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janvier 1795. Le 8 mars 1814, les Anglais, commandés par lord Graham, s'étaient emparés d'une partie de la ville; ils en furent chassés par le général Bizanet, qui leur fit éprouver des pertes énormes.

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Siége de Berg-op-Zoom, du 14 juillet au 15 septembre 1747. Le maréchal de Saxe, dans une lettre au roi de Prusse, rend compte en ces termes de ce siége mémorable: «Notre projet sur Maestricht étant « manqué, j'écrivis au comte de Lo«<wendal, qui était resté à Louvain << avec seize bataillons et trente-deux « escadrons, de marcher à Berg-op« Zoom pour en faire le siége. Les « alliés ayant fait passer depuis, et « envoyant journellement des troupes « de leur armée vers Berg-op-Zoom, « le roi a renforcé le comte de Lowen<«< dal de plusieurs bataillons et esca« drons, de sorte qu'il a actuellement « sous ses ordres quarante-deux ba<< taillons et soixante-dix escadrons, un << bataillon de Royal-artillerie et les « volontaires bretons.

« La tranchée fut ouverte devant « Berg-op-Zoom le 14; et comme la « place peut être rafraîchie, n'étant pas « investie, ce siége pouvait être meur<< trier, d'autant que les assiégés ne « manquèrent pas d'employer tout ce « que l'art indique en pareil cas.

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Le comte de Lowendal, prévenu <«< que l'ennemi était en force près de Berg-op-Zoom, s'attendait à livrer « un combat, avant d'en pouvoir faire a le siége; mais voyant que les enne«mis, au lieu d'en défendre les appro«< ches, s'étaient retirés derrière leurs « retranchements, il jugea qu'il aurait « moins à combattre la résistance des << troupes que la bonté de la place et « les difficultés inséparables d'un pro<< jet aussi extraordinaire.

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« Berg-op-Zoom, le chef-d'œuvre du « fameux ingénieur hollandais Cohorn, «< avait la réputation d'avoir été vaine«ment assiégé dans les temps anté« rieurs, et passait dans l'Europe pour «< imprenable; il ne pouvait être in« vesti que d'un seul côté, où le rival « du maréchal de Vauban avait em

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«ployé son savoir. Deux cents bouches «a feu défendaient les remparts; la «< place était abondamment pourvue de « munitions de bouche et de guerre, « et elle avait la facilité de s'en procu<< rer par mer et par terre; sa garni« son communiquait avec un corps « considérable de troupes, campé der«rière les lignes, protégées par des « marais qui régnaient sur tout leur «< front, et qui, dans les endroits acces«sibles, d'ailleurs très-étroits, étaient « défendus par des forts revêtus, dont « chacun exigeait un siége. Les alliés « avaient à portée de cette ville un « corps de troupes nombreux, et qui « pouvait être renforcé, et par ce qu'ils << avaient derrière les lignes de Steen« berg et par leur grande armée. Il « était aisé de juger que s'ils ne pou<< vaient faire lever le siége par un acte <«< de vigueur, ils étaient du moins << en état, ou de le prolonger ou de « forcer les Français à l'abandonner. « Il était en effet difficile de commen« cer ce siége avant la mi-juillet, et il << fallait qu'il fût fini avant la fin de « septembre, à cause des fièvres biliai«res qui, dans l'arrière-saison, sont « le fléau annuel des habitants du pays. « Il n'y avait pas moins à craindre que «<les mauvais temps ne rendissent les <«< chemins des convois impraticables. « Cette entreprise, enfin, était faite «< contre les principes de guerre accré« dités; aussi le succès en parut-il « impossible à bien du monde. »

La tranchée fut ouverte dans la nuit du 14 au 15 juillet; les attaques furent poussées avec la plus grande vigueur; les assiégés se battirent en désespérés et opposèrent la plus opiniâtre résistance.

Enfin, le 16 septembre, le comte de Lowendal ordonna l'assaut.

Des troupes qui défendaient la de<< mi-lune, aucun officier ni soldat ne << s'échappa, dit l'Espagnac. Leur re«traite fut coupée par la précaution « qu'eut M. Godart d'Hélincourt de « se rendre maître de la poterne.

