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disciple zélé de Ronsard, et lui soumit religieusement ses premiers essais. S'il fut plus retenu, cette réserve ne tient pas à un calcul, à un système, mais à la nature même de son talent. Duperron, entre les mains de qui passèrent tous les écrivains de cette époque, dit que c'est un poëte fort poli et que ses vers étaient ingénieux. C'est là tout ce que l'on en peut dire : la politesse et l'esprit sont les caractères les plus saillants de Bertaut; il lui manque la verve et la hardiesse. Après avoir fait une fortune rapide, grâce à ses poésies galantes, où il donne, dit madame de Scudéry, la plus grande et la plus belle idée des dames qu'il aimait, et avoir été successivement secrétaire et lecteur du roi Henri III, aumônier de la reine Catherine de Médicis, et conseiller au parlement de Grenoble, il finit, comme on le sait, par devenir abbé d'Aulnay et évêque de Seez, et là, au fond de son évêché, passa paisiblement, à composer des vers, le reste de sa vie, sans qu'aucun nuage vînt troubler la sérénité de ses jours. La nonchalance et l'élégance quelque peu recherchée de cette existence uniformément heureuse se reproduisent dans ses poésies. « Poli, mais froid, dit M. Sainte-Beuve, amoureux de sens rassis, et bel esprit composé, il n'a réussi que dans la complainte. Mais hors de là, Bertaut nous semble d'une fadeur extrême. Devenu évêque, il renonça à la poésie frivole, et s'appliqua à paraphraser des cantiques sacrés, et à célébrer les grands événements du temps, tels que l'assassinat de Henri III, la conversion de Henri IV, la soumission de Paris. Mis aux prises avec ces sujets solennels, il se montre bien plus faible que dans la stance amoureuse. Son style prosaïque et sans images a l'air de se traîner à pas comptés pour attendre quelque antithèse. Sa période, composée d'ordinaire de vingt à trente vers alexandrins, se déroule avec une lenteur processionnelle. Conjonctions, adverbes, parenthèses, tout y fait place, tout y fait nombre. Les phrases du P. Maimbourg, que Montesquieu conseille aux

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asthmatiques, ne sont rien auprès des phrases de M. de Seez; on pourrait dire qu'elles se prélassent. Quelque juste que soit cette critique, quelques légitimes reproches qu'on puisse adresser au style plat et prétentieux à la fois de Bertaut, cet écrivain doit prendre place parmi les poetes qui contribuérent à la gloire littéraire du seizième siècle, au second, au troisième rang si l'on veut, mais bien avant ces mille versificateurs malheureux qui combattirent obscurément sous les sept chefs. A côté de cette afféterie que Bertaut avait puisée dans Sénèque, et qu'il devait peut-être aussi aux auteurs même de son école, à cette imitation italienne qui le disputait dans Ronsard à l'imitation latine et grecque, à côté de cet humble prosaïsme qui remplace l'éclat exagéré des poëtes de la Pléiade, et fait de Bertaut le précurseur des Colletet et des Scudéry, le père, en un mot, de toute la génération littéraire si raffinée et si plate qui suivit, il se trouve souvent des tours faciles, sinon vifs, des vers élégants, et presque partout une douce harmonie. Port-Royal, dont le goût était si sévère, s'est souvenu de Bertaut dans les commentaires du livre de Job, et lui a emprunté une pièce qui commence par ces mots : Félicité passée

Pour ne plus revenir, etc.

Les œuvres de Bertaut furent plusieurs fois imprimées; mais si cet écrivain a su se faire quelque nom comme poëte, comme prosateur il ne mérite aucune considération. S'il n'avait laissé que sa traduction du troisième livre de l'Énéide, que ses controverses, ses sermons et une oraison funebre de Henri IV, il serait mort tout entier. Il fut l'oncle de madame de Motteville, dont les mémoires sur la reine Anne d'Autriche sont encore lus avec intérêt.

