Mélanges de littérature, Volume 4

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Page 144 - C'est par là que Molière, illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix, Si, moins ami du peuple, en ses doctes peintures II n'eût point fait souvent grimacer ses figures, Quitté, pour le bouffon, l'agréable et le fin, Et sans honte à Térence allié Tabarin. Dans ce sac ridicule où Scapin s'enveloppe, Je ne reconnais plus l'auteur du Misanthrope.
Page 256 - Nos pères, sur ce point, étaient gens bien sensés, Qui disaient qu'une femme en sait toujours assez, Quand la capacité de son esprit se hausse A connaître un pourpoint d'avec un haut-de-chausse.
Page 56 - Jodelle le premier , d'une plainte hardie, Françoisement chanta la grecque tragédie , Puis, en changeant de ton, chanta devant nos rois La jeune comédie en langage françois , Et si bien les sonna que Sophocle et Ménandre , Tant fussent-ils savans , y eussent pu apprendre.
Page 322 - II serait étrange, dit-il, que la liberté civile consistât dans le droit illimité de rassembler dans de vastes théâtres- les citoyens d'une grande ville pour y exposer à leurs yeux des scènes licencieuses ou atroces, pour y tourner en ridicule la religion, la morale et les lois , pour y insulter le Souverain , les Magistrats, les Prêtres , les particuliers , pour y prêcher la sédition , et dénoncer aux vengeances du Peuple des citoyens innocens qu'un méchant voudrait perdre.
Page 78 - Qu'à l'univers surpris cette grande action Soit un objet d'horreur ou d'admiration ; Mon esprit , peu jaloux de vivre en la mémoire , Ne considère point le reproche ou la gloire : Toujours indépendant , et toujours citoyen , Mon devoir me suffit, tout le reste n'est rien.
Page 324 - Anglais n'entendaient pas grand'chose aux principes de la liberté. Un de nos législateurs patriotes disait il y a quelques jours à un Anglais : J'espère que vous allez enfin apprendre de nous à être libres.»,. Lorsque Solon vit des théâtres publics s'élever dans Athènes , il s'écria : Ces amusemens parleront bientôt plus haut que les lois. Eh bien, faisons parler sur nos théâtres l'esprit même qui va examiner nos lois , l'amour de l'ordre et de la liberté , etc.
Page 155 - Tous les jours à la cour un sot de qualité Peut juger de travers avec impunité ; A Malherbe, à Racan préférer Théophile Et le clinquant du Tasse à tout l'or de Virgile.
Page 303 - Messieurs, le public s'exprime mal lorsqu'il demande une loi pour accorder ou autoriser la liberté de la presse. Ce n'est pas en vertu d'une loi que les citoyens pensent, parlent, écrivent et publient leurs pensées : c'est en vertu de leurs droits naturels...
Page 153 - Ah! voici le poignard qui du sang de son maître S'est souillé lâchement. Il en rougit, le traître!
Page 350 - Ou les beaux vers, la danse, la musique, L'art de tromper les yeux par les couleurs, L'art plus heureux de seduire les coeurs, De cent plaisirs font un plaisir unique.

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