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mort en 1794, est auteur de plusieurs ouvrages élémentaires, très estimés en Espagne; ceux imprimés sont I. Géométrie à l'usage des enfans; Madrid, 1784, in-8°. II. Elémens de Mathématiques; Madrid, 1785, 1 vol. in-4°. III. Traité d'éducation conforme aux principes de la religion chrétienne, aux lois et aux mœurs de la nation espagnole adressé aux pères de famille, Madrid, 1787, 2 vol., in-8°. IV. Dissertation sur les causes des

Aurores boréales; Madrid, 1770. ROSET (Michel), seigneur de Château - Vieux, chancelier et syndic de la république de Genève, naquit dans cette ville le 15 juin 1534, et y mourut en août 1613. Il a laissé une Chronique de Genève, qui est trèsestimée.

ROSSIGNOL (Jean-Joseph), jésuite, né le 3 juillet 1726, et mort vers le commencement de ce siècle, a publié: I, Thèses générales de physique, d'astronomie et d'histoire naturelle; 1759, in-4°. II. Elémens de géométrie; Milan, 1774, in-12, traduits en anglais, 1781, in 8°. III. Théorie des sensations; ibid., 1774, in-12, bouv. édition, Embrun, 1777, in-12. IV. Plan d'études à l'usage des colleges; Embrun, 1776, in-8°. V. Vues sur l'Eucharistie; ibid., 1776, in-8°. VI. Lettre au Journaliste ecclésiastique; ibid, 1777, in-12. VII. Vue nouvelle sur le mouvement; ibid. 1777, in-12. VIII. Seconde Vue du mouvement accéléré ; 1779, in-8°.

RUCHAT (Abraham), mort le 29 septembre 1750, à Lausanne : où il professoit la théologie, étoit de Grand-Cour, dans le canton de Berne ; il a publié : I. Une Grammaire hébraïque, II. Abrégé de

l'Histoire ecclésiastique du pays de Vaud; Berne, 1707. in-8°. III. Histoire de la réformation de la Suisse; Genève, 1727 et 1728, 9 vol. in-8°. On y trouve de l'exactitude, mais un style pesant. Il est encore auteur de plusieurs Ópuscules, sous différens noms, et de quelques Traités de

controverse.

RUEGG (Jean-Jacques), né à Kaempten, dans le canton de Zurich en 1622, mort à Lucerne le chapitre rural de Rhinthal, en 20 novembre 1693, fut doyen du 1656, et curé de Stadel en 1669. Il se retira à Lucerne en 1676, et y embrassa la religion catholique. On a de lui plusieurs Traités de controverse, imprimés à Lucerne, en allemand.

RUFEY (Richard de), président à la chambre des comptes de Dijon, a traduit en vers français l'Eloge funèbre de La Monnoye, composé en vers latins par le P. Oudin, jésuite. Ces pièces sont réunies dans la cinquième édition des Noëls bourguignons de cet académicien.

RUSCONI (Bernard de ) abbé de Rheinau, né à Lucerne en 1700 mort le 28 août 1753, est auteur d'une Histoire diplomatique de son abbaye, en 3 vol. in-fol., qui n'a pas été imprimée,

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tend beaucoup sur l'histoire de fen campagne à la tête des miGuillaume Tell, et les détails lices. Toute l'énergie des Etats qu'il donne sur ce héros, réfu- fut déployée. Il prononça au mois tent victorieusement l'incrédulité de janvier 1782, un discours de quelques modernes qui ont véhément, dans lequel il retraça voulu mal à propos confondre toute la perfidie, la rapine et la ses aventures avec celles de l'ar- cruauté qui avoient souillé les balêtrier danois Toko, dont parle armes de l'Angleterre. Le nouvel Saxon-le-grammairien. Etterlin a ordre établi ayant nécessité l'élecbeaucoup profité de la Chroni qu tion d'un autre gouverneur, ce de Russ pour faire la sienne. fut Jean Mathews qui lui saccéda. Rutldge est mort en 1800. On estimoit en lui des talens très

RUSSELL (Jacques), membre du conseil de Massachussetts,

né en 1715 à Charlestown, de
vint conseiller et juge, et remplit
encore avec honneur d'autres em-

plois publics. Il mourut en 1798;
il fut constamment l'ami des pau-
vres. Son fils, l'honorable Tho-
mas RUSSELL, écuyer, un des
premiers commerçans des Etats-
Unis, s'est fait par sacharité sur-
tout distinguer envers les
vres. Il est mort en 1796, âgé de
près de 56 ans.

pau

distingués, son patriotisme et sur

tout sa fermeté.

