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ris; M. Fourcroy, maréchal des camps & armées du roi, grand-croix de l'Ordre royal & militaire de Saint-Louis, directeur-général des fortifications, affocié libre de l'académie royale des fciences de Paris, de celle de Merz, mort le 12 Janvier 1791, à Paris dans la claffe des membres ordinaires, M. Tardivon, ancien a bé général de l'Orire de Saint Ruf, préfident perpétuel & fondateur de l'académie de Valence, affocié de l'académie delphinale, & de celle philofophique des fciences & arts utiles de Lyon, &c., mort le 14 Janvier 1791, à Valence.

M. Chaix-Loche, préfident, a fait l'éloge de feu M. Tardivon, abbé général de SaintRuf, fon prédéceffeur. Chargé d'exprimer la reconnoiffance de l'académie envers cet homme refpe&table qu'elle regarde comme fon fondateur > il a loué en lui la réunion des qualités les plus précieufes, un goût décidé pour les connoiffances utiles, la bonté du cœur, l'aménité du caractere; enfin il a célébré les actes multipliés d'une bienfaisance éclairée auxquels M. Tardivon facrifioit la plus grande partie de fes revenus.

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Il a lu enfuite des obfervations fur un problême proprofé par J.-J. Roufeau, dans fon EMILE > tome cinquieme du recueil in -4°. de fes œuvres , pag. 404. En remontant à l'état de nature,(dit Rouffeau) les hommes naiffent ils efclaves ou libres, aff. ciés ou indépendans? M. Chaix-Loche croit que les hommes, dans cet état, ne naiffent ni efclaves, ni indépendans, mais affociés & libres. «Dans le premier âge du monde, ( dit-il ) trois forres de fociétés ont dû réunir les hommes. D'abord l'amour conjugal & l'amour fraternel étoient le lien, enfuite le voisinage par le motif d'une défense réciproque, enfin l'at¬

troupement pour des entreprises qui deman doient des forces réunies. De ces trois affocia tions, la premiere étoit la plus durable; mais dès qu'un individu n'avoit plus befoin des foins de fes parens, dès que l'âge avoit développé toutes les facultés, il entroit en jouiffance de fa liberté comme d'un don de la nature & aucune de ces trois affociations ne fubfiftoit qu'autant que la volonté respective qui avoit concouru pour la former, concouroit aufli pour la maintenir »,

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M. Naillac, membre ordinaire a lu un mé moire fur l'Italie en général, & des détails plus particuliers & moins connus fur la république & la ville de Venife. Il s'eft éten du avec intérêt fur une collection manufcrite des cartes hydrographiques deffinées en 1436, & découvertes depuis peu d'années dans la bibliotheque de Saint-Marc. Ces cartes, (dit l'auteur étayées de la relation manufcrite des voyages de Marin-Sanudo, célebre navigateur vénitien, qui vivoir à la fin du treizieme fiecle & au commencement du qua-. torzieme, lui prouvent d'une maniere évidente que, non feulement les mers d'Afrique & des Grandes Indes étoient connues aux Vénitiens longtems avant les voyages des Portugais, mais même que les Antilles, la baye d'Hudfon & l'ifle de Terre-Neuve avoient été découvertes & fréquentées par leurs navigateurs plus d'un fiecle avant le voyage de Christophe Colomb.

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M. Roftaing, membre ordinaire, a lu un mémoire dans lequel il eft obfervé que le grand froid de 1788 à 1789 ayant fait périr beaucoup de noyers dans les environs de Va lence, le prix de l'huile de noix y eft confidérablement augmenté, ce qui met les pauvres dans le cas de ne pouvoir fe procurer

cette denrée néceffaire à plufieurs ufages. Pour obvier à cet inconvénient, it propofe d'y établir la culture de la navette & du colfat dont il réfutteroit que, le prix de l'huile revenant au taux ordinaire, les pauvres pourroient s'en procurer relativement à leur befoin. L'auteur en a démontré 11 poffibilité en expofant le genre de culture convenable à ces plantes, & la maniere d'extraire l'huile de leurs graines avec les preffoirs pour l'huile de noix dont on fe fert dans le pays.

