Revue des deux mondes, Volume 43

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Au Bureau de la Revue des deux mondes, 1863 - France
 

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Page 836 - Réflexions qu'il vous a plu m'envoyer ; je déclare, dis-je, que je suis et que j'ai toujours été du sentiment, premièrement, que les princes peuvent contraindre, par des lois pénales, tous les hérétiques à se conformer à la profession et aux pratiques de l'Église catholique ; deuxièmement, que cette doctrine doit passer pour constante dans l'Eglise, qui non seulement a suivi, mais encore demandé de semblables ordonnances des princes.
Page 579 - ... car les besoins publics satisfaits sont des faveurs de l'administration , et pour les obtenir, les peuples, nouveaux courtisans, doivent plaire. En un mot, le ministère vote de tout le poids du gouvernement qu'il fait peser en entier sur chaque département, chaque commune, chaque profession, chaque particulier.
Page 869 - C'était la conviction du xvme siècle et de la génération formée à son école que l'homme est essentiellement bon, et que, dans les sociétés humaines, le mal provient, non de la nature humaine, mais de la mauvaise organisation sociale et du mauvais régime politique. La confiance dans la bonté naturelle de l'homme était, en 1789, l'une des colonnes de l'orgueil humain.
Page 580 - ... de toutes les institutions. Une société sans institutions ne peut être que la propriété de son Gouvernement; en vain on lui écrira quelque part des droits ; elle ne saura pas les exercer et ne pourra pas les conserver. Peu d'années ont suffi pour divulguer ce fatal secret.
Page 61 - En 1789 , la France se leva tout entière en faveur de trois principes qu'elle n'a jamais abandonnés depuis : l'égalité civile, la liberté politique et la liberté de conscience. Les deux tiers de l'Europe, en soixantedix ans , ont accepté de la France cet ordre d'idées et ce programme de vie. Voilà le fait. Les gouvernements qui s'y sont conformés, sont des gouvernements nouveaux; ceux qui ne les ont pas admis, sont des gouvernements d'ancien régime. Rome est dans ce dernier cas.
Page 577 - Votre destinée est écrite, quoique conjurée pour le moment par des causes toutes physiques. Tant que vous aurez une immense étendue de terre fertile et inoccupée, vos travailleurs seront infiniment plus à l'aise que ceux du vieux monde, — et. sous l'empire de cette circonstance, la politique de Jeflerson ne produira peut-être pas de désastres. Mais le temps viendra où la nouvelle Angleterre sera aussi peuplée que la vieille Angleterre. Chez vous, le salaire baissera et subira le» mêmes...
Page 486 - ... ya un accent vigoureux d'homme et de montagnard. Gentilhomme basque ou béarnais, ruiné par une entreprise patriotique de son père, qui eût voulu régler l'Adour pour exploiter les bois des Pyrénées, Lahontan courut l'Amérique, n'obtint pas justice à Versailles, et passa en Danemark. Il a imprimé en Hollande en toute liberté. Il expose, raconte, conclut rarement. Toutefois ce qu'avaient déjà dit pour l'éducation Rabelais, Montaigne, Coménius, ce qu'avait dit en médecine le grand...
Page 488 - Ce très-agréable séjour était commode à l'ordre qui y envoyait d'Europe ce qui l'embarrassait, parfois de saints idiots, parfois des membres compromis qui avaient fait quelque glissade. Ils n'aimaient pas qu'on vît de près les établissements lointains qu'ils avaient au cœur du pays, qu'on vînt...
Page 351 - Le contrat que vous avez fait avec eux, l'humanité, vous ordonnent de les protéger. 11 devient nécessaire d'implorer de la sagesse du gouvernement une loi qui, en les rendant plus citoyens, les force à adopter un genre de vie plus analogue à la société et moins oppressif pour les peuples dont ils préparent la ruine sans être plus heureux, puisque le plus grand nombre est réduit à l'indigence. » On sait que l'Assemblée constituante elle-même recula d'abord devant le préjugé; les juifs...
Page 97 - N'est-ce pas encore Homère qui servait de modèle à ce même peintre, pour son tableau représentant le massacre des prétendants par Ulysse ? « Alors Minerve, du sommet du portique, éleva dans « les airs son égide funeste aux mortels, aussitôt les « cœurs des prétendants furent remplis de terreur. Ils « couraient éperdus dans le palais, comme un troupeau « de bœufs que poursuit de ses piqûres un taon rapide, « dans la saison du printemps, quand commencent les « longs jours. De même...

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