RYCKX (Nicolas ). L'opinion la plus commune est que ce peintre naquit à Bruges vers l'an 1657; le maître sous lequel il étudia ce bel art n'est pas connu : jeune encore, il voyagea beaucoup, et parcourut une partie de l'Orient; salem et dans les environs, où il son plus long séjour fut à Jérus'occupa constamment de son art; il y dessina les lieux les plus fameux, et les plus propres à orner ses tableaux; il observa avec soin les caravannes, et se pénétra particulièrement du costume des habitans de ces contrées. A son retour à Bruges, il fut admis dans l'académie des peintres, le 9 septembre 1667. Voilà tout ce que l'on sait de la vie de ce peintre. Pour ce qui concerne ses ouvrages, ils sont connus et estimés en Flandre. Il peignoit avec beaucoup d'aisance; sa manière approche un peu de ceile de Van der Kabel; elle est cepenparce que, selon lui, elle rédui-dant plus étendue et plus vigonsoit le conseil à rien, et bornoit reuse; ses paysages sont d'un l'autorité législative; enfin, parce bon goût, presque tous ses taqu'elle lui paroissoit trop démo-bleaux représentent des caravancratique. Cependant en 1779 il nes et des vues de la Palestine: accepta la place de gouverneur, on pourroit dire de cet artiste et partagea avec le conseil l'auto- | qu'il est le Châteaubriand de la rité pour faire tout ce que le bien peinture. public exigeroit. Il entra bientôt

RUTLEDGE (Jean), gouverneur de la Caroline méridionale, prit dès le commencement de la dernière révolution, une part très-active à la défense de la liberté; il devint en 1774 membre du premier congrès; et en 1776, lors de la constitution temporaire de la Caroline méridionale, il en fut nommé président en même temps que commandant en chef de la colonie. Il resta dans cette place jusqu'à l'établissement de la nouvelle constitution en 1778, à laquelle il refusa

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constamment son assentiment

SABA

SABATIER(Antoine), abbé

:

SABB

475

anciens et modernes, étrangers né à Castres en 1742, et mort à et nationaux, 1769, 2 vol. in-12. Paris en 1801 est auteur d'un VIII. Dictionnaire de littérature, grand nombre d'ouvrages. Ses dans lequel on traite de tout ce trois Siècles de la littérature fran- qui a rapport à l'éloquence, à la çaise, ou Tableau de l'esprit de poésie et aux belles-lettres, 1770, nos écrivains depuis François pre- 3 vol. in-8°. IX. Additions aux mier, jusqu'en 1772; 1772, 3 trois siècles de la littérature vol. in-8°, 4 vol. in-12; 1775, 4 française, 1773, in-8°. X. Abrévol. in-12; quatrième édition, gé historique de la vie de Marie1779 et 1781, 4 vol. in-8°, l'ont Thérèse, impératrice, reine de rendu fameux en attaquant de Hongrie, et de Charles-Emmagrandes réputations il voulut s'ennuel III, roi de Sardaigne, 1773, faire une. Ce livre eut la plus in-8°. XI. Derniers sentimens des grande vogue, et il a droit de plus illustres personnages conplaire toutes les fois qu'il n'est damnés à mort, 1775, 2 vol. pas dicté par l'esprit de parti; in-12. XII. Les siècles payens, mais malheureusemont cet esprit ou Dictionnaire mythologique est celui qui a souvent inspiré héraldique, politique, littéraire l'auteur, et qui lui a fait quel- et géographique de l'antiquité quefois oublier toutes les rè-payenne, 1784, 9 vol. in-12. XIII. gles de la justice envers des hom- Des Lettres dans les journaux mes qui ont honoré la littérature sur différens sujets. On lui attrifrançaise. Ses autres ouvrages bue le Tocsin des politiques, sont, I. Les Eaux de Bagnères, 1791; nouvelle édition, 1791, comédie en prose, 1763, in-8°.in-18. Sur la Révolution franII. Lettre d'une dame de province à une dame de la cour, 1763. III. L'Ecole des pères et des mères, ou les trois Infortunés, 1767, in-12; nouvelle édition, 1769, in-12. IV. Les Quarts-d'heure d'un joyeux solitaire, ou Contes de M ***. V. La Ratomanie ou le Songe moral et critique d'un jeune philosophe, 1767, in-8°. VI Betsi ou les Bizarreries du destin, 1769, in-12; nouvelle édition, 1788, 2 vol. in-12. VII. | Dictionnaire des passions, des vertus et des vices, ou Recueil des meilleurs morceaux de morale-pratique, tirés des auteurs

