fentiment fera feroient feroit fert fervir feul fexe fien fille fimple fincere fitôt fociété foibleffe foient foin foit fon cœur fon fexe fonge font fouffrir fous fouvent fuffit fuis fûr fur la terre fur-tout gens goût hommes humain impofe j'ai jamais jeune jeuneffe jufte juge l'efprit l'homme laiffer livres loix maniere ment mife mifere modefte mœurs monde morale n'eft n'en n'eſt n'étoit Nature néceffaire paffer paffions penfer perfonne Philofophes plaifir plaifirs plaire prefque premiere puiffe qu'un raifon refpect refte religion reſte reux rien s'il ſes Sophie teffe tems tion triftes ufage vérité vertu
Popular passages
Page 263 - J'aurais pour cour une basse-cour, et pour écurie une étable avec des vaches, pour avoir du laitage que j'aime beaucoup.
Page 296 - Ainsi toute l'éducation des femmes doit être relative aux hommes. Leur plaire, leur être utiles, se faire aimer et honorer d'eux, les élever jeunes, les soigner grands, les conseiller, les consoler, leur rendre la vie agréable et douce; voilà les devoirs des femmes dans tous les temps , et ce qu'on doit leur apprendre dès leur enfance.
Page 24 - Chacun fait bien que fon fyftême n'eft pas mieux fondé que les autres ; mais il le foutient parce qu'il eft à lui. Il n'y en a pas un feul, qui , venant à connoître le vrai' & le faux, ne préférât le menfonge qu'il a trouvé à la vérité découverte par un autre.
Page 106 - Dieu, chacun l'a fait parler à sa mode et lui a fait dire ce qu'il a voulu. Si l'on n'eût écouté que ce que Dieu dit au cœur de l'homme , il n'y aurait jamais eu qu'une religion sur la terre.
Page 146 - Sous le hautain prétexte qu'eux feuls font éclairés , vrais , de bonne foi , ils nous foumettent impérieufement à leurs dédiions tranchantes , & prétendent nous donner , pour les vrais principes des chofes , les inintelligibles fyftêmes qu'ils ont bâtis dans leur imagination. Du refte, renverfant , détruifant , foulant aux pieds tout ce que...
Page 173 - Une des erreurs de notre âge est d'employer la raison trop nue, comme si les hommes n'étaient qu'esprit. En négligeant la langue des signes qui parlent à l'imagination, l'on a perdu le plus énergique des langages. L'impression de la parole est toujours faible, et l'on parle au cœur par les yeux bien mieux que par les oreilles.
Page 134 - Du sein du plus furieux fanatisme la plus haute sagesse se fit entendre, et la simplicité des plus héroïques vertus honora le plus vil de tous les peuples.
Page 88 - Mais si, comme on n'en peut douter, l'homme est sociable par sa nature, ou du moins fait pour le devenir, il ne peut l'être que par d'autres sentiments innés, relatifs à son espèce; car, à ne considérer que le besoin physique, il doit certainement disperser les hommes au lieu de les rapprocher.
Page 284 - ... deux sexes n'est ni ne peut être la même. Quand la femme se plaint là-dessus de l'injuste inégalité qu'y met l'homme, elle a tort; cette inégalité n'est point une institution humaine, ou du moins elle n'est point l'ouvrage du préjugé, mais de la raison : c'est à celui des deux que la nature a chargé du dépôt des enfants d'en répondre à l'autre.