Vincent, viennent d'exercer des hoftilires con nous en tirant fur un détachement d'ingénieurs géographes, dont ils ont tué le chef & quelques Gautres. Ces Caraïbes font ceux contre lefquels nous fimes, il y a trois ans une expédition,qui nous coûta beaucoup d'hommes & d'argent, & qui fut terminée par un traité de paix que con clut avec eux le colonel Dalrymple. Le gouvert neur a écrit une lettre à l'affemblée pour engager les habitans à prendre de concert avec lui les pré, cautions néceffaires à la sûreté commune. L'affemblée lui a répondu qu'elle appréhendoit fort que ce mallacre ne fût le prélude d'une nouvelle guerre avec des voisins auffi dangereux que ces Caraïbes, qui depuis la paix avoient toujours laiffé ar més les efclaves qu'ils avoient attirés à eux; qu'en conféquence on le fupplioit de faire des repré fentations à S. M. fur la fituation déplorable de l'ifle, qui a même à redouter que les Caraïbes rouges, en donnant la chaffe aux negres Ma rons, ne rendent la guerre plus générale, & pe l'attirent du côté de fes établiffemens; le gouverr neur a juftifié cette crainte en recommandant aux habitans de fe tenir fur leurs gardes avec la plus grande circonfpection, & de diffimuler tout defir de vengeance qui pourroit devenir pls préju diciable qu'avantageux à la colonie.

Les états de Hollande ont fait, dit-o -on, afficher un placard par lequel ils déclarent que les habitans de la Flandre Hollandoife devant toujours être ré putés fujets de la république, il fera permis aux bâtimens appartenans aux ports de Hollande d'im porter chez eux divers articles de marchandifes & de leur prêter tous les fecours. néceffaires. Ce placard donne lieu à beaucoup de fpéculations de la part de ceux à qui les circonftances préfentes font, fans aucun fondement, conjecturer la guer re, en ce qu'il procureroit des moyens de porter

des munitions dans ces ports, & de les débarque dans des lieux où elles ne pourroient être inter ceptées.

Les nouvelles les plus récentes de Bofton por tent que les horreurs de la guerre civile viennent de s'y manifefter. Le 19 Avril, les troupes du roi, au nombre de 900, commandées par le colonel Smith, firent feu fur les milices du pays. Il y a eu du monde tué de part & d'autre, & le peuple accourt de toute, part au fecours des boftoniens.

-LA-HALE (leser Juin.) Le prince Stadhouder, la prin ceffe fon époufe & leurs enfans partirent d'ici, le 29 du mois dernier, pour fe rendre au château de Loo où L. A. S. se propofent de passer une partie de la belle faifon.

Les états de Hollande affemblés font auffi attentifs à multiplier les profits du commerce aux dépens de l'étranger, qu'à limiter fes entreprifes fur les befoins du eitoyen; ils ont pris en confidération quelques nouveau. tés introduites dans les ports de la Baltique & dans les marchés du nord. L'objet le plus urgent étoit le déchet dont la vente des harengs hollandois étoit menacée per la concurrence d'Embden, & par les faveurs que le roi de Pruffe vient d'accorder encore à la compagnie de cette ville. On a pris la réfolution de relever par des primes l'émulation de notre pêche pour lai conferver des débouchés de préférence chez les étrangers; & en conféquence, il a été décidé que ces primes feroient de 500 florins pour chaque navire employé à cetre pêche.

On écrit ici que le public' fera inftruit, avant le mois de Juiller, des réfolutions prifes en Amérique au con grès général de Philadelphie, qui doit fe tenir actuelle. ment. Le principal point de la difficulté porte fur l'affociation qu'on a faite à la couronne, du parlement britannique comme co législateur, parce que les colonies Toutiennent que leurs chartes les ont fouftraites au pou voir de ce parlement, en lui fubftituant leurs affemblées nationales; d'après ce fait, elles prétendent que l'au Lorité des deux chambres de Weftminster eft renfermée entre les quatre mers par le texte même des loix de la Grande Bretagne; mais quelques perfonnes penfent que

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cette prétention pourroit, après un temps donné à la fermentation, réduire la querelle à une queftion de mots fufceptible d'accommodement.