« Les soldats enfoncèrent tout ce «< qui s'opposait à leur passage, force« rent les retranchements, et se mirent

a

« en bataille sur chaque bastion et sur « le rempart à droite et à gauche. Le carnage fut affreux; aucun officier « ni soldat n'échappa à leur fureur; ils « se rendirent maîtres de la ville, tail« lèrent en pièces et dispersèrent tout « ce qu'ils trouvèrent dans les rues; a le reste de la garnison se rendit, « ainsi que ceux qui défendaient les « forts de Mormont, de Pinsem, de « Rouvers. Le pillage, qui fut permis, « mit le comble aux malheurs de Berg«op-Zoom. Ce siége fut récompensé « par le bâton de maréchal de France, « que le roi donna au comte de Lo<< wendal. »

BERGANCON, île située sur la côte de Provence, et érigée en marquisat en

1574.

BERGARA (combat de).- Un corps de quatre mille Espagnols était campé sur les hauteurs de Bergara, au-dessous de Mondragon; le général Moncey résolut de l'enlever. Le 28 novembre 1794, il donna l'ordre au général Frégeville de partir de Lecumbery avec six bataillons, tandis que quatre autres se mettraient en marche de Tolosa, et deux de Guétaria, pour attaquer l'ennemi sur son front en même temps que sur ses ailes. Le 28 novembre, une colonne de grenadiers, commandés par le chef de bataillon Gravier, commença l'attaque. Cette affaire ne fut ni longue, ni meurtrière; les Espagnols, mis en pleine déroute, se sauvèrent en désordre, laissant cent cinquante morts sur le champ de bataille, deux cents prisonniers, un canon, cinq mille fusils, la caisse militaire, trente-buit caissons. Si le général Frégeville n'eût pas été égaré par ses guides, l'armée ennemie eût été enle vée en totalité. Les gardes du corps du roi d'Espagne ne montèrent à cheval que pour fuir à toutes jambes sur leurs chevaux andalous. Le général espagnol Rubi se sauva lui-même à la nage, laissant son bel habit brodé aux mains d'un tambour de grenadiers, qui en fit sa casaque. Les jolies villes d'Ascuatia et d'Aspetia tombèrent en même temps au pouvoir des Français.

BERGASSE (Alexandre), né à Lyon,

en 1747, d'une famille de négociants originaire de l'Espagne, se signala, sous tous les gouvernements, comme un fougueux partisan de l'ancien régime. La restauration elle-même lui sembla encore trop révolutionnaire. Plus royaliste que le roi, il fit imprimer à Lyon, en 1816, une curieuse brochure intitulée Réfutation des faux principes et des calomnies avancées par les jacobins, pour décrier l'administration de nos rois et justifier l'usurpation de l'autorité royale et du trône, par un vieux Français. La charte, les chambres, la protection accordée à tous les cultes et la confirmation de la vente des biens nationaux, y étaient traitées de monstruosités que le roi devait au plus tôt réformer. On obtint cependant de l'auteur qu'il supprimât cette singulière production, dont il ne s'est répandu qu'un petit nombre d'exemplaires. Alexandre Bergasse mourut à Lyon, en 1821.

BERGASSE (Nicolas), frère du précédent, naquit à Lyon, en 1750. Après s'être fait, dans sa ville natale, une grande réputation comme écrivain et comme avocat, il vint s'établir à Paris, où bientôt un procès fameux vint attirer sur lui les regards de toute la France (*). Guillaume Kornmann, ancien magistrat de Strasbourg, alors banquier à Paris, avait obtenu contre sa femme, dont la mauvaise conduite était notoire, une lettre de cachet. Cette lettre de cachet n'eut point un long effet, et madame Kornmann fut mise en liberté. Son mari lui intenta alors un procès en adultère; mais là ne se borna point sa vengeance: il accusa l'ex-lieutenant de police Lenoir d'avoir, à la sollicitation de Beaumarchais et du prince de Nassau-Siegen, levé la lettre de cachet qu'il avait obtenue contre sa femme, d'avoir ensuite livré cette femme au prince de Nassau, et enfin d'avoir fait offrir six cent mille francs pour qu'on gardât le silence sur cette honteuse affaire. Bergasse fut chargé de la cause de Korn

