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folution, donne un précipité blanc, jaune lorfqu'elle eft traitée par l'alkali phlogifliqué, & un précipité orange quand on la traite avec la teinture de noix de galle. Dans cette derniere expérience, on obferve une légere couleur de pourpre. (G) L'acide nitreux ne diffout point cette chaux, il acquiert cependant une couleur brunâtre, & en extrait quelques parties ferrugineufes dès qu'on fait bouillir le mêlange enfemble. (H) Lorfque cette chaux eft précipitée par l'acide vitriolique fous la forme de poudre impalpable, J'acide nitreux la diffout très-facilement; l'alkal; phlogiftiqué, de même que la teinture de noix de galle, donne alors des précipités analogues à ceux que l'on obtient lorsqu'on a employé l'acide vitriolique. (1) L'expérience avec la plaque de fer ne réuffit pas lorfque l'acide nitreux a été employé. (K) L'acide vinjolique ne produit point de précipité. (L) L'acide marin ne diflout qu'une très petite por tion de cette chaux; il en diffcut davantage toutes les fois qu'il a été fraîchement précipité de l'acide vitriolique. (M) Lorfqu'on met une plaque de fer en digeftion avec cette folution, l'alkali phlogistiqué donne un préci pité d'un blanc jaurâtre, & la teinture de noix de galle un précipité rouge; circonstance qui surement ne dépend pas de l'acide vitriolique. (N) L'acide marin laifle tomber cette chaux au fond du vafe lorfqu'on le met en ébullition ; cette méthode me paroît la plus propre pour obtenir cette chaux dans toute fa pureté. (O) J'ai lieu de croire que la folution faite avec l'acide marin eft fufceptible de fe cryftallifer après une évaporation lente. Une petite portion de la folution vitriolique avoit été préci pitée par l'aikali minéral, & le précipité diffous dans l'acide marin très-pur. Cette diffo

Jution, qui contenoit des parties martiales & de la chaux mentionnée, fut mife dans un vafe & oubliée pendant quinze jours. En examinant le même vafe quelque tems après, je remarquai un grand nombre de petites écailles qui flottoient dans la liqueur. Je ramaffai plufieurs de ces écailles, que je trouvai trèsfolubles dans l'eau, & que l'alkali phlogistiqué précipitoit fous la forme de poudre blanchâtre. La petite quantité d'écailles que je pus me procurer m'empêcha de pouffer mes recherches plus loin; mais j'ai lieu de croire qu'elles font formées de la réunion de l'acide marin avec la chaux en queftion. Dans mes observations poftérieures, je n'ai plus obtenu de pareilles écailles; par conféquent, je ne puis attacher beaucoup de mérite à ce phénomene, qui peut-être eft dû au hazard; il faudroit cependant que d'autres chymistes s'en occupaffent. (P) Une autre partie de cette chaux, préparée par le fer, & diftillée juf qu'à ficcité avec de l'acide marin, fut enfuite lavée & édulcorée par l'eau diftillée : ce mêlange confervá pendant trois jours un afpect laireux. (Q) L'eau régale & l'acide marin déphlogiftiqué n'ont que peu ou point d'action fur cette chaux. (R) Une petite portion de cette chaux fut mêlée avec la double portion d'alkali végétal, & expofée dans un creufet au feu de fufion; dans la leffive que je préparai en diffolvant le mêlange dans de l'eau diftillée, j'inftillai un peu d'acide vitriolique, qui cependant ne produifit aucun précipité fenfible: ce ne fut que douze heures après l'expérience, que l'on put diftinguer au fond du vafe une espece de petite vapeur fous la forme de nuage tranf parent. (S) Je mêlangeai une partie de cette chaux avec le double de fon poids de foufre : le foufre en fut chaffé par la chaleur; le ref

tant de la poudre n'avoit changé ni de poids ni de couleur. (T) Ni l'alkali cauftique ni l'alkali fixe ne paroifloient avoir beaucoup d'action fur cette chaux, lorfque je la traitois par la voie humide. (V) Un peu de la chaux mêlée avec la limaille de fer, mêlange fur lequel je jettai de l'acide vitriolique à que j'en retirai par la diftillation, prit une couJeur bleue lorfque la maffe fut réduite à ficcité. (§. 6. A. C.) Le cuivre & l'étain produifirent à peu près le même effet; mais le changement de couleur eft moins frappant lorf qu'on emploie ces deux derniers métaux.