On voit ici un manifefte du roi de Maroc contre les Algériens, en date du 8 Mars dernier.

PAYS-BAS.

BRUXELLES (le 5 Juin.) Leurs Mat. Imp. ont difpofé de la place de gouverneur de cette ville, vacante par la mort du duc d'Urfel, en faveur du comte d'Argenteau, lieutenant-général de leurs armées. Le nouveau gouver neur grêta ferment, en cette qualité, entre les mains du prince Charles.

Il paroit une ordonnance de l'impératrice - seine, tée du premier de Mai, & contenant 27 articles. Le haut prix des grains & la difette même de cette denrée, qui se fait sentir dans quelques pays étrangers, exis geant que l'on augmente les précautions pour empêcher Pexportation frauduleufe qui s'en fait des provinces & terres de fon obéiffanse aux Pays-Bas, nonobftant les défenfes & les peines déjà ftatuées, S. M. I. réitere les défenfes d'exporter de ces pays toute efpece de grains ou de farines, à peine de confifcation de ces denrées, ainfi que des chevaux, chariots, voitures & bateaux, fervant au transport, & en outre, d'une amende de 500 florins, & en cas d'infolvabilité, de châtiment arbitraire, felon l'exigence du cas. Il eft fpécialement défendu, jufqu'au 31 Août, fous ces mêmes peines, d'en tranf porter de l'intérieur du pays dans les deux heues de la frontiere, fans être muni d'acquits à, caution & de certificats qui font plus amplement expliqués dans cette ardonnance. i'

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NAISSANCE

1.

La princeffe de Naffau-Weilbourg eft accouchée le 1er.. Mai, à Kircheim Pohland, d'un prince, qui a été baptifé les, & a reçu les noms de Charles-Guillaume-Frédéric Il a eu pour parreins le prince de Solms Braunfeld & le prince Frederic de Naflau-Ufingue, & pour marceine la margrave, de Bade-Douriach.

Le comte
Rzewuski, grand notaire de la couronne de
Pologne, époufa, le Mai, à Warfovie, la comteffe
Pacocka, fille du feu comte Potocki, palatin de Kiow,
Le rei T. Chr. & la famille royale ont gné le con

rat de mariage du marquis de Louvois, lieutenant gent. ral du royaume de Navarre & pays de Béarn, avec t baronne de Huffel, née Uliefen; celui du marquis de Trugin, avec demorfelle Blondel d'Azincourt; celui de marquis de Folleville, capitaine au régiment de Bour bon, cavalerie, avec dembifelle de Bully; celui du mar. quis de Ste. Hermide, gentilhomme d'honneur de Mgr. Fe comte d'Artois, avec demoiselle de Polignac; celui du comte de la Fare, aide-major de la gendarmene, avec demoîfelle de Caraman; celui du comte de Vau Banlieutenant-de-roi de la province de Franche-Comté, avec demoiselle de Barbantane; celui du comte de Fofieres, meftre-de-camp de dragons, avec demoiselle de Gleon; celui du comte de Lobeac, avec demoiselle de Clughy; celui du marquis de Soquence, lieutenant à la fuite du régiment de Chartres, cavalerie, avec demoifelle Lorimer de Chamilly; & celui du marquis de Chevigné, officier au régiment de Dauphiné, avec des hoifelle de Neubourg.