BERTAUT (Léonard), né à Autun au commencement du dix-septième siècle, entra fort jeune dans l'ordre des Minimes, et consacra ses loisirs à recueillir. dans les archives des monas

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tères, les documents relatifs à l'histoire de Bourgogne. Il mourut à Châlons le 12 mai 1662, avant d'avoir pu livrer au public le résultat de ses recherches. On lui doit deux ouvrages assez curieux, sous les titres de: La très-ancienne et très-auguste ville d'Autun, couronnée de joie, d'honneur et de félicité, par la promotion de monseigneur Louis Dassi d'Attichi, dans son siége épiscopal, Châlons, 1653, in-4°, et l'Íllustre Orbandale, ou l'histoire ancienne et moderne de la ville et cité de Châlons-surSaône, Châlons, 1662, 2 vol. in-4°, fig. Dans le second volume de ce dernier ouvrage, Bertaut a inséré des pièces justificatives, dont quelquesunes sont fort importantes. On en trouve le détail dans la Bibliothèque historique de la France, t. III, p. 451. BERTAUX (Duplessis), dessinateur et graveur, se forma en étudiant l'œuvre de Callot, qu'il imitait avec une habileté toute particulière, et grava un grand nombre des planches du voyage d'Italie de l'abbé de SaintNon. Il adopta avec ardeur les idées révolutionnaires, et courut de grands dangers à l'époque de la fermeture du club des Cordeliers dont il faisait partie. Rendu à la liberté, il grava à l'eau-forte plusieurs collections d'estampes qui eurent un grand succès, entre autres les scènes de la révolu tion, les métiers et les cris de Paris, les campagnes de Napoléon en Italie d'après Carle Vernet, les portraits des acteurs du théâtre de la république. Bertaux mourut en 1815.

BERTÊCHE (Louis - François) naquit à Sedan, le 4 octobre 1754. A 15 ans, il entra comme volontaire dans la marine. Il obtint, en 1781, le grade de sous-lieutenant, avec lequel il fit la campagne d'Amérique. De retour en France, en 1786, il entra dans la compagnie écossaise des gendarmes du roi, devint, en 1791, lieutenant de gendarmerie, et fut fait capitaine dans cette arme à la bataille de Jemmapes. Il venait d'y arracher le général Beurnonville à une mort certaine, lorsque tous deux se virent entourés par un

peloton de dragons ennemis. Bertêche mit, de sa propre main, douze dragons hors de combat, reçut quarante coups de sabre, un coup de feu qui l'abattit sous son cheval, et parvint néanmoins à ramener au camp son général qui lui dut ainsi une seconde fois la vie. Beurnonville, devenu ministre de la guerre, présenta le brave Bertêche à la Convention nationale, qui, le 5 mars 1793, lui décerna une couronne de chêne, l'arma d'un sabre d'honneur au nom de la nation française, et chargea le ministre de son avancement. Il fut alors successivement nommé lieutenant-colonel de la gendarmerie et colonel du régiment des chasseurs; on lui donna ensuite le commandement de l'école de Mars. Après le 9 thermidor, il fut enveloppé dans la proscription qui atteignit tous les partisans de la Montagne; mais admis, en 1795, à la barre de la Convention, il fit entendre sa justification, demanda_sa_retraite, et se retira à Sedan. En l'an 12, il fut décoré de la croix de la Légion d'honneur, et Napoléon le nomma commandant de Sedan. Cette ville lui dut, en 1815, de ne point tomber au pouvoir des ennemis. Parmi les faits qui se rattachent à la vie de ce brave, nous citerons le suivant: Il cherchait, lors de la première invasion, à organiser des corps de partisans dans le département des Ardennes, et se trouvait à Château-Porcien, lorsqu'on vint lui apprendre que l'ennemi se montrait de l'autre côté de l'Aisne. Bertêche prit alors avec lui le tambour appariteur de ce bourg, l'emmena sur le pont et lui fit battre la charge: ce stratagème décida l'ennemi à une prompte retraite.