La féance a été terminée par la lecture qu'a faite M. Sucy, commiffaire des guerres, membre adjoint, d'un mémoire ayant pour titre : Quels doivent être les rapports des arts de pein ture, fculpture & architecture avec notre nouvelle Conftitution, avec cette épigraphe: Partous où il n'y a pas de partage de terres ou de communauté de biens, il y a des oififs, & les arts font utiles. L'auteur a prouvé dans la premie e partie, que la culture des beaux-arts n'étoit point chez un peuple libre un élément deftructeur de fon gouvernement; dans la feconde, il a discuté leur influence & leur appilcation.

MUSIQUE.

Sla

Ix duetti pour deux violons, à l'ufage des G.-L. Euvre V. Prix, 6 livres. Six duos pour deux violons. Par M. Bruni. Septieme livre de duos. Prix, 7 liv. 4 f. A Paris, chez M. Lobry, rue du Roule à la Clef dor, No. 34.

GRAVURE.

Arriere des Champs Elysées, premier mai donP Nationa le, qui fupprime tous les droits d'entrées aux barrieres, eftampe de 13 pouces de haut fur 20 de longueur, gravée à quatre planches, en couleur, faifant pendant à celle du Champ de- Mars, dédiée à l'Affemblée Nationale. Prix, pour Paris, 6 liv., & encadrée, 12 liv.; pour les départemens, 8 liv., & encadrée, 16 liv., franche de port. A Paris, au bureau des abonnemens des ouvrages périodiques pour ce te capitale, rue J.-J. Rouleau, & chez la Dame Lagrée, mar. chande de papiers, rue de Marivaux, près de la Comédie Italienne. On doit affranchir le port des lettres & de l'argent.

GEOGRAPHIE.

CA

Arte des départemens de Paris, de l'Oife; de la Seine & Oife, de la Seine & Marne, de l'Eure & Loire, & d'une partie de ceux de l'Aifne, de l'Eure & de la Marne, par deftricts & cantons, conformément aux décrets de l'Affemblée Nationale. Par M. Poirfon, ingénieur. A Paris, chez Efnaut & Rapilly, rue St. Jacques., à la ville de Coutances. Prix, 2 liv. 8 f.

NOUVELLES LITTÉRAIRES.

FRANCE.

D

E l'Amour & de fa puissance Suprême, ou Développement de fes œuvres dans la nature & dans nos cœurs M. CHEVRET > par pour fervir de fuite & de complément à fon EPITRE A L'HUMANITÉ & au MANUEL DES CITOYENS. -- Tableau central des opinions & de l'éducation publique, ou Développement du Spectacle de la nature, de l'unité & de la trinité de fon principe, & l'accord de la philo fophie & de la religion; tableau definé à accompagner l'ouvrage intitulé: DE L'AMOUR ET DE SA PUISSANCE SUPRÊME, &c. A Paris " chez l'auteur, rue Colbert, No. 281. 1791. On remarque ici, entr'autres qualités, beaucoup de profondeur.

Les Droits de l'homme, mis en vers, ara ticle par article, & imprimés en tableau ormé de vignettes. A Paris, de l'imprimerie de Cailleau, électeur de 1789, 1790 & 1791.

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Hiftoire des progrès & de la chute de la ré publique romaine, par Adam FERGUSON, profeffeur de philofophie morale, en l'univerfité d'Edimbourg; ouvrage traduit de l'anglois, & orné de cartes. Tomes IV, V VI & VII. A Paris, chez Nyon l'aîné & fils. 1791. ( Prix, 3 liv. chaque volume relié.) Ces quatre tomes complettent la traduction de l'ouvrage. Annales de la Révolution Recueil de pieces authentiques & d'extraits des procès-ver baux faits à l'hôtel de ville de Paris, depuis le 12 Juillet 1789 jufqu'au er. Janvier 2991. Par F, L. Bayard, licencié-ez-loix. 3 volumes in-8°. A Paris, chez l'auteur, hôtel

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