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parlé à Napoléon des chances possibles d'une guerre civile ont porté à sa résolution les coups les plus sûrs.... « Eh • bien! puisqu'il faut renoncer à dé• fendre plus longtemps la France, s'é• crie Napoléon, l'Italie ne m'offret-elle pas encore une retraite digne « de moi? Veut-on m'y suivre encore « une fois? Marchons vers les Alpes! Il dit, et cette proposition n'est suivie que d'un profond silence. Ah! si dans ce moment Napoléon indigné fût passé brusquement de son salon dans la salle des officiers secondaires, il y aurait trouvé une jeunesse empressée à lui répondre! Quelques pas encore, et il aurait été salué au bas de ses escaliers par les acclamations de tous ses soldats! leur enthousiasme aurait ranimé son âme!.... Mais Napoléon succombe sous les habitudes de son règne : il croirait déchoir en marchant désormais sans les grands officiers que la couronne lui a donnés; il lui semble que le général Bonaparte lui-même ne saurait recommencer sa carrière sans le cortége obligé de ses anciens lieutenants; et il vient d'entendre leur silence! Il faut donc qu'il cède encore une fois à leur lassitude; mais ce n'est pas sans leur adresser ces paroles prophétiques « Vous voulez du repos; ⚫ ayez-en donc! Hélas! vous ne savez pas combien de chagrins et de dangers vous attendent sur vos lits de • duvet! Quelques années de cette paix que vous allez payer si cher en mois« Sonneront un plus grand nombre « d'entre vous que n'aurait fait la guer<re, la guerre la plus désespérée (*) ! » A ces mots Napoléon se rassied; il prend la plume, et, se reconnaissant vaincu, moins par ses ennemis que par la grande défection qui l'entoure, il rédige lui-même en ces termes la seconde formule de l'abdication qu'on attend :

• Les puissances alliées ayant proi

(*) Que sont devenus en moins de sept années Berthier, Murat, Ney, Masséna, Lefebvre, Brune, Serrurier, Kellermann, Pérignon, Beurnonville, Clarke et tant d'autres? (Note de M. Fain.)

« clamé que l'empereur était le seul « obstacle au rétablissement de la paix << en Europe, l'empereur, fidèle à son << serment, déclaré qu'il renonce pour << lui et ses enfants aux trônes de France « et d'Italie, et qu'il n'est aucun sacri«fice, même celui de la vie, qu'il ne « soit prêt à faire aux intérêts de la « France. >>

« Les alliés osaient à peine se flatter qu'on pût amener Napoléon à un sacrifice aussi absolu. Le duc de Vicence leur présente l'acte que Napoléon vient de signer, et les hostilités sont aussitôt suspendues. Rien ne doit plus interrompre la négociation entamée.

«Les souverains alliés avaient déclaré dès les premiers moments que Napoléon conserverait le rang, le titre et les honneurs des têtes couronnées. On avait promis de lui assigner une résidence indépendante; ces dispositions n'éprouvent aucune difficulté. Quant au choix de la résidence, on balance entre Corfou, la Corse ou l'île d'Elbe; les souverains se décident pour l'île d'Elbe. Sous le rapport pécuniaire on veut traiter Napoléon et sa famille avec la plus grande générosité; on va même au-devant de ce que les plénipotentiaires de Napoléon croient devoir demander. Un établissement en Italie est assigné à l'impératrice Marie Louise et à son fils; on accorde des revenus à tous les membres de la famille impériale; on n'oublie ni l'impératrice Joséphine, ni le prince Eugène, fils adoptif de Napoléon : plus les dispositions sont libérales, plus l'orgueil des princes alliés semble s'y complaire. L'empereur Alexandre pousse la générosité jusqu'à s'occuper du petit nombre d'aides de camp, de généraux et de serviteurs, qui compose la maison militaire et la famille domestique de Napoléon. Il veut que Napoléon, comme à son lit de mort, puisse dicter un testament rémunératoire en leur faveur (*)

(*) Il faut tenir note ici, à la honte de la diplomatie européenne, que cette générosité est restée sans effet. Les legs que Napoléon a distribués autour de lui sur la foi du traité

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« Tandis qu'on prépare, à Paris, le traité qui doit contenir ces différents arrangements, Napoléon envoie courrier sur courrier pour redemander au duc de Vicence le papier sur lequel il a donné son abdication.

