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ral espagnol passe l'Ebre et se retire à Pamordo. Cette suite de combats et de succès avait anéanti la moitié des forces de Crespo et fait mettre bas les armes aux Biscayens, qui reçurent les Français; elle procurait en outre à nos troupes des subsistances assurées. Mais le traité signé à Bâle le 22 juillet mit fin aux hostilités. L'Espagne abandonna la partie de l'île Saint-Domingue qui lui appartenait, et la France lui rendit toutes ses conquêtes au delà des Pyrénées.

BILHON (Jean-Joseph-Frédéric), chef de bureau au ministère des finances, naquit à Avignon en 1759. On lui doit une Dissertation sur l'état du commerce des Romains, et un Eloge de J.-J. Rousseau, qui eut les honneurs de la censure. Les pages supprimées furent rétablies dans une seconde édition donnée en 1799. Encouragé par l'accueil qu'avait reçu sa dissertation sur le commerce des Romains, il continua ses études dans cette direction, et publia successive ment De l'administration des revenus publics chez les Romains, Paris, 1805; Le gouvernement des Romains considéré sous le rapport de la politique, de la justice, des finances et du commerce, 1807. Ces ou vrages, qui contiennent fort peu de vues neuves, sont cependant utiles et instructifs. Il publia encore, en 1819, des Principes d'administration et d'économie politique des anciens peuples, appliqués aux peuples modernes. Bilhon mourut à Paris, en 1834.

BILLARD (Claude), sieur de Courgenay, conseiller et secrétaire des commandements de la reine Marguerite de Valois, était né à Sauvigny, en Bourbonnais, vers l'année 1550. II mourut en 1618. On a de lui un assez grand nombre de tragédies, et un poëme épique en treize chants, intitulé Église triomphante. Ces ouvrages n'ont aucun mérite.

BILLARD (Charles-Michel), médecin distingué, naquit, le 16 juin 1800, à Pelouaille, près Angers. Orphelin des son bas âge, il fut confié aux soins

d'une tante qui s'occupa de lui avec la sollicitude d'une tendre mère. Un goût très-prononcé pour l'observation de la nature se fit remarquer de très-bonne heure chez Billard, qui manifesta bientôt le désir de suivre la carrière de la médecine. Ce fut en 1819 qu'il s'inscrivit à l'école secondaire d'Angers, où, peu de temps après, il obtint une place dans le service de l'hôpital. Après plusieurs succès obtenus à Angers, il vint compléter ses études à Paris. Admis bientôt à concourir comme élève interne dans les hôpitaux, il put puiser à cette source féconde aussi largement qu'il le voulut. Rapprochant sans cesse les symptômes observés pendant la vie, des altérations trouvées après la mort, il lui fut possible, en peu de temps, de mettre au jour un ouvrage estimé, sous le titre suivant: Traité de la membrane muqueuse intestinale dans l'état sain et dans l'état morbide, ou Recherches d'anatomie pathologique sur les divers aspects sains ou malades que peuvent présenter l'estomac et les intestins, Paris, 1825, 2 vol. in-8°. En même temps, il traduisait de l'anglais les Principes de chimie de Thomp son, París, 1825, 2 vol. in-8°. A la même époque, il inserait dans les journaux de médecine une Observation sur une maladie du nerf facial; des considérations sur quelques changements de couleur de la substance cérébrale; et il donnait une addition du Précis de l'art des accouchements de M. Chevreul, Paris, 1826, in-12, à laquelle il ajoutait une Histoire des vices de conformation du fœtus. A la suite d'un voyage en Angleterre d'où il rapporta de précieux documents sur les hôpitaux, les établissements de charité et l'instruction médicale, tant en Angleterre qu'en Écosse, il livra à l'impression son Traité des maladies des enfants nouveau-nés et à la mamelle, fondé sur de nouvelles observations cliniques et d'anatomie comparée, Paris, 1828, in-8°; deuxième édition, Paris, 1833, in-8°. Il joignit à cet ouvrage un atlas dont il avait peint lui-même les figures avec une grande vérité. Reçu

docteur la même année, il soutint, pour obtenir ce grade, une thèse intitulée: Dissertation médico-légale sur la riabilité, Paris, 1828, in-4°. Il vint ensuite s'établir à Angers, où les fatigues d'une clientèle étendue ne purent le distraire entièrement de son goût pour le travail; et c'est alors qu'il traduisit les Leçons sur les maladies des yeux, de Lawrence, Paris, 1830, in-8°, en même temps qu'il publiait quelques opuscules d'un intérêt tout à fait local. Une phthisie pulmonaire vint interrompre sa laborieuse carrière, le 31 janvier 1832.

