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Abbé de l'oratoire du palais ou du sacré palais, Un des titres que portait l'archichapelain de la cour, sous nos anciens rois.

Abbé des Cornards, titre du président de la confrérie des Cornards. Voy. CORNARD.

Abbé-chevalier. Voy. CHEVALIER. ABBESSE. Les abbesses étaient les supérieures des abbayes de filles. Elles s'attribuèrent tous les droits et prérogatives des abbés, et, malgré des réformes nombreuses, quelques-unes d'entre elles, notamment celles de Montmartre et de Saint-Antoine à Paris, se maintinrent jusqu'au dernier siècle en possession d'une juridiction presque épiscopale, nommant à des cures, portant la crosse, etc. Cependant les abbayes de filles restèrent soumises à l'autorité de l'évêque diocésain, tandis que les abbés parvinrent à s'en rendre indépendants. Les places d'abbesses, comme celles d'abbés, furent envahies par les familles nobles; et comme il fallait avoir dix ans de profession pour être abbesse, on déclarait religieuses des enfants au ber

ceau.

ABBEVILLE. Cette ville, d'une médiocre étendue et chef-lieu de l'une des sous-préfectures du departement de la Somme, ne fut, dans l'origne, qu'une maison de plaisance du riche et puissant abbé de Saint-Riquier (Abbatis villa), bâtie sur la Somme, à cinq lieues de la mer (*). Peu à peu la villa abbatiale se transforma en un château entouré de maisons, et à la fin du dixième siècle Hugues Capet, trouvant cette position convenable, fortifia le bourg pour arrêter les ravages des Normands dont les barques remontaient alors tous les fleuves de la France qui se jetaient dans l'Ocean, et y établit un de ses vassaux, qui porta le titre d'avoué parce

(*) Il paraît cependant, d'après le dernier historien d'Abbeville, M. Louandre, que sur l'emplacement d'Abbeville s'élevait dans l'antiquité une forteresse romaine; après l'invasion, les moines remplacèrent les légionnaires et campèreut comme ceux-ci sur la Somme,

qu'il devait protéger les terres du monastere. Plus tard l'avoué s'adjugea le titre héréditaire de comte de Ponthieu. Au moyen âge, Abbeville fut une cité industrieuse et commerçante; elle fabriquait de gros draps qui trouvaient un grand débit aux foires de Champagne, où les marchands conduisaient aussi des troupeaux nombreux de porcs et de moutons. Colbert fit beaucoup pour son industrie en faisant venir de Courtrai Josse Van-Robais qui établit dans Abbeville des fabriques de draps fins, façon de Hollande et d'Angleterre. Ce fut alors le temps de sa plus grande prospérité, et le géographe Samson, qui vivait à cette époque et qui était de cette ville, porte le nombre de ses habitants à trente-cinq ou quarante mille âmes. Aujourd'hui elle n'en compte que 19,162. Mais les grands travaux que l'on exécute en ce moment à Saint-Valery, où aboutit le canal de la Somme sur lequel Abbeville est située, et qui ont pour objet d'améliorer le port de la première de ces deux villes, augmenteront sans doute la prospérité de l'ancienne capitale du Ponthieu. Elle occupe encore maintenant un rang important parmi nos viles industrielles par ses manufactures de draps, de velours et de moquettes.

Abbeville se vante de n'avoir jamais été prise, et se faisait appeler autrefois Abbeville-la-Pucelle..Tant que les Anglais restèrent maîtres de Calais, la possession d'Abbeville fut très importante, parce que cette ville, qui gardait la ligne de la Somme, couvrait une partie de la Picardie et de la Normandie. Aussi nos rois récompensèrent sa fidélité (semper fidelis était sa devise) par la concession d'importants priviléges dont plusieurs étaient encore conservés par ses majeurs au dernier siècle. C'étaient comme les restes de l'ancien droit de commune qui leur avait été accordé en 1130, et qui fut confirmé le 9 juin 1184 par le comte de Ponthieu. Le préambule de cette charte de confirmation expose la cause de l'insurrection populaire. Lorsque mon aïeul Guillaume Tal« vas, disait le comte, eut vendu la com

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«mune aux bourgeois d'Abbeville, à « cause des injustices et des vexations « que les grands de sa terre leur faisaient subir fréquemment, etc. » Abbeville avait donc alors, comme les autres communes, son maire, ses échevins, ses arbalétriers, sa milice du guet, ses corporations d'arts et métiers, son beffroi, le droit de battre monnaie, une juridiction étendue, etc. Plus tard la charge de majeur ennoblit celui qui en était revêtu. Avant la révolution le gouvernement d'Abbeville, aussi bien que la justice, la police et la milice de la ville et des habitants, appartenaient encore au majeur. A cette époque l'élection d'Abbeville renfermait cinq bailliages et le comté de Ponthieu. C'est Abbeville que fut jugé et exécuté l'infortuné Delabarre (voyez ce nom). Abbeville a vu naître Millevoie et M. de Pongerville. C'est aussi la patrie de M. Lerminier, qui, après avoir été saint-simonien, puis rédacteur d'une feuille républicaine, est aujourd'hui maître des requêtes au conseil d'Etat.

