Les pamphlets de Marat: avec une introduction et des notes par Charles Vellay

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Charpentier et Fasquelle, 1911 - France - 351 pages
 

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Popular passages

Page 203 - Cinq à six cents têtes abattues vous auraient assuré repos, liberté et bonheur; une fausse humanité a retenu vos bras et suspendu vos coups: elle va coûter la vie à des millions de vos frères.
Page 205 - Châtelet sera mandé, et qu'il lui sera donné ordre de poursuivre, comme criminels de lèse-nation, les auteurs, imprimeurs, colporteurs d'écrits excitant le peuple à l'insurrection contre les lois, à l'effusion du sang et au renversement de la constitution.
Page 111 - Reste donc le peuple (1), dont j'ai constamment défendu les droits et pour lequel mon zèle n'a point eu de bornes. Mais le peuple n'achète personne; et puis pourquoi m'acheter? Je lui suis tout acquis; me fera-t-on un crime de m'être donné?
Page 202 - ... ont fait échapper des prisons le traître Bonne-Savardin , pour -enlever les pièces de conviction de la perfidie du ministère, et peut-être de leur propre perfidie. « Pour vous empêcher de réfléchir aux dangers qui vous menacent, ils ne cessent de vous étourdir par des fêtes, et de vous tenir dans l'ivresse pour vous empêcher de voir les malheurs prêts à fondre sur vous. L'auriez-vous cru? Votre général, qui n'a négligé aucun moyen de séduction, vient de former, contre le vœu...
Page 74 - J'ai passé beaucoup d'années au service de ma patrie , et travaillé pour son bonheur et pour sa gloire. Au reste, Monsieur, je sais qu'un citoyen doit être toujours disposé à répondre au tribunal du public.
Page 284 - Cousin : espèces d'automates, habitués à suivre certaines formules et à les appliquer à l'aveugle, comme un cheval de moulin à faire certain nombre de tours avant de s'arrêter. Monge est célèbre par son bonheur ; car c'est être heureux que d'avoir obtenu la place d'examinateur des élèves du génie, pour avoir appris à compter au maréchal de Castries. Cousin est illustre par son physique de crocheteur et un estomac de fer.
Page 111 - Est-ce à l'Assemblée nationale, contre laquelle je me suis élevé tant de fois, dont j'ai attaqué plusieurs décrets funestes, et que j'ai si souvent rappelée à ses devoirs? — Est-ce à la couronne, dont j'ai toujours attaqué les odieuses usurpations, les redoutables prérogatives? — Est-ce au ministère, que j'ai toujours donné pour l'éternel ennemi des peuples, et dont j'ai dénoncé les membres comme traîtres à la patrie?
Page 288 - Marat.} qui croient que le génie s'est réfugié à l'académie des sciences , lui ont remis douze mille livres pour travailler à découvrir quelque moyen de direction. Qu'est devenu cet argent? Vous pensez peut-être qu'il est allé à sa destination ? détrompez-vous.
Page 238 - ... dites plutôt actes de scélératesse dignes du dernier supplice... «Juste ciel! tous mes sens se révoltent et l'indignation serre mon cœur. Lâches citoyens! verrez-vous donc en silence accabler vos frères? Resterez-vous immobiles, quand des légions d'assassins vont les égorger? Oui, les soldats de la garnison de Nancy sont innocents: ils sont opprimés, ils résistent à la tyrannie; ils en ont le droit ; leurs chefs sont seuls coupables, c'est sur eux que doivent tomber vos coups: l'Assemblée...
Page 114 - Peuple ingrat et frivole, qui encenses les tyrans et abandonnes tes défenseurs, je me dévoue pour toi : je t'ai sacrifié mes veilles, mon repos, ma santé, ma liberté : deux fois, pour prolonger tes jours, j'ai abandonné le soin de ma vie : et aujourd'hui tu me vois en silence poursuivi par tes ennemis et forcé de fuir pour échapper à leur fureur!

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