BERTEREAU (Martine de), célèbre minéralogiste, épousa en 1601 le baron de Beausoleil, inspecteur des mines des États romains. Son mari ayant été nommé par l'empereur conseiller aulique et commissaire général des mines de Hongrie, elle le suivit en Allemagne, et revint avec lui en France, en 1626. Le baron de Beausoleil obtint alors du marquis d'Effiat, surintendant des finances, l'autorisation de

faire sur le territoire français toutes les recherches nécessaires pour y découvrir les mines qui pouvaient s'y trouver. Il se mit aussitôt à l'œuvre avec cinquante mineurs qu'il avait amenés d'Allemagne. Deux ans après, sa femme rendit compte au roi de ses travaux, et demanda l'accomplissement des promesses qu'on lui avait faites. Son mémoire fut approuvé par le conseil, mais on ne lui fit aucune réponse. Après six ans d'attente, elle réclama de nouveau; cette fois, le cardinal de Richelieu, fatigué sans doute de réclamations dont il reconnaissait la justice, mais auxquelles il ne pouvait pas ou ne voulait pas répondre, fit arrêter le baron de Beausoleil et sa femme. C'était un moyen économique et facile de payer les services qu'ils avaient rendus à la monarchie. On a de madame de Bertereau deux ouvrages fort curieux sur la statistique minéralogique de la France. Le second, qui est le plus recherché, a pour titre: La restitution de Pluton au cardinal de Richelieu des mines et minières de France, cachées et détenues jusqu'à ce jour au ventre de la terre, etc., Paris, 1640, in-8° de 171 pages. On ignore l'époque de la mort de madame de Bertereau.

BERTHAULD (Pierre), oratorien, né à Sens dans les premières années du dix-septième siècle, fut successivement professeur de rhétorique à Marseille, chanoine et doyen du chapitre de Chartres. Il est auteur du Florus gallicus et du Florus francicus, qu'on a longtemps expliqués dans les colléges. Le dernier, au jugement du P. le Long, qui loue l'élégance du style de ce livre, passait pour un des meilleurs abrégés de notre histoire. Mais l'ouvrage le plus considérable du P. Bertauld est son traité de Ará, où l'on trouve une grande érudition. Cet auteur mourut à Chartres le 19 octobre 1681.

BERTHAULT (Louis-Martin), architecte, naquit à Paris vers 1771. Il reçut de son oncle, qui était également årchitecte, les premières leçons de son art. C'est surtout par son habileté à dessiner des jardins anglais qu'il acquit

une grande célébrité. La disposition des jardins de la Malmaison, que Joséphine lui avait confiée, fit sa réputation. Le premier consul le nomma alors architecte du château de Compiègne. Bertault restaura ce palais, que Girodet et d'autres artistes célèbres ornèrent de leurs peintures. Mais c'est surtout dans l'arrangement du parc qu'il se distingua. Napoléon le chargea ensuite de construire, à Rome, le palais et le parc qui devaient servir de séjour à son fils. Ses plans gigantesques avaient déjà reçu un commencement d'exécution, lorsque les événements de 1814 vinrent les faire abandonner. Cependant les embellissements faits par le pape Pie VII autour des anciens monuments de Rome, furent exécutés d'après les projets de Berthault. C'est sur les plans de cet artiste qu'ont été dessinés un grand nombre des plus beaux parcs et jardins de la France. Citons seulement ceux de la Jonchère, de Saint-Leu, du Raincy, de Pontchartrain, d'Armonvillers, de Condé, de Bâville, de Fontenay-sous-Brice, de Navarre, de Château-Margaux. Cet habile émule de Lenôtre mourut en août 1823.

BERTHAULT (René), sieur de la Grise, littérateur du seizième siècle, sur la vie duquel on ne connaît que peu de détails, fut successivement secrétaire du cardinal Gabriel de Grammont, mort archevêque de Toulouse en 1534, et attaché à la cour de la reine Marguerite de Navarre, sœur de François Ier. C'est à cette princesse qu'il dédia sa traduction du Livre d'or de Marc-Aurèle. Cet ouvrage, qui parut à Paris en 1531, in-fol. goth., eut un succès prodigieux. En moins de dix ans, il eut six éditions dans tous les formats. On doit encore à Berthault la Pénitence d'amour en laquelle sont plusieurs persuasions, et réponses très-utiles pour ceux qui veulent converser honnêtement avec les dames, etc., 1537, in-16. C'est un roman que l'on croit imité ou traduit de l'italien, et dont les exemplaires, qui sont très-rares, sont fort recherchés des amateurs.

BERTHE OU EDITHBERGE était fille de Caribert, roi de Paris, et d'Ingoberge. Elle fut mariée à Ethelberg, roi de Kent, en Angleterre. Ce prince était païen; Berthe parvint à lui faire embrasser la religion catholique. Il fut baptisé par le moine Augustin, en 597.

