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ron, 185.- Combien les arts et les mœurs sont plus perfectionnés parmi nous qu'ils ne le furent jamais à Rome, ibid.— L'obstacle était dans le genre de vie que les Romains avaient adopté, 188.— Ce genre de vie demandait une guerre perpétuelle, ibid.- Tableau de leur organisation, ibid. Très fortement constitués pour la domination, ils en devaient être d'autant moins libres, 192. Ils avaient besoin, pour être propres à la guerre, de rester grossiers, brutaux, superstitieux, 195. - Effets que la guerre et l'esclavage exerçaient sur l'industrie et la population, 194.-Effet qu'ils avaient sur les mœurs; explication des habitudes rigides que montrent quelquefois les peuples pillards, et ce que deviennent ces habitudes lorsque le pillage les a enrichis, 196 et la note.- Effets que la guerre et l'esclavage avaient sur les relations sociales des Romains situation violente où ils se trouvaient; tout ce qu'ils avaient à souffrir et à craindre, 198.— Dernier résultat de leur régime, 203 et la note. Explication singulière donnée par un critique de la politique des Romains; réfutée, 204 en nole. -Effets que le même régime avait eus chez les Grecs, 205.— Combien est singulière la faveur dont jouissent, auprès des populations industrieuses de nos sociétés modernes, les républicains de l'antiquité, 206 en note.- En quoi l'esclavage diffère dans nos colonies de ce qu'il était chez les anciens, et combien les effets en sont encore désastreux, 208.- Et néanmoins, le régime économique de l'esclavage, lorsqu'il commença à s'établir, fut un véritable progrès: les esclaves, servi, étaient des hommes conservés, servati. Cette combinaison était la seule qui rendit le travail possible, et c'est dans l'esclavage que la société industrielle est véritablement née, 210.

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CHAPITRE V.

Liberté compatible avec le degré de culture des peuples chez qui la servitude domestique a été remplacée par le servage.

Au IVme siècle de l'ère chrétienne, sous Constantin, on condamne encore à mort la femme qui s'est abaissée jusqu'à épouser son esclave, 214.- Difficulté de dire quand a commencé et quand s'est trouvée accomplie l'abolition de la servitude domestique; encore entière à la fin de la république et dans les premiers temps de l'Empire, la servitude de la glèbe l'a remplacée partout au XIIe siècle, 215. Transition du premier au second de ces états expliquée, ibid. Combien la so ciété au moyen-âge offre un aspect différent de celui qu'elle avait présenté dans les Etats de l'antiquité, 228. Cette société n'a guère sur celle des temps anciens qu'un seul avantage, c'est que la classe asservie s'y trouve dans une meilleure condition, 230. Du reste elle est encore pleine de violences et de désordres, ibid ; les plus graves obstacles aux progrès des arts, 233, des relations sociales, 244.- Et pourtant il fallait renfermât les germes de la civilisation présente, puisqu'elle en est sortie, et qu'il ne rendit pas les progrès impossibles, puisque cinq ou six siècles ont suffi pour conduire les choses au point où elles sont, - Détail des moyens d'avancement qu'il offrait, 249, et des résultats que ces moyens avaient déjà produits aux XIIe et XIIIe siècles, 232.

248.

et oppose encore des mœurs, 241, bien que cet état

CHAPITRE VI.

Liberté compatible avec le degré de culture des peuples chez qui le régime du servage a été remplacé par celui des priviléges.

259.

Comment s'opéra la transition du régime du servage à celui des priviléges, 255. Etat social qui se manifesta lorsque cette révolution fut accomplie, 256. - Chacun, dans cet état, appela libertés les priviléges dont il avait été mis en possession au détriment de tout le monde, 238.-Quelle liberté était compatible avec des libertés pareilles, Ce régime écononomique pourtant était hautement préférable à celui du servage, ibid.; l'industrie humaine y pouvait prendre plus d'essor, ibid.; les mœurs y devaient devenir meilleurs, 264; et les relations sociales aussi, ibid. Il y avait donc dans ce régime progrès incontestable vers la liberté, 262. - Nous avions plus de vraie liberté en France avant la révolution qu'on n'en posséda jamais à Sparte ou à Rome, dans les plus beaux temps de ces républiques, ibid. Cependant cet état, comme les précédents, n'était bon que par comparaison avec ceux qui l'avaient précédé; car, en lui-même, il opposait encore à la liberté d'immenses obstacles, 264. Effets qu'il avait relativement à l'industrie, 264; - relativement aux mœurs, relativement aux relations sociales, 271. Avançons vers

268;
un état meilleur.

CHAPITRE VII.

