Page images
PDF
EPUB

chargea son président de leur écrire pour les fél citer sur cet acte de patriotisme, et les assurer d sentimens de l'Assemblée nationale. Les chos ont bien changé depuis; mais ce que je puis et que je dois dire, c'est que, pendant toute ma pre sidence (d'avril à juillet), je n'ai éprouvé perso nellement de la part du guet que des marque d'honnêteté et de considération. L'Assemblée s sépara; les esprits agités avaient besoin de se re poser. Elle s'ajourna à huit heures du soir, en ca que l'état des choses à Paris exigeât d'y envoye des courriers. Je ne me donnai pas le temps d diner, et je me disposai à partir: madame Baill ne se souciait pas que j'y allasse; mais elle ne m dissuada pas. J'étais curieux du spectacle de cett ville, si tourmentée et si changée en deux jours

là avec un grand nombre de voitures preceded des gardes à cheval de la prévôté de l'hôtel, et a milieu de tout Versailles assemblé pour ce dépar qui était une fête publique. Nous partimes par ] plus beau temps, et notre voyage fut continuelle ment un triomphe. Nous rencontrâmes à plusieur endroits des troupes qui se retiraient, la route étai couverte de monde, et partout les cris de vive l nation! s'élevaient à notre passage. Nous arrivâme ainsi à la place Louis XV, où nous mêmes pied terre pour traverser les Tuileries.

Avant de parler de notre entrée à Paris, il fau que je dise ce qui s'était passé dans la journée Le comité permanent avait décidé de se partage en bureaux pour veiller plus soigneusement et ave plus de suite aux différentes parties de l'adminis

s est presenté au comité permanent, et a dit avait été nommé la veille commandant-généra faubourg Saint-Antoine. Il a exposé les ser qu'il avait rendus à la chose publique, et a mandé que cette nomination fût confirmée. M La Barthe s'est également présenté, et a dit s'était formé au Palais-Royal une troupe jeunes gens de bonne volonté, sous le nom Volontaires du Palais-Royal, au nombre quinze cents; qu'ils l'avaient nommé leur capita le comité a confirmé ces deux nominations, avec la condition expresse qu'ils seraient sou

(1) Celui qui a joué un si grand rôle en 1792 et 1793, c commandant de la garde nationale de Paris. (Note des nouv. éa

blée a ordonné que le paiement des rentes serait pris comme à l'ordinaire; elle a aussi ordonné, très-sévèrement, que le paiement des droits d'entr serait rétabli, et que la milice parisienne veiller à la perception et à la sûreté des deniers. Elle fait acheter tous les fusils que l'on pourrait trouv afin d'arracher, par l'appât de ce profit, les arm d'une infinité de gens sans aveu qui s'en étaie emparés. Non seulement on avait nommé commissaires pour examiner les lettres de la pos amassées à l'Hôtel-de-Ville, mais on y amen sans cesse tous les courriers arrêtés et saisis a barrières. Il était indispensable de rétablir la c culation; et, sur la demande de M. d'Ogny, ell envoyé des commissaires, chargés de veiller

[ocr errors]

employés au service de la patrie, qui sont ho » d'état d'y employer gratuitement leur temp >> invite MM. les présidens des assemblées d'o >> vrir des souscriptions qui seront fixées à » moitié d'une année de capitation. Chaque di >>trict nommera ses trésoriers et ses receveu » particuliers, qui verseront ensuite dans les mai » de M. Camet de Bonardière, caissier de la ville » que le comité a nommé trésorier-général. » C voit avec plaisir comment l'ordre se rétablissa peu à peu, après une si grande commotion même avant qu'elle fût cessée.

Le bruit qui se faisait des préparatifs à Sain Denis, pour mettre le siége devant Paris, les le tres saisies des officiers qui y étaient cantonnés

« PreviousContinue »