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y en avoir. Personne en France ne lui disputera en talens, en fertilité de ressources, en moyens de conciliation, et je crois qu'il y a long-tems qu'on auroit dû faire les sacrifices les plus considérables, si sa position les eût exigés. Vous prêchez un converti; je le connois : mais cela n'est pas dans ma mesure. Au reste, je ne dis pas que cela ne soit pas. - Mais si malheureusement il en étoit autrement, prendriez-vous M. de Culent? · Quelle folie! me répondit-il, il s'est conduit de manière à en ôter l'envie aux plus entêtés. — J'ai voulu prendre son parti, et nous nous sommes long-tems débattus. Enfin, a-t-il repris, que fait-il, depuis cet instant? Pourquoi est-il où il s'est porté? Qu'en espèré-t-il? Avec de l'énergie, une tête, il seroit allé habiter les mêmes lieux que Ermand; là, il auroit été convenablement, puisqu'il y a des possessions. Mais la tête n'y est plusAdieu; quand vous aurez été à la ville, venez me dire ce qui se sera passé.

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Suit l'exposé de l'entrevue à l'hôtel-de-ville ensuite le narrateur continue ainsi :

Je fus le dimanche matin faire part à Farcy de tout ce qui s'étoit passé ; il en fut indigné. Hardiment étoit chez lui: on dit que, prévoyant sa chûte prochaine, il s'arrange pour avoir la biblio théque du roi en retraite.

Il étoit difficile de douter, après une pièce de cette nature, du véritable esprit d'un miŋ

nistre qui se livroit à des espérances et à des projets si coupables, et accueilloit avec tant d'indulgence un conspirateur dont les complots lui étoient connus. Le comité des recherches crut qu'il étoit important pour la chose publique de lui arracher enfin son masque, ou de le mettre dans la nécessité de détruire les soupçons qui s'attachoient à sa conduite et ne pouvoient que nuire au bien des affaires dans une place où la confiance est le plus ferme appui de l'autorité, et le dénonça nommément aux tribunaux, ainsi que MM. de Maillebois et Bonne-Savardin.

Fin du Tome quatrième.

DES

CHAPITRES

CONTENUS

DANS LE QUATRIÈME VOLUME.

CHAPITREPR

PREMIER. Nécessité d'u une ressource
extraordinaire pour sauver la France. Aliéna-
tion des biens du clergé. Tableau des divers pé-
riodes de l'opulence ecclésiastique. Artifices
employés par les prêtres pour mettre à contri-
bution la crédulité des peuples. Pag.
CHAP. II. Coalition de toutes les classes privi-:
légiées contre la nouvelle forme du gouverne-
ment. Rebellion excitée par l'évêque de Tré- C
guier. Conciliabule de gentilshommes à Tou-
louse. Ligue des magistrats avec le clergé, la
la noblesse et les pays d'état. Prolongation
des vacances de toutes les cours de justice.
Démarche séditieuse des parlemens de Rouen
et Metz, déférée par le roi à l'Assemblée na-
tionale.

44
CHAP. III. Félicitations de citoyens anglois à
l'Assemblée nationale. Troubles excités à Mar-
seille par l'intendant et le parlement de Pro-
vence. Vexations de cette cour. Désordres
occasionnés par une milice de privilégiés. Du
prévôt Bournissac, et du tribunal du Châtelet.

62

CHAP. IV. Disposition générale de l'armée à
l'égard du nouveau régime. Irritation du soldat
contre M. Dubois de Crancey. Origine des trou-
bles de Toulon. Imprudence et inflexibilité du
commandant de ce port. Sa détention. Mesure
de conciliation prise à ce sujet par l'Assemblée.
Son zèle à poursuivre le despotisme dans tous

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ses repaires. Apparition du doyen de l'espèce

humaine au milieu des représentans. Pag. 86

CHAP. V. Situation critique des finances. Causes

générales et particulieres de cette crise. Insuffi-

sance des ressources de M. Necker. De la caisse

d'Escompte. Projet du ministre de la transfor

mer en banque nationale. Mesure provisoire

adoptée par l'Assemblée pour alimenter le tré-

sor public.

CHAP. VI. Etablissement de la caisse de l'extraor

dinaire. Vaine opposition du clergé à la vente

de ses domaines. Profusion de libelles. Dons

patriotiques de la ville de Neufchâtel. Offres

intéressées des oppresseurs de Genève. Démar-

che des Prabançons auprès des Représentans

de la Nation, Réunion de la Corse à l'Empire

François. Farlement de Rennes à la barre de

l'Assemblée Nationale.

CHAP. VII. Nouvelles tentatives des privilégiés, de

l'église, de la robe et de l'épée. Projet de con

tre-révolution attribué à M. de Favras, dé-

nonciation, développement et moyens d'exécu

tiɔn de ce projet. Procédure et jugement du

châtelet contre M. de Favras. Son testament de

mort. Son supplice.
175

CHAP. VIII. Adhésion solemnelle de Louis XVI

aux principes de la constitution. Serment indi-

viduel des membres de l'Assemblée Nationale

Empressement de tous les citoyens à imiter leur

exemple. Particularités diverses à ce sujet. 235

CHAP. IX. Artifices employés pour soulever les

campagnes. Désastres qui en furent la suite.

Violences exercées contre les commis de la

ferme par le peuple de Péziers. Loi provoquée

par la négligence de la Municipalité de cette

ville. Tableau des vexations féodales, Leur

suppression.
258

CHAP. X. Affaire du Parlement de Bordeaux. Co-
lonies françoises. De la forme nouvelle de leur
administration. Tyrannie des colons blanes,

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