Liste des ouvrages adressés à la Société.

:

4o La Société d'Emulation de l'Allier la collection complète de ses ouvrages de 1846 à 1854.

2o L'Académie de Belgique ses Annales, T. XI, 3e liv.

3o La Société Française pour la conservation des monuments historiques le volume de 1853.

4o La Société Archéologique de l'Orléanais : le 2o semestre de 1854. 5o La Société Scientifique et Littéraire du Limbourg : son Bulletin, T. II, 4er fascicule.

6o M. le baron Chaudruc de Crazannes; une brochure sur la monnaie obsidionale de Tournay, dite de Surville (siége de 1709).

7° M. l'abbé Jules Corblet, vicaire de Saint-Germain d'Amiens : Notice sur son église.

80 M. Renier Chalon brochure intitulée : Une monnaie de Scheiffard de Mérode, seigneur de Limbricht.

9o Au musée. M. le comte de Montbron: une autruche et un alpaga.

10° M. Duléry, curé de Biennac: deux épitaphes déjà mentionnées. 14° M. Dechabacque : le portrait du général Dupuy en uniforme de colonel du er régiment de la Méditerranée, peint par Kraneck, 1808.

12o M. Maurice Ardant deux vases romains trouvés à La Mauvandière et au clos des Hautes-Palisses.

Le Secrétaire, l'abbé ARBELLOT.

SÉANCE GÉNÉRALE DE SEPTEMBRE 1855.

Présulnce de At Ettunud aine.

Etaient présents: MM. Alluaud, président; Arbellot; Ardant; Bardinet; G. Duverger; de Crossas; R. Chapoulaud; Saint-Genis; Lemaistre; Mazard; Nalbert; Péconnet; Ruben; Santerre de Boves.

M. O. Péconnet donne lecture du procès-verbal de la précédente séance il est adopté après quelques rectifications peu importantes.

Sont proclamés membres résidants MM. Lemaître, médecin, et Buisson-Masvergnier, avocat. MM. Ardant et Alluaud proposent ensuite de recevoir membre résidant le général comte de Rochechouart. Son admission est immédiatement prononcée.

Sont ensuite présentés MM. l'abbé Védrinne et J.-B. Lansade. Leur proclamation est, conformément aux Statuts, renvoyée à la séance suivante.

Il est donné par M. le président lecture à la Société d'une lettre à elle adressée par M. de Caumont. Cette lettre renferme diverses questions archéologiques. Elles sont le programme arrêté pour être débattu dans un congrès qui doit se réunir à Paris, et auquel doivent assister des archéologues de diverses nations. La Société nomme pour faire une réponse sommaire à ces questions une commission composée de l'abbé Arbellot et de MM. Texier et Vanginot.

La Société reçoit un certain nombre d'objets qui lui sont offerts par diverses personnes. (Voir l'inventaire.) Elle remarque particulièrement une arme kabyle nommée flissa, et donnée par M. Garaud, président de chambre.

Sur la proposition d'un de ses membres, la Société émet ensuite le vœu de voir transférer à la bibliothèque communale les registres consulaires, qui ne peuvent être que difficilement consultés à l'hôtelde-ville. Elle charge son secrétaire de transmettre à M. le maire de Limoges l'expression du désir de la Société.

M. le président a donné ensuite la parole à M. O. Péconnet. Ce membre à lu alors la première partie d'un très-important travail qui porte ce titre : « Loisel: vie d'un jurisconsulte au XVIe siècle ». M. Péconnet a commencé par exposer à grands traits l'influence de la jurisprudence sur les progrès des sociétés. Il a recherché ensuite pourquoi les noms des jurisconsultes devenaient rarement populaires comme ceux des poètes ou des orateurs, et, après quelques observations préliminaires, il est entré hardiment dans son sujet. Il a raconté la naissance de Loisel à Beauvais, et son éducation au collége de Presles, dans lequel il eut pour professeur le grand Ramus. Quelle était sa méthode d'enseignement? Quelle fut l'influence que Ramus exerça sur Loisel? Ces deux questions ont été complètement traitées dans le travail analysé.

M. O. Péconnet a montré ensuite Loisel arrivant à l'âge de dixhuit ans, hésitant long-temps entre l'étude de la jurisprudence ou de

la médecine, se décidant enfin à embrasser la profession d'avocat, et partant pour la faculté de Toulouse qu'allaient illustrer les leçons. de Cujas. Arrivé à ce point de son travail, l'honorable membre a abandonné pour un moment la biographie de Loisel, et recherché quel était en France, à cette époque, l'état des études du droit. Il a examiné quel avait été le sens des travaux des glossateurs et de Bartole, et quelle avait été la réforme opérée par Cujas; il a retracé successivement la vie et les travaux de ce jurisconsulte célèbre. Passant ensuite à Dumoulin, M. Péconnet s'est efforcé de bien faire comprendre les tendances de son esprit et de ses ouvrages, et aussi la grandeur du rôle qu'il avait joué. Revenant ensuite à Loisel, son biographe l'a montré vivant dans l'intimité de Cujas, et le suivant à Paris, Bourges, Cahors et Valence. Enfin M. Péconnet a montré Loisel, avocat en 1559, trouvant à grand'peine une cause pour débuter, et se produisant tout à coup au barreau avec un tel éclat que M. Dumesnil, avocat du roi, lui fit aussitôt offrir la main d'une nièce dont il était tuteur. Le biographe a donné quelques détails pittoresques sur ce mariage inespéré pour Loisel, et a abandonné son héros au moment où il allait entrer véritablement dans la vie publique.