Depuis qu'il a souscrit à cet acte, il est resté mécontent de lui-même ; cette négociation diplomatique lui déplaît, elle lui paraît humiliante, il la croit inutile. Survivant à tant de grandeurs, il lui suffit de vivre désormais en simple particulier, eta honte qu'un si grand sacrifice offert à la paix du monde soit mêlé à des arrangements pécuniaires. « A quoi bon un traité, disait-il, puisqu'on ne veut pas régler avec moi ce qui concerne les in«térêts de la France? Du moment qu'il « ne s'agit plus que de ma personne, « il n'y a pas de traité à faire.... Je « suis vaincu, je cède au sort des ar<< mes. Seulement je demande à n'être « pas prisonnier de guerre; et, pour << me l'accorder, un simple cartel doit « suffire !.... »

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Napoléon ayant réduit sa position à des termes aussi simples, on prévoit les nouvelles difficultés qui attendent la ratification de l'acte que les plénipotentiaires ont mis tant de soin à conclure. Leur traité a été signé à Paris le 11 avril; le duc de Vicence le porte aussitôt à Fontainebleau; mais les premières paroles de Napoléon sont pour redemander encore l'abdication qu'il a donnée.

« Il n'était plus au pouvoir du duc de Vicence de rendre ce papier, les affaires étaient trop avancées. L'abdication servant de base à la négociation, avait été la première pièce communiquée aux alliés. Elle était devenue publique, on l'avait insérée dans les journaux.

« D'ailleurs les alliés, les plénipotentiaires eux-mêmes et la plupart des

n'ont pas été acquittés; et les légataires n'ont pu trouver dans la signature des plus grands princes cette garantie irrevocable que la simple signature de deux notaires donne entre particuliers aux moindres dispositions de cette nature. (Note de M. Fain.)

serviteurs du gouvernement impérial
voyaient dans cette grande transaction
autre chose encore que les intérêts
personnels de Napoléon. On attachait
généralement une haute importance à
ce qu'il y eut abdication, parce qu'un
tel acte devait être la base du nouvel
ordre de choses qui se préparait en
France; et les alliés pensaient que les
Bourbons ne sauraient payer trop cher
la renonciation formelle de la dynastie
précédente. Cependant il est remarqua-
ble que l'empereur Napoléon et la fa-
mille des Bourbons voyaient avec un
même mécontentement cette renoncia-
tion, et s'accordaient à prétendre n'en
avoir pas besoin, celui-là pour descen-
dre du trône, ceux-ci pour y monter.
<< En vain Napoléon repousse ce
traité.

« Fontainebleau est maintenant une
prison, toutes les issues en sont soi-
gneusement gardées par les étrangers;
signer semble être le seul moyen qui
lui reste pour sauver sa liberté, peut-
être même sa vie! car les émissaires
du gouvernement provisoire sont aussi
dans les environs, et l'attendent. Ce-
pendant la journée finit et Napoléon
a persisté dans son refus; comment
espère-t-il échapper à la nécessité qui
le menace?

« Depuis quelques jours, il semble préoccupé d'un secret dessein. Son esprit ne s'anime qu'en parcourant les galeries funèbres de l'histoire. Le sujet de ses conversations les plus intimes est toujours la mort volontaire que les hommes de l'antiquité n'hésitaient pas à se donner dans une situation pareille à la sienne; on l'entend avec inquiétude discuter de sang-froid les exemples et les opinions les plus opposés. Une circonstance vient encore ajouter aux craintes que de tels discours sont bien faits pour inspirer. L'impératrice avait quitté Blois; elle voulait se réunir à Napoléon; elle était déjà arrivée à Orléans, on l'attendait à Fontainebleau: mais on apprend de la bouche même de Napoléon que ordres sont donnés autour d'elle pour qu'on ne la laisse pas suivre son dessein. Napoléon, qui craignait cette

des

entrevue, a voulu rester maître de la résolution qu'il médite.

