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frise, du grand-duché d'Oldenbourg, de la province prussienne de Westphalie et de la plus grande partie du gouvernement prussien de Clèves-Berg; les FRISONS, réduits maintenant à un très-petit nom-bre et vivant dans les îles Wangeroog, Schickeroog, Langeroog, Baltrim et Norderney dépendant de l'Ostfrise et dans le petit pays de Saterland dans le grand-duché d'Oldenbourg. La souche germanique comprend environ les quatre cinquièmes de la totalité des habitans de la confédération.

waques

SOUCHE SLAVE, à laquelle appartient un cinquième environ des habitans de toute la confédération. Les divisions principales sont : les Tchekhes ou Bohémes, avec lesquels il faut ranger les Slode Moravie et de Silésie; les Hannaques et autres peuplades dans la Moravie; les Polonais de la Silésie avec les Cassoubes de l'extrémité nordest de la Pomeranie, et peut-être les Slaves du duché de d'Auschwitz; les Sorabes ou Serbes de la Lusace et du cercle de Cotbus, nommé improprement Wenden; les Windes, qui comprennent les Slaves de la Styrie, de la Carniole, de la Carinthie et du ci-devant Frioul autrichien.

La SOUCHE GRECO-LATINE et la SOUCHE SEMITIQUE ne comprennent qu'une petite fraction de la masse des habitans de la Confédération; à la première appartiennent les Italiens du Tyrol-Italien, du Frioul ci-devant Autrichien et du territoire de Trieste, et les Français établis dans les contrées à la gauche du Rhin et ceux qui vivent épars dans des colonies dans le Brandebourg et ailleurs; à la

seconde appartiennent les Juifs, dont le nombre est M. Hassel à 292,500 individus.

estimé par

Religion.

Le catholicisme, le lutheranisme et le calvinisme sont les religions que professe la presque totalité des habitans de la Confédération. Elles jouissent dans tous les états de la plus grande liberté d'exercice. Nous avons déjà vu que les deux églises luthérienne et calviniste, depuis quelques années, se sont réunies dans presque tous les états de l'Allemagne et ont pris la dénomination commune d'église évangélique. Cette fusion fait tous les jours tant de progrès, que d'ici à peu de temps il n'y aura plus de distinction entre ces deux églises dans aucun état. Nous la laissons cependant subsister dans les détails que nous allons donner à cause de son importance pour l'histoire et la politique. On peut dire, que plus de la moitié de la population professe la religion catholique; que l'évangélique est professée par deux cinquièmes environ, tandis que le calvinisme pur ne compte qu'un petit nombre de partisans en comparaison des deux religions précédentes. Les prosélytes des différentes sectes répandues en Allemagne, tels que les Frères moraves, les Mennonites et autres sont trop peu nombreux pour mériter de figurer dans notre cadre. Nous avons vu les Juifs estimés à 292,500 par un savant statisticien. La religion catholique est professée par

TOME III.

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le plus grand nombre des habitans des provinces autrichiennes, du royaume de Bavière, du grandduché de Bade, des principautés de HohenzollernHechingen, Hohenzollenrn-Sigmaringen, Liechtenstein, et de tous les autres états ecclésiastiques, qui ont été sécularisés en 1803. C'est aussi la religion que professent l'empereur d'Autriche, les rois de Bavière et de Saxe, les princes de Hohenzollern et de Liechtestein et le duc d'Anhalt-Coethen. La religion luthérienne est professée par le plus grand nombre des habitans dans les provinces prussiennes, les royaumes de Hanovre, de Wurtemberg et de Saxe, dans les grands-duchés de MecklembourgSchewerin et Strelitz, de Oldenbourg, de Hesse, de Saxe-Weimar, dans les états des ducs de SaxeCobourg-Gotha, Saxe-Meiningen, Saxe-Altenbourg, Brunswick, des princes de Lippe-Schauenbourg, Schwarzbourg-Rudolstadt, SchwarzbourgSondershausen, Reuss - Greiz, Reuss - Schleiz, Reuss-Lobenstein-Ebersdorf, de Waldeck ́et dans les républiqnes de Lubeck, Hambourg, Brême et Francfort, ainsi que dans la seigneurie de Kniphausen. Le roi de Wurtemberg, les grands-ducs de Bade, de Hesse, d'Oldenbourg, de Mecklembourg, de Saxe-Weimar, les ducs de Saxe, de Brunswick, les princes de Reuss, de Schwarzbourg et de Waldeck suivent cette religion. La religion calviniste est professée par le plus grand nombre des habitans des duchés de Nassau, d'Anhalt-Dessau, d'Anhalt-Bernbourg et d'Anhalt-Coethen, de la principauté de Lippe-Detmold, de la Hesse électo

