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il obtint, par l'entremise de Regnault de Saint-Jean-d'Angely, sa radiation de la liste des émigrés. Il rentra alors en France. Il est mort eu 1817.

BEAUCHAMP (de l'Allier), membre de la Convention, vota la mort de Louis XVI, avec cette restriction, qu'on examinerait la question du sursis et du renvoi aux assemblées primaires. Il ne monta jamais à la tribune, et ne fut membre d'aucun comité. Après la cession convention nelle, il fut envoyé, en qualité de commissaire du Directoire, près l'administration du département de l'Allier. En l'an VII, il fut élu par ce département député au conseil des Cinq-Cents. Après le 18 brumaire, il fit partie du Corps législatif, où il siégea jusqu'en 1802.

il se

BEAUCHAMPS (Joseph), voyageur et astronome, ami du célèbre Lalande, naquit à Vezoul, le 25 juin 1739, et entra, à l'âge de vingt-huit ans, dans l'ordre des Bénédictins. Il avait un oncle consul de France à Bagdad, et évêque in partibus de Babylone; rendit auprès de lui, et dans ce voyage recueillit des observations du plus haut intérêt, qui ont été publiées à cette époque dans le Journal des savants. De retour en France, en 1790, et nommé consul en Arabie, en 1793, il visita les côtes de la mer Noire, et rectifia une foule d'erreurs géographiques; il alla ensuite à Mascate, près du général en chef Bonaparte, et consigna le résultat de ses travaux dans l'immortel ouvrage sur l'Égypte. Chargé, en 1797, d'une mission secrète à Constantinople, il fut enlevé par les Anglais, qui le livrèrent au GrandSeigneur comme espion. Enfermé dans un château fort, sur les bords de la mer Noire, il ne recouvra sa liberté qu'en 1801, après avoir échappé, comme par miracle, au dernier supplice. Sa santé s'était considérablement affaiblie; il mourut à Nice, le 9

novembre de la même année.

BEAUCHAMPS (Pierre-François Godart de), auteur dramatique, né à Paris, en 1689, mort dans la même ville, le 12 mars 1761. On a de lui un as

sez grand nombre de pièces de théâtres, qui toutes eurent du succès dans leur nouveauté, mais qui, depuis, sont tombées dans l'oubli. Il est aussi l'auteur de quelques romans de peu d'intérêt, et de Recherches sur les théâtres de France, ouvrage qui n'est pas sans mérite, et qui a été souvent réimprimé.

BEAUCHATEAU (François-Mathieu Chastelet de), fils d'un comédien, né à Paris, le 8 mai 1645. Dès l'âge de sept ans, il composait des vers avec facilité, et passait pour un prodige d'érudition. Sur le bruit de sa réputation, la reine, mère de Louis XIV, et Christine, reine de Suède, désirèrent le voir. Il fut amené à la cour; on l'enferma dans un cabinet, après lui avoir donné un sujet sur lequel il devait faire des vers, et il subit cette épreuve avec un succès qui étonna tout le monde. Il publia, en 1657, le recueil de ses œuvres, sous le titre de : La lyre du jeune Apollon, ou la muse naissante du petit de Beauchateau. Richelieu lui fit une pension de mille francs, et le chancelier Séguier, une de trois cents francs. Cependant, il quitta la France en 1659 pour se rendre en Angleterre, d'où il partit, vers l'année 1661, avec un ministre envoyé comme missionnaire en Perse. On ignore ce qu'il est devenu depuis cette époque.

BEAUCHATEAU (Hippolite Chasselet de), frère du précédent, entra, en 1665, dans la congrégation des Pères de la doctrine chrétienne, y professa les humanités avec succès, et se fit remarquer par son talent comme prédicateur. Mais, inconstant comme son frère, il quitta la congrégation en 1672 et se rendit en Angleterre, où il embrassa le protestantisme, en 1675. Il fut fait ministre, et ne démentit point, dans sa nouvelle religion, l'opinion qu'il avait donnée de son talent pour la chaire. On lui attribue un Abrégé de la vie du maréchal de Schomberg, imprimé à Amsterdam, en 1690, sous le nom de Lusancy, sous lequel il s'était caché lors de sa fuite en Angleterre.

