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On reçoit de différens départemens le détail de la maniere dont l'acceptation du roi, y a été reçue. Le récit en feroit monotone; il fuffit de dire que partout les citoyens ont manifefté la même joie.

LONDRES (le 3 Octobre ). On croit que le parlement ne reprendra fes féances qu'après les fêtes de Noël.

Des lettres de l'Inde annoncent que le lord Cornwallis étoit à Chitommany le 7 Avril dernier, Il n'y a pas une grande diftance de là à Seringapatam. Les pluies qui ne

com

-mencent dans ce pays que fix femaines après le mois d'Avril, n'auront pas dû arrêter la marche de fon armée. On penfe donc ici que cette capitale de la Miloire eft maintenant prife par ce général.

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LA HAYE (les Odobre). Le 28 Septembre, un fecrétaire de M. Gouvernet, nommé miniftre de France près de notre Gouvernement, arriva ici comme exprès, apportant avec une copie des articles de la nouvelle Conftitution acceptée par le roi, une lettre de S. M. T. Chrét,, par laquelle elle donne connoiffance de l'acceptation libre & illimi tée à laquelle elle s'étoit déterminée pour Je plus grand bien de fon royaume. En conféquence, M. Caillard, chargé des affaires de France, a été le lendemain en conférence avec les principaux miniftres du Gouvernement, auxquels il a fait officiellement part non-feulement des articles de la Conftitution, mais auffi de l'acceptation que le roi en a faite librement & fans réserve. On eft généralement d'opinion que cette acceptation non-feulement affaiblira, mais anéantira même les motifs de l'intervention des Puiffan

ées étrangeres pour le rétabliffement de la monarchie pure & illimitée en France.

BRUXELLES ( le 11 Odobre). Les féréniffimes gouverneurs ont adreffé au magiftrat de Bruxelles & à celui d'Anvers la lettre fui

vante.

Chers & bien aimés, Sa Maj. P'empereur ayant, fur la demande de l'ambassadeur de S. Maj. Très-Chrét., réfolu de faire reconnoître dans toute l'étendue de fa domination le pavil lon national françois, nous vous faifons la préfente pour vous prévenir de cette difpofition fouveraine, felon laquelle les officiers de police de navigation auront à fe régler. A tant, &c. Signé, MARIE, ALBERT.

Contre-figné, VAN DE VELDE. L'affluence des François émigrans n'a pas encore été auffi confidérable: en deux jours, on en a yu arriver ici plus de 15 cens. Ils font recus & accueillis par les anciens émigrans, qui leur racontent les particularités fur lefquelles ils fondent leurs efpérances, & les reffources de la caiffe militaire des princes. Ils prétendent que M. le comte d'Artois a reçu de l'empereur 4 mille fouverains d'or ; du roi de Prufe, 4 mille fréderics d'or, & de l'élec seur de Saxe 48 mille livres. Ils ajoutent à cette fomme les 6 millions de l'impératrice de Ruffie, & 6 millions qui ont dû être adreffés de Paris à M. le comte d'Artois. Avec ces richeffes, ils prétendent être en état de corrompre les Cours & de ferdoyer l'Europe contre leur patrie.

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Ces émigrans ont fait imprimer le difcours du maréchal de Broglie & la réponse artribuée à M. de Romanzow; ils y ont joint une lettre de la Nobleffe Françoife à l'impératrice elle-même, laquelle eft annoncée fou

ferite par des milliers de gentilshommes. La voici telle qu'elle a été imprimée.

