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cet inftrument, dont nous espérons

de bled.

être bien-tôt en état de rendre com- Defcription' pte: ce Deffein eft réduit au quart anatomique de ce qu'il a paru dans ce microscope d'un grain monté de la plus foible lentille d'un pouce de foyer. Dans les femen ces qui viennent dans des poches, le germe fe trouve dans la pointe par où elle a été enfoncée en ter re: il a paru compofé de racines, de deux petites feuilles & d'un œil. De plus, il a paru couché dans une matrice ovale, qui pourroit être une tenture glanduleufe, où fe fait la fécrétion du lait qui prend la forme de fuc nourricier, & eft conduit de-là dans l'œil. On peut découvrir ce germe de trois façons différentes ; premiérement en ôtant de l'épi un' gros grain de feigle dans le temps où il est encore verd, quoique parfait, en enlevant fubtilement la peau de la pointe, & en portant le germe fous le microfcope: on verra au bas de la pointe une efpéce de bouclier ventreux ayant trois ou quatre petites boffes d'où fortent les racines. Il eft bon de remarquer en paffant que lorf

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de bled.

qu'en battant le bled dans la grange, Defcription cette petite partie eft bleffée, les d'un grain grains ne pouffent plus, & meurent dans la terre; c'est une vérité éprou vée. L'endroit où eft l'oeil eft un peu recourbé, & les feuilles montent en pointe comme une flamme. Lorsqu'on prend le germe avec une épingle bien pointue ou avec un canif, il se détache aifément de fa matrice; en l'obfervant exactement, on le trouvera de forme ovale. Secondement, fi l'on coupe, comme nous avons dit d'abord, le grain de bled felon la direction de fa fente, on voit de part & d'autre les bords de la matrice &

le germe qui eft partagé. Troifiémement, en épluchant une plante de bled, qui a pouffé quatre feuilles ou davantage, enforte que l'étui du grain de femence refte attaché à la racine, fi l'on ôte alors cet étui, on voit la matrice de la groffeur d'une petite lentille.

Cette description du grain de Bled fait connoître fenfiblement la raison qui empêche les grains offensés, caffés, gâtés par les vers ou autrement,

de bled.

de pouffer leurs tiges, comme naturellement ils devroient le faire. Dès Defcription que leur difpofition intérieure eft anatomique d'un grain dérangée, & que la première humidité ne peut point pénétrer jufqu'au germe, parce que fes conduits font interrompus; il eft impoffible que ce germe profite. Mais lorfque l'oeil où il eft renfermé, eft fain & entier, il n'importe que la farine ait fouffert; pour peu qu'il en refte pour former le premier lait de la plante, le germe ne tarde pas à pouffer fa racine. Il en eft de même lorsque les Bleds étant fur pied & verds encore, ils font frappés du mauvais tems; pourvû que les grains approchent de leur perfection, le germe qui fe forme le premier après que le Bled a fleuri, eft parfait avant que la farine le foit, & a acquis une force que le mauvais tems ne peut plus détruire. C'est à quoi l'on doit faire attention dans le choix de la femence, tant d'une part que de l'autre.

Lorfque la femence eft jettée en terre, dans le court efpace d'un ou de deux jours, l'humidité la pénétre;

elle fe gonfle, & le germe commence Defcription à fortir. La partie du germe qui reanatomique garde la pointe du grain dans l'exd'un grain trémité où il eft placé, produit la

de bled..

racine de la plante, & la tige s'éléve
de la partie qui eft tournée vers l'in
térieur du grain. De - là vient que
lorfque la terre a peu d'humidité
la femence tarde à lever; mais la
racine qui fort la première & dont la
chevelure s'attache auffitôt à la terre
ne laiffe pas de profiter, & ces bleds
font ordinairement plus beaux que
ceux dont la tige s'eft formée pref-
que en même tems que la racine a
pouffé; parce que la racine qui s'eft
étendue & multipliée, eft en état de
fournir à la plante une plus grande:
quantité de fucs & d'alimens que celle
dont la tige a épuifé les forces, en
s'élevant de trop bonne heure..

Il ne fort immédiatement du grain qu'un feul tuyau. A côté de ce tuyau principal, vers les noeuds les plus. bas naiffent plufieurs tuyaux latéraux qu'on voit ou près ou en dedans de la terre. Quelques uns d'entre eux. pouffent des racines, & il en peut

fortir un ou plufieurs autres tuyaux, felon qu'ils fe forment de bonne heu- Defeription re, que le terrain eft gras & mol, & anatomique d'un grain que le tems eft favorable.

Chaque tuyau eft compofé de trois parties principales, fçavoir de la racine, de plufieurs bouts de tuyaux & de l'épi. La racine est d'abord enveloppée d'une bourfe qu'elle creve, lorfque le lait renfermé dans le grain eft épuifé, & qu'il faut à la Jeune plante une nourriture plus folide. Deux autres racines quelques jours après s'échappent de côté & d'autre, & s'attachent à la terre. Cependant le premier bourgeon fe forme enveloppé d'une feuille brunâtre, & il eft bientôt fuivi de plufieurs autres. Entre ces bourgeons fe forment les différentes parties de tuyau arrêtées par des noeuds ou boutons auxquels tiennent les feuilles qui préparent le fuc nourricier pour pour l'allongement du tuyau & pour l'épi, jufqu'à ce que la plante fleuriffe. On voit en dedans prefque par-tout aux côtés des parties du tuyau, mais principalement vers les noeuds, une matière blan

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de bled.

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