BEAUCHENE (Edme-Pierre Chanvot de), médecin, naquit en 1748, aux Acharlis, près de Villeneuve-le-Roi, dans la basse Champagne. Après avoir suivi, pendant quelques années, la carrière des armes, il l'abandonna pour se livrer à l'étude de la médecine. Recu docteur à Montpellier, il vint s'établir à Paris, où il ne tarda pas à être nommé médecin des écuries de Monsieur. Beauchêne embrassa les principes de la révolution, et fut, en 1789, élu membre de la commune de Paris. Mais, effrayé de la marche que prenait la révolution, il se retira dans une terre qu'il avait aux environs de Sens. Quoi qu'il fût membre de la société populaire de cette ville, et qu'il assistât régulièrement aux séances, afin de ne pas devenir suspect, il ne prit part à aucune délibération. Cependant, lorsqu'il fut question d'envoyer une adresse à la Convention pour la féliciter à l'occasion de la mort de Louis XVI, Beauchêne s'y opposa de tout son pouvoir, ce qui lui valut quelques mois de prison. Après le 9 thermidor, il revint à Paris, et s'y livra de nouveau à l'exercice de la médecine. Sous l'empire, il fut nommé médecin en chef de l'hôpital du Gros-Caillou, médecin du Corps législatif, de l'École normale, etc. Sous la restauration, il devint un des médecins consultants de Louis XVIII. Reçu membre de la Société royale de médecine, il fit partie de la commission chargée de présenter un rapport sur l'enseignement médical, et il obtint, en 1820, la décoration de la Légion d'honneur. Tourmenté depuis quelque temps par les douleurs de la pierre, il succomba à cette maladie le 24 décembre 1824. On a de Beauchêne, outre des articles dans la Quotidienne et dans différents journaux: 1o De l'influence des affections de l'âme sur les maladies nerveuses des femmes (Paris, 1781, in-8°; réimprimé en 1783 et 1798, et traduit en allemand, Leipzig, 1784, in-8°); 2° Observations sur une maladie nerveuse avec complication d'un sommeil tantôt léthargique, tantôt convulsif. Ibid., 1786, in-8°; 3° Maxi

mes, réflexions et pensées diverses. Ibid., 1817, 1818, 1819, 1821.

BEAUCOUSIN (Christophe - JeanFrançois), né à Noyon en 1751, fut un des meilleurs avocats au parlement de Paris. Il consacrait à la bibliographie et à l'histoire littéraire le peu de loisirs que lui laissait sa profession. Il était ainsi parvenu à se former un cabinet fort nombreux et fort important par les manuscrits qui s'y trouvaient rassemblés, lorsque la révolution vint le priver de toutes ses ressources. Le chagrin qu'il en eut le conduisit au tombeau en 1798, à l'âge de 67 ans. Il avait été nommé, la veille de sa mort, bibliothécaire du directoire exécutif, et son cabinet devait être incorporé à la bibliothèque confiée à ses soins. Beaucousin n'a rien publié d'important; mais il a laissé beaucoup de manuscrits composés en grande partie d'histoires particulières, de notices, de biographies et d'éloges, dont on trouve la liste dans la Bibliothèque historique de la France.

BEAUFORT, baronnie en Artois, à trois lieues un tiers ouest d'Arras, existait dès 1181. En 1733, elle fut érigée en comté, et en 1735 en marquisat. BEAUFORT-MONTMORENCY, terre et seigneurie en Champagne, à neuf lieues un tiers sud de Châlons, fut érigée en duché en 1597, par Henri IV, en faveur de Gabrielle d'Estrées.

BEAUFORT (François de Vendôme, duc de), fils de César de Vendôme et petit-fils de Henri IV, naquit à Paris en 1616. Il servit fort jeune dans les armées; et sous le ministère du cardinal de Richelieu, à l'époque de la guerre générale qui éclata contre la maison d'Autriche, il se montra avec distinction à la bataille d'Avein, aux siéges de Corbie (1636), de Hesdin (1639) et d'Arras (1640). Il paraît que le duc de Beaufort avait été dans le secret des projets de Cinq-Mars, car il se sauva en Angleterre au moment où le cardinal commença à poursuivre ceux qui avaient trempé dans cette conspiration. Le duc de Beaufort revint en France après la mort du cardinal. Quand la régence commença