BILLARD (Etienne), receveur des finances de Lorraine, né à Nancy, vers le milieu du dix-huitième siècle, serait aujourd'hui complétement inconnu, si les pièces qu'il avait composées pour le Théâtre-Français avaient été jouées; mais il ne put en faire recevoir aucune, et la lutte qu'il engagea avec les comédiens, et où il mit beaucoup de colère et d'extravagance, fit du bruit, et amusa assez la société du temps pour qu'il en reste encore un souvenir. Il ne se contenta pas d'écrire des satires contre la société, et de diffamer publiquement les principaux acteurs; un jour, au théâtre, il prit le parterre à témoin de l'injustice qu'on lui faisait, se plaignit énergiquement du refus obstiné qui repoussait sa pièce du Suborneur; et, pour prouver qu'elle méritait mieux, monté sur une banquette, il se mít à la lire. Arrêté par un sergent, il tira son épée, fut entraîné au corps de garde, puis chez l'inspecteur de police, devant lequel il continua son plaidoyer avec tant de feu et d'emportement, que, pour le calmer, le magistrat fut obligé d'entendre toute sa pièce. Son allocution au parterre avait produit de l'effet; et après son départ, une émeute avait éclaté dans la salle contre les acteurs. La pièce du Suborneur n'avait eu ce pendant que le sort qu'elle méritait: l'auteur n'avait qu'un peu d'imagination et point de bon sens. Pour guérir son cerveau, qui paraissait troublé, on l'envoya à Charenton. Revenu dans sa ville natale, il se rendit si insup

portable à sa famille par son humeur turbulente et ses boutades, qu'elle sollicita contre lui une lettre de cachet. Il mourut, jeune encore, en 1785. Ses ouvrages, qui se composent de comédies et d'épîtres, n'ont pas été imprimés et n'étaient pas dignes de l'être. Il ne publia qu'une Epitre sur le théâtre et les causes de sa décadence

BILLARD (Pierre), oratorien, né à Ernée, dans le Maine, en 1653, mort à Charenton, en 1726, a publié contre les jésuites un ouvrage qui a fait du bruit, et lui a attiré de longues persécutions. Cet ouvrage est la Bête à sept tétes, Paris, 1693, in-12. On a aussi de lui le Chrétien philosophe, Paris, 1701.

BILLAUD-VARENNES (Jean-Nicolas), né à la Rochelle, en 1760, et fils d'un avocat de cette ville, fut destiné de bonne heure à l'état ecclésiastique; il fit partie de la congrégation de l'Oratoire, et devint, par la suite, professeur au college de Juilly; mais son goût pour le théâtre lui ayant fait perdre sa place, il quitta, en 1785, l'habit d'oratorien, et vint à Paris, où il épousa la fille naturelle du fermier général de Verdun. Il resta dans la plus profonde obscurité jusqu'aux premiers jours de la révolution; mais, à cette époque, il se fit connaître par la publication de quelques brochures, et fut nommé, en 1792, substitut du procureur de la commune : c'est en cette qualité qu'il assista aux massacres de septembre. Dans le même mois, il fut envoyé à Châlons en qualité de commissaire de la commune de Paris, et dénonça la municipalité de cette ville à l'Assemblée législative, qui n'eut point égard à cette dénonciation. Les electeurs de Paris le chargèrent ensuite de les représenter à la Convention. Des la quatrième séance, il proposa de decréter la peine de mort contre le lâche qui introduirait l'ennemi sur le territoire français. Le 29 octobre, il défendit Robespierre accusé par Louvet. Il vota pour la peine de mort dans le procès de Louis XVI. Le 5 mars, la nouvelle de la trahison de Dumouriez étant parvenue à la Convention, Bil