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§. 19. La propriété la plus remarquable de Cette charx c'est d'empêcher fous certains rapports que l'alkali phlogistiqué ne précipite le fer fous la forme de bleu de Pruffe, & d'empêcher également que la teinture de noix de galle ne fe convertiffe en encre. La folution vitriolique jaune contient du fer (auparavant dans l'état attirable) & cette chaux ; mais dans ce cas la chaux n'empêche pas que le fer ne fe précipite en forme de bleu de Pruffe. Si à cette folution on ajoute du fer dans l'état métalli, que parfait, ce métal empêche alors que tout le fer contenu dans la diffolution ne puifle fe précipiter en bleu de Pruffe. Je n'ai point ob-fervé de changement dans cette expérience, même lorsque j'y ajoutois encore un peu de vitriol martial. Pour m'affurer que les propriétés de cette chaux fuflent effentielles, j'ai été obligé de l'examiner fous les divers rapports que l'on vient de lire.

§. 20. Une certaine quantité du fable noir réduit en poudre fut mife dans un creufet couvert d'un enduit de charbon en poudre, dont une portion- diffoute dans l'acide vitriolique prit une couleur d'améthyfte; l'alkali phlogifiqué en précipita une poudre blanche, &

la teinture de noix de galle une d'un rouge orange. Dans cette expérience, le fer ayant été exposé au feu avec une fubftance inflammable communiqua à la chaux la propriété d'empêcher la formation du b'eu de Pruffe & de l'encre. (B) Un peu de notre chaux trèspure fut mêlé avec parties égales de limaille de fer; de l'acide vitriolique jetté deffus en fut retiré par la diftillation jufqu'à ce que le mêlange fe trouva à ficcité. La diffolution que j'en obtins eut une couleur pourpre, dont l'alkali phlogistiqué précipita une poudre d'un blanc jaunâtre. (C) Soixante grains du fable réduic en poudre avec le triple de borax furent mis dans un creufet couvert d'un enduit de charbon pulvérifé, le creufet fut exposé pendant une heure à un feu très-violent. Un globule métallique du poids de 16 grains fut le résultat de cette expérience; d'autres globules fe trouvoient encore difperfés dans le mélange; mais ils étoient trop petits pour pouvoir les retirer facilement. Ce globule dont je viers de fixer le poids étoit très aigre & calant ; dans fa caffure, il reffembloit au bifmuth, & fut en outre très-attirable. Le globule ayant été caffé & réduit en petits fragmens, je vei fai deffus un peu d'acide vitriolique qui produifit une légere effervelcence. L'acide en ayant été retiré par la diftillation, il resta au fond de la cornue une substance verte. La partie folu ble en fut extraite par l'eau distillée; l'alkali phlogistiqué, inftillé dans cette diffolution produifit un précipité bleu foncé. Dans une autre portion de cette même diffolution, je mis une petite plaque de fer; le vale qui contenoit ce mêlange fut enfuite tenu en digeftion. Après quelque tems, l'alkali phlogiftiqué avec lequel j'efayai la liqueur, en précipita une poudre d'un blanc jaunâtre; main

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la teinture de noix de galle produifit une teinture femblable à l'encre. Par la féparation de la chaux, qui eut lieu tandis que le mêlange. étoit en digeftion la liqueur fe troubla; le réfidu étoit une maffe légere & fpongieufe de couleur pourpre, que l'acide vitriolique ne pouvoit pas, diffoudre. Je n'ai pu faire des expériences fur ce réfidu à caufe de la petite quantité que j'avois obtenue; mais je crois que c'eft une chaux phlogistiquée d'une fubftance métallique qui a été en fufion avec le fer. (D) Un peu de chaux que j'avois obtenue en diffolvant la partie martiale de ce fable (§. 5. B.) par l'acide marin, fut empâtée avec de l'huile en combuftion, expérience que je répétai deux fois de fuite; après quoi la pâte fut mife dans un creufet enduit de pouffiere de charbon, & tenu pendant cinq quarts d'heure à un feu très-violent; ce travail fini, je caffai le creufet; mais je n'y trouvai aucun globule métallique; la chaux s'étoit réu nie au fond du creufet en une maffe brune tirant fur le pourpre. Je s tomber fur une petite portion de cette maffe plufieurs gouttes d'acide vitriolique, qui cauferent une légere effervefcence accompagnée d'une odeur hépatique très défagréable. En faifant évaporer l'acide prefqu'à ficcité, la chaux prit une couleur bleuâtre. Dans la partie foluble que je cherchois à extraire par l'eau distillée," je fis digérer une plaque de fer, qui y produifit la teinture d'améthyfte; l'alkali phlogistiqué étant inftillé dans cette teinture, précipita une poudre d'un blanc jaunâtre, & la teinture de noix de galle une poudre orange. La couleur d'améthyste, qui n'eft que très-peu fenfible lorsqu'on n'emploie que la chaux brune rougeâtre, devient dans ce te derniere expérience, plus foncée, ce qui paroît dépendre

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