SCENE II. DUMONT, MATHURINE, faisant plusieurs réverences. DUMONT. Point de cérémonies; Approchez... Avez-vous honte d'être jolie? MATHURINE. Monsieur... DUMONT. Ne craignez rien: où portiez-vous vos pas? MATHURINE. Monsieur, je vous cherchois. DUMONT, à part. Ceci change la note: Me chercher! mais vraiment elle n'est pas si sotte. MATHURINE. Vous êtes notre maître? DUMONT. A-peu-près; mais voyons, Comme au meilleur ami, contez-moi vos raisons. MATHURINE. Pour une autre que moi, monsieur, je suis venue. DUMONT. Oh! je vous vois pour vous. MATHURINE. Une dame inconnue, Depuis quatre ans entiers toujours dans le chagrin, DUMONT. Achevez, dites-moi, que veut cette inconnue? MATHURINE. Vous voudrez l'obliger dès que vous l'aurez vue: Mais sitôt qu'elle a su que vous étiez chez nous, Vous demander, monsieur, un moment d'entretien : DUMONT. Des avances! oh, oh! le monde se renverse; Quand on auroit servi vingt petites maîtresses, Ma foi, je la prendrois, si j'étois sans emploi. Tenez, je ne veux point tromper votre franchise: C'est un consolateur des beautés malheureuses, MATHURINE. A tout autre que lui ne dites rien sur-tout. On vient... Chut, c'est mon pere. DUMONT. Oh! des peres par-tout! SCENE III. DUMONT, HENRI, MATHURINE. HENRI, portant un paquet de lettres. Ah, ah! c'est trop d'honneur, monsieur, pour notre fille. DUMONT. Vraiment, maître Henri, je la trouve gentille. HENRI. Ça ne dit pas grand' chose. DUMONT. Oh! que cela viendra! Le temps et ton esprit... Mais que portes-tu là? HENRI, lui donnant les lettres. Un paquet qu'un courier m'a remis à la porte. Et qu'est-il devenu? DUMONT. HENRI. Bon! le diable l'emporte, Et ne le renverra que dans trois jours d'ici. DUMONT. J'entends, je crois, mon maître... oui, sortez, le voici. SCENE IV. SIDNEI, lisant quelques papiers; DUMONT. DUMONT. Oserois-je, monsieur (cela sans conséquence, Me mettre en regle... Enfin, monsieur, je vous le jure, Et l'ennui ne vaut rien à mon tempérament. Une table, une plume. SIDNEI. DUMONT. Eh! mais... SIDNEI. Point de répliques; Qu'on tienne un cheval prêt. DUMONT. Nous sommes laconiques. (il sort.) SCENE V. SIDNEI, assis. Depuis qu'à ce parti mon esprit s'est rangé O vous que j'adorai, dont j'aurois toujours dû |