MADAME

Votre Majesté Impériale a depuis longtems mérité l'admiration de tous les peuples. Ses titres étoient les actions. Elle acquiert aujourd'hui des droits à la reconnoiffance univerfelle. La Nobleffe Françoife peur done exprimer ces deux fentimens à Voire Majefté. Elle ofe dire qu'il ne manque rien à votre gloire. Affermir tous les trones en relevant celui des Bourbons devoit être un des miracles de võtke regne. Vous embraffez la caufe des rois, & manifeftez le vœu de toutes les Pu ffances dé FEurope. Il étoit donc dans l'ordre des deftinées que deux grandes fouveraines prêtaffent Pappui de leurs armes & de leur nom à la maifon de France. Elifabeth d'Angleterre, Thérene de fon fiecle, fecourut Henri IV qui combattit la Ligue à la têre de nos aïeux. L'immortelle Catherine fe déclare pour les petits-fils dont nous fuivons auffi le panache au chemin de l'honneur. Elle permet au prince de Naffau, à ce héros pour qui la gloire eft un befoin & dont la valeur a partout naturalife les exploits, de venir fe ranger fous les étendards des généreux freres de l'infortuné Louis. Le comte de Romanzow, digne ministre d'une telle fouveraine, vient repréfenter Votre Majefté auprès de nos princes: ainfi Catherine donne la premiere fanttion à leurs droits, & la Nobleffe Françoise lui doit fon premier espoir ».

«Votre Majefté Impériale, par une magnanimité bienfaifante, nous offre un afyle dans le malheur. Nous ferions fiers de recevoir vos loix, de partager le bonheur des peuples qui vixent fous votre empire; mais il ne nous eft

pas permis de fonger à une feconde patrie. Si la monarchie françoife s'écroule, la Nobleffe (l'honneur le commande) doit s'en evelir fous les débris.... Pourquoi prévoir des revers quand tout nous préfage des fuccès ? Sous vos aufpices, nous n'en pouvons douver, certe monarchie renaîtra de fes ruines & repren dra fon ancienne fplendeur

Quel caractere impofant & fublime Votre Majefté développe à tout fon fiecle, & quelle pla ce elle s'aflure dans la postérité! La Noblefle vous devra: un nouveau laftre; la religion fes autels; Louis, la liberté ; la royauté, le maintien de fes droits; la France, le retour de l'ordre & du bonheur, & le monde menacé d'un bouleversement général, la paix & la tranquillité. Le génie de Pierre le Grand a arraché un feul Empire à la barbarie : le gé nie de Cathérine aura empêchés l'Europe entiere d'y retomber».

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a Nous fommes avec les fentimens de la plus haute admiration, de la plus vive reconnoif fance & du plus profond refpeft, Madame,a de Votre Majefté Impériale, les très-humbles & très obéiffans ferviteurs ».

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Le 26 Septembre 1791 ».

Tat moral, phyfique & politique de la E maifon de Savoie. On y a joint une efquisse des portraits de la maifon regnante.

Correspondance d'un habitant de Paris avec fes amis de Suiffe & d'Angleterre, fur les événemens de 1789-1790, & jufqu'au 4 Avril 1991.

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Le Prisonnier d'Etat, ou Tableau hiftorique de la captivité de J.-C.-G. Le Prévôt de Beaumont durant 22 ans & deux mois, écrit par lui-même, avec le portrait de l'auteur chargé de chaînes dans le donjon de Vincennes. 33 Adreffe aux députés de la feconde Légiflature par M. Grégoire, membre de la premiere lue à la fociété des amis de la Conftitution, féante aux Jacobins de Paris, & imprimée par fon ordre, pour être diftribuée aux nouveaux députés, & envoyée aux fociétés affiliées. 38: Opufcules poétiques.

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Mes Adieux à Paris. In-promptu à l'évêque du département de ***** -eau moment; qu'on lui annonça fon élection. 66 Le Tems & l'Amour, allégorie adreffée à Mile. Aimée Vil....... Permutations électriques de plufieurs doubles d'un tiffu chauffé, frotté & déplié. Obfervations fur quelques phénomenes particuliers à une matiere verte. Mémoire fur le tabac.

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Fin des Obfervations & Effais fur le menakanite, efpece de fable attirable par l'aimant, trouvé dans la province de Cornouaille. 96 Société académique.

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Mufique.

IIS

Gravure.

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Géographie.

116

NOUVELLES LITTÉRAIRES.

FRANCE.

De l'Amour & de sa puissance suprême, ou Dés