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de poésies françaises analogues aux poésies latines qui ont été expliquées.

Les thèmes donnés aux élèves le mardi et le samedi, entre les deux classes, sont relatifs aux éléments des sciences naturelles.

Les leçons de dessin, soit linéaire, soit de la figure, commencent dans cette classe, et continuent dans toutes les autres.

(Statut du 4 septembre 1821, art. 166,.... 170.)

Classe de troisième. Le professeur explique, dans les classes du matin, un choix de Salluste et de Tacite, un choix de moralistes latins, un choix de moralistes grecs; dans les classes du soir, un choix de l'Enéide et de l'Iliade.

L'étude de l'histoire du moyen âge appartient à cette classe ; elle a lieu le lundi, le mercredi et le vendredi. Le professeur consacre à cet enseignement la première demi-heure de la leçon du soir, et les élèves s'y préparent dans l'intervalle des deux classes.

Dans les colléges où l'enseignement de l'histoire est spécial, le professeur donne ses leçons le vendredi.

On continue à exercer les élèves sur la versification latine, et on leur fait apprendre par cœur un choix de poëtes français analogues aux poésies latines qui ont été expliquées.

Les thèmes donnés aux élèves le mardi et le samedi, entre les deux classes, continuent d'être relatifs aux éléments des sciences naturelles.

(Ibid., art. 171...... 174.)

Classe de seconde. Le professeur explique, dans les classes du matin, un choix des Harangues de Cicéron, et un choix de I'lliade; dans les classes du soir, un choix d'Horace et de l'Enéide.

L'étude de l'histoire moderne proprement dite appartient à cette classe; elle a lieu le lundi, le mercredi et le vendredi. Le professeur consacre à cet enseignement la première demi-heure de la leçon du soir, et les élèves s'y préparent dans l'intervalle des deux classes.

En enseignant l'histoire moderne proprement dite, et l'histoire du moyen age, le professeur s'attache particulièrement à l'histoire de France.

Dans les colléges où l'enseignement de l'histoire est spécial, le professeur donne ses leçons le samedi.

On commence, dans cette classe, à préparer les élèves à la rhétorique, en leur faisant connaître les figures, et en les exerçant à composer des narrations en latin et en français. Les devoirs qu'on leur donne le mardi et le samedi, entre les deux classes, sont des narrations.

(Ibid., art. 175....... 177.)

Classe de rhétorique. Le professeur explique, dans les classes du matin, le Conciones è veteribus historicis excerptæ, un choix des Oraisons de Cicéron, et un choix des Harangues de Démosthène ; dans les classes du soir, un choix du Conciones poeticæ, et un choix des poëtes tragiques grecs.

Dans les premiers mois, le professeur enseigne les préceptes de l'éloquence et les règles de tous les genres d'écrire.

Il fait apprendre par cœur, aux élèves, des morceaux choisis d'orateurs et de poëtes dramatiques français.

L'ordre des devoirs est ainsi réglé :

Le lundi soir, vers latins, dont la correction a lieu le mercredi soir;

Le mercredi matin, discours français, qui doit être corrigé le samedi matin;

Le mercredi soir, version latine, qui doit être corrigée le vendredi soir;

Le vendredi soir, version grecque, qui doit être corrigée le samedi soir;

Le samedi matin, discours latin, qui doit être corrigé le mercredi matin.

A Paris, où il y a deux professeurs de rhétorique, l'un est chargé du discours latin et du discours français; l'autre, des vers latins, de la version latine et de la version grecque.

Ils font alternativement, le mardi de chaque semaine, composer pour les places.

(Statut du 4 septembre 1821, art. 178.... 182.)

Enseignement des sciences'.

566. L'enseignement des sciences remplit les deux dernières années du cours d'études. Ii comprend là philosophie, les mathématiques et les sciences physiques.