Jean-Baptifte Pinello lieutenant-colonel au fervice de Suede, eft mort à fa tèrre de Bahus, âgé de 95 ans. Il étoit Génois de naissance, & fils de l'amiral Pinello, qui fauta en l'air avec son vaffeau dans un combat contre les Turcs. Il étoit entré au fervice de Suede en 1698. - George Hülfens, évêque de Smolensko en Pologne, eft mort dans fon diocefe, à l'age de 74 ans. sin

Henri-Léopold, comte de Reichenbach baron 'de Gofchutz en Silefie, grand maitre héréditaire des poftes pruffiennes en Silésie, chevalier des ordres de l'aiglenoir & de St. Jean &c., eft mort à Gofchutz, àgé de 'an's.

Jean Frédéric de Krufemarck, lieutenant général des armées prufhennes, chef du corps des gendarmes, che valier de l'ordre de l'aigle noir &c., eft mort à Berlin le is Mai, âge des ans.

Jean-Gotthard, comte de Schaffgorfch, baron de Tra chenberg, chevalier de l'ordre de Malte, nuniftre d'état, & grand-écuyer de S. M. pruthienne, eft mort à Berlin, le 18 Mars, ágé de 62 ans.

Charles Guifchard, connu fous le nom de Oui nom de Quintus. Icilius, colonel au fervice du roi de Pruffe, eft mort, le 13 Mai, à Potzdam, âgé de 5 ans. Cet officier a ferFi avec difintion pendant la derniere guerre; on a de

i plufieurs ouvrages fur la guerre & fur l'art militaire des anciens.

Weitel Ephraïm, juif, jouaillier & banquier de la cour de Berlin, connu par fes richeffes & les talens qu'il a déployés pour le bien du fervice de S. M. pruffienne, vient de mourir à l'âge de 71 ans. Les gazettes de Berlin lui rendent ces témoignages, qu'il a dirigé les fabriques Confiées à fes foins, avec beaucoup d'industrie & de zele, à La fatisfaction de S. M. pruff., & que, par ce moyen, il a auré la fubfiftance de plufieurs centaines de familles. Ces papiers publics ne difent point qu'Ephraïm exĉetloit dans l'art de donner une grande valeur à la monnoie de bas alloi.

Erneftine-Elifabeth, princeffe douairiere du landgra ve de Heffe Rhinfels, née princeffe Palatine, & fœur de la princeffe d'Eden, eft morte, âgée de 78 ans, au Couvent des carmélites de Neubourg dont elle avoit été prieure. Elle y a donne conftamment les plus rares exemples de piété, d'humilité & de mortification.

Marie-Louife, douairlere du prince de Lamberg, née comteffe de Harrach, eft morte à Vienne, le 15 Mai, âgée de: 73 ans.

N. de la Grauler brigadier des armées du roi T. Chr., commandeur de l'ordre de S. Louis, lieutenant pour S. M. du Château-Trompette, eft mort à Bordeaux, le 25 Avril.

Charles Frédéric de la Tour-du-Pin de Bourlon marquis de Gouvernet, gouverneur de Montelimar, eft mert à Paris, le 17 Avril, âgé de 84 ans.

Luc-François de Laurencin, chevalier, baron de Chan zé, feigneur dudit lieu, y eft mort, dans fa 95e. année. La comteffe de Périgord, dame d'honneur de Mefdames Victoire & Sophie, eft morte Verfailles, le 22 Mai, I Louife Elifabeth de Bourbon-Condé, princele douairiere de Louis-Armand, prince de Conty, eft morte Paris, le 27 Mai, âgée de 81 ans, 6 mois & jours,) étant née à Verfailles le 22 Novembre 1693.

La naiffance du fauveur, annoncée aux bergers de Bethleem tableau de kuscns, peint aur toile, de 6 pieds de hau

teur, fur 4 & plus de largeur, à vendre. Les perfon hes qui defireroient faire l'acquifition de cet excellent morceau de peinture, digne, à tous égards, de la réputation de fon auteur, & que l'on a autrefois refufé d'aliéner pour autant de ducats que pouvoit en conte nip ta furface, font oriées de s'adreffà M. Thiry, lai né, procureur en la prévôté d'Agimont, demeurant à Give Notre Dame, en Hainaut.