BERTHE, qui fut appelée Berthe aux longs pieds, était fille de Caribert, comte de Laon. Elle épousa Pepin le Bref. Lorsque Pepin changea son titre de maire du palais contre celui de roi, il se fit couronner avec Berthe dans l'assemblée qu'il avait convoquée à Soissons en 751. Tous les écrivains contemporains se sont accordés pour faire l'éloge de Berthe. Elle fut mère de six enfants, parmi lesquels il faut compter Carloman et Charles (depuis Charlemagne), qui régnèrent après la mort de leur père. Quand Pepin mourut, en 769, Berthe conserva une grande autorité sur les rois de Neustrie et d'Austrasie. Ce fut elle qui sépara Charlemagne d'Himiltrude, pour le marier à la fille de Didier, roi des Lombards. Elle mourut, en 783, à Choisy, et fut enterrée auprès de son époux dans la basilique de Saint-Denis. Le nom de Berthe aux grands pieds est resté célèbre au moyen âge. Il a fourni matière au poëte Adenez pour écrire une des épopées du cycle carlovingien. BERTHE, femme de Robert. Elle était fille de Conrad le Pacifique, roi de Bourgogne, et veuve d'Eudes, comte de Chartres, qui mourut en 995. Robert l'épousa dans la première année de son veuvage. L'Eglise s'opposa à cette union, parce que Berthe était cousine de Robert au quatrième degré, et parce que Robert avait servi de parrain à l'un des enfants d'Eudes et de Berthe. Le roi essaya d'apaiser la cour de Rome; mais ce fut en vain, car Grégoire V, en 998, convoqua un concile, où il prononça des peines sévères contre Robert, Berthe et Archambaud, archevêque de Tours, qui avait présidé à la cérémonie du mariage. Les articles du concile étaient ainsi conçus : « Que le roi Robert, qui a épousé «Berthe, sa parente, contre les saints ⚫ canons, la quitte aussitôt, et fasse une

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« pénitence de sept ans, conformément « aux lois de l'Eglise. S'il n'obéit pas, qu'il soit anathème. Qu'il en soit de « même en ce qui concerne Berthe. Qu'Archambaud, archevêque de « Tours, qui a consacré cette union in<< cestueuse, et tous les évêques qui l'ont « autorisée par leur présence, soient « suspendus de la très-sainte cominu• nion, jusqu'à ce qu'ils aient fait satis« faction au saint-siége apostolique. » Effrayé par ces menaces, Robert céda enfin, et se sépara de Berthe. Trois ans après, il épousa Constance, fille de Guillaume Taillefer, comte de Toulouse; mais ce nouveau mariage ne put lui faire oublier la femme qu'il avait tant aimée.

BERTHE de Hollande avait été mariée à Philippe Ier, en 1071. Louis VI, surnommé le Gros, et deux autres enfants étaient issus de ce mariage. Le roi Philippe se sépara de Berthe pour se livrer en toute liberté à ses débauches. Il donna pour prétexte, aux gens d'église qui rendirent nulle cette union, une prétendue parenté. Berthe fut reléguée au château de Montreuil, où elle apprit sans doute les liaisons de son époux avec Bertrade de Montfort. Elle mourut vers 1094.

BERTHELEMY (Jean-Simon), peintre d'histoire, naquit à Laon, le 5 mars 1743. Il étudia sous la direction de Noël Hallé, remporta le grand prix, et fut envoyé à Rome. Peu de temps après son retour, en 1780, il fut reçu à l'Académie, sur le sujet d'Apollon qui ordonne au Sommeil et à la Mort de rendre le corps de Sarpédon à sa famille. Cet artiste réussissait surtout dans le genre des plafonds. Plusieurs de ceux de Fontainebleau, du Muséum et du Luxembourg, sont de lui. Il mourut à Paris, le 1er mars 1811.

BERTHELIN (Pierre-Charles), savant et laborieux écrivain, né à Paris, vers 1720, a publié plusieurs ouvrages estimés. Nous citerons seulement une nouvelle édition du Dictionnaire des rimes de Richelet, Paris, 1751, et un Supplément au Dictionnaire de Trévoux, Paris, 1752, in-fol.; enfin, un excellent Abrégé de cet utile ouvrage,

Paris, 3 vol. in-4°. Berthelin mourut en 1780.