« Dans la nuit du 12 au 13, le silence des longs corridors du palais est tout à coup troublé par des allées et des venues fréquentes. Les garçons du château montent et descendent; les bougies de l'appartement intérieur s'allument; les valets de chambre sont debout. On vient frapper à la porte du docteur Yvan, on va réveiller le grand maréchal Bertrand, on appelle le duc de Vicence, on court chercher le duc de Bassano qui demeure à la chancellerie; tous arrivent et sont introduits successivement dans la chambre à coucher. En vain la curiosité prête une oreille inquiète; elle ne peut entendre que des gémissements et des sanglots qui s'échappent de l'antichambre et se prolongent sous la galerie voisine. Tout à coup le docteur Yvan sort; il descend précipitamment dans la cour, y trouve un cheval attaché aux gril les, monte dessus et s'éloigne au galop. L'obscurité la plus profonde a couvert de ses voiles le mystère de cette nuit. Voici ce qu'on en raconte :

a

A l'époque de la retraite de Moscou, Napoléon s'était procuré, en cas d'accident, le moyen de ne pas tomber vivant dans les mains de l'ennemi. Il s'était fait remettre par son chirurgien Yvan un sachet d'opium (*) qu'il avait porté à son cou pendant tout le temps qu'avait duré le danger. Depuis, il avait conservé avec grand soin ce sachet dans un secret de son nécessaire. Cette nuit, le moment lui avait paru arrivé de recourir à cette dernière ressource. Le valet de chambre qui couchait derrière sa porte entr'ouverte l'avait entendu se lever, l'avait vu délayer quelque chose dans un verre d'eau, boire et se recoucher. Bientôt les douleurs avaient arraché à Napoléon l'aveu de sa fin prochaine. C'était alors qu'il avait fait appeler ses serviteurs les plus intimes. Yvan avait été

(*) Ce n'était pas seulement de l'opium; c'était une préparation indiquée par Cabanis, la même dont Condorcet s'est servi pour se donner la mort.(Note de M. Fain.)

appelé aussi; mais apprenant ce qui venait de se passer, et entendant Napoléon se plaindre de ce que l'action du poison n'était pas assez prompte il avait perdu la tête, et s'était sauvé précipitamment de Fontainebleau. On ajoute qu'un long assoupissement était survenu, qu'après une sueur abondante les douleurs avaient cessé, et que les symptômes effrayants avaient fini par s'effacer, soit que la dose se fut trouvée insuffisante, soit que le temps en eût amorti le venin. On dit enfin que Napoléon, étonné de vivre, avait réfléchi quelques instants : « Dieu ne le veut pas !» s'était-il écrié; et s'abandonnant à la Providence qui venait de conserver sa vie, il s'était résigné à de nouvelles destinées.

Ce qui vient de se passer est le secret de l'intérieur. Quoi qu'il en soit, dans la matinée du 13, Napoléon se lève et s'habille comme à l'ordinaire. Son refus de ratifier le traité a cessé, il le revêt de sa signature (*). »

Abdication de 1815. Profitant des fautes des Bourbons, qui n'avaient rien oublié ni rien appris, Napoléon quittant l'île d'Elbe était venu le premier mars 1815 débarquer à Cannes, et le 20 du même mois il était rentré dans Paris sans avoir brûlé une seule amorce. De nouveau maître de la France, il sentit la nécessité de faire une concession aux idées libérales; mais au lieu de recommencer une nouvelle vie, il voulut continuer son passé, et se borna à publier un acte additionnel aux constitutions de l'empire. Dès lors l'opinion publique se sépara de lui, et quand il partit pour lutter contre la coalition européenne qui avait repris les armes, il n'avait plus pour lui que son armée où plus d'un lâche se préparait à le trahir. Vaincu à Waterloo malgré les efforts héroïques de la garde impériale, il revint à Paris pour réparer ses pertes et tout y disposer pour repousser l'invasion. Mais les deux chambres lui refusèrent leur concours. Seulement sur sa demande

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une commission est, dans un comité secret, nommée par les représentants et par les pairs pour se concerter avec les ministres sur les mesures de salut public.

