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dée de la majefté nationale, fupérieure à toute autre, porte le caractere d'une nou veauté voifine de l'héréfie ».

Trop fouvent la complaifance des prê→ tres a fervi l'ambition des tyrans, & leur confédération arivé les fers des peuples mais la religion réclame contre ceux qui voudroient l'affocier à leurs complots. Fille du ciel, la religion nous en apporta la fraternité, l'égalité, la liberté. Longtems avant la Déclaration des droits, l'Evangile en avoit proclamé les principes; les livres, que nous révérons atteftent que le dieu qui a créé des tigres n'a pas créé des defpotes»..... ... « J'arrive à ces hommes fi fcandalifés, qu'on ait ofé mettre la vertu en parallele, avec leurs parchemins, fi ftupéfaits d'apprendre qu'un roi ne foit qu'un délégué. révocable, que le Peuple foit le créateur, & le roi la créature. La fervitude & l'idolâtrie feroient donc le premier besoin de ceux qui difoient avec tant d'orgueil Le roi mon maître »?

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« 11 eft, à la vérité des ci-devant nobles qui, reconnoiffant de bonne foi les roturiers pour les aînés de la grande famille, ont dépofé loyalement leurs privileges fur l'autel de la raifon; mais la prefque totalité de cette cafte regrette des hochets inventés pour amufer de grands enfans. Cette horde féodale, qui difoit également mes vaffaux & mes chiens, ces

hommes qui articuloient avec tant de grace la menace de donner des coups de bâtons aux gens de rien, de les jetter par les fenêtres, ne le confoleront jamais de n'être que les égaux de ceux auxquels ils accordoient une protection fi flétriffante : le nivellement de la fociété leur paroît un abyme. Quelques-uns d'eux avoient montré des lueurs de patriotifme: c'eft un phosphore qui s'eft évanoui quand ils ont vu la Révolution franchir les limites de leur étroite conception, & déchirer leurs titres Plufieurs alors ont affiché un civisme exagéré, efpérant nous pouffer à l'extrême &, par ce moyen indirect, opérer la contre-Révolution ».

«Jadis, bas courtifans, ils rampoient dans les antichambres lorfqu'ils vifoient à une ambaffade, un gouvernement, une penfion; vils fatrapes du defpotifme, ils fe difputoient avec lui le droit de nous avilir; avec lui, ils s'engraiffoient de notre fubs ftance; avce lui, ils preffuroient la fueur, les larmes & le fang des malheureux. Leurs forfaits font confignés dans ce monument infame des déprédations de la Cour, le livre rouge. Par un changement fubit, vous les avez vus faire parade de je ne fçais quel jargon patriotique auquel les affidés de la galerie applaudiffoient, & que les Journaux ftipendies répétoient ».

་ Alternativement vous les avez vus

fonder l'opinion dominante pour s'en emparer, s'en faire un mérite quand elle coïncidoit avec leurs vues, ou lui donner le change lorfqu'elle froifloit leurs intérêts. Alternativement vous les avez vus juftifier ou flétrir nos foldats, déclamer contre les miniftres ou les défendre, tonner contre la Cour ou lui fourire. Quiconque fe permettoit d'élever des doutes fur leur bonne foi étoit ennemi de la chofe publique. Ils n'ont lancé quelques traits au defpote que pour conquérir le defpotifme. Ces ambitieux, bouffis de prétentions &, la plupart, vuides de talens, voudroient le roi Soliveau, pour être fous lui maires du palais; alors ils reconftruiroient volontiers la Baftille, pourvu qu'ils en euffent les clefs. Leur popularité eft un calcul d'argent, une fpéculation mercantile; fuivant l'impulfion de la cupidité, ils trafiqueroient de la chûte de la tyrannie, ou de l'afferviffement des peuples ».

« Coalifés en directoire fecret, ils ont dit: Dreffons nos batteries, & perfectionhons la tactique des affemblées. Nous féduirons les foibles; nous tâcherons d'abattre les forts; nous aurons contre ceux-ci des libelles anonymes & des calomnies; hous accaparerons les comités; par une fçavante diftribution des rôles, à notre voix ils feront actifs ou paralyfés; nous tiendrons en nos mains les fils moteurs de ces. automates. Ce moyen eft infaillible pour

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dominer une affemblée qui ne voit que par les yeux de fes comités. Des émiffaires foudoyés nous rendront tout ce que l'on dit, & diront ce qu'il nous plaira. Ils feront chargés de déchirer ceux dont la furveillance & la véracité, nous incommodent, de fuppofer adroitement des émeutes -pour en faire naître de réelles. Des folliculaires gagés mentiront pour nous com→ plaire, &, s'il le faut, nous ferons mentir les murs & les carrefours. Ce plan d'attaque eft infaillible. Le Peuple eft crédule ; il fera notre dupe. Alors, moulant à notre gré l'opinion publique, nous dirigerons les -mouvemens de la multitude; & lorfque nous aurons voué à la vengeance popu laire ceux dont le mérite nous fait ombrage, avec des doléances adroites fur des crimes que nous aurons provoqués, nous ferens abfous, & même on préconifera notre humanité ».

«Les obfervateurs ont vu Fans furprise ceux qui naguere s'entre-déchiroient, brufquement rapprochés & votant à l'uniffon, Quand des hommes de cette trempe, qui ne s'aiment pas, ne s'eftiment pas, fe con féderent; quand, pour mieux couvrir leur marche, ils s'affocient des ames honnêtes, mais trompées, foyez fûrs que cette coaJition d'intrigans, c'eft-à-dire, de brigands, eft un complot contre le bonheur public

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Il faut recourir à l'Adresse même pour l'application que l'auteur fait de ce principe dans les détails où il entre fur les difcuffions concernant les colonies, fur les événemens qui fuivirent l'arreftation de Louis XVI, & fur le projet de diffoudre les fociétés d'amis de la Conftitution.

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* Elles exifteront, (dit-il ) ces fociétés confervatrices du feu facré de la liberté dont elles ont propagé les étincelles; elles exifteront fous une forme plus utile encore, lorfqu'après les orages de la Révolution elles confacreront leurs économies & leurs foins à difféminer les lumieres dans les campagnes, à faire filtrer l'efprit public dans tous les rameaux de l'arbre focial; toujours réunies par les mêmes fentimens & le même zele, elles exileront en dépit des miniftres, qu'elles ne redoutent pas; en dépit des intrigans, qu'elles méprisent & dont elles feront la terreur. Invariablement foumis aux loix, nous en furveillerons conftamment les dépofitaires. Pour chaque citoyen, c'eft un devoir car la défiance eft une vertu des peuples libres, & l'on dit avec raifon que quand ils s'endorment fur leur liberté, ils fe réveillent efclaves. Ennemis du Peuple, vous espérez qu'en le harcelant fans ceffe, il fe dégoûtera de la Révolution, mais nous ne cefferons d'alimenter fon courage, d'éclairer vos complots, de vous traduire au tribunal de l'o

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