La vie et les mémoires du général Dumouriez: avec des notes et des éclaircissemens historiques, par MM. Berville et Barrière, Volumes 18-19

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Page 380 - Tout manquait pour cette expédition; le nouveau régime d'administration n'était pas encore établi; l'ancien était vicieux et criminel; on regorgeait de numéraire, mais les formes nouvelles qu'on avait mises à la trésorerie nationale empêchaient qu'aucune partie du service ne reçût d'argent. Je ne puis pas encore détailler les causes de l'échec qu'ont reçu nos armées, puisque je ne fais que d'arriver: non-seulement elles ont abandonné l'espoir de prendre...
Page 376 - Jamais je ne les ai vus murmurer. Les chants et la joie auraient fait prendre ce camp terrible pour un de ces camps de plaisance où le luxe des rois rassemblait autrefois des automates enrégimentés pour l'amusement de leurs maîtresses et de leurs enfans.
Page 64 - Middlewinde , qui était le point décisif; ils l'ont ensuite abandonnée sans savoir pourquoi. Le général Neuilly a pensé tout perdre en abandonnant le village de Nerwinde sur un ordre verbal; Miranda, après s'être emparé du village d'Orsmaël , a eu tort de céder à la terreur de ses troupes , et a tout perdu en ordonnant la retraite qui est devenue une déroute. Les Impériaux ont fait la première faute de ne pas défendre les bords de la Cette ; la seconde , de ne pas attaquer en tête...
Page 253 - Dumouriez le demandait , une partie de mes troupes ou toute mon armée à l'armée française , pour coopérer en amis et en compagnons d'armes, dignes de s'estimer réciproquement, à rendre à la France son roi constitutionnel , la constitution qu'elle s'était donnée , et par conséquent...
Page 122 - ... vertus, que nous dénaturons. Les Romains n'ont pas tué Tarquin. Les Romains avaient une république bien réglée, et de bonnes lois : ils n'avaient ni club des jacobins ni tribunal révolutionnaire. Nous sommes dans un temps d'anarchie. Des tigres veulent ma tête , et je ne veux pas la donner.
Page 183 - Devaux, son aide-de-camp, pour avoir des nouvelles précises de l'ennemi. Deux heures après, Devaux lui manda qu'il était engagé avec l'arrière-garde des Impériaux qu'il avait trouvée à Saint-Peterslewe, qu'il les amusait, et que, si on voulait lui envoyer du renfort , il les pousserait ; que les paysans lui avaient dit que l'armée impériale était au-delà de Bruxelles, et qu'une arrièregarde de deux ou trois mille hommes était sur les hauteurs d'Anderlecht.
Page 55 - ... car je ne peux vous appeler ni citoyens , ni soldats , ni mes enfants) , vous voyez devant vous cette artillerie, derrière vous cette cavalerie. Vous vous êtes déshonorés par des crimes. Je ne souffre ici ni assassins ni bourreaux. Je vous ferai hacher en pièces à la moindre mutinerie. Si vous vous corrigez, si vous vous conduisez comme cette brave armée dans laquelle vous avez l'honneur d'être admis, vous trouverez en moi un bon père. Je sais qu'il ya parmi vous des scélérats chargés...
Page 49 - S'ils perdaient la bataille , ce qui pouvait arriver, il n'y avait pas de retraite pour eux, et toute cette armée, obligée de repasser par les défilés par lesquels elle était entrée, eût été ou massacrée ou prisonnière ; les paysans seuls eussent suffi pour la détruire , et la guerre eût été finie. 3°.
Page 378 - Généraux, officiers , soldais , fiers républicains, vous tous mes braves camarades , nous allons entrer dans la Belgique pour repousser les ennemis barbares et les perfides émigrés, et les en chasser. Entrons dans ces belles provinces comme des amis , des frères et des libérateurs ; montrons de la clémence envers les prisonniers de guerre , et de la fraternité envers les habitans du pays.
Page 126 - Vous n'êtes plus général : j'ordonne qu'on ne vous obéisse plus, et qu'on s'empare de vous. Je vais mettre le scellé sur vos papiers.

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