(*) Voir les articles BEAUMARCHAIS, DAMBRAY et LENOIR,

mann. Il publia, en 1787, des mémoires qui eurent un immense succès. Il sembait y plaider non point un procès particulier, mais la cause de la morale publique et des lois; il en avait même fait une affaire politique, et y démontrait, avec une chaleur et une éloquence entraînante, la nécessité de s'opposer au despotisme des ministres et de réformer le système entier du gouvernement. Il n'en fallait pas tant pour le succès, à une époque où la nation, fatiguée des abus, tournait avec anxiété ses regards vers tout ce qui semblait lui en promettre la réforme. Beaumarchais répondit à Bergasse; mais son mémoire, bien différent de ceux qui avaient fait sa réputation dans l'affaire Goëzman, ne fut remarquable que par la grossièreté des injures qu'il prodiguait à son adversaire. La cause de Kornmann semblait être gagnée d'avance, lorsque s'ouvrirent, le 19 mars 1789, les plaidoiries devant le parlement. Celle de Bergasse fut aussi remarquable que l'avaient été ses mémoires; cependant il y montra une excessive violence, qui nuisit au succès de sa cause (*): ses adversaires furent absous; la séparation des époux Kornmann fut simplement prononcée, et son client fut condamné à restituer une dot de trois cent cinquante mille francs. Bergasse avait perdu son procès devant le parlement, mais il l'avait gagné devant l'opinion publique. Sa popularité était immense; on attendait beaucoup de lui, dans la crise où entrait la France, et lui-même se croyait destiné à y jouer le plus grand rôle : « Je vais me retirer à la campagne,

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(*) «Il y peignit Beaumarchais comme un homme execrable, dont on ne pouvait plus parler sans employer quelque expression « extraordinaire (par exemple, il sue le crime), parce que les expressions commu«nes étaient devenues insuffisantes pour peindre tant de scélératesse.» Beaumarchais fut perdu dans l'opinion publique; il ne se releva point, malgré l'ignoble et lâche vengeance qu'il tira plus tard de son adversaire, en lui prêtant, sous le nom de Begearss, le caractère le plus odieux de son drame de la Mère coupable.

• disait-il à la fin de ses mémoires, et « là, dans une suite de discours sur « les destinées et sur les lois de l'em« pire, je dirai aux Français ce qu'ils « ont été, ce qu'ils sont, ce qu'ils « pourront devenir.» Aussi le tiers état de la sénéchaussée de Lyon s'em. pressa-t-il de le nommer député aux états généraux, aussitôt que cette assemblée fut convoquée. Il y prit d'abord une part active aux travaux lé gislatifs. Il soutint l'opinion de Sieyes sur la dénomination à adopter pour les communes. Il présenta ensuite, avec Chapelier, un projet d'adresse au roi, sur la constitution de l'assemblée. Nommé membre du comité de cons titution, il fit en son nom un rapport sur l'organisation du pouvoir judiciaire; puis il fit imprimer un dis cours sur la manière dont il convient de limiter le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif dans une monarchie. Ce discours, que Bergasse n'avait pu prononcer, à cause de la clôture de la discussion, est l'expression de ses opinions sur les grandes questions qui étaient à l'ordre du jour. On y voit qu'il se sépare déjà de la majorité de l'assemblée, et qu'il craint que la révolution, qu'il à lui-même appelée de tous ses vœux, ne dépasse le but qu'il aurait voulu lui assigner. La constitution adoptée par l'assemblée fut plus libérale que le projet qu'il avait proposé; piqué de ce que ses idées n'avaient point été admises, il donna sa démission, et dès lors ne s'occupa plus des affaires publiques que pour protester dans ses écrits contre tous les actes des assemblées nationales. I se retira à Lyon; c'est là qu'il publia, au mois d'avril 1790, sa protestation contre les assignats - monnaie. En 1791, il soutint cette protestation par plusieurs écrits sur le même sujet. C'est aussi à cette époque qu'il fut chargé par Louis XVI de rédiger, d'après ses idées, un plan de constitution, dont une copie fut retrouvée après les événements du 10 août parmi les papiers renfermés dans l'armoire de fer. La découverte de cette pièce importante et de plusieurs lettres