Classe de philosophie, ire année. - L'enseignement de cette année comprend, 1° les deux premières parties de la philosophie, savoir: la logique et la métaphysique; 2° les mathémati

1 Le statut de 1821 séparait l'étude des sciences et l'étude des lettres, réunies depuis 1802, comme si tous les élèves, ou du moins la plupart, eussent été destinés ou disposés à parcourir le cercle entier des études, y compris les deux années de philosophie. « Toute la jeunesse qui fréquente nos écoles doit y recevoir une double instruction, sans laquelle il n'est point aujourd'hui d'éducation complète. En séparant l'étude des sciences et des lettres, l'intention n'a point été de donner aux élèves la faculté de négliger les unes ou les autres, mais d'appliquer successivement et sans partage leur attention à des connaissances d'une nature differente. C'est sur l'ensemble de ces connaissances qu'ils seront examinés dans la première épreuve qui leur ouvrira les écoles spéciales et toutes les carrières de la société.» (Circulaire du 12 novembre 1821.)

On fut bientôt obligé de revenir au système d'après lequel ces deux sortes d'études marchaient ensemble. (Voyez plus loin les arrêtés du 16 septembre 1826, du 15 septembre 1827, du 22 novembre 1828, du 25 août 1840, etc.)

ques élémentaires, savoir l'arithmétique complète, la géométrie, la trigonométrie rectiligne et les premières notions de l'algèbre.

Toutes les matinées sont consacrées aux mathématiques élémentaires, et toutes les après-dînées à la philosophie.

Au commencement de chaque leçon, le professeur de mathématiques lit une partie des rédactions de la leçon précédente, qui ont été faites par les élèves. Il examine ensuite les solutions des problèmes qu'il a proposés, ou les applications numériques qu'il a prescrit de faire. Enfin, il interroge plusieurs élèves sur les leçons précédentes, et il expose la matière de la nouvelle leçon.

La leçon de philosophie est donnée en latin '. Elle est divisée en trois parties: la première est remplie par la lecture des dissertations de la veille; la seconde, par l'explication de la nouvelle leçon; la troisième, par l'argumentation des élèves. Le temps d'étude qui suit la leçon est consacré à des compositions relatives à l'objet de cette leçon.

L'heure qui suit la leçon du matin est employée à une leçon de dessin.

Depuis onze heures jusqu'à midi, le professeur donne des leçons particulières de mathématiques aux élèves les plus faibles.

Classe de philosophie, 2e année. L'enseignement de cette année comprend, 1° la dernière partie de la philosophie, savoir: le cours de morale et du droit de la nature et des gens; 2° la partie des mathématiques qui comprend la statique, les éléments de l'algèbre et l'application de l'algèbre à la géométrie; 3o les sciences physiques, savoir la physique proprement dite, la chimie et les éléments de l'astronomie physique.

On consacre deux matinées par semaine à la philosophie, et quatre aux sciences physiques. Toutes les après-dinées sont consacrées aux mathématiques.

Ce qui a été dit (art. 186 et 187) de l'emploi du temps consacré aux leçons et aux études pour la classe précédente, est applicable à celle-ci.

L'heure qui suit la leçon du matin est employée, soit à une leçon de dessin, soit à une leçon de géométrie descriptive faite par le professeur de mathématiques.

(Statut du 4 septembre 1841, art. 190..... 192.)

567. Exception à l'enseignement classique. Les élèves qui, d'après le vœu de leurs parents, ne sont pas destinés à prendre des grades dans les facultés, peuvent, après la troisième, passer aux cours de philosophie et de sciences mathématiques et physiques.

I Lisez en français, depuis 1830,

Ils reçoivent des leçons particulières d'histoire moderne.

(Statut du 4 septembre 1821, art. 193) 1.

Des examens.

568. Il y a dans le cours de l'année scolaire, indépendamment des examens que les inspecteurs généraux font par ordre du conseil royal, deux examens de toutes les classes: l'un dans la seconde quinzaine du cinquième mois; l'autre dans la seconde quinzaine du dixième mois.

Dans le collége royal du chef-lieu de l'académie, le premier examen est fait par les inspecteurs d'académie, assistés du proviseur et du censeur; le second, par le recteur, assisté du conseil académique.