M. le président a manifesté l'espoir d'entendre bientôt la lecture d'une autre partie de ce travail.

La séance a été levée à dix heures.

Le Secrétaire, l'abbé ARBELLOT.

SÉANCE GÉNÉRALE DU 12 DÉCEMBRE 1855.

Présidence de M. Alluaud ainé.

Etaient présents MM. Alluaud; l'abbé Arbellot; Maurice Ardant; Astaix; Buisson-Masvergnier; Roméo Chapoulaud; de Crossas; Duverger; Lemaitre; Nalbert; Nivet-Fontaubert; Othon

Péconnet, Regnault; Roy - Pierrefite; Emile Ruben; Sazerat ; Vanginot.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Lecture est faite d'une liste de dons offerts au musée, et de bulletins de diverses sociétés savantes adressés à la Société Archéologique du Limousin. (Voir cette liste à la fin du procès-verbal.)

M. le président proclame membres correspondants de la Société : MM. le comte de Laborde; Ferdinand de Lasteyrie; Maximin Déloche, de Tulle, chef de bureau au ministère des travaux publics.

Ces divers membres sont présentés par MM. DuBoys, Maurice Ardant, l'abbé Arbellot.

M. Regnault rend compte à la Société de deux volumes de Mémoires publiés par la Société des Sciences et Arts de Blois. It analyse les tomes III et IV, et donne la nomenclature des travaux de divers genres que renferment ces deux volumes. Il signale en particulier, dans le tome III, le mémoire intitulé: Coup-d'œil sur quelques anciens systèmes de philosophie, par M. Cler; un morceau littéraire qui a pour titre: Course de Bethlehem aux ruines d'Engaddi ; puis des Etudes littéraires pour servir à l'étude de Blois et du Blésois, par M. le comte de Salaberry, et enfin une Note à l'occasion d'autographes, par M. Duplessis.

Le tome IV, qui s'ouvre, comme le précédent, par un discours de M. de La Saussaye, renferme un mémoire fort intéressant sur les devises héraldiques, par M. le comte de Salaberry. La Société écoute avec un vif intérêt les fragments que M. Regnault cite de ce travail. Ce volume se termine par deux articles intitulés: Etat de la France au commencement du règne de Charles IX, par M. Postausque, et l'Histoire des chaussures à la poulaine, par M. Naudin.

M. le président félicite M. Regnault de l'analyse qu'il vient de faire avec autant de talent que de conscience; il le remercie du bon exemple qu'il vient de donner à la Société, et qu'on s'empressera sans doute de suivre à l'avenir.

M. l'abbé Arbellot donne lecture d'un travail intitulé : Etude sur Pierre le Scolastique. Cet écrivain limousin, auteur d'un poème en neuf livres sur saint Martial, n'est guère connu que par les fragments qu'en cite Bonaventure et par l'analyse de son poème faite par D. Rivet dans l'Histoire littéraire de la France. Les savants ne sont pas d'accord sur l'époque où il a vécu. Les uns le font vivre à la fin du xe siècle, les autres à la fin du siècle suivant. M. Arbellot, pesant les diverses raisons alléguées de part et d'autre, conclut que Pierre le Scolastique vivait à la fin du xe siècle et au commencement

du xi. Cette dissertation est suivie de nombreux fragments de Pierre le Scolastique, inédits pour la plupart: M. Arbellot réserve la lecture de cette partie de son travail.

La séance est levée.

Liste des dons offerts au musée et à la bibliothèque de la Société..

4° Mémoires de la Société des Antiquaires de France, t. II, 1855, 4 vol. in-8°.

2o Bulletin de la Société d'Emulation de l'Allier, avril 1855, br. in-8°.

3o Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie, 4855, nos 2 et 3, 2 br. in-8°.

4 Recherches historiques sur l'ancien capitoulat, par M. Gustave de Juillac (le vicomte), 1855, br. in-8° de 103 pages.

5o Bulletin de la Société Archéologique de l'Orléanais, no 24, 1855, br. in-8°.

6o Bulletin de la Société de l'Histoire de France, juillet, août et septembre 1855, 2 br. in-8°.

7° Société des Sciences naturelles, t. II, 2 fascicule, août 1855, br. in-8°.

8° Annales de l'Académie d'Archéologie, t. XII, 3e liv. 1855,

br. in-8°.

9o Annuaire de la Société des Antiquaires de France, 1855, 1 vol. in-18 de 210 pages.

10o Rochechouart (histoire, légendes, archéologie), par M. l'abbé Duléry, 1855, 4 vol. in-8°.)

1° S. M. l'Empereur : le Festin de noce de Daphnis et Chloé, par Bouterweck, 1855.

2o M. le baron Petit de Lafosse, préfet : le portrait en pied de la duchesse d'Angoulême.

3o M. Martin, chef de bureau à la mairie un vaisseau hollandais. 4o Mme *** : un cadre en broderie soie et or représentant Jésus au tombeau.

50 M. Leclerc (André): une pipe arabe; deux minéraux.

6o M. Bourgoin-Mélisse: un saint Pierre, plaque en cuivre; un sceau en plomb; une petite pièce de monnaie; une pierre. 7° Louis Descubes: une clef moyen-âge.