Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, Volume 8

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Popular passages

Page 86 - La terre y paroiflbit moins ftérile qu'ailleurs , & la pêche y étoit plus abondante. On pouvoit à peu de frais rendre ce port imprenable ; mais la difficulté d'y arriver , qui d'abord avoit moins frappé que fes avantages, le fit abandonner, même après des travaux aflez confidérables.
Page 264 - Il eft plus naturel de penfer que les fondateurs de la colonie choifirent cette pofition, parce qu'elle les approchoit des lieux où abondoient les pelleteries , dont la traite exclufive leur étoit accordée. Ce qui fortifie cette conjecture, c'eft que les premiers monopoleurs , & ceux qui les...
Page 43 - Quand ils eurent appris à venir en renards, à attaquer en lions, à fuir en oifeaux, c'eft leur langage, alors ils ne craignirent plus de fe mefurer avec l'Algonquin. Ils firent la guerre à ce peuple, avec une férocité proportionnée à leur refîentiment.
Page 17 - ... c'eft alors qu'on eft un homme , & que faut-il de plus ? Cette inquiétude qui nous fait pafler tant de mers, pour chercher une fortune qui fuit devant nos pas , ils la, croient plutôt l'effet de notre pauvreté que de notre induftrie. Ils rient de nos arts, de nos manieres , de tous ces ufages, qui nous infpirent, plus de vanité , à mefure qu'ils s'éloignent plus de la nature.
Page 73 - Après s'être affurés de leur fubnftance , en donnant leurs premiers foins à l'agriculture, ils penferent au commerce des pelleteries. Il fut borné d'abord au pays des Iroquois. Les cinq nations de ce nom ne fouffroient pas qu'on traverfât leurs terres, pour aller traiter avec d'autres nations fauvages quils avoient conftamment pour ennemies, ni que celles-ci vinflent fur leur territoire leur difputer , par la concurrence , les profits d'un commerce ouvert avec les Européens. Mais le temps...
Page 252 - Linné : mais il m'indigne toujours dans celui qui fortant de fa véritable fphere , fuyant la gloire qui vient à lui pour courir après celle qui le fuit , fe hafardera de prononcer fur le mérite de ces hommes de génie , avec une intrépidité qui révolteroit, quand même elle fcroit appuyée fur les titres les plus éclatans & les moins conteftés.
Page 262 - François & les pêcheurs Anglois , dont le droit étoit le même. La Force qui prend rarement confeil de la juftice , s'appropria tout. La raifon ou la politique lui inlpirerent à la fin des fentimens plus modérés-, & en 1776, elle confcntit à une diftribution égale du canal.
Page 177 - Leurs généraux s'appliquerent , durant l'hiver , à mettre de la difcipline dans les différens corps ', ils les accoutumerent à combattre dans les bois, à la maniere des fauvages. Au retour de la belle faifon , l'armée compofée de fix mille trois cents hommes de troupes réglées & de treize mille hommes des milices des colonies , s'aflemjbla fur les ruines du fort George.
Page 89 - Elle fe réduifoit à un petit nombre de peaux de loup-cerviers, d'orignaux, de rats mufqués , de chats fauvages , d'ours , de loutres , & de renards rouges ou argentés. Une partie étoit fournie par une peuplade fauvage de Mikmaks , qui s'étoit établie dans l'ifle avec les François, & qui n'eut jamais plus de foixante hommes en état de porter les armes.
Page 73 - Jamais ils ne revcnoient vendre leurs fourrures , fans conduire avec eux une nouvelle nation. C'eft ainfi qu'on vit fe former une efpece de foire , où fe rendoient tous les peuples de ce vafte continent. Les Anglois furent jaloux de cette branche de richefle •-, & la colonie qu'ils avoient fondée à la Nouvelle- Yorck , ne tarda pas à détourner une fi grande circulation. Après s'être affurés de leur fubnftance , en donnant leurs premiers foins à l'agriculture, ils penferent au commerce...

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