(1643), il eut toute la confiance d'Anne d'Autriche. Il se déclara le protecteur de la cour contre le duc d'Orléans et le prince de Condé, qui se faisaient redouter de la reine. Bientôt sa vanité le rendit importun et incommode. Quand il vit baisser son crédit auprès d'Anne d'Autriche, il entra dans la cabale des importants. Alors il essaya d'humilier et de blesser la régente par son manque de respect et ses grossiers procédés. Anne d'Autriche, ennuyée de tant de présomption et de folie, le fit enfermer au château de Vincennes, d'où il parvint à s'échapper en 1649. C'était l'époque de la Fronde, et le duc de Beaufort, irrité contre la cour, se rangea du côté des mécontents. Il devint, avec le prince de Conti et les ducs de Longueville, d'Elbeuf et de Bouillon, l'un des chefs des Parisiens. Voltaire a porté, sur le rôle que joua alors le duc de Beaufort, un jugement sévère : " Le duc de Beaufort-Vendôme, dit-il, petit-fils de Henri IV, l'idole du peuple et l'instrument dont on se servit pour le soulever, prince populaire, mais d'un esprit borné, était publiquement l'objet des railleries de la cour et de la Fronde même, On ne parlait jamais de lui que sous le nom de roi des halles. Une balle lui ayant fait une contusion au bras, il disait que ce n'était qu'une confusion (*). » Il alla se loger rue Quincampoix, se fit marguillier de SaintNicolas des Champs, et il essaya, par ses manières et son langage, de mériter son titre de roi des halles. L'anecdote suivante peut nous donner une idée de l'étourderie et de la vanité du duc de Beaufort. Il demanda un jour au président Bellièvre s'il ne changerait pas la face des affaires en donnant un soufflet au duc d'Elbeuf. « Je ne «< crois pas, lui dit gravement le magistrat, que cela puisse changer autre «< chose que la face du duc d'Elbeuf.» Au moment où le prince de Condé commença la guerre civile, le duc de Beaufort devint un de ses lieutenants. C'est alors qu'éclata entre lui et son beau

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(*) Voltaire, Siècle de Louis XIV.

frère, le duc de Nemours, une inimitié violente. Ils s'appelèrent en duel, ayant chacun quatre seconds. Le duc de Nemours fut tué d'un coup de pistolet par le duc de Beaufort, et le marquis de Villars, qui secondait Nemours, tua son adversaire Héricourt, qu'il n'avait jamais vu auparavant. Quand Louis XIV revint à Paris (1652), le duc de Beaufort se soumit à l'autorité royale, et ne prit aucune part à la guerre civile que le prince de Condé devait continuer pendant plusieurs années encore. Plus tard, on voit le duc de Beaufort à la tête des flottes de Louis XIV. En 1664 et 1665, il fait plusieurs expéditions contre les corsaires d'Afrique. En 1666, il commande les vaisseaux français qui devaient se joindre aux Hollandais pour combattre l'Angleterre. Enfin, en 1669, il alla secourir les Vénitiens attaqués par les Turcs dans l'île de Candie. « Le roi de France, dit Voltaire, donna inutilement aux autres princes l'exemple de secourir Candie. Les galères et les vaisseaux nouvellement construits dans le port de Toulon y portèrent sept mille hommes commandés par le duc de Beaufort; secours devenu trop faible dans un si grand danger, parce que la générosité française ne fut imitée de personne..... Ce secours ne servit qu'à retarder de quelques jours la prise de Candie, et à verser du sang inutilement. » Le duc de Beaufort périt dans une sortie, et Kiuperli entra enfin par capitulation dans cette ville, qui n'était plus qu'un monceau de ruines.

BEAUFORT D'HAUTPOUL (Edouard, comte, puis marquis de) naquit à Paris le 16 octobre 1782. Après avoir suivi les cours de l'école Polytechnique, il fut admis dans le corps du génie, et fit les campagnes d'Italie, de 1802 à 1810. Il passa ensuite à l'armée de Portugal, y resta constamment au poste du danger; remplit, dans la retraite, les fonctions de chef d'état-major du génie, et donna, dans les circonstances difficiles, des preuves de courage et d'activité. En 1813, il revint en Italie, et ne cessa de porter les armes qu'après le traité de Paris et l'abdication de Napoléon.

