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m'en souviens

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peu, mais je crois que celui-ci mieux. Il me semble que le début avait que chose de plus noble on fut un peu choque représentans assemblés pour étre consultés su affaires de l'État; mais le reste enleva tous suffrages et tous les cœurs. On vit avec plaisir nir l'expression d'états-généraux, et le roi nom l'Assemblée nationale. Ce discours fut interro plusieurs fois par les plus vifs applaudissem mais surtout l'assertion je ne fais qu'un avec la tion, et le beau mouvement, on vous a d contre moi d'injustes préventions; eh bien, moi qui ne fais qu'un avec la nation, c'est mo me fie à vous, causa des transports de joie ja souverain et despote n'a eu une pareille jouiss

>> troupes rassemblées par ses ordres dans les murs » et autour de la capitale, et dans le voisinage de » Versailles; elle suppose que ce n'est pas simple»ment un éloignement à quelque distance, mais » un renvoi dans les garnisons et quartiers d'où » elles étaient sorties, que Votre Majesté accorde » à ses désirs.

» L'Assemblée nationale m'a ordonné de rap>> peler, dans ce moment, quelques-uns de ses >> derniers arrêtés, auxquels elle attache la plus >> grande importance. Elle supplie Votre Majesté » de rétablir dans ce moment la communication

(1) M. Lefranc de Pompignan, archevêque de Vienne. (Note des nouv, édit.)

Le roi a répondu que, sur la députation l'Assemblée nationale à Paris, on connaissait s intentions et ses désirs, et qu'il ne refuser: jamais de communiquer avec l'Assemblée nati nale, toutes les fois qu'elle le jugerait nécessair Le roi s'est retiré, et suivant les expressio mêmes du procès-verbal, « l'Assemblée ne lassant point d'exprimer au roi ses sentimen s'est, par un mouvement de reconnaissance d'amour, portée tout entière sur les pas de Majesté, et l'a conduite au château où le roi s'e rendu à pied, ayant l'amour de la nation po garde, et ses représentans pour cortège.

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Il est certain qu'en un instant le plus grand bi avait succédé rapidement au plus grand mal. cet instant, si on avait encore à redouter les sui

M. le comte d'Artois s'avança vers moi, me prit main, et me dit : « Eh bien, Monsieur Baill vous voyez qu'on a rempli une partie de vos i tentions. » Je lui répondis: «< Monseigneur, vous avez contribué à cet événement, c'est le pl beau jour de votre vie. » Monsieur me dit que ques mots sur le bonheur de cette journée. Ma je vis, par ce que me dit M. le comte d'Artois que mon député avait été très-exact dans ce qu m'a dit (1). Je suis bien fâché de ne pas me so venir de son nom pour lui en faire honneur. Ma il faut convenir aussi que, si M. le comte d'Arto a contribué à amener le roi à l'Assemblée, on éta

(1) Voyez Tomc I, pages 393 et 394.

dri. Jamais fête ne fut plus belle, plus grande plus touchante; la foule disait : Il ne lui faut I d'autres gardes. M. de Villeroi : « Je puis cesser m fonctions, la nation les remplit. » M. de Vienne servait au roi que le chemin était long et pénible, le roi, en montrant sa brillante et sensible escort « Il n'est pas fatigant. » On lui disait que ces acc mations rendaient hommage à son caractère; et il sait : «< Comment a-t-il pu être méconnu? » On assu encore, mais je ne l'ai point vu, qu'une femme peuple s'est jetée au cou du roi, et qu'il a vou en être embrassé, et qu'il a dit à ceux qui voulaie la faire retirer: « Laissez-la venir. » La musiq des Suisses joua, à son arrivée dans la cour du ch teau, l'air : Où peut-on étre mieux qu'au sein sa famille et cet heureux à-propos a été mi

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