rale et du landgraviat de Hesse-Hombourg. Le roi de Prusse, l'électeur de Hesse, le landgravie de Hesse-Hombourg, le duc de Nassau, ceux de Anhalt-Dessau et Anhalt-Bernbourg, les princes de Lippe et le seigneur de Kniphausen professent cette religion.

Gouvernement.

La Confédération germanique offre dans les quarante états dont elle se compose presque toutes les nuances de gouvernement, depuis la démocratie jusqu'à l'autocratie. Nous croyons ne pouvoir mieux faire pour ne pas nous égarer dans ce labyrinthe de la géographie politique, que de suivre les distinctions faites par M. le baron de Malchus ; nous ne saurions prendre de meilleur guide ni d'autorité plus imposante dans un sujet aussi difficile que délicat.

Tous les gouvernemens de la Confédération peuvent être rangés dans les deux catégories sui

vantes :

GOUVERNEMENS MONARCHIQUES, où il faut distinguer :

Les AUTOCRATIES, auxquelles appartiennent les gouvernemens du grand-duché de Oldenbourg, des principautés de Schwarzbourg-Sondershausen, de Hohenzollern-Sigmaringen et de la Hesse-Electorale, du duché de Holstein dépendant du Danemark, du landgraviat de Hesse-Hombourg et de la seigneurie de Kniph

ausen.

Les MONARCHIES LIMITÉES, où M. de Malchus distingue en

core :

Les monarchies limitées par une représentation nationale réelle

ou modifiée, comme les royaume de Bavière et de Wurtemberg, les grands-duchés de Bade et de Hesse, celui de Luxembourg, dépendant du roi des Pays-Bas, et le duché de Nassau.*

Les monarchies limitées par une représentation partielle, c'està-dire par de simples états nationaux ou provinciaux. Cette subdivision offre une foule de nuances que notre cadre ne nous permet pas même d'indiquer. C'est dans cette classe que M. de Malchus range tous les gouvernemens monarchiques de la Confédération, qui n'appartiennent pas à la première classe. Il les distribue dans les trois catégories suivantes : 1o les pays de la Confédération compris dans l'empire d'Autriche, et dans la monarchie prussienne, le royaume de Hanovre, dépendant du roi d'Angleterre et celui de Saxe; 2o le grand-duché de Saxe-Weimat, les duchés de Saxe-Cobourg-Gotha (à l'exception de la partie du ci-devant duché de Saxe-Gotha, qu'on y a réunie dernièrement et qui appartient à la troisième catégorie), de Saxe-MeiningenHildbourghausen, de Brunswick, les principautés de Waldeck, de Lippe-Detmold, de Lippe-Schauenbourg, de SchwarzbourgRudolstadt, de Liechtenstein; ces dix états offre un gouvernement représentatif modifié, où la totalité de la population est toujours plus ou moins représentée; 3° les grands-duchés de Mecklembourg-Schewerin et de Mecklembourg-Strelitz, le ci-devant duché de Saxe-Gotha, partagé dernièrement entre les trois autres, les duchés d'Anhalt-Dessau, Anhalt-Bernbourg et Anhalt-Cœthen, et les trois principautés de Reuss-Schleiz, ReussGreiz et Reuss-Lobenstein-Ebersdorf; ces neufs derniers n'offrent qu'une représentation de simples états.

GOUVERNEMENS RÉPUBLICAINS. Cette classe ne comprend que les républiques de Lubeck, de Francfort, de Bréme et de Hambourg.

Acte fédéral.

La Confédération actuelle formait autrefois I'EMPIRE GERMANIQUE, qui avant la guerre de la révolution était divisé en neuf cercles d'Autriche, de Bavière et de Souabe, au sud; de Franconie,

:

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