ABDICATION.- Si l'on omet l'abdication forcée de quelques princes mérovingiens tonsures et enfermés dans un cloitre, et l'abdication volontaire de Carloman, frère de Pepin, qui se retira au mont Cassin, nous n'avons en France d'autre abdication que celle de Napoléon en 1814 et 1815, et celle de Charles X en 1830.

Abdication de 1814. — A la fin de 1813, la France se trouvait, comme vingt ans auparavant, menacée sur ses propres frontières. Alors elle avait victorieusement repoussé l'invasion; mais en 1813, épuisée par tant de combats, rassasiée de conquêtes et de gloire militaire, elle écoutait avec faveur ceux des membres du corps législatif qui, muets si longtemps, profitaient de sa détresse pour demander à Napoléon du repos et de la liberté. L'intention était bonne, sans doute, mais le moment était bien mal choisi pour commencer une opposition violente contre l'homme qui seul était capable de sauver la France du plus grand des malheurs qu'un pays puisse souffrir, une invasion armée; et d'ailleurs Napo

léon était toujours l'élu du peuple, le représentant en Europe de la révolution française, le chef d'une glorieuse démocratie, qui avait sans doute méconnu, mais non oublié de quelle source découlait son pouvoir. Peut-être que l'expérience et les revers lui auraient apporté d'utiles enseignements; et mieux valait, après tout, se fier à un enfant de la révolution qu'à ces hommes qui combattaient depuis si longtemps contre la France, leur patrie, et revenaient avec leurs anciens ressentiments.

L'opposition intempestive du corps législatif porta ses fruits. Napoléon a beau faire, dans la campagne de 1814, des efforts gigantesques, remporter les belles victoires de Champ-Aubert, de Montmirail, de Montereau, partout les défections éclatent. Bordeaux ouvre ses portes aux Anglais, et Joseph, que son frère a chargé du commandement de Paris, capitule, après un combat honorable pour la garde nationale, quand Napoléon accourait pour sauver sa capitale et écraser peutêtre l'armée combinée.

C'était dans la nuit du 30 au 31 mars que Paris avait capitulé, et, dès le 31 au matin, M. de Talleyrand, président du sénat, le baron Louis et l'abbé de Pradt avaient vivement sollicité l'empereur Alexandre de se prononcer en faveur des Bourbons. Le sénat auquel Napoléon avait accordé l'initiative dans les plus grandes affaires, fut invité par le czar à pourvoir aux besoins des circonstances et au salut de l'État. Habitué d'obéir, il se rassembla sur l'ordre de l'empereur russe, proclama la déchéance de Napoléon qui lui était demandée, et nomma un gouvernement provisoire. Cependant le duc de Vicence, envoyé par Bonaparte auprès des alliés, avait parlé de régence et d'abdication en faveur du roi de Rome. Ces propositions avaient été écoutées, car il fallait ménager l'Autriche qui semblait avoir intérêt à faire confier le gouvernement de la France aux mains d'une archiduchesse; et les partisans des Bourbons n'avaient pas encore assez travaillé la population de

2o Livraison. (DICTIONNAITE ENCYCLOPEDIQUE, ETC.)

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Paris pour en obtenir, en faveur d'une restauration, des acclamations qui pussent engager les rois alliés à appeler eux-mêmes Louis XVIII sur le trône. Mais il fallait une prompte décision, et Napoléon, qui avait reçu à Fontainebleau le duc de Vicence, dans la nuit du 2 au 3 avril, refusait de s'expliquer.

« Le soldat était bien disposé et accueillait par des cris de joie le projet d'arracher la capitale à l'ennemi; les jeunes généraux n'écoutaient que leur ardeur guerrière, redoutant peu de nouvelles fatigues; il n'en était pas de même dans les rangs plus élevés, où l'influence de Paris se faisait évidemment sentir.

« On frémissait à l'idée des malheurs particuliers qu'une seule marche pouvait attirer sur les hôtels où l'on avait laissé femmes, enfants, parents, amis, etc. La disposition que montrait la troupe à s'élancer dans ce grand désordre achevait de jeter l'effroi; on tremblait aussi de perdre, par ce que l'on appelait un coup de tête, la fortune et le rang qu'on avait si péniblement acquis, et dont on n'avait pas encore pu jouir en repos. Peut-être Napoléon a-t-il déjà parlé à trop de personnes de l'abdication qu'on lui demande; cette question délicate est livrée au public; on l'agite dans la galerie du palais, et jusque sur les degrés de l'escalier du Cheval-Blanc. Malheureusement l'abdication convient à bien du monde; c'est un moyen qui s'offre de quitter Napoléon sans trop de honte, on se trouve ainsi dégagé par lui-même, on trouve commode d'en finir de cette façon; et si Napoléon se refusait à ce grand parti, quelquesuns parlent déjà de briser le pouvoir dans sa main.

