Page images
PDF
EPUB

Convention se réservait d'y désigner ce qui convenait à chacune des bibliothèques, dont les frais d'entretien devaient être pris sur les deniers publics, et l'administration confiée à là municipalité, sous la surveillance de l'autorité du district.

« De nouveaux établissements furent créés peu de jours après. Une loi du 27 pluviôse an II (15 février 1794) consacre l'existence séparée des bibliothèques et des collections scientifiques réunies dans les divers ports de France pour l'instruction de la marine, et les dispense de verser leurs livres aux dépôts des districts.

« Enfin, la loi du 3 brumaire an IV (25 octobre 1795), qui organisa les écoles centrales, ordonna dans lès mêmes villes la création d'une bibliothèque publique, et celle d'une collection d'histoire naturelle et d'instruments de physique et de chimie.

« Voilà donc les bibliothèques qui devaient s'ouvrir en France:

1o Dans toutes les grandes communes qui en possédaient.

2o Dans les cinq cent quarante-trois chefs-lieux de districts.

3o Dans les ports de mer.

4o Dans les villes qui possédaient une école centrale.

« Les dépôts, formés dès l'origine dans les districts, étaient un fonds commun, dans lequel le gouvernement autorisait chacun de ces établissements à puiser. La bibliothèque qui avait été décrétée dans le district était dans la même situation que les autres vis-àvis du dépôt. Les chefs - lieux de district furent donc autorisés à demander à tirer des dépôts placés dans leur sein de quoi se former une bibliothèque. Ils devaient alors faire les frais d'entretien et d'établissement par une souscription volontaire, s'engager à ouvrir la bibliothèque au public dans la première année de la concession, et envoyer sur-le-champ le catalogue au ministre; et ce n'était qu'après cette formalité remplie que le dépôt était transformé en bibliothèque, que la jouissance en était attribuée à la ville, et que de l'état de propriété publique

il passait à l'état de propriété particulière de la municipalité (*). »

En 1802, un arrêté, en déterminant le mode d'enseignement des lycées, porte (article 27) qu'il y aurait, dans chacun, une bibliothèque de quinze cents volumes; que toutes celles des mêmes établissements seraient composées des mêmes ouvrages, et qu'aucun autre ne pourrait y être placé sans l'autorisation du ministre de l'intérieur.

De nouvelles biblothèques publiques furent encore créées, par une loi du 13 mars 1804, auprès des écoles de droit; et une autre loi de la même année accorda une semblable collection à tous les séminaires métropolitains.

Tel était l'état de la législation sur les bibliothèques à l'époque de la restauration; mais la plupart des mesures que nous venons d'énumérer avaient été fort imparfaitement exécutées, et toutes les bibliothèques étaient restées à peu près indépendantes du pouvoir, lorsqu'en 1839 le ministre essaya de les soumettre à un système d'organisation, et créa la place d'inspecteur général des bibliothèques.

Le titre 3 de l'ordonnance du 22 février 1839, que nous allons citer, achèvera l'exposé du système actuel de l'administration de ces établissements :

«Les catalogues de toutes les bibliotheques appelées à participer aux distributions de livres, pour lesquelles sont et demeurent affectés les ouvrages provenant soit du dépôt légal, soit des souscriptions, devront être adressés au ministère de l'instruction_publique, et y constituer le grand-livre des bibliothèques de France, lequel sera tenu à la disposition de tout bibliographe, littérateur ou savant (**).

(") Extrait d'un rapport de M. Buchon au ministre de l'instruction publique.

(**) Dans le désir de compléter les renseignements que nous avons donnés plus haut sur les bibliotheques de Paris et des dépar tements, nous avons réclamé au ministere de l'instruction publique communication du grand-livre des bibliothèques de France; mais notre demande a été suivie d'un refus

« Il sera établi par notre ministre de l'instruction publique, dans toutes les villes qui possèdent une bibliothèque, sous la présidence du maire, un comité d'inspection de la bibliothèque et d'achat des livres, qui déterminera l'emploi des fonds consacrés aux acquisitions, la perfection des cataloques, les conditions des échanges proposés. Tous les ans, à l'époque des vacances, l'état des acquisitions sera adressé à notre ministre de l'instruction publique, pour être annexé au grand-livre des bibliothèques de France.

