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241.

12 1.

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ÉPITRE A M. DE SAINT-LAMBERT, Par un Ruffe.

Toi dont le pinceau vrai, gracieux & facile

ΟΙ

A tous les agrémens du pinceau de Virgile ;
Toi qui fais dans Paris, émule de Tomplon,
Confacrer à Cérès les fleurs de l'Hélicon;
Aimable Saint-Lambert, que ta Mufe m'enchante

Elle est belle fans fard; à fa voix confolante
Un fentiment nouveau penetre dans mon cœur
J'entrevois les verrus qui menent au bonheur.
Mon âme en treflaillant rejette l'imposture,
Et je me fens meilleur, plus près de la nature.

Ton Poëme à la main, je parcours quelquefois Mes plaines, mes côteaux, mes vallons & mes bois ;

*

J'apperçois le flambeau, précédé par l'aurore,
Sortir du fein des mers que fon éclat colore ;
Je jouis du midi, de la fin d'un beau jour;
Chaque objet pour tes vers augmente mon amour.
Tu peins ce que je vois, & tu le peins en maître.
Le bourgeon entr'ouvert, la fleur qui vient de

naître,

Cette fource qui fuit, ces odorans berceaux,
L'haleine des zéphyrs, le doux chant des oifeaux,
Mes troupeaux bondiflans fur la verte prairie,
Les épis vacillans dans la plaine jaunie,
Ces fites variés, ces grouppes, ce lointain,
Tout ce qui m'environne eft tracé de ta main.

Cependant fi le fort t'eût conduit fur ces rives,
Où la Newa fix mois tient les ondes captives;

* La campagne de l'Auteur eft furles bords du golfe de Finlande.

Od, d'un char pareffeux, Phébus verfe long

temps

Une clarté douteuse & des rayons mourans;
La Nature, fublime, étonnante, énergique,
Eût fans doute occupé ton efprit poë.ique.
Tu peignis les hivers ; mais ceux de nos climats
Ont pour l'obfervateur de plus piquans appas,
Des traits plus reflentis,.un plus grand caractère.
Quand l'Epoux d'Orythie, exhōlant sa colère,
Par fes horribles cris trouble les élémens •
L'œil refte environné de fpectacles frappans.
Un Océan de neige inonde les campagnes ;
On ne diftingue plus les vallons des montagnes ;
Les lacs font difparus, & plus le ciel eft pur,
Plus un froid pénétrant condense son azur.
La fumée, en touchant l'invifible barriere,
Retombe fur les toits & roule jusqu'à terre ;
Tandis que le duvet argenté de nos champs
Jette un éclat lemblable aux feux des diamans.
Les troupes des oiseaux, dans le vague planan-

tes,

S'abattent brufquement & tombent défaillantes.
Sur lagile courfier le poil eft hériflé;

Des horreurs du trépas chaque être eft menacé.
S'éloignant une fois de nos palais profanes,
La terreur va fceller les portes des cabanes:
Et Neptune lui même, en ces lieux confterné
Sous un albâtre épais languit emprisonné.

C'eft dans cette faifon, au milieu des nuits fom→

bres,

Qu'un météore ardent vient triompher des om bres; *

Il ramene le jour. Miniftre du fommeil,
Morphée eft plein d'effroi fur l'horison vermeil,
En voyant tout-à-coup les traits de la lumiere
Interrompre fes loix, rétrécir la carriere.
Une flamme légere en fes longs mouvemens,
Eparpille dans l'air des faisceaux ondoyans,
Et des cieux moins brunis les voûtes impofantes
Se revêtent louvent de colonnes brillantes.

Mais c'eft peu; contemplons ces momens désaf

treux,

Ces orages d'hivers, ces ouragans affreux, **

*L'aurore boréale devient plus intéressante mefure qu'on s'approche du Pôle. Ce phénomène ne paroît dans tout fon éclat qu'entre le 60o & le 70 degré de latitude feptentrionale. Ceux qui veulent s'en former une idée précise peuvent con fulter le grand Dictonnaire Encyclopédique, article Aurore boréale.

**Cette efpece d'ouragan, nommé en Ruffe métel, eft très redoutée. Elle fait périr nombre de perfonnes en route. Ses effets font incompa rablement plus fenfibles en Sibérie & dans ce

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