de faire circuler dans le Public pour trois · Fonds pu- millions fix cens mille livres fterling d'Oblics en An-bligations fous le Sceau de la Compagnie, gleterre. fignée du Secrétaire & du Controlleur, & payables aux Porteurs fix mois après la date, toutes de cent livres fterling chacune, ce qui fait quatre cens mille livres fterling plus.que fon Stock: la Compagnie ne paye pour l'intérêt de les Obligations que trois pour cent ; & quoique cet intérêt fóit très-modique, les Obligations font toujours fort recherchées, parce qu'étant payables à fix mois de leur date & au Porteur, fans qu'il foit besoin de les faire renouveller, l'intérêt courant toujours jufqu'à ce que la Compagnie les ait payées, elles font regardées comme de l'argent en caiffe, attendu que la Compagnie Tes prend en payement dans les ventes qu'elle fait deux fois l'année, & qu'elle tient compte des intérêts jufqu'à un jour. A mefure que la Compagnie retire fes Obligations par vente, payement ou autrement, elle en met d'autres dans le Public, & elles font d'abord enlévées. Lorfque M. Walpole avoit des rembourfemens à faire d'un million à la fois, non pour diminuer la dette nationale, mais pour en réduire les intérêts, il s'affuroit de la Banque, de la Compagnie du Sud & de la Compagnie des Indes. La Banque avoit de l'argent fur la caiffe appartenante au Public; la Compagnie du Sud avoit la facilité de trouver de l'argent fur fes Obligations, & la Compagnie des Indes avoit auffi la même facilité; de forte qu'après cela M. Walpole 'offroit de payer les Créanciers du Gouverne ment qui ne voudroient point réduire les in térêts, térêts, ainfi chaque créancier étoit obligé de fubir la loi, où de recevoir fon rembourfement. Fonds pu blics en An Lorfque la Compagnie des Indes Orientales gleterre. s'en tient réligieufement à son octroy, les gleterre. effets qui la concernent, & qui font dans le Public fe montent à fix millions huit cens mille livres fterling, fçavoir: trois millions deux cens mille livres fterling de Stock, & trois millions fix cens mille livres d'obligations or ces deux fommes ensemble abforbent au-delà de huit millions fept cens vingt mille livres fterling. Voici comment il faut entendre cela: Le Stock de la Compagnie des Indes, qui eft négociable fur un fimple transfer, de mêque le Stock de la Banque, fuppofé à foixante pour cent au-deffus du pair; pour avoir cent livres d'ancien Stock, il faut payer cent foixante livres, fi bien que les trois millions deux cens mille livres fterling de Stock ont englouti en argent comptant, que le Public a payé, cinq millions cent vingt mille liv. fterling. Les obligations de la Compagnie font très-fouvent au-deffus du pair; mais ne les fuppofons qu'au pair, ainfi elles montent à 360000 liv. ft. Par conféquent le total fait 8720000 liv. ft. La Compagnie des Indes paye aux Intéresfés fur fon Stock fept pour cent par an, ce qui fait deux cens vingt-quatre mille livres terling. La Compagnie ne reçoit fur les trois mildions deux cens mille livres sterling que Fonds pu quatre pour cent, faifant cent vingt-huit mille livres fterling, ci.... 1280col. blics en An- Donc elle paye plus qu'elle ne reçoit 96000 1. gleterre. Ces quatre-vingt-feize mille liv. fterling viennent des profits que la Compagnie fait dans fon négoce des Indes & en Europe, & c'est encore fur les mêmes profits que là Compagnie trouve dequoi payer les 108000 livres sterling qu'il lui en coûte tous les ans pour les intérêts de fes obligations. Les 3100000 livres sterling de principal dues à la Compagnie par le Gouvernement, font hypothéquées en faveur des Porteurs d'o bligations, de même que les effets & mar chandifes appartenant à la Compagnie, de forte que fi la Compagnie venoit à ceffer de faire le Commerce, les Propriétaires du Stock ne pourroient rien demander ni rece. voir qu'après que tous les Porteurs d'obliga tions feroient entiérement fatisfaits. Remarquez que pour le gouvernement de ces trois grandes Compagnies, il y a 26 tant Gouverneur que Sous-Gouverneur & Directeurs à la Banque. 32 tant Gouverneur que Sous-Gouverneur & Directeurs à la Compagnie du Sud. 24 Directeurs à la Compagnie des Indes. 28 autres qui font fortis de la Direction de ces trois Compagnies. Voilà donc cent dix Négocians du premier ordre, tous riches, devotiés au Gouverné ment & au Miniftère, & tout prêts à faire ce qu'ils fouhaitent d'eux. C'eft par le fecours de tous ces Directeurs que M. Walpole avoit réduit les intérêts comme il lui avoit plû, & il n'étoit pas au pouvoir des Intéreffés dans le Stock de ces Fonds ·Fonds putrois grandes Compagnies de faire autrement blies en An? que ce qu'il plaifoit à ce grand nombre de gleterre, Directeurs de faire, de concert avec la Cour & le Miniftre. Les Miniftres qui ont fuivi M. Walpole, ont eu à-peu-près la même influence fur les Directeurs de ces Compagnies, & c'est certainement par le fecours de ces trois Com-pagnies que le crédit national s'eft foutenu en dernier lieu malgré les dépenfes énormes que la guerre a occafionnées. C'est une grande queftion, fouvent débattue fans être encore décidée, de fçavoir, s'il n'eût pas mieux valu pour le Gouvernement d'An> gleterre, que fon crédit eût été moindre & beaucoup plus difficile. De la Confection des Terriers. E n'eft pas feulement par les d'un Terrier qu'elle devient un objet de confideration, fur-tout pour les Seigneurs qui poffedent de grandes Terres; la plus grande difficulté de cet important ouvrage confifte à trouver un homme affez entendu pour le diriger, & qui joigne à des lumières fur la matière épineufe des Confection des Terriers. fiefs un ordre & une netteté d'efprit Confection capables de difpofer fes opérations des Terriers. de telle forte qu'elles fe fuivent naturellement & fans interruption, & de mettre les Archives en tel état que fans peine on y trouve fur le champ tous les papiers dont on aura befoin. Le Mémoire que nous communiquons au Public ouvre une route fi facile pour arriver à l'un & à l'autre but, que nous ne doutons point qu'il ne foit reçû,par tous ceux qui peuvent avoir befoin de faire ou de réformer des Terriers, comme un guide affuré & un monument authentique de la fageffe du Confeil de Mgr le Duc d'Orleans. MEMOIRE |