«En sortant de la séance secrète, dit l'un des acteurs de ce drame (*), Lucien ne dissimula pas qu'il fallait, ou dissoudre les chambres, ou abdiquer. Napoléon ne prenait aucune résolution; il flottait entre les avis divers de ses conseillers, dont la majorité cependant inclinait pour l'abdication.

« Les deux commissions se réunirent à onze heures du soir, aux Tuileries, avec les ministres et les ministres d'Etat, sous la présidence de Cambacérès. Cette grande salle du conseil d'Etat, témoin de tant de vicissitudes, ce palais désert, le silence de la nuit, et la gravité des circonstances, inspiraient la tristesse et une sorte d'effroi. A la discrétion des orateurs, à la modération des discours, au soin avec lequel on évitait d'abord de prononcer le nom de l'empereur, on eût dit qu'encore tout-puissant il était caché pour entendre, ou que les murs étaient ses espions; son génie semblait planer sur l'assemblée pour la contenir plus que pour l'inspirer. Les ministres proposèrent tranquillement une levée d'hommes, une loi de haute police et des mesures de finances, à peu près comme on demandait autrefois au sénat des conscrits, au corps législatif de l'argent. Pas un mot des désastres de Waterloo, de leurs causes, de leur étendue, de la situation de l'armée, des ressources, de la question agitée dans le comité secret sur les obstacles que pourrait apporter la personne de Napoléon à la paix.

a L'assemblée était divisée en deux partis, celui de Napoléon et celui des chambres. Ce dernier posa pour base de la délibération que l'on sacrifierait tout pour la patrie, excepté la liberté constitutionnelle et l'intégrité du ter

(*) Thibaudeau, Histoire de Napoléon. Il était membre de la commission nommée par les pairs.

ritoire. Ce principe emportait l'abdication de Napoléon; les chambres y étaient décidées. Les représentants insistèrent sur l'urgence de faire marcher de front les négociations avec les mesures de défense, et d'envoyer à l'ennemi des négociateurs au nom des chambres, puisqu'il ne voulait pas traiter avec Napoléon. Les impériaux objectaient que ce serait prononcer de fait la déchéance de l'empereur; ils avaient raison; un reste de pudeur empêchait ses ministres d'y consentir. Ce scrupule n'arrêtait pas Fouché : il opinait comme les représentants.

«Cette discussion ayant réchauffé les esprits, amena la question de l'abdication. La Fayette rappela ce qui s'était passé dans le comité secret, et proposa à l'assemblée de se rendre tout entière auprès de Napoléon, pour lui représenter que son abdication était devenue nécessaire aux intérêts de la patrie. Les impériaux s'y opposèrent. Cambacérès prudemment déclara qu'il ne pouvait pas mettre aux voix des propositions de cette espèce. D'ailleurs les impériaux n'avaient qu'une petite majorité. On se borna donc à adopter leurs mesures de défense, et l'avis qu'ils ouvrirent d'entamer tout de suite des négociations au nom de la nation par des plénipotentiaires nommés par Ñapoléon; mais les représentants manifestèrent jusqu'à la fin l'opinion que ces mesures ne seraient point adoptées par les chambres, et l'intention de les combattre, et la conviction que la marche rapide des événements amènerait le lendemain des déterminations violentes contre Napoléon, telles que sa déchéance, s'il ne la prévenait pas par son abdication.