Liberté compatible avec le degré de culture des peuples chez qui les priviléges des ordres et des corporations ont été remplacés par une extension exagérée des pouvoirs de l'autorité centrale.

278.

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La révolution de 1789 détruisit parmi nous le régime des priviléges, Véritable caractère qu'eut cette grande destruction, ibid. A quel point elle était favorable au développement des forces sociales, 279. Malheureusement de nouveaux obstacles devaient succéder aux obstacles détruits, et au régime des corporations et des ordres se substituer bientôt celui d'une autorité centrale dont les attributions et l'action seraient déplorablement exagérées, ibid, 279.-Causes con

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sidérables qui poussaient à ce résultat, ibid. Ce n'est pas que le pouvoir central n'eût à faire encore sur le régime détruit de nombreuses et légitimes conquêtes, 180. Mais il ne s'en tint pas là; exagérations qui suivirent, et régime qui sortit enfin, sous l'influence des causes indiquées, de l'abolition des privilèges, 291. Ce régime néanmoins avait une supériorité relative incontestable, 285. Influence qu'il ne pouvait manquer d'avoir sur l'éducation politique et administrative de la nation, 286. Impulsion vigoureuse qu'il imprima à tous les travaux, 287. — Effets heureux qu'il a eus sur les mœurs, 288, et sur les relations, ibid. Ces faits généraux confirmés par des preuves de détail nombreuses, 289. Et pourtant, quelque supérieur qu'il fût à l'ancien régime, quels grands obstacles il opposait encore à nos progrès ! 292. Son tort n'est pas d'avoir ramené à l'unité tous les éléments de la puissance publique, mais d'avoir méconnu et singulièrement exagéré ses attributions, ibid. Conséquences de ce fait, 294. S'il est vrai qu'on ait rendu ainsi le gouvernement plus propre à sa mission, 295. S'il est vrai qu'on

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ait rendu plus actif et plus régulier le développement des forces sociales, 300. Effet qui a été produit sur l'activité des populations, ibid. Sur leur intelligence, 302; sur leurs mœurs, 304; sur leurs relations, 306. S'il est vrai qu'on ait donné ainsi plus d'unité, d'ensemble et d'universalité à leur culture: cette prétention, qui est la principale du système, soigneusement appréciée, 308. Effets du système, résumés, 319.-Ce système, au surplus, devait inévitablement succéder à celui des privilèges, 320. - Il était d'ailleurs nécessaire et pourquoi, ibid. Il n'est enfin que transitoire, ibid.; et pourquoi, 521. Réfutation successive des arguments les plus spécieux qu'on a imaginés pour le défendre, 322. Graves altérations qu'a subies, sur divers points, la tutelle exhorbitante qu'il exerce sur tout, 328. Ces heureuses réformes ne peuvent manquer de s'étendre, 329. Comment il y faut procéder, ibid. La tutelle toutefois n'en subira pas moins des réductions graduelles, 332. - Régime auquel ce mouvement nous conduit, 334.

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CHAPITRE VIII.

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Liberté compatible avec le degré de culture des peuples chez qui l'autorité centrale, dépouillée de tout caractère de domination injuste, laisserait en général les travaux à leur impulsion spontanée et se bornerait à l'exacte répression des actes nuisibles; ou régime industriel et degré de liberté qu'il comporte.

L'auteur raisonne dans ce chapitre comme si ce régime était arrivé, 335. C'est une immense ellipse, ibid.; mais ce n'est qu'une question de temps, 336; et le temps nous pousse au régime que j'appelle industriel, 337. Explication du mot industrie; le régime industriel défini et caractérisé, ibid.· Reproches qu'on a faits à ce régime, 343. - Méprises singulières où l'on est tombé, 346. — S'il est vrai que la vie industrielle est antipoétique, 348; antiscientifique, 356; antimorale, 360; antisociale, 367. Combien donc ont peu de fondement les plaintes dont elle a été l'objet, 375. · · Elle est au contraire, et au plus haut degré, poétique, savante, morale et sociale, ibid. Elle est, en somme, le régime où les forces humaines s'exercent avec le plus de variété, d'élévation, de puissance, d'étendue; où les hommes en usent le mieux à l'égard d'eux-mêmes, où, dans leurs relations privées, publiques, nationales, universelles, ils montrent le plus de justice, et par suite, s'entravent le moins : elle est ainsi, sous tous les rapports, celle où ils sont le plus libres, 380.

CHAPITRE IX.

Obstacles qui s'opposent encore à la liberté dans le régime industriel, ou bornes inévitables qu'elle paraît rencontrer dans la nature des choses.