« Un comité semblable sera créé à la diligence des recteurs dans chaque faculté. Il sera composé du doyen et de deux autres membres de la faculté nommés par le recteur.

« Toute aliénation par les villes et facultés, des livres, manuscrits, chartes, diplomes, médailles, contenus en leurs bibliothèques, est et demeure interdite.

« Les échanges ne peuvent avoir lieu que sous l'autorité des maires et recteurs, avec l'approbation du mi nistre.

ע

Nous n'entreprendrons point ici de juger cette ordonnance. Nous croyons avoir suffisamment démontré que les bibliothèques, comme tous les grands établissements scientifiques, ne peuvent prospérer qu'à l'aide d'une entière liberté. Il y a donc lieu de craindre que les restrictions apportées par l'ordonnance du 22 février, aux droits des municipalités sur leurs bibliothèques, n'ayent pour ces collections une influence fâcheuse. Mais, d'un autre côté, cette ordonnance contient des dispositions d'où pourraient résulter, si elles ne sont pas un vain leurre, l'entier achèvement des eatalogues et l'exacte connaissance de toutes les richesses littéraires éparses sur le sol de la France. Espérons que le temps amènera ces heureux résultats, et félicitons-nous de l'intérêt que le pouvoir semble prendre

formel; ce qui nous ferait douter qu'on ait procédé à la confection de ce vaste répertoire.

enfin à nos collections bibliographiques. C'est de leur prospérité, c'est surtout de l'efficacité des mesures qui seront prises pour les rendre plus accessibles, aussi bien que de la multiplication des établissements d'instruction publique, que résultera la diffusion des lumières et le développement de la moralité du peuple; car, suivant le mot de saint Louis, savoir veut et vaut vertu.

BIBONA OU DIVONA, ancien nom de Cahors (voyez ce mot).

BIBRACTE, ancien nom d'Autun (voyez ce mot).

BICÊTRE, établissement fameux, qui doit son origine à un couvent de chartreux bâti, au commencement du treizième siècle, par ordre de saint Louis, et dont Jean, évêque de Winchester, en Angleterre, fit l'acquisition en 1290, sous le règne de Philippe le Bel. Ce prélat y fit construire une maison de plaisance, qui fut confisquée par ordre du roi, en 1294, mais qui lui fut rendue peu de temps après. Le nom de Bicêtre est une corruption de celui de Winchester, que le peuple avait donné à cette habitation.

Charles VI, devenu plus tard possesseur de Bicêtre, en fit présent à Amédée le Rouge, comte de Savoie, en reconnaissance des secours qu'il en avait reçus. C'est du fils de ce prince, Amédée VIII, depuis pape, sous le nom de Félix V, que le duc de Berry en fit l'acquisition en 1400. Ce prince fit reconstruire ce château, et employa, pour le décorer, toutes les ressources que l'art offrait alors. Mais les partisans du duc de Bourgogne s'en emparèrent, et le détruisirent de fond en comble, en 1411. Cinq ans après, le duc de Berry le donna au chapitre de Notre-Dame de Paris, par un acte qui fut confirmé, en 1441, par Charles VIII, et en 1464 par Louis XII. Mais le chapitre ne fit aucune réparation au château, qui devint bientôt un lieu de retraite pour les voleurs et les brigands. On fut obligé d'en faire le siége, et de le reprendre à ces habitants de nouvelle espèce, en 1519. Le cardinal de Richelieu, en

1632, ordonna qu'il fût rasé; il fit élever, sur l'emplacement des anciens bâtiments, la plupart de ceux qu'on y voit aujourd'hui, et voulut qu'il devint, sous le nom de Commanderie de Saint-Louis, un hospice pour les soldats estropiés. Saint Vincent de Paul en obtint une partie, en 1648, pour y établir des enfants trouvés, que l'on transféra bientôt dans un autre hôpital, parce que l'air était trop vif pour eux.