écrites de la main de Bergasse motiva plus tard son arrestation. Il s'était retiré à Tarbes, où il tâchait de se faire oublier, lorsqu'au mois de juillet 1794 il fut arrêté et conduit de brigade en brigade jusqu'à Paris. Mais il n'y arriva qu'après le 9 thermidor et fut seulement condamné à la détention jusqu'à la paix. Rendu à la liberté sous le Directoire, il se retira chez son frère Alexandre, qui habitait les environs de Lyon; il y resta dans l'obscurité jusqu'à la restauration. Alors il publia, sous le titre de Réflexions sur l'acte constitutionnel du sénat, une brochure qui fit beaucoup de bruit. C'est à la même époque qu'il fut présenté à l'empereur Alexandre, et que commença, entre lui et ce prince, une correspondance qui ne cessa qu'à la mort de l'autocrate. De 1815 à 1820, il publia encore quel ques brochures, qui eurent aussi du retentissement; l'une d'elles donna même lieu à un procès célèbre ; ce fut celle qu'il intitula: Essai sur la propriété, ou Considérations morales et politiques sur la question de savoir s'il faut restituer aux émigrés les héritages dont ils ont été dépouillés dans le cours de la révolution. I y soutenait la nécessité de la restitution; le gouvernement fut forcé par l'opinion publique de le traduire devant les tribunaux; mais le ministère public demanda lui-même son acquittement. Les conseils que, dans sa correspondance, Bergasse donna à cette époque à l'empereur Alexandre, ne furent pas, dit-on, sans influence sur la détermination qui fit imposer au gouvernement français la funeste guerre d'Espagne. Toutefois, il se retira alors de la scène politique, et n'y revint qu'en 1830, où il fut nommé conseiller d'État, par l'une des petites ordonnances qui parurent avec les grandes ordonnances du 25 juillet. Il mourut le 28 mai 1832, à l'âge de 82 ans.

Les adversaires de Bergasse, dans le procès Kornmann, l'accusèrent de n'avoir fait autant de bruit de cette affaire que pour donner à son nom la célébrité qu'avait acquise à celui

de Beaumarchais l'affaire Goëzman; de n'avoir eu, en un mot, d'autre mobile qu'une insatiable ambition. La vie entière de cet avocat semble avoir justifié cette accusation. Comment, en effet, attribuer des convictions. sincères à un publiciste qui se pose comme le champion de la morale et de la liberté, et qui commence sa carrière politique en plaidant pour le maintien d'une lettre de cachet, c'està-dire, de l'un des plus odieux abus du despotisme monarchique, de l'un de ses plus puissants moyens de corruption? et comment ne pas reconnaître une ambition insatiable au tribun qui, après avoir appelé à grands cris l'ère des réformes politiques, déserte la cause de la liberté aussitôt qu'il s'y voit devancé par des hommes plus populaires que lui, et qui déserte cette cause pour se jeter dans le parti contraire, où il espère pouvoir se faire remarquer davantage? Telle a été cependant la conduite de Bergasse à l'époque de la convocation des états généraux; telle a été aussi sa manière d'agir sous le gouvernement de la restauration.

BERGASSE-LAZIROULE (Georges), officier d'artillerie distingué,fut nommé député du tiers état de Pamiers aux états généraux, et s'y montra ardent réformateur. En 1790, il combattit l'émission des assignats, et attaqua violemment le compte présenté par Montesquieu au nom du comité des finances. Pendant les deux législatures suivantes, il ne fut appelé à aucune fonction publique; mais il fut attaché, sous le Directoire, aux tribunaux de l'Ariége, en qualité de substitut du commissaire du Directoire; puis il fut envoyé, en 1798, au Conseil des Cinq-Cents. Le 7 juillet de la même année, il félicita les membres du Directoire qui avaient ordonné la célébration de l'anniversaire du 9 thermidor, et fit décréter que le président, dans son discours à cette occasion, ferait mention des victoires remportées sur les royalistes, le 13 vendémiaire an IV (10 octobre 1795) et le 17 fructidor an v (4 septembre