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Cependant, le 4, les ordres étaient donnés pour transférer le quartier impérial entre Ponthiery et Essonne. Après la parade, qui avait lieu tous les jours à midi dans la cour du Cheval-Blanc, les principaux de l'armée avaient reconduit Napoléon dans son appartement. Le prince de Neufchâtel, le prince de la Moskowa, le duc de Dantzick, le duc de Reggio, le duc de Tarente, le duc de Bassano, le duc de Vicence, le grand maréchal Bertrand, quelques autres, se trouvaient réunis dans le salon; on semblait n'attendre que la fin de cette audience pour monter à cheval et quitter Fontainebleau. Mais une conférence s'était onverte sur la situation des affaires; elle se prolonge dans l'après-midi, et. lorsqu'elle est finie, on apprend que Napoléon a abdiqué. Une seule chose a frappé Napoléon, c'est le découragement de ses vieux compagnons d'armes, et il a cédé à ce qu'on lui dit être le vœu de l'armée.

<«< Mais s'il abdique, ce n'est qu'en faveur de son fils et de sa femme régente. Il en rédige l'acte de sa main et

en ces termes :

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cence. Les hommes du gouvernement provisoire n'ont pas cessé d'obséder les souverains pour en obtenir l'exclusion définitive de la régente et de son fils. « La peur qu'ils ont du père ne leur permet d'espérer désormais quelque sûreté que par la chute de la famille entière. Ils ne quittent donc pas les salons des princes alliés. Les plénipotentiaires les ont trouvés à ce poste; ils ont vu avec inquiétude l'air de contentement qui règne sur leur visage. Un personnage survient, et l'inquiétude des plénipotentiaires est au comble.... Le duc de Raguse, à qui ils venaient de parler en changeant de chevaux à Essonne, ils le voient entrer la tête haute dans le salon des alliés; bientôt tout s'explique: ils apprennent de la bouche de l'empereur Alexandre que les troupes du maréchal ont été conduites par le général S.... (*) à Versailles, et que la désertion du camp d'Essonne laisse la personne de Napoléon à la discrétion des alliés.

<< Jusqu'ici les souverains avaient cru. devoir user de ménagements envers Napoléon, qui s'appuyait sur les vœux et les affections de l'armée. Tant qu'on l'avait vu à la tête de cinquante mille hommes d'élite postés à une marche de Paris, les considérations militaires l'avaient emporté sur bien des intrigues. Maintenant que Fontainebleau a cessé d'être une position militaire, et que l'armée semble abandonner la cause de Napoléon, la question a changé de face; le temps des ménagements est passé l'abdication en faveur de la régente et de son fils ne suffit plus à un ennemi rassuré; on déclare aux plénipotentiaires qu'il faut que Napoléon et sa dynastie renoncent entière

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négociation qui devient si humiliante. Poussé à bout, il veut secouer les entraves dont on l'embarrasse depuis quelques jours. La guerre n'offre plus rien de pire que la paix; c'est un fait qui doit être clair maintenant pour tout le monde, et il espère que les chefs de l'armée sont désabusés de leurs chimères. Il reporte toutes ses pensées vers les opérations militaires. Peut-être peut-on encore tout sauver; les cinquante mille soldats du maréchal Soult qui sont sous les murs de Toulouse, les quinze mille hommes que

le maréchal Suchet ramène de Catalogne, les trente mille hommes du prince Eugène, les quinze mille hommes de l'armée d'Augereau que la perte de Lyon vient de rejeter sur les Cévennes, enfin les nombreuses garnisons des places frontières, et l'armée du général Maison, sont encore des points d'appui redoutables sur lesquels Napoléon peut manoeuvrer avec ce qui lui reste autour de Fontainebleau... Il parle de se retirer sur la Loire.