Quand Louis XIV eut fait construire l'hôtel des Invalides, en 1672, l'hospice de Bicêtre fut réuni à l'hôpital général. Dès l'année 1657, une partie de l'hospice de Bicêtre avait été transformée en prison pour les vagabonds et les mendiants. C'est encore là que les malfaiteurs condamnés aux travaux forcés vont attendre le moment de leur départ pour les bagnes.

BICHAT (Marie-François-Xavier), naquit à Thoirette, département de l'Ain, le 11 novembre 1771. Son père, qui était médecin, lui donna de bonne heure les premières notions de la profession à laquelle il le destinait. Il l'envoya ensuite étudier à Lyon, où Marc-Antoine Petit, chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu, l'associa à ses travaux, quoiqu'il fût à peine âgé de vingt ans. Vers la fin de 1793, Bichat se rendit à Paris et se rangea parmi les élèves les plus zélés de Dessault. Il eut le bonheur d'être distingué par ce chirurgien celebre, qui le recut dans sa maison, et, jusqu'à sa mort, arrivée en 1795, le traita comme son fils et son émule. Après cet événement, qui enleva à la chirurgie le fondateur d'une école qui fait époque dans l'histoire de la science, Bichat devint à son tour l'appui de la veuve et du fils de Dessault. Il termina le quatrième volume du recueil publié par ce savant sous le titre de Journal de chi rurgie. Deux ans après, en 1797, il réunit en corps de doctrine les principaux articles de ce journal, et en publia deux volumes in-8°, sous le titre de OEuvres chirurgicales de Dessault, ou tableau de sa doctrine et de sa pratique dans le traitement des

maladies externes. C'est à cette époque qu'il entra dans la carrière du professorat. Plusieurs mémoires de la plus haute importance sur les différentes parties de l'art chirurgical, publiés par lui dans le recueil de la Société médicale d'émulation, avaient prouvé qu'il était digne de continuer l'œuvre de son maître.

Passant ensuite de l'étude de l'anatomie et de la chirurgie à celle de la physiologie et de la médecine, Bichat considéra d'abord les éléments primitifs dont se composent les organes; puis des différences qu'il reconnut entre les éléments primitifs d'un système d'organes à ceux d'un autre système, il tira des inductions à la faveur desquelles il chercha à s'expliquer la part que chaque organe prend à la fonction finale de tous, la vie. Pour être juste, cependant, nous devons dire ici que cette manière de raisonner en physiologie n'était pas de l'invention de Bichat, quoiqu'il la présentât alors comme lui appartenant. Bordeu, Barthez, et d'autres professeurs de l'école de Montpellier et de celle de Paris, avaient présenté la force vitale comme la base de toute la philosophie médicale.

En 1800, Bichat, à peine âgé de vingt-huit ans, fut nommé médecin de l'Hôtel-Dieu. Il porta dans la pratique de la médecine cet esprit d'observation qui lui avait fait faire des progrès si rapides dans l'étude de la physiologie. C'est auprès des malades qu'il alla étudier les maladies; c'est en ouvrant les cadavres de ceux qui succombaient, qu'il cherchait à connaître les altérations éprouvées par les organes. Plus de six cents cadavres, étudiés en moins de six mois, ne tardèrent pas à lui faire soupçonner que le germe de ces altérations frappait d'abord un tissu primitif, avant d'envahir un organe entier, et que la différence de vitalité des tissus les assujettissait, en maladie, a un certain ordre d'altérations. Ses recherches furent aussitôt dirigées dans ce sens. Cinq branches fondamentales de l'art de guérir l'anatomie, la physiologie,