Nommé par Louis XVIII chef de division au ministère de la guerre, il fut fait ensuite ingénieur en chef temporaire de la ville de Paris. En 1821, il fut nommé colonel du 3 régiment du génie. Il mourut en 1831, âgé de 49 ans. Le marquis de Beaufort a publié, sur des objets d'utilité publique, plusieurs mémoires fort estimés.

BEAUFORT (Dom Eustache de), né en 1635, de parents nobles, embrassa la vie monastique malgré sa vocation, mais pour satisfaire sa vanité et celle de sa famille. Il n'avait que dix-neuf ans lorsqu'il fut nommé à l'abbaye de Sept-Fonts, qui appartenait à l'ordre de Citeaux. D'abord il vécut dans le luxe, la mollesse et les désordres les plus scandaleux; mais, en 1663, touché d'un repentir subit, il proposa à ses moines d'abjurer comme lui leurs erreurs, et de se soumettre à une austère réforme. Ces propositions furent très-mal accueillies; ses religieux lui suscitèrent d'amers déplaisirs, et finirent par l'abandonner. Dom Eustache rebâtit alors son couvent. et bientôt, à l'exemple de Rancé, il y réunit une nouvelle famille qu'il soumit aux observances les plus dures. On disait même à ce sujet : La Trappe a plus de réputation, mais Sept-Fonts est plus austère. Il mourut le 22 octobre 1709, dans de grands sentiments de piété.

BEAUFORT (Louis de), gouverneur du prince de Hesse-Hombourg, mort à Maestricht en 1795, a publié : Dissertation sur l'incertitude des cinq premiers siècles de l'histoire romaine, in-8°, 1738; réimprimé en 1750, 2 vol. in-12; Histoire de César Germanicus, in-12, 1741; la République romaine, ou Plan général de l'ancien gouvernement de Rome, 1766, 2 vol. in-4°, imprimé de nouveau en 1767, 6 vol. in-12. On trouve dans ce dernier ouvrage des recherches judicieuses et fort exactes sur l'administration civile, religieuse et militaire, de la république romaine. La dissertation sur l'incertitude des cinq premiers siècles de l'histoire romaine est le premier ouvrage spécial où une critique hardie ait appelé le

doute sur toutes les fables admises jusque-là sans examen, d'après l'autorité de Tite-Live, de Plutarque et de Denys d'Halicarnasse, et l'on peut dire que Beaufort y a préparé les voies à Niebuhr et aux historiens qui depuis

ont marché sur ses traces.

BEAUFORT (Henri-Ernest Grout, chevalier de), né à Aubevoye, le 25 février 1798, était marin dès l'âge de quatorze ans. Son esprit observateur et son caractère entreprenant le portaient vers l'étude de la géographie et surtout vers les voyages de découvertes. L'expédition de Mongo-Park attirait alors sur l'Afrique l'attention de toute l'Europe éclairée : c'est sur ce point que se dirigea aussi le chevalier de Beaufort. En 1819, il arriva au Sénégal en qualité d'enseigne de vaisseau, et pendant les trois ans qu'il y séjourna, il se prépara à continuer l'œuvre laissée inachevée par la mort de Mongo-Park. En 1821, il revint en France, et, jusqu'au 4 novembre 1823, il s'y appliqua à l'étude des langues et des sciences qui lui étaient nécessaires pour accomplir ses projets. Il partit alors, soutenu par le gouvernement, qui, en limitant ses plans fort exagérés, devait assurer le succès de son entreprise. L'année suivante, il explora la Gambie, le pays des Mandingues, Bakel, le Bondou, le Kaarta. En 1825, il visita le Kasso, les cataractes de Felou et de Gavina et le Bambouk. Dans ces voyages, il avait fait de précieuses observations, d'importantes découvertes, et le terme de ses explorations n'était pas encore atteint, lorqu'il mourut, le 3 septembre 1825, d'une fièvre ataxique cérébrale, avec la douleur de n'avoir pu exécuter entièrement les projets qu'il avait formés.