Tous les hommes ne sauraient donner un égal degré de développement et de rectitude à leurs facultés, tous par conséquent ne sauraient être également libres, 381. Les inégalités, moins sensibles dans ce régime, y sont pourtant inévitables, ibid. Il a moins pour effet de détruire les inégalités que de classer les hommes autrement : il fait mieux ressortir les inégalités naturelles, et rend par cela même plus

inévitables les gradations, 382. Il n'y a nul moyen de les prévenir, ibid.;-ni d'empêcher qu'il ne se forme une classe pauvre, 584. L'inégalité dans les richesses est donc un fait inévitable, 387.-Absurde de supposer, avec Rousseau, qu'elle est de pure convention, ibid. Cette inégalité en entraine une multitude d'autres, 588. Ces inégalités, une fois établies, tendent naturellement à se perpétuer, 389. Combien il est difficile à un homme des conditions inférieures de s'enrichir, ibid.; — de s'instruire, 592; - de perfectionner ses mœurs, ibid. D'ailleurs s'il y a continuellement des familles nouvelles qui s'élèvent, il y en a toujours qui déclinent, et les gradations se perpetuent, 393.-Il y aurait un grand mal à détruire celles qui ne résultent que d'un usage plus ou moins intelligent et bien réglé de nos facultés naturelles, 594. - La diversité des tâches enfin est une nécessité, et il est tout simple que les plus pénibles soient remplies par les classes les moins avancées, 395. Si tous les hommes dans ce régime ne peuvent être également riches, instruits, éclairés, moraux, ils ne peuveut être également libres, 596. Seulement la distance entre les rangs est moins grande et tous les hommes sont mieux classés, 397. — Objections élevées de divers côtés contre ces conclusions. Réponses, 398.

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CHAPITRE X.

POST-SCRIPTUM sur les objections qu'on a soulevées dans ces derniers temps contre le régime de la concurrence.

L'inégalité entre toutes les classes et l'extrême misère de quelquesunes ne tiennent pas à la nature des choses, observe-t-on, mais au principe même du régime industriel, à la liberté du travail et au système de concurrence universelle qui en résulte, 408. Ce système, qui a produit un immense développement de richesses, ruine, dit-on, les classes laborieuses, ibid.-Explication donnée de ce phénomène, 409.Enumération des réponses que provoquent cette explication et le système qu'elle appuie, 412. Combien il s'en faut que le régime de la concurrence soit encore établi, 413. — Le tableau des misères qu'on lui attribue n'est pas fidèle, 414. Ces misères, dans ce qu'elles ont de réel ne sont pas rapportées à leurs véritables causes, 423. — Les remèdes que proposent les écoles socialistes, au lieu de les guérir, achèveraient de les rendre incurables, 434. - Analyse succincte des principaux systèmes de ces écoles, 455. Appréciation de leurs effets, 441. Le vrai remède est dans le régime même que les écoles ́ socialistes présentent comme la cause du mal, dans la concurrence, Ce régime est ce qu'on peut imaginer de plus favorable au rapide développement des travaux et à l'équitable rémunération des travailleurs 449. Il ne dispense pas de toute prévoyance sans doute, 450; — mais les maux de l'imprévoyance ne sont pas imputables à la liberté, 451. Quelle erreur de croire qu'il soit au pouvoir du législateur de placer les hommes dans une stiuation qui fasse le bonheur de tous sans imposer de devoirs à personne! 432.-Lé législateur doit s'abstenir de rien faire qui trouble le mouvement d'ascension et de décadence auquel les familles sont livrées, 455. — Injustice, impossibilité, danger qu'il y a de vouloir improviser leur fortune et leur éducation, 454. L'avancement des familles est soumis à des lois qu'on ne saurait éluder, 456. D'ailleurs, outre que la misère, dans un certain

448.

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31

La

degré est inévitable, elle offre de salutaires avertissements, 457.-Tort inexcusable qu'ont les écoles socialistes de laisser ignorer tout cela aux classes qui souffrent et de repousser comme inutiles ou impuissantes les vertus dont elles peuvent le moins se passer, 458. puissance de l'épargne contestée, ibid.; et la nécessité de la contrainte morale; suite de réflexions à ce sujet, 459. — Nécessité toujours plus impérieuse imposée aux familles de connaître et de pratiquer les lois auxquelles est soumis leur developpement régulier, 469. Les projets de rénovation sociale que substituent à ces simples devoirs les écoles novatrices sont des œuvres de ténèbres et qui ne conduiraient qu'à la confusion et au cahos.

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FIN DE LA TABLE ANALYTIQUE DU TOME PREMIER.

Ch. Duriez, imp. à Senlis.

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