Dans les autres colléges royaux, le second examen a lieu en présence du conseil d'administration.

Huit jours avant chaque examen, le proviseur envoie au recteur une note de ce qui a été enseigné et appris par cœur.

Les examens se font dans la salle des actes: leur durée est de deux jours au moins pour chaque classe; ils ont lieu le matin, depuis neuf heures jusqu'à midi; le soir, depuis deux heures jusqu'à cinq heures.

Si une classe a été partagée en plusieurs sections, les élèves des deux divisions sont interrogés en même temps.

Les noms des élèves qui doivent être interrogés sont tirés successivement au sort par le président de l'examen. Dans leurs questions, les examinateurs parcourent toutes les matières qui ont été l'objet de l'enseignement.

Les notes que chaque élève a méritées sont, immédiatement après l'examen, inscrites sur une feuille qui a été remise à cet effet aux examinateurs, et qui est divisée en trois séries, selon que les élèves ont bien, médiocrement, ou mal répondu.

Les feuilles d'examen sont laissées au proviseur. Il en envoie un double, certifié de lui, au recteur, le soir même du jour où chaque classe a été examinée.

Dès que l'examen du cinquième mois est terminé, le résultat en est proclamé dans toutes les classes par le recteur, qui rappelle sommairement les notes que chaque élève a méritées, sous le rapport de la conduite et du travail, depuis le commencement de l'année.

Cette disposition a été modifiée, comme il suit :

« A l'avenir, les élèves qui, d'après le vœu de leurs paren's, ne sont pas destinés à prendre des grades dans les facultés, pourront, après avoir achevé leur troisième, être admis aux cours de mathématiques élémentaires et aux cours correspondants de physique et de chimie.

Nul élève ne sera admis en philosophie qu'après avoir suivi, pendant une anuée entière, le cours de rhétorique. »

(Arrêté du 6 mai 1856.)

Le recteur distribue en même temps les prix d'excellence. Ces prix sont accordés aux deux élèves qui ont eu le plus souvent une des deux premières places dans les compositions depuis le commencement de l'année.

La dernière composition dans chaque faculté compte pour deux.

(Statut du 4 septembre 1821, art. 197.... 202.)

A la fin de l'examen du dixième mois, et d'après le résultat de cet examen, comme aussi d'après les notes et les places obtenues dans le cours de l'année,'le proviseur dresse une liste des élèves de chaque classe qui sont capables de monter, à la rentrée, dans une classe supérieure.

Il inscrit sur une seconde liste tous ceux qui n'ont point obtenu leur inscription sur la première.

Un double de ces deux listes est envoyé au recteur de l'académie.

A la rentrée des classes, les élèves compris sur la seconde liste sont soumis à un nouvel examen, qui se fait en présence du proviseur, du censeur et du professeur de la classe à laquelle chaque élève est destiné. C'est d'après cet examen qu'on détermine définitivement ceux de ces élèves qui doivent monter dans une classe supérieure.

A Paris, les examens ont lieu en même temps dans les divers colléges, et le recteur nomme, à cet effet, 1° pour l'examen des classes d'humanités, autant de commissions qu'il y a de colléges; 2° pour l'examen des deux classes de philosophie, une commission spéciale, partagée en trois sections, chargées la première, de l'examen de la philosophie; la seconde, de l'examen des mathématiques; la troisième, de celui des sciences physiques.

(Ibid., art. 203.... 205.)

Des prix.

569. La distribution des prix termine l'année. Elle est présidée par le recteur, assisté du conseil académique et de tous les fonctionnaires du collège royal.

Dans l'absence du recteur, le proviseur préside cette distribution.

Le recteur donne les sujets de composition. Il les envoie cachetés et scellés au proviseur, qui les remet, en cet état, à cha-que professeur; le professeur rompt les sceaux au moment où les élèves vont composer, et en leur présence.

A l'expiration du temps accordé pour la composition, les copies des élèves sont recueillies, dans chaque classe, par le professeur, qui les met sous enveloppe, contre-signe et cachette cette enveloppe, et remet le tout sur-le-champ au proviseur.

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