1797); il fut ensuite élu secrétaire. Dans la discussion de l'impôt sur le sel, il montra une versatité déplorable; il approuva et rejeta tour à tour la proposition d'impôt. C'est lui qui fut chargé de faire un rapport sur l'élection de Treilhard, comme directeur, et qui conclut à l'annulation de cette nomination; conclusion qui fut adoptée par les Conseils. Au 18 brumaire, il fut éliminé du Corps lé gislatif, rentra dans la vie privée et ne voulut accepter aucune fonction d'un gouvernement qu'il regardait comme oppresseur de la liberté. Il vécut dans la retraite depuis cette époque.

BERGE (le baron François) naquit à Collioure en 1779. Destiné à la marine, il fit de fortes études mathématiques sous la direction d'Hachette, alors professeur d'hydrographie, et fut l'un des élèves les plus distingués de l'école polytechnique. Il fut nommé lieutenant d'artillerie en 1799; et dès lors il acquit, dans cette arme, une réputation qui ne fit qu'augmenter depuis. I servit avec distinction en Égypte, à l'armée du Nord, de 1805 à 1807, et ensuite en Espagne et en Portugal. Il était général de brigade en 1813. Il avait été chargé, en 1799, par le premier consul, de régler quelques différends qui s'étaient élevés entre la France et le dey d'Alger; et cette négociation, qu'il avait menée avec une grande habileté, avait été couronnée d'un plein succès.

Sous la restauration, à laquelle il s'était franchement rallié, le général Berge fut nommé membre du comité central d'artillerie. En 1816, il fut chargé de commander l'école d'application d'artillerie et du génie, et de diriger, en 1823, l'artillerie de l'expédition d'Espagne. A son retour, il fut nommé lieutenant général; il mourut du choléra, en avril 1832.

BERGEAT (Nicolas) naquit à Reims en 1732. Il embrassa la carrière ecclé siastique, et, grâce au crédit de son père qui était bailli et lieutenant de police, il obtint de bonne heure le rang de chanoine dans sa ville natale, ce qui

ne l'empêcha pas de composer des poésies anacréontiques et de traduire les passages les plus libres de Catulle, de Martial et du Pogge. Ces essais avaient un tour d'esprit assez vif: Bergeat s'exerça aussi dans l'épigramme, et v mit de la causticité et du mordant. İl était le poëte de Reims dans les solennités des sacres, et dans les fêtes que cette ville célébrait pour les naissances et les mariages des princes. Il fut nommé à la révolution conservateur du musée de Reims. Il mourut en 1815. Il avait, outre ses traductions et ses poésies légères, composé des épîtres et des fables.

BERGEN (bataille de), appelée aussi bataille d'ALKMAER. (Voyez ce mot.)— Cette bataille, livrée le 19 septembre 1799, fut l'un des événements les plus importants de la campagne de Hollande. L'Angleterre, sous prétexte de rétablir le stathoudérat, s'était entendue avec l'empereur de Russie, Paul Ier, pour envoyer une armée anglo-russe en Hollande; mais son but avoué, tout en rétablissant le prince d'Orange dans le stathoudérat, était de s'emparer des débris de la marine hollandaise. Voici ce qu'avait l'impudence d'écrire le colonel Graham sur la cause de la détermination du cabinet anglais : « L'honneur des armes de la Grande-Bretagne, aussi bien que ses intérêts, voulaient, quel que fût d'ailleurs le résultat de cette expédition relativement à la Hollande, qu'elle fût justifiée, et que les dépenses qu'elle devait occasionner en fussent compensées par l'obtention d'un grand avantage national. Ce but ne pouvait être mieux atteint qu'en privant le gouvernement français de la disposition des débris de la marine hollandaise...... L'Angleterre augmentait ainsi ses forces navales, et se débarrassait de la nécessité d'entretenir une flotte dans les mers du Nord..... Le premier de ces buts (celui du rétablissement du stathouderat) était indiqué par l'honneur et la bonne foi politique de l'Angleterre ; le second l'etait par son intérêt direct. »>

En conséquence de la convention arrêtée entre les cabinets de Saint

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