çaise, Aix-la-Chapelle, 1792, in-8°. Pensées et observations morales et politiques; Vienne, 1794, in-8°.

SABBATHIER (François), né à Condom le 31 octobre 1735, fit d'excellentes études chez les oratoriens de cette ville. Il vint ensuite à Orléans où il fut chargé d'une éducation particulière. Appelé en 1762 au collège de Chalons-sur-Marne, il y professa la quatrième et ensuite la troisiéme classe pendant 16 ans ce qui lui valut la pension d'émerite. Son Essai sur la puissance tem

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Péducation de la jeunesse, Châlons 1770, 3 vol. in-12. Ce livre présente, en raccourci, ce que l'histoire de l'antiquité offre de

porelle des papes, couronné par | Tacadémie de Prusse, commença s réputation littéraire. Il étoit ators âgé de 28 ans; mais il avoit adressé précédemment à l'acadé-plus curieux dans un grand nommie des Belles-Lettres de Paris, bre de volumes peu à la portés de une Dissertation sur les limites la jeunesse. V. Dictionnaire pour de l'empire de Charlemagne. l'intelligence des auteurs classi Membre honoraire de l'académie ques grecs et latins, tant sacrés des Sciences et Belles-Lettres de que profanes, contenant la géoPrasse, il devint associé de l'Ins-graphie, l'histoire, la fable et tut national de France. La ville les antiquités, Châlons, de 1766 de Châlons lui doit la création à 1790, 36 vol. in-8° et 2 vol. de de son académie dont il fut le planches, avec des explications secrétaire pendant trente ans : il sur les antiquités égyptiennes, obtint pour elle des lettres-pa- grecques, romaines, judaïques, tentes. Sabbathier eut une cor- etc. Cet ouvrage, quoique beaurespondance avec différens soucoup trop volumineux, n'est pas verains de l'Europe, et reçut du complet. Les troubles de la révoroi de Prusse et de celui de Suède lution ont empêché d'en conti de glorieux témoignages d'estime. nuer l'impression. Nous appre Le ministre de France Choinons qu'un libraire de Paris vient seal, qui avoit de l'amitié pour d'acquérir le manuscrit des derI, encouragea son goût pour uiers volumes, et qu'il va le puVétude. Ayant amassé un peu de blier. Si l'auteur avoit su élaguer fortune, il chercha à l'accroître de cette grande collection d'artipar une entreprise qu'il médita cles, tous ceux qui la surchargent long-tems. Il établit une papete- inutilement, il en eut fait un bon rie à l'instar de celle de Hollande, livre à consulter; quoi qu'il en et fit venir, à grands frais, des soit, il tient lien de plusieurs auouvriers de ce pays; mais il eut tres dictionnaires, et doit se troule sort de presque tous les fonda- ver dans les bibliothèques de teurs d'etablissemens; il opéra colléges. M. Sabbathier de Cassa ruine et prépara la fortune de tres a fait, dans la préface de ses ses successeurs. Sabbathier est Siècles payens, une critique rai mort dans un village près de sonnée de ce livre, dont il relève Chalons, le 11 mars 1807, âgé plusieurs erreurs. de 72 aus. On a de lui les oùvrages suivans: 1. Essai historique-critique sur l'origine de la puissance temporelle des Papes Châlons 1764, in-12; réimprimé en 1765. II. Le Manuel des enfans, ou les Maximes des vies des hommes illustres de Plutarque, Châlons 1769, in-12. III. Recueil de Dissertations sur divers sujets de l'Histoire de France, Châlons 1778, in-12. IV. Les mœurs, coutumes et usages des anciens peuples, pour servir à