laud, qui voyait qu'on hésitait à publier ce malheur, s'écria qu'il ne fallait rien cacher au peuple. « C'est, dit-il, à la nouvelle de la prise de Verdun « qu'il s'est levé et qu'il a sauvé la patrie!» Envoyé à Rennes au moment de l'insurrection de la Vendée, il s'efforça d'étouffer cette guerre; et, pour y parvenir, demanda des troupes qui ne furent pas envoyées : ce qui le porta alors à accuser de trahison le conseil exécutif. Plus tard il se prononça violemment contre les girondins, et proposa de faire pour eux l'appel nominal et de les mettre aussitôt en jugement. Le 25 juin, il dénonça comme anarchiste Jacques Roux, qui avait fait une grossière adresse contre les riches. Après avoir rempli une mission dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais, il revint à la Convention, et demanda que les troupes employées à l'intérieur marchassent sans délai aux frontières et que tous les citoyens de vingt à trente ans fussent mis en réquisition. Le 5 septembre, il soutint la demande faite par les sections de la formation d'une armée révolutionnaire, et fit hâter la mise en jugement de Clavière et de Lebrun; le soir même, il fut nommé président de la Convention et fut adjoint au comité de salut public; quelques jours après, il défendit ce comité attaqué au sein de la Convention. Le 29, il fit décréter que le tribunal criminel extraordinaire prendrait le nom de tribunal révolutionnaire. Le 18 novembre, il proposa, au nom du comité de salut public, l'établissement d'un gouvernement provisoire révolutionnaire, et ce fut d'après son rapport que le gouvernement révolutionnaire fut organisé. Le 29 décembre, il déjoua les projets des traîtres qui proposaient d'appeler le comité de salut public comité de gouvernement. « C'est la Convention qui doit seule gouver<«ner, s'écria-t-il. Le 1er janvier 1794, il demanda que la Convention se rendit en corps à la fête célébrée le 21 janvier en commémoration de l'exécution de Louis XVI, et il fut désigné le lendemain par le club des jacobins vour rédiger l'acte d'accusation de tous

les rois du monde. Le 14 mars, il développa, à la tribune de cette société, le plan de la conspiration formée par Hébert, et fit prêter à tous les membres le serment de punir tous les conspirateurs. Jusque-là Billaud-Varennes avait constamment marché avec Robespierre, jusque-là il avait compris comme son collègue le gouvernement révolutionnaire; mais, effrayé d'une phrase échappée à Maximilien et qui semblait l'accuser de trahison, il crut qu'il était menacé et se joignit aux ennemis de ce député. Ce fut lui qui, le 8 thermidor, attaqua Robespierre avec le plus d'animosite, et qui, le lendemain, contribua le plus à le faire décréter d'accusation. Six jours après, il se retira du comité de salut public. Dénoncé le 28 août par Lecointre, de Versailles, il fut mis hors de cause, et sa conduite fut approuvée. Legendre prit encore la parole contre lui au 30 octobre; mais cette nouvelle attaque échoua comme la première. Jusqu'au 4 novembre, Billaud-Varennes garda le silence; mais alors, indigné de la marche contre-révolutionnaire de la Convention, il éclata à la tribune des jacobins, et dit que le temps était venu d'écraser les scélérats qui perdaient la république. Son discours produisit une grande sensation; et, le lendemain, il fut accusé à la Convention d'avoir excité le peuple contre l'Assemblée; il repoussa cette inculpation, en avouant toutefois qu'il désapprouvait le système de modérantisme nouvellement adopté. Cependant, après s'être défendu avec talent contre les réacteurs thermidoriens, il fut enfin décrété d'accusation, le 12 germinal an III, avec Collotd'Herbois, Barrère et Vadier, sur un rapport présenté au nom de la commission des vingt-et-un (*). Il fut arrêté le lendemain, et condamné à la déportation le 1er avril 1795. Le décret qui le déportait fut rapporté lors des journées de prairial (voyez ce mot), et la Convention ordonna que Billaud fût traduit devant le tribunal criminel du département de la Charente-Inférieure;