BEAUFORT DE THORIGNY (JeanBaptiste), né en 1761, à Paris, entra au service de bonne heure, et il était, au moment de la révolution, sousofficier de dragons, lorsqu'il s'enrola dans la 31° division de gendarmerie à pied. Il y devint bientôt adjudantmajor, et fit en cette qualité la première campagne du Nord. Il fut nommé lieu

tenant-colonel le 23 octobre 1792, et colonel après la bataille de Nerwinde. Bientôt après, il fut élevé au grade de général de division, et passa à l'armée des Côtes-du-Nord, qu'il commanda par intérim. C'est à lui qu'est due la défaite des Vendéens sous Granville. Après cette affaire, la Convention déclara qu'il avait bien mérité de la patrie. Il se distingua encore dans la guerre de la chouannerie. Au 9 thermidor, les réactionnaires l'appelèrent pour défendre la Convention contre la Commune. Il arriva au moment où le triomphe des thermidoriens était consommé. Il retourna promptement à l'armée, fut rappelé peu de jours après, et contribua à l'anéantissement des jacobins au 1er prairial. Le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), il commandait la légion de police, et il dispersa les attroupements formés par la section Lepelletier. Il partit ensuite pour l'armée du Nord, fut appelé à Paris par le Directoire aux approches du 18 fructidor anv (5 septembre 1797), et fut un des exécuteurs militaires de ce coup d'État. L'année suivante, il fut chargé du commandement de la 4° division de l'armée d'Angleterre; il commanda ensuite le département de la CharenteInférieure jusqu'au 8 juin 1800, époque où il fut mis à la réforme; le consul qui n'avait pas, dit-on, oublié une peine disciplinaire que Beaufort lui avait infligée à la suite du 13 vendémiaire, le fit même descendre d'un grade et l'excepta du décret de la Légion d'honneur. Plus tard, Beaufort fut arrêté sous un faux prétexte, puis relâché; il se retira alors à la campagne, où il s'occupa de rédiger des mémoires militaires. A l'attaque de Flessingue, Beaufort accourut de lui-même, organisa en moins d'un mois une armée de vingt-quatre mille hommes, mais il fut encore réformé. Devenu pauvre par suite des persécutions qu'il avait eues à souffrir sous le consulat et sous l'empire, il accepta, pour faire vivre sa famille, la place d'inspecteur des droits réunis, et de membre du conseil de recrutement dans les départements de la Haute-Loire et de la Lozère. Sa

conduite dans ces emplois fut trèshonorable. En 1813, lorsque l'étranger menaça la France, il vint offrir son épée à Napoléon. Il perdit son emploi en 1814. En 1815, Beaufort sacrifiant ses opinions politiques à ses ressentiments partit, comme volontaire, pour s'opposer au retour de Napoléon. Il mourut à Corbeil, en 1825, sans avoir été décoré de l'ordre de la Légion d'honneur. Il avait obtenu la croix de SaintLouis.

BEAUFRANCHET D'AYAT (LouisCharles-Antoine) naquit, en 1757, à Saint-Hilaire d'Ayat, près Riom. On a prétendu qu'il était fils de Louis XV. I servit d'abord comme aspirant au corps royal du génie, fut ensuite page du roi, et successivement sous-lieutenant et capitaine au régiment de Berricavalerie. En 1790, il était membre du comité des ministres Latour-Dupin et Duportail. Il était colonel de cavalerie en 1791. Il fut blessé, en 1792, au camp de Famars, et assista, à la tête du douzième régiment de carabiniers, à la bataille de Valmy, sous les ordres du général Kellermann. Promu au grade de maréchal de camp, il fut chef d'état-major général du camp retranché sous les murs de Paris, commandé par le général Berruyer. Envoyé ensuite dans la Vendée, il se distingua, par son courage, à la première bataille de Fontenay, où les troupes républi caines lui durent leur salut, et à la seconde, où elles furent mises en déroute, malgré la résistance des chasseurs de la Gironde, des volontaires de l'Hérault et de Toulouse, et les efforts de sept représentants du peuple qui excitaient le courage des soldats. Il contribua, avec le général Nouvion et quelques gendarmes, à arrêter, dans cette malheureuse journée, la poursuite de l'ennemi, dont il fit même plier la cavalerie. Le 18 brumaire an VII, Beaufranchet, qui, depuis cette campagne, était resté sans emploi, fut nommé membre du conseil d'administration des hôpitaux militaires. Élu, en 1805, député au Corps législatif par le département du Puy-de-Dôme, il obtint, en 1809, la place d'inspecteur

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