la médecine, l'anatomie pathologique et la matière médicale, occupaient cet homme infatigable, lorsqu'il fut enlevé à la science par une fièvre putride dont il avait depuis longtemps puisé le germe dans les amphithéâtres, et qui fut déterminée par une chute qu'il fit en descendant l'escalier de l'Hôtel Dieu. Ce fut le 22 juillet 1802 qu'il rendit le dernier soupir entre les Eras de la veuve de Dessault, dont il ne s'était jamais séparé. Tous les élèves de l'école de médecine et un grand nombre de médecins se pressèrent à ses obsèques. « Bichat, écrivit Corvisart au premier consul, en lui demandant l'érection d'un monument qui perpétuât la mémoire de ce savant et de Dessault, Bichat vient de mourir sur un champ de bataille qui compte aussi plus d'une victime. Personne, en si peu de temps, n'a fait tant de choses et aussi bien. Aussitôt fut ordonnée l'érection à l'Hôtel-Dieu de ce double monument destiné à consacrer la mémoire du sentiment qui unit ces deux hommes, et des services qu'ils rendirent à l'humanité.

Nous croyons devoir donner ici les titres des principaux ouvrages de Bichat. Traité des membranes en général et des diverses membranes en particulier, Paris, 1800, in-8°, réimprimé en 1802 et en 1816, et traduit en allemand par Dorner, Tubin guc, 1802, in-8°; Recherches physiologiques sur la vie et la mort, Paris, 1800, idem, 1805, troisième édition, traduit en allemand par C.-J. Veizhaus, Dresde, 1802, in-8°; Anatomie générale appliquée à la physiologie et à la médecine, Paris, 1801, 2 vol. in-8°; ibid, 1812, 4 vol. in-8°; ibid, 1819, 2 vol. in-8°; traduit en allemand par C.-H. Pfaff, Leipzig, 1802-1803, 2 vol. in-8°; enfin Anatomie descriptive, tome Ier, Paris, 1801 et 1802.

BICOQUE (bataille de). Cette bataille, perdue par l'armée française, le 29 avril 1522, eut une grande influence sur les événements du règne de François I. Lautrec, gouverneur du Milanais, était campé à Monza, près du lac Majeur, avec les armées française

et vénitienne. Il avait à sa solde seize mille Suisses. Ses troupes étaient dans le plus grand dénûment; les hommes d'armes n'avaient reçu aucun à-compte sur leur solde depuis dix-huit mois. Le roi, il est vrai, lui avait fait passer à Arona une partie de l'argent dont il avait besoin; mais Arona etait bloquée par un corps de troupes italiennes, et Prosper Colonna, général de l'armée impériale, retranche à la Bicoque, lui coupait le chemin du lac Majeur, par où seulement il pouvait communiquer avec la France.

L'armée impériale était garantie sur les flancs par de profonds canaux d'arrosement, et en face par un chemin creux garni d'artillerie. Un pont de pierre, en arrière de la gauche, formait la seule entrée de cette enceinte, qui prenait son nom de la maison de campagne d'un seigneur milanais. Il eût été imprudent d'attaquer une position aussi formidable, et Lautrec était réduit à observer l'armée ennemie, dont le dénûment, d'ailleurs, n'était pas moindre que celui de ses troupes. Mais les Suisses, fatigués d'un état de choses dont ils ne prévoyaient pas le terme, mécontents, d'ailleurs, de n'être pas payés, se mutinèrent, et demandèrent à grands cris la bataille, en menaçant de se retirer si on ne la leur accordait pas. Lautrec, sachant que leur retraite entraînerait celle des Vénitiens, fut obligé de leur céder, et ne songea plus qu'à prendre les meilleures dispositions possibles, dans la situation difficile où il se trouvait.

Les Suisses, sur leur demande, furent chargés d'attaquer le front de l'armée ennemie; Lescuns, frère de Lautrec, eut ordre de tourner par la gauche, et de pénétrer par le pont de pierre dans le clos des Impériaux. Avec une autre division, Lautrec luimême tourna par la droite, tandis que les bandes noires et l'armée vénitienne restaient en arrière pour soutenir les Suisses et former la réserve. Ces dispositions étaient excellentes, et eussent sans doute réussi, si les trois corps d'armée eussent attaqué en

même temps. Mais les Suisses, qui avaient moins de chemin à faire que les autres, au lieu de marcher lentement pour leur donner le temps d'arriver, partirent au pas de course, et allèrent se précipiter dans le chemin creux. Il était plus profond qu'ils ne pensaient leurs hallebardes atteignaient à peine les pieds de l'infanterie espagnole, qui défendait le côté opposé. Apres avoir fait de vains efforts pour le gravir, ils furent forces de se retirer, en laissant sur la place plus de quatre mille des leurs, et la plupart de leurs officiers. Alors seulement Lescuns et Lautrec arrivèrent sur les flancs de l'armée impériale. Mais Colonna n'ayant plus rien à redouter des Suisses, tourna contre eux toutes ses forces, et put sans peine les contraindre à la retraite.