(*) Voyez ce mot.

mais il était déjà embarqué pour Cayenne. En y arrivant, il fut transporté dans l'intérieur du pays, et il resta pendant vingt ans à Synnamari. Il parvint à s'enfuir, en 1816, et se réfugia au Port-au-Prince, dans la république de Haïti, dont le président, Pethion, le traita avec égard, et lui fit une pension qu'il toucha jusqu'à sa mort, arrivée en 1819. Billaud-Varennes avait une puissante énergie et beaucoup de talent; il suffit pour s'en convaincre de lire les deux rapports qu'il fit sur le mode de gouvernement provisoire et révolutionnaire, et sur la théorie du gouvernement démocratique. Ses collègues le regardaient comme un homme doué de grands moyens; mais il commit une faute qui perdit la république en s'associant aux thermidoriens; et il est permis de croire que s'il ne s'était pas séparé de Robespierre, les corrompus de la Convention n'eussent pas alors triomphé. Sa probité politique fut un instant compromise dans la pensée de Robespierre par des lettres trouvées sur des officiers espagnols tués au siége de Toulon, et dans lesquelles on disait que Billaud-Varennes entretenait une correspondance avec l'Espagne; mais nous croyons que ces lettres avaient été fabriquées comme tant d'autres par les ennemis de la révolution. Les paroles de Billaud-Varennes dans son exil nous confirment dans cette opinion. « Je souffre justement, disait-il, « car j'ai versé le sang humain; mais si j'étais encore dans les mêmes cir« constances, je voudrais remplir la « même carrière. Appelé à combattre * pour la république, j'ai fait mon << devoir. Je savais bien qu'on ne peut « pas gouverner un État en révolution « comme dans un temps calme. Il fal<«< lait employer des moyens extrêmes, « et je me suis dévoué. Il y en a qui « ont donné leur vie; j'ai fait plus, «< j'ai donné mon nom. J'ai permis de

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<< douter de ce que j'étais; la postérité « même ne me rendra pas justice. J'en «< ai plus de mérite et de gloire à mes << propres yeux. » L'homme qui supporta avec courage les douleurs de l'exil et qui prononça de telles paroles ne peut avoir été un traître: il put se tromper sur les moyens d'exécution, mais il ne se proposa pour but que l'indépendance et le salut de sa patrie. Billaud-Varennes avait publié un assez grand nombre d'ouvrages, dont on peut voir la liste dans l'article que lui ont consacré les auteurs de la Biographie universelle.

BILLAUT (Adam), plus connu sous le nom de maître Adam, naquit à Nevers et y exerça la profession de menuisier. Les chansons qu'il composait, en maniant le rabot, firent du bruit dans la province, et lui valurent la protection des princes de Gonzague, qui venaient de temps en temps visiter leur duché. Dans un voyage qu'il fit ensuite à Paris pour un procés, il adressa au cardinal de Richelieu une ode qui fut admirée, et le cardinal lui donna une pension. Encouragé par ce succès, maître Adam dedia des vers à tous les grands personnages de l'époque. Il louait et demandait sans pudeur: on ne lui refusait rien. Il fut comblé d'éloges et de pensions, et reçut le surnoni de Firgile au rabot. Sa vogue fut telle, que le grand Corneille lui-même composa un sonnet en son honneur. Malgré la faiblesse des compositions de maître Adam, l'admiration que ses contemporains eurent pour fui ne doit point étonner, si l'on songe que le goût n'était pas sévère à cette époque, et que la profession de l'auteur etait une singularité qui faisait valoir ses vers. D'ailleurs, au milieu de ses incorrections et de ses fautes de goût, il a quelquefois de l'esprit et de la verve. Il a composé trois recueils, les Chevilles, le Filebrequin et le Rabot. Maître Adam mourut à Nevers, en 1662.

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