Le siège de Calais,: tragédie

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De l'Imprimerie de R. et A. Foulis, 1765 - Calais - 112 pages
 

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Popular passages

Page 84 - J'ai pesé vos raisons; j'en conçois l'importance : Souvent la politique invite à la clémence. J'excuse dans Harcourt une aveugle chaleur, Premier emportement de l'extrême douleur. Sans vous par son orgueil ma colère allumée L'eût dépouillé du rang de chef de mon armée. Le peuple de Calais, dans mon camp retenu, Peut-être par mes soins va m'être ici rendu.
Page 56 - C'est de peur que l'hymen qui doit nous engager Ne couronne en nos fils les fils de l'étranger. Avant vous cette loi contre vous fut portée : Ecrite au fond des cœurs dont la voix l'a dictée , Elle s'est affermie à l'ombre des lauriers , Par trois races de rois et neuf siècles entiers.
Page 85 - Je connois le vulgaire , il chérit peu sa vie Lorsqu'en un sort obscur il la voit consumer; Mais s'il peut être grand , il commence à l'aimer : Je sais ses préjugés, et...
Page 58 - Autant vous déployez de grâce et de douceur Quand d'un sujet utile il faut gagner le cœur, Autant vous vous armez d'une haine terrible Pour celui que vos dons trouvent incorruptible. Mais je ne peux changer. Ces braves citoyens , Qui mourant pour l'État en sont...
Page 28 - N'arrive pas moins pur à l'immortalité : Leur gloire, sur ton front repoussant l'infamie, Sert à mieux l'éclairer , sans eu être obscurcie.
Page 56 - Est-ce à vous de citer, comme loi de l'état, Un abus condamné dans tout autre climat, Dont l'équité gémit, dont la raison s'indigne, Qui pour tout votre sexe est un affront insigne , Contraire aux douces mœurs de ce peuple vanté, Qui sert également la gloire et la beauté.
Page 19 - La disette , la faim , nous ont ravi nos frères; Et la contagion , sortant de leurs tombeaux , De ces morts si chéris fait encor nos bourreaux. Le plus vil aliment , rebut de la misère , Mais, aux derniers abois, ressource borrible...
Page 100 - Harcourt. ) Toi qui les as sauvés de ma fureur extrême, Tu me rends à l'honneur; je te rends à toi-même. Retourne vers ton roi. Qu'il juge, par ce don, Si de son ennemi je veux garder le nom. En vain, depuis trois ans, la fortune l'accable: Un peuple si fidèle est un peuple indomptable.
Page 39 - Patrie, ah ! tombe aux pieds de ton libérateur. Que dis-je? en la sauvant il lui perce le cœur. O sacrifice affreux , plein d'horreur et de charmes ! En attendant mon sang, ami, reçois mes larmes.
Page xi - Poète eft obligé de plier les faits hiftoriques aux règles du théâtre : & cela eft peut-être plus difficile que de créer une fable nouvelle que l'on peut remanier à fon gré & felon fes befoins.

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