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Pendant le reste de la nuit, et, le 22 au matin, chaque parti se prépara au grand événement qui devait nécessairement signaler cette journée. A la chambre des représentants, si elle prononcait la déchéance de Napoléon, on craignait d'offenser l'armée et d'amener quelques déchirements. On préfé rait que Napoléon abdiquât de son propre mouvement et par dévouement à la patrie.

« A l'Élysée, on flottait entre la violence et la faiblesse; courtisans, ministres, princes, Napoléon lui-même, tout était dans la plus grande perplexité; on sentait le pouvoir s'échapper, on n'avait ni la volonté de le remettre, ni la force de le retenir. Lucien seul conseillait d'en finir par un coup d'État.

« Les chambres s'assemblèrent et demandèrent le rapport de leurs commissions. Celle de la chambre des représentants retardait tant qu'elle pouvait. Elle attendait l'issue dès instances qu'on faisait auprès de Napoléon pour le décider à un sacrifice qui parût spontané. On ne put arracher de lui que son consentement à ce que les chambres envoyassent une députation pour négocier avec les puissances, et la promesse qu'il abdiquerait lorsqu'il serait constaté qu'il était le seul obstacle à la paix, et si elles consentaient à assurer à ce prix l'indépendance de la nation et l'intégrité du territoire.

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Rapporteur de la commission des représentants, le général Grenier présenta ces résolutions comme le résul

tat de la délibération de la nuit. Au point où l'on en était venu, des termes moyens ne pouvaient plus suffire. Duchesne, la Fayette, Sébastiani exigeaient l'abdication, sinon la déchéance. Les moins violents insistaient seulement pour qu'on laissât à Napoléon le temps nécessaire afin que l'abdication parût du moins la libre expression de sa volonté. La chambre lui accorda un délai d'une heure, et suspendit sa séance.

« Regnault, le général Solignac, Durbach, Flaugergues firent successivement des démarches auprès de l'empereur pour le décider à l'abdication; il résista longtemps, se promenant extrêmement agité, à grands pas, dans son cabinet, dans le jardin, et disant : « Puisqu'on me veut faire vio«lence, je n'abdiquerai point.... La a chambre n'est qu'un composé de ja « cobins et d'ambitieux ! J'aurais dû « les chasser.... Qu'on me laisse réflé«< chir en paix dans l'intérêt de mon « fils, dans celui de la France.... Ma « tête est à votre disposition.... Quand

«j'aurai abdiqué, vous n'aurez plus « d'armée.... Dans huit jours vous au<< rez l'étranger à Paris. »>

«Mais Napoléon parlait à des sourds et criait dans le désert. Son frère Joseph, Lucien lui-même, ne voyant plus moyen de résister, le conjurèrent de se soumettre à son destin. « Écrivez « à ces messieurs, dit-il à Fouché avec un sourire ironique, de se tenir tranquilles, ils vont être satisfaits. » Fouché n'y manqua pas, et écrivit à Manuel. Napoléon dicta à Lucien son abdication en ces termes

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«

DÉCLARATION AU PEUPLE FRANÇAIS.

Français ! en commençant la guerre « pour soutenir l'indépendance natio<< nale, je comptais sur la réunion de << tous les efforts, de toutes les volon«tés et le concours de toutes les au« torités nationales. J'étais fondé à es« pérer le succès, et j'avais bravé toutes « les déclarations des puissances con<< tre moi; les circonstances paraissent changées; je m'offre en sacrifice à « la haine des ennemis de la France. « Puissent-ils être sincères dans leurs << déclarations et n'en avoir jamais voulu qu'à ma personne! Ma vie politique « est terminée, et je proclame mon fils, << sous le titre de Napoléon II, empe« reur des Français. Les ministres ac<«<tuels formeront provisoirement le « conseil de gouvernement. L'intérêt « que je porte à mon fils m'engage à « inviter les chambres à organiser sans « délai la régence par une loi. Unis« sez-vous tous pour le salut public et « pour rester une nation indépendan « te. Donné au palais de l'Élysée, «<le 22 juin 1815. »

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« Les ministres portèrent cette déclaration aux chambres.

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