Théatre de Voltaire

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Librairie de Firmin Didot fréres, 1849 - 657 pages
 

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Popular passages

Page 156 - Mon Dieu ! j'ai combattu soixante ans pour ta gloire! J'ai vu tomber ton temple et périr ta mémoire ; Dans un cachot affreux abandonné vingt ans, Mes larmes t'imploraient pour mes tristes enfants ; Et lorsque ma famille est par toi réunie, Quand je trouve une fille, elle est ton ennemie!
Page 417 - Que faisaient cependant nos braves janissaires ? Rendent-ils au sultan des hommages sincères ? Dans le secret des cœurs, Osmin, n'as-tu rien lu ? Amurat...
Page 407 - L'autel étincelait des flambeaux d'hyménée ; Polyphonte, l'œil fixe, et d'un front inhumain, Présentait à Mérope une odieuse main ; Le prêtre prononçait les paroles sacrées ; Et la reine, au milieu des femmes éplorées, S'avançant tristement, tremblante entre mes bras, Au lieu de l'hyménée invoquait le trépas. Le peuple observait tout dans un profond silence. Dans l'enceinte sacrée en ce moment s'avance Un jeune homme, un héros, semblable aux immortels : II court ; c'était Ëgisthe...
Page 418 - Hippolyte aime, et je n'en puis douter. Ce farouche Ennemi qu'on ne pouvait dompter, Qu'offensait le respect, qu'importunait la plainte, Ce Tigre, que jamais je n'abordai sans crainte, Soumis, apprivoisé, reconnaît un Vainqueur. Aricie a trouvé le chemin de son cœur.
Page 286 - Des dieux que nous servons connais la différence: Les tiens t'ont commandé le meurtre et la vengeance; Et le mien, quand ton bras vient de m'assassiner, M'ordonne de te plaindre et de te pardonner.
Page 236 - Être fidèle à quelques pratiques inutiles , et infidèle aux vrais devoirs de l'homme; faire certaines prières, et garder ses vices; jeûner, mais haïr; cabaler, persécuter, voilà sa religion. Celle du chrétien véritable est de regarder tous les hommes comme ses frères , de leur faire du bien et de leur pardonner le mal. Tel est Gusman au moment de sa mort : tel Alvarez dans le cours de sa vie ; tel j'ai peint Henri IV, même au milieu de ses faiblesses.
Page 286 - J'ai fait, jusqu'au moment qui me plonge au cercueil, Gémir l'humanité du poids de mon orgueil. Le ciel venge la terre ; il est juste, et ma vie Ne peut payer le sang dont ma main s'est rougie. Le bonheur m'aveugla; la mort m'a détrompé : Je pardonne à la main par qui Dieu m'a frappé.
Page 168 - Qu'il revînt, lui, ce traître ? Qu'aux yeux de ma maîtresse il osât reparaître ? Oui, je le lui rendrais, mais mourant, mais puni, Mais versant à ses yeux le sang qui m'a trahi, Déchiré devant elle ; et ma main dégouttante Confondrait dans son sang le sang de son amante... Excuse les transports de ce cœur offensé ; II est né violent, il aime, il est blessé.
Page 483 - Viens, je te le demande, au nom du même sang Qui t'a donné la vie, et qui sort de mon flanc. Ton cœur n'a pas sur moi conduit ta main cruelle. Quand Ninus expira, j'étais plus criminelle : J'en suis assez punie. Il est donc des forfaits Que le courroux des dieux ne pardonne jamais!
Page 374 - L'Élide... Répondez... Narbas vous est connu? Le nom d'Égisthe au moins jusqu'à vous est venu ? Quel était Votre état, votre rang, votre père?

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