« A ce cri de rupture, l'alarme se répand de nouveau dans les quartiers généraux de Fontainebleau et dans les galeries du palais. On s'unit pour rejeter toute détermination qui aurait pour résultat de prolonger la guerre. La lutte a été trop longue, l'énergie est épuisée; on le dit ouvertement: on en a assez ! On ne pense plus qu'à mettre à l'abri des hasards ce qui reste de tant de naufrages; les plus braves finissent par attacher quelque prix à la conservation de la vie qu'ils ont réchappée de tant de dangers! Peut-être aussi se sent-on entraîné par une vieille aversion contre la guerre civile. Tout enfin devient contraire à ce qui ne serait pas un accommodement. Non-seulement la lassitude a dompté les esprits, mais chacun des chefs qui en valent la peine a déjà reçu de Paris des paroles de conciliation et des promesses pour sa paix particulière. On se plaît à envisager la révolution nouvelle comme une grande transaction entre tous les intérêts français, dans laquelle il n'y aura de sacrifié qu'un intérêt, celui de Napoléon. C'est à qui

trouvera donc un prétexte pour se rendre à Paris, où le nouveau gouvernement accueille tout ce qui abandonne l'ancien. On ne voudrait pas pourtant être des premiers à quitter Napoléon. Mais pourquoi tarde-t-il si longtemps à rendre chacun libre de ses actions? On murmure hautement de ses délais, de ses indécisions, et des projets désespérés qu'il conserve. Depuis qu'il est malheureux, on ne le croit plus capable que de faire des fautes, et déjà plusieurs tacticiens de fraîche date s'étonnent de l'avoir si longtemps reconnu pour leur maître. Enfin, petit à petit, chacun a pris son parti: l'un va à Paris parce qu'il y est appelé, l'autre parce qu'il y est envoyé; celui-ci parce qu'il faut se dévouer aux intérêts de son arme ou de son corps, celui-là pour aller chercher des fonds, cet autre parce que sa femme est malade; que sais-je encore? Les bonnes raisons ne manquent pas, et chaque homme un peu marquant qui ne peut aller lui-même à Paris y a du moins son plénipotentiaire.

« Tandis que les gens de Fontainebleau mettent tant d'intérêt à connaître ce qui se passe à Paris, de leur côté les alliés n'en mettent pas moins à savoir ce qui se passe autour de Napoléon; depuis qu'ils sont maîtres de la capitale, ils ont toujours eu les yeux fixés sur lui. Ils n'ont cessé de se tenir en garde contre un de ces coups hardis auxquels il a accoutumé l'Eùrope. Toutes précautions ont paru bonnes; aucune des heures qui se sont écoulées n'a été perdue. On a accumulé des troupes sur toutes les avenues. Une armée russe est entre Essonne et Paris; une autre est portée sur la rive droite de la Seine, depuis Melun jusqu'à Montereau; d'autres corps ont marché par les routes de Chartres et d'Orléans; d'autres en core, accourus sur nos pas par les routes de la Champagne et de la Bourgogne, se sont répandus entre l'Yonne et la Loire. Sans cesse on resserre Fontainebleau dans un blocus plus étroit.

« Ces mouvements de troupes de la part de l'ennemi secondent admira

blement les conseillers qui veulent que Napoléon n'ait plus d'autre parti à prendre que de briser son épée. « Où « irons-nous chercher, disent-ils, les « débris d'armées sur lesquels on sem«ble compter encore? Ces différents « corps de troupes sont tellement dis« persés, que les généraux les plus voi«sins sont à plus de cent lieues l'un << de l'autre quel ensemble pourra« t-on jamais mettre dans leurs mou«<vements? Et nous qui sommes ici, a sommes-nous bien sûrs de pouvoir « en sortir pour aller les rejoindre? » Venaient ensuite les nouvelles de la nuit, l'apparition des coureurs de l'ennemi sur la Loire, Pithiviers occupé par eux, notre communication avec Orléans interceptée, etc., etc.

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"Napoléon écoutait froidement ces propos; il faisait apprécier à leur véritable valeur les forces inégales de ce réseau qu'on affectait de voir tendu tout autour de lui, et promettait de le rompre quand il en serait temps. Une route fermée à des courriers s'ou<< vre bientôt devant cinquante mille hommes,» disait-il; et pourtant, quelle que soit la confiance de son langage, on le voit qui hésite dans l'exécution de son projet, retenu sans doute par un secret dégoût dont il ne peut se rendre maître. Il ne sent que trop combien sa position va devenir différente: lui qui n'a jamais commandé que de grandes armées régulières, qui n'a jamais manœuvré que pour rencontrer l'ennemi, qui, dans chaque bataille, avait coutume de décider du sort d'une capitale ou d'un royaume, et qui, dans chaque campagne, a su jusqu'à présent renfermer et finir une guerre ! il faut maintenant qu'il se réduise au métier d'un chef de partisans; il faut se résoudre à courir les aventures, passant de province en province, guerroyant sans cesse, portant le ravage partout, et ne pouvant en finir nulle part!.... Les horreurs de la guerre civile viennent encore rembrunir le tableau, et on ne lui en épargne pas les peintures. Mais abrégeons ces heures d'hésitation et d'angoisse. Hå tons-nous de dire que ceux qui ont

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