BERTHELOT (Claude-François), ingénieur mécanicien, naquit à ChâteauChâlons (Franche-Comté), en 1718. Simple ouvrier, comme son père, il parvint, à force de travail et de persé vérance, à acquérir une connaissance approfondie des mathématiques, et surtout de la mécanique appliquée aux arts. Après un voyage en Angleterre, voyage qu'il avait entrepris dans le but de visiter les principales manufactures de ce pays, il fut nommé professeur de mathématiques à l'École militaire. C'est alors qu'il composa, pour l'usage de ses élèves, un Cours de mathématiques, Paris, in-8°, 1762 et 1773. Il avait, en 1763, inventé un affût, que M. de Gribeauval jugea pouvoir être utilement employé dans les batteries pour la défense des côtes (*). Cette invention valut à Berthelot, en 1765, une pension de six cents livres sur la caisse de l'artillerie. Quelque temps après, il inventa des moulins à bras que deux hommes pouvaient faire mouvoir. Le lieutenant de police Lenoir en fit établir quelques-uns à Bicêtre pour le service de cette maison, et l'on accorda à Berthelot un brevet d'invention, dont il fit généreusement le sacrifice. C'est à cette époque qu'il publia son grand ouvrage intitulé . La mécanique appliquée aux arts, aux manufactures, à l'agriculture et à la guerre, Paris, 1782, 2 vol. in-8°, et 132 planches. A l'époque de la révolution, Berthelot, à quí on avait retiré sa pension, fut oublié dans la réparti tion des secours accordés par la Convention aux savants et aux artistes. I réclama, mais sans pouvoir faire parvenir sa réclamation jusqu'au ministre. Il mourut dans la misère à Noailles, près de Beauvais, en 1800, âgé de près de quatre-vingt-deux ans. BERTHELOT (Jean-François), savant professeur à la faculté de droit de Paris, naquit dans cette ville en 1749,

(*) Cet affût, qui fut depuis adopté pour le service des côtes et des places de guerre, est connu sous le nom d'affut de Gribeauval.

et y mourut en 1814. Il a publié un assez grand nombre d'ouvrages estimés; nous citerons seulement sa traduction des six derniers livres du Digeste (Metz, 1803-1805); celle des Éléments du droit civil romain d'Heineccius, 1 édit., 1811; 2° édit., 1812; enfin ses Réflexions sur la loi du Digeste de Quæstionibus, relatives à la question dans l'empire romain, à son origine en France, et à ses différents états jusqu'à nos jours; Paris, 1785, in-8°.

BERTHELOT (N.), poëte satirique du commencement du dix-septième siècle. Il fut l'ami de Régnier, et se distingua comme lui par sa facilité et sa verve comique, sans avoir autant d'imagination et de goût. Comme Régnier, il vécut en guerre avec Malherbe, contre le joug duquel se révoltaient la paresse et le génie capricieux de la plupart des poëtes de ce temps. On assure que Malherbe fut assez sensible à une des épigrammes satiriques de Berthelot pour recourir à un triste moyen de vengeance: un gentilhomme de Caen, nommé Laboulardière, ami de Malherbe, aurait, pour servir son ressentiment, donné des coups de bâton au satirique. Les vers de Berthelot se trouvent mêlés à ceux d'autres auteurs dans un recueil qui a paru en Hollande en 1666. Le seul écrit publié séparément sous son nom est celui qui a pour titre les Soupirs amoureux. Paris, 1646.

BERTHEMIN (Dominique), né à Vézelise en 1580, mort en 1633, est célèbre pour avoir le premier établi l'usage intérieur des eaux de Plombières. Il est auteur d'un mémoire plusieurs fois réimprimé sur ces eaux minérales.

BERTHEREAU (Georges-François), né à Belesme, le 27 mai 1732, fut chargé par la congrégation de SaintMaur, dont il était un des membres les plus savants, d'extraire, des auteurs arabes, tout ce qui se rattachait à l'histoire des croisades; ces matériaux devaient servir à la collection des historiens de France. Ce travail, qui dura plus de trente ans, lui fut d'autant plus pénible, qu'il fut forcé d'appren

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