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de diverfes autres reductions, & a fervi de regle & de baze à ceux qui ont fuivi, Les Ordonnances expediées pour les dépenfes de l'année 1713, ont monté à 211697672 liv.

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Les fommes affignées jufqu'au 31 Decembre 1713, montent à la fomme de

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178383952 liv, Partant reftoit à affigner à la fin de 1713.

33313720 liv, Les fommes affignées pour les dépenfes de 1713, pendant le courant de l'année, ont monté à. 147098060 liv. Celles affignées pour les mêmes dépenfes dans le courant de 1714, à 31285892 liv.

178383955 liv.

Le détail des fonds qui ont été aflignés eft rapporté dans un volume fait pour en avoir une connoiffance exacte & pareille à ceux de années précedentes.

ANNE'ES 1714 & 1715.

L n'y eut point d'armées en campagne en 1714, mais la dépense des troupes a continué pendant toute l'année de même que pendant les années précedentes. Le traité conclu à Raftat le 6 Mars fut fuivi du congrès tenu à Bade, où le traité folem→ nel de paix entre le Roi, l'Empereur & l'Empire, fut figné le 7 de Septembre, & les ratifications échangées le 28 du mois d'Octobre enfuivant.

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Pendant toute l'année il fallut, comme
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dans

dans les précedentes, fans aucuns fonds prefens & par industrie, pourvoir à la dépenfe des troupes & de tout l'Etat.

Le feul expedient dont on pût fe fervir pour commencer les dépenfes de l'année, fut de faire ufage de l'Edit du mois d'Octobre 1713, par lequel il avoit été attribué 1250000 livres de taxations aux Officiers des bureaux des finances & des élections, & à plufieurs autres Officiers, qui devoient produire une finance de 15000000 livres.

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Pour épargner au Roi la remife du fixiéme & aux particuliers les deux fols pour livre & en dehors & les frais ordinaires des Traitans, Sa Majefté agrea de remettre ce recouvrement en regie par les Receveurs generaux à la caiffe du fieur le Gendre.

Pour procurer des fonds plus promptement & par avance, il lui fut ordonné de faire fes billets à differentes écheances & aux Receveurs generaux de les endoffer; ils ont été negociez à cinq pour cent d'interêt.

On engagea les Receveurs generaux de faire une avance de 12560000 livres fur 1714.

Les billets du fieur le Gendre endoffez par eux furent auffi negociez à cinq pour cent d'interêt.

de

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Ces deux parties produifirent un crédit 29000000 liv. Au mois de Mars, le Roi fit une nouvelle création de 500000 livres de rente fur les tailles, & fpecialement fur les deux

fols

1707,

fols pour livre qui avoient été imposez par trois Declarations de 1705, 1706 & avec une deftination de 300000 livres pour faire des rembourfemens: ç'a été la quatriéme constitution de cette nature, qui produifit promptement un fonds de fix millions.

Il avoit été donné plufieurs affignations depuis la Declaration du 7 Octobre

1710.

Il en reftoit d'autres tirées precedemment pour le fervice.

Differens particuliers propoferent de prendre pour le rembourfement de ces affignations partie en billets du fieur le Gendre non endoffez, payables en argent à diverses écheances, partie en fes billets payables en promeffes des gabelles & en_rentes viageres au denier douze.

Ces propofitions rapportées au Roi ayant paru avantageufes, il fut ordonné au fieur le Gendre de faire fes billets en execution payables fans interêt.

Il étoit dû à Madame Royale de Savoye, aux Electeurs de Baviere & de Cologne, aux fieurs Bernard & Hoggues, & à d'autres Banquiers; ils propoferent de les affigner fur la caiffe du fieur le Gendre: les affignations furent tirées par le Trefor Royal. Le fieur le Gendre eut ordre de faire fes billets fans interêts.

Il en fit d'autres pour partie de ces affignations payables en promeffes de gabelles & en rentes viageres.

Le fieur de Meuve, Banquier, fit une a

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vance

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vance de 6ooocoo livres pour les troupes, pour la valeur defquels le fieur le Gendre lui fit fes billets avec interêt.

Plufieurs autres Banquiers, Agents du Clergé, & divers particuliers ayant propofé de faire des avances, partie en argent, & partie en affignations tirées depuis la Declaration du 7 Octobre 1710, on enfit le raport au Roi fuivant fes ordres; on accepta differentes propofitions, on en rejetta un plus grand nombre, parce qu'on n'accepta que celles qui parurent les plus avantageufes pour le Roi, & les moins utiles aux propofans; le Roi même s'expliqua affez nettement fur ces propo fitions, & dit que fi les propofans trouvoient quelque profit fur le papier, c'étoit au moins un bien pour fon fervice de trouver de l'argent pour les dépenfes, & d'acquiter en même temps des dettes. Il faut obferver qu'à l'égard de toutes les avances faites, partie en argent, & partie en papier, on n'a donné dans les intérêts que pour l'argent, & on n'en a point paffé pour le papier.

On fe propofoit d'acquitter les dettes du Sieur le Gendre, non endoffées, des fonds qu'on feroit entrer dans la caiffe; & on auroit exécuté ce projet, fi le temps & les circonstances l'avoient permis.

On fit entrer dans la caiffe du Sieur le Gendre tous les fonds dont on pût s'aider pour les befoins des troupes & de l'Etat ; entr'autres celui de 1600000 livres deftiné pour le remboursement des payemens des

ren

rentes, & qui étant refté inutile entre les mains du Sieur de la Garde, auroit diminué du tiers par les rabais indiquez du prix des efpeces.

Il fut employé à payer les Gardes du corps, & les autres troupes.

Des fermes unies un million qui fut employé pour le comptant du Roi, & autres dépenfes preflées & privilegiées.

Si on entre dans les attentions que demandoit la fituation fâcheufe des finances, on conviendra de deux choles..

La prémiere, qu'étant reduit aux feuls emprunts pour la manutention de l'Etat il falloit un autre canal que celui des Gardes du Tréfor Royal pour faire les négo

ciations.

La deuxième, qu'on y a apporté toute l'économie & tous les ménagemens poflibles par rapport aux temps & aux conjonctions des affaires générales.

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On peut ajoûter que cette caifle a été dirigée avec tant de foins & d'arrangemens, que pour le credit qu'on lui avoit donné on a fourni aux dépenfes néceffaires de l'Etat depuis le prémier Janvier 1710 jufqu'au mois d'Avril 1715, & que les efforts qu'il fallut faire pour trouver les fonds promis, & qui furent délivrez à la fin de Mars 1715, pour les dépenfes qu'on va expliquer, dans un temps où l'argent commençoit à être fort refferré, ont été la caufe que le crédit de cette caiffe eft tombé, qu'on n'a pu relever dans l'espace de quatre mois qui fe font écoulez jusqu'à la mort du Roi.

Les

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