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Les dépenses extraordinaires faites aux mois de Mars & d'Avril 1715, pour les arrerages du fubfide ordinaire de l'Electeur

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5700000.

Les ordonnances fignées par le Roi pour les dépenfes de 1714, ont monté à

213529630. 1. Il a été configné pendant ladite année

97284948.

116244682.

Reste à affigner Les changemens arrivez par la mort du Roi n'ont pas permis de rendre le travail parfait pour l'année 1714, & les huit premiers mois de 1715, tous les registres ayant été remis aux perfonnes qui ont été préposées pour l'adminiftration des finances.

Les dépenfes faites & ordonnées par le feu Roi pendant fept années, commencées le premier Janvier 1708, & finies le 31 Decembre 1714, ont monté à la fomme de 1533201176.

Ce qui revient année commune à

219023027. Les revenus ordinaires joints au dixiéme & à la capitation, n'ont produit année commune, deduction faite des charges ordinaires, que

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75000000.

Sur

Sur ce pied il manquoit tous les ans pour remplir toutes les depenfes 144023027. Pour trouver le fonds entier de fept an nées, il faloit. . . . 1008161189. Tous les expediens d'avances d'affignations anticipées fur les années à venir, le benefice de la refonte des monnoies, les rachats de la capitation & du dixième du Clergé, le rachat d'autres dixièmes & l'affranchiffement des capitations de diverfes Compagnies, & de plufieurs particuliers, les alienations, les conftitutions de rentes, les traitez & autres expediens de finance n'ont pû produire que 691660368 1.

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Il est resté di à la fin de 1714 316540813 En execution de la Declaration du fept Decembre 1715, portant que tous les billets faits pour le fervice de l'Etat feront rapportez pour en faire la verification & la liquidation, les proprietaires de tous ces billets les ont reprefentez à Meffieurs les Commiffaires du Confeil, & par la recapitulation de tous ceux qu'ils ont vifé depuis le 20 Decembre 1715 jusqu'au 31 Janvier 1716, il s'est trouvé

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En ordonnances fur le

Tréfor Royal . 229939383.

En affignations fur 311894388.

idem.. 81955006.J

En billets de l'Extraordinaire des

guerres

5231951.

En billets de la Marine.. 8960595.

TOTAL 553094630.

Il faut déduire les deux derniers articles accolez, attendu qu'ils font partie des ordonnances ou des affignations fur le Trefor Royal; & que fi les Treforiers en étoient payez, ils acquitteroient leurs billets cy à déduire . 61280208, Partant il ne faut compter les billets vifez que pour 491814422 livres. Les dettes en papiers qui existoient au 20 Fevrier 1708, montoient à :

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482844061 livres. Ainfi les billets fait pour le fervice de l'Etat fubfiftant au premier Septembre 1715, n'excedent les dettes en papiers reconnues en 1708, que de 8970361 livres.

On peut même faire une obfervation, que fur les 32284961 livres, à quoi montoient les billets du fieur le Gendre, il y en a pour près de quatre millions payables en rentes viageres ou en promeffes des gabelles.

Il s'enfuit de l'expofition de toutes les depenfes faites pendant fept années. 1°. Qu'il n'a pas été poffible de les ac-. quitter entierement.

2o. La comparaifon des papiers fubfiftans au premier Septembre 1715, avec ceux qui éxiftoient au premier Janvier 1708, prouve évidemment l'économie & l'arrangement avec lefquels les finances ont été adminiftrées pendant ces fept années. 3°. Les depenfes ont été plus fortes que pendant les années precedentes à caufe de la fterilité de l'année 1709.

4°. La gelée des Oliviers, des Noyers, des Chataigniers & des autres arbres portant fruits, a été inestimable pour les pro vinces qui en ont fouffert,

La mortalité des beftiaux, les maladies. populaires & les debordemens des rivicres ont caufé des pertes immenfes.

Ces accidens avoient mis les peuples hors d'état d'acquitter toutes les impofitions ordinaires & extraordinaires.

Le feu Roi en étant bien informé, jugea qu'il falloit accorder des décharges d'une partie des impofitions. On les a expliquées.

Outre ces décharges, le feu Roi fit remettre des fommes d'argent affez confiderables aux Evêques & aux Intendans pour affifter les pauvres.

Ces décharges & les fonds remis ont diminué d'autant les fonds dont on avoit befoin pour les depenfes de l'Etat.

5°. On n'a pas laiffé d'éteindre & de fupprimer, nonobftant ces malheurs,les billets de monnoie & d'autres papiers & dettes reconnues au premier Janvier 17c8, & après avoir foutenu la dépenfe de fept

cam

campagnes remplies de mauvais évenemens, il ne s'eft trouvé au premier Septembre 1715 que pour une fomme prefque égale au premier Janvier 1708.

6°. Toutes les dépenfes ordonnées par le Roi ont été reglées fans être concertées avec le Controlleur General: celles de la guerre, de la marine, & des penfions, entre le Roi & Meffieurs les Secretaires d'Etat, chacun pour leur départe

ment.

Le Controlleur General étoit chargé de trouver des fonds par tous moyens pour fournir aux dépenfes. Etoit-il maf-.. tre de refufer ou d'abandonner fa place? On fe rapporte à ceux qui ont vu de près le gouvernement paffé, de rendre fur cet article la juftice qui eft due à celui que le Roi avoit choifi pour un fi pesant & si difficile miniftere.

Une reflexion bien plus forte, & à laquelle il n'y a point de replique, eft que la guerre étoit engagée & foutenue par des ennemis fort unis, fort aigris contre la France, & dont les deffeins n'étoient pas moindres que de partager le Royaume, & d'en faire un pays de conquête pour

eux.

On fçait le projet qu'ils avoient fait de fe faire un chemin à travers de la France pour forcer le Roi d'Espagne d'abandonner fes Etats.

Le voyage de M. de Torcy à la Haye & les conferences de Gertruydenberg avoient fait. connoître à toute l'Europe

les

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