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D'un autre agent je tiens ma confiftence.
Mon volume eft ou plus ou moins petit.
Le moindre choc m'anéantit;

Et très-fouvent je ceffe d'être

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Au moment où je viens de naître.
Un fouffle léger me produit ;
Un fouffle trop prompt me détruit.
Aux amusemens de l'enfance
Je dois ma trop courte existence.
A tous ces traits on voit combien
Il eft ailé de me comprendre..
J'ajoute encor: veut on me prendre?
Je difparoîs, on ne tient rien.

Par M. L. J.

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AUTRE.

fuis des criminels ce qui faifoit l'effroi ; J'ai fervi de fupplice au plus jufte des Rois. Destinée aujourd'hui pour un plus noble ufage, De l'Univers entier je reçois les hommages.

Par M. F**.

AU

AUTRE.

DANS plus d'un attelier la main-d'œuvre

m'opere.

Prenez garde, Lecteur, fouvent lorfqu'on me fait,

Je pourrois vous rompre en vifiere:

Je pars aufli vice qu'un trait.

Pris dans le fuperflu, je fuis pour l'ordinaire
Très-utile au befoin: mais je dure fort peu ;
En fortant des mains de mon pere
Je pafle volontiers au feu.

Par M. Hubert.

LOGOGRYPHE.

Au Chimifte je fuis utile,

Ainfi qu'à la charmante Emile :
De moi l'un & l'autre font cas,
L'un pour remplir un devoir falutaire
Qui peut garantir du trépas;
L'autre pour amusante affaire,
Où fon goût ne fe dément pas.
Emile connoît mon mérite,

Elle m'embellit chaque jour;

A me voir chacun elle invite ; Je fuis enfin l'objet de fon amour: Mais cet amour à fa conduite Ne peut faire le moindre tort;

On feroit même un vain effort Si l'on cherchoit à la trouver coupable Emile, auffi fage qu'aimable, Dans la vertu puise tout fon bonheur. Mais il faut donner au Lecteur Plus d'un moyen pour me connoître. Onze pieds préfentent mon tout: Combinez les, & vous verrez paroître Ce qui fert de paile-par-tout ; Certain péché que l'on abhorre; Ce que chérit l'aimable Terpficore; Ce qui peut fatter notre goût; Un bruit qui caufe la surprise Et nous fait rire en même tempss La fource de mille accidens; Le lieu qu'un libertin méprife; Ce qui toujours garde le feu ; Le culte que l'on rend à Dieu ; Un fils de l'époux d'Amphitrite, Jadis par un Peuple adoré, Et par les Juifs peu révéré ; Une Beauté dont le mérite Déplut à la fiere Junon ;

La Nayade du fleuve Almon Conduite aux Enfers par Mercure; Le vêtement de la Magiftrature; Enfin ce qui couvre un ânon.

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Je fuis battu par deux femelles ;

De mes lept pieds, Iris, mettez en deux à bas,
Erje ferai ce Dieu qui ne porte des ailes
Que pour voltiger fur vos pas.

Par M. Lagache, fils,

AUTRE.

L'on me trouve, Lecteur, à la ville, au við.

lage,

Même dans les fimples hameaux :

L'une de mes moitiés voit naître le feuillage;

Et l'autre anime les échos.

Par le même.

NOUVELLES LITTÉRAIRES.

Roger & Victor de Sabran, Nouvelle Françoife; par M. d'Uffieux; in-80% avec figures. A Paris chez Brunet, Lib. rue des Ecrivains.

CETTE Nouvelle, qui fait partie du Décaméron François, eft la neuvième de ce recueil entrepris par M. d'Uffieux. L'Auteur en a placé l'époque fous Louis IX. « Ce Prince, toujours guidé par la

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fageffe dans la diftribution des grâces » & des honneurs, venoit de remettre » dans les mains d'Amauri de Montfort l'épée de Connétable, dont la mort » avoit dépouillé Matthieu de Montmo»renci, furnommé le Grand par fon * fiècle & la postérité. Depuis ce jour, le » Château d'Amauri étoit devenu le ren» dez-vous de cette jeune & brillante » Nobleffe, qui prétendoit à la gloire de venger l'honneur de Dieu & celui des » Dames. Les Provinces les plus éloignées y envoyoient à l'envi l'une de l'autre, les précieux rejetons de leurs » Gentilshommes, auffitôt qu'ils avoient

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