Malgré la perte qu'elle avait éprouvée, l'armée française était encore redoutable. Mais le lendemain de la bataille, les Suisses, honteux d'une défaite dont ils étaient la cause, la quittèrent et rentrèrent chez eux. De son côté, l'armée vénitienne se retira sur le territoire de la république. Lautrec, abandonné de la plus grande partie de ses forces, fut obligé de rentrer en France. Il laissa à Lescuns le commandement de la gendarmerie; mais celui-ci fut bientôt réduit luimême à une capitulation dont le résultat fut l'évacuation de toute la Lombardie, à l'exception des châteaux de Crémone, Novare et Milan.

BIDASSOA, petite rivière qui sépare la France de l'Espagne du côté du département des Basses-Pyrénées. Elle sort des Pyrénées et va se jeter dans le golfe de Gascogne, près de Fontarabie. C'est dans une petite île de cette rivière, qui est à une demi-lieue sud d'Andaye, et qu'on appelle l'île des Faisans, que fut signée la paix des Pyré nées. C'est aussi sur les bords de la Bidassoa qu'un corps de réfugiés français à la tête desquels figuraient Armand Carrel, le colonel Ch. Caron et M. Lavocat, tentèrent vainement de rallier au drapeau tricolore l'armée française que Louis XVIII envoyait

en Espagne aux termes des stipulations du congrès de Vienne.

BIDESTROFF, terre et seigneurie en Lorraine, près Dieuze (départ. de la Meurthe), érigée en baroanie en 1722. BIDUE, ancien nom de Saint-Brieuc. (Voyez ce mot.)

BIENAIMÉ (Pierre-Théodore), architecte, né à Amiens, en 1765. Ses principaux ouvrages sont, la reconstruction du théâtre Favart, la façade du château de Jouy, etc. Il suivit en Italie la princesse de Lucques, et fut chargé par elle de travaux importants. Nommé, en 1823, inspecteur des bâti ments civils, il dirigeait depuis trois ans la restauration de l'église SaintGermain des Prés, lorsqu'il mourut, le 14 décembre 1826.

BIENAYME (Pierre-François), savant et pieux ecclésiastique, cultiva avec succès l'histoire naturelle et vécut dans la familiarité de Buffon et de Daubenton. Il fut nommé évêque de Metz, en 1802, et mourut dans cette ville, en 1806. On a de lui un savant Mémoire sur les abeilles, dont la première édition, publiée en 1780, a eté revue par Buffon.

BIEN PUBLIC (ligue du). (Voyez LIGUE DU BIEN PUBLIC.)

Aux

BIENFAISANCE PUBLIQUE. époques les plus reculées de l'histoire de notre pays, dans la Gaule indépendante elle-même, on retrouve de nombreuses traces de l'exercice de la bienfaisance. C'était au moyen de l'hospitalité que se pratiquait alors cette vertu; l'hospitalité ne s'exerçait pas seulement d'individu à individu, mais encore de cité à particulier, et de particulier à cité. Les devoirs qu'elle imposait ne se bornaient pas à des secours passagers : ils s'étendaient à toutes les circonstances où l'hôte une fois hébergé pouvait avoir besoin d'assistance. Nulle acception, d'ailleurs, n'était faite des personnes, et l'hospitalité était toujours obligatoire, quel que fût celui qui venait la réclamer. On voit même, à une époque postérieure, il est vrai, la loi des Bourguignons et les capitulaires sanctionner cette obligation par l'établissement d'une pénalité.

« PreviousContinue »