a

SABLON (Vincent) de Char siècle. tres, vivoit dans le 17 On a de lui un Abrégé de l'ou vrage de Rouillard, sur la Cathe drale de Chartres, imprime Orléans en 1671, in-12. Cet abrégé fut réimprimé quatre fois à Chartres en 1683, 1697, 1707 et 1714, et ne méritoit pas cet honneur. On lui doit encore une Traduction en vers de la Jérusalem delivrée, Paris, 1071, 2 vol in-12, qui n'a pas joui du

même avantage. La traduction de plusieurs Dissertations estien est mauvaise, et la poésie | mées sur l'ancien Testament. plate; mais il y a des petites figu-Jean-Jacques, son frère, profesres dans le goût de Le Clerc, qui seur de théologie à Lausanne en la font rechercher.

arabicum, seu analysis gramma tica et nota in Suratam Corani, Berne, 1742, in-12; et quelques Lettres sur le déisme; Lausanne, 1756, 1 vol. in-12.

1726, a laissé plusieurs DissertaSAINT-CHAMOND (Claire-duction latine du commentaire tions théologiques, et une TraMarie-MAZARELLI), née à Paris d'Aben-Ezra, sur la Genèse.→ en 1731, et morte dans cette ville Jean, fils de ce dernier, profesvers le commencement de ce siè seur d'hébreu à Lausanne en cle, est du petit nombre des fem-1755, a mis au jour : Specimen mes qui ont consacré leur plume à des ouvrages dignes d'honorer le cœur autant que l'esprit. On a d'elle, I. Un Eloge de Sully, 1764, in-8°, qui concourut pour le prix de l'académie. Il est écrit avec une noble simplicité qui SALINAS (Bonaventura de n'est rien moins qu'ennemie de Salinas et Cordova), Péruvien, l'élégance. II. Camédris, roman, étudia dans l'université de Lima, 1765, in-12. C'est une produc-y mit en ordre les archives, les tion ingénieuse, assaisonnée de livres et les monumens, futnommé tout ce que la connoissance du premier secrétaire du gouvernemonde et celle du cœur humain ment, se fit capucin, enseigna peut offrir d'instructif et de pi-successivement les humanités, quant. La morale en est d'autant le rhétorique, la philosophie et plus facile à saisir qu'elle s'y trou- la théologie. Définiteur de son ve en action. III. Eloge de René ordre, et procureur, il fut erDescartes, 1769, in-8°. IV. Let-voyé à Rome pour la béatification tre à J.J. Rousseau, in-12. V. Les Amans sans le savoir, comédie en trois actes et en prose, 1771, i vol. in-12.

SALAT (Jean), secrétaire de la ville de Lucerne, où il naquit dans le 15° siècle, a écrit l'Histoire des guerres de religion que se firent les Cantons en 1529 et 1531. Elle n'a pas été imprimée. II. La vie de l'ermite Nicolas de Flue, 1536; Lucerne, en allemand. Salat fut emprisonné pendant quelque temps à Lucerne, pour avoir composé, en vers allemands, une satire contre les villes de Berne it de Zurich.

SALCHLI (Jean-Rodolphe), é à Zoffingen en 1680, mort à lerne le 2 juin 1746, y professa e grec avec succès. Il est auteur

et la canonisation du P. F. Solano, et élu général. Rappelé en Espagne pour s'y reposer, et jouir de la récompense qu'il avoit si bien méritée, il éprouva des désagrémens, et fut en butte à des calomnies qui n'amortirent pas son zèle. Il fit bâtir des hospices, et mourut le 15 novembre 1653, dans le couvent de Guernavaca. On a de lui beaucoup d'ouvrages,

dont les principaux sont les suivans Monumenta historic

novi orbis peruani merita et decora avitatis Limensis; Limæ, 1630, in-4°.-1339, in-4°. Memoriale testimonium, seu apologia pro se natisque in america hispanis parentibus vulgò Oriclos. De novis missionibus franciscanorum apud Sinas et tarta ros. Des Traités Théologiques

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