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pouvoir être rapportées à des patelles ou à des calyptrées.

ses de l'Yon

ne, compare la Côte

rées a celles

d'or.

2o. Relativement aux matières bitumineuses Matières déposées en plaques d'une petite étendue, ci- bitumineu tées par M. Leschevin, et annoncées comme cassantes, affectant l'appanoires, sèches, cassantes, rence de bois bitumineux ; je suis très-porté, d'après l'inspection, à les regarder comme des morceaux de bois pénétrés de bitume qui n'est point étonnant au voisinage de schistes qui en tiennent une si grande quantité et de calcaires coquilliers: j'y suis encore engagé par l'analogie que ces matières ont avec celles que j'ai observées aux environs de Montréal.

ce

M. Leschevin lui-même paraît être de mon avis, quoique, dans le courant du Mémoire ci-dessus, il se soit servi du mot de bitume, dénomination à laquelle il avait été porté par le premier aspect, et par l'analogie de l'odeur de ces morceaux avec celle des schistes bitumineux lorsqu'on les brûle; enfin, nous ne croyons pas que le mot bitume soit ici le nom propre, puisqu'il né coule pas étant chauffé au chalumeau ou seulement à la flamme d'une bougie, comme doit faire le vrai bitume, et en outre qu'il se convertit en cendres d'un gris blanc comme les jayets et les lignites. Quelques échantillons se boursoufflent un peu; mais ce n'est point une preuve que ce ne soient pas des lignites; j'en connais d'incontestables qui se boursoufflent aussi, et cela arrive toujours lorsque la partie bitumineuse y est très-abondante et alors Volume 33, no. 193.

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Grès Psammites de la

ces lignites houilli - formes (Braunkohle) se rapprochent beaucoup de la houille proprement dite.

Les lignites des environs de Montréal se trouvent entre les lits du schisté bitumineux, et dans beaucoup de morceaux on y reconnaît encore le tissu du bois. J'en ai rapporté un où les veines sont très-sensibles; il est très - aplati, comme tous les lignites et jayets; il est encore adhérent à du schiste peu bitumineux, et porte à sa surface un serpule ou vermet: ce lignite, d'un beau noir, a pris a pris sur la tranche le plus beau poli, et est à mes yeux un vrai jayet.

3o. A l'égard des grès Psammites, cités Côte-d'Or. page 20 ci-dessus. Cette pierre est ainsi nommée dans le premier volume du Traité élémentaire de Minéralogie, de l'ingénieur des mines M. Brongniart, à l'article des grès; mais il ne l'a décrite nulle part.

Il l'annonce seulement page 288, note 1 comme devant être décrite parmi les roches, et page 290, note 1, comme appartenant aux roches quartzeuses et micacées; enfin, page 292, comme accompagnant les brèches primitives grauwacke, avec lesquelles on peut facilement la confondre.

Nous croyons pouvoir définir la pierre indiquée sous le nom de Psammite, de M. Brongniart, une roche composée, pour la plus grande partie, de petits fragmens de quartz et de feldspath roulés, souvent réunis par un ciment quartzeux cristallin, et mêlé acci

dentellement de baryte, de chaux fluatée, de petits cristaux de quartz noirs et blancs, de fer sulfuré amorphe, de plomb sulfuré, et de gros morceaux de quartz opaques roulés.

Nous regardons cette roche comme due à la trituration de granits, éloignés sans doute, et comme se rapprochant beaucoup des roches de transition, à l'exception du mica qui y manque, mais qui, à raison de sa légèreté, aura pu, lors de sa formation, être enlevé et transporté plus loin par les eaux.

Le seul objet sur lequel il nous paraît pouvoir rester encore de l'incertitude est de savoir si les morceaux assez gros que nous avons nommés quartz opaques roulés, sont du quartz ou du grès, approchant de celui à grain fin, nommé grès lustré par M. Haüy; ce qui leur assignerait une formation infiniment plus moderne.

La position de cette roche, trouvée audessous du calcaire à gryphite, et touchant les granits; la cassure des gros morceaux quartzeux qui nous paraît sensiblement lamelleuse, leur texture; quelques cavités que présentent ces morceaux, lesquelles ne se trouvent pas ordinairement dans les grès véritables, nous portent à croire que cette roche a une origine beaucoup plus ancienne et qu'elle se rapproche des roches de transition, peut-être même de celles auxquelles M. Brongniart a donné le nom de Psammites, ainsi que l'a annoncé M. Leschevin.

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Je n'ai point rencontré cette roche aux enviDa

rons de Montréal; mais il est probable qu'on la trouverait autour de Bierry, et de la tuilerie près Sauvigny-le-Bois, à peu de distance de la route de Paris à Dijon.

Il résulte de ces réflexions, que le terrain que j'ai observé est analogue à celui que M. Leschevin a si bien décrit, et que les observations géologiques qu'il a données sur la nature des roches à traverser, pour la partie souterraine du canal de Bourgogne, doivent faciliter beaucoup l'exécution de cette belle entreprise.

SUITE

DE LA DESCRIPTION MINÉRALOGIQUE

DU DÉPARTEMENT DE L'ISÈRE (1);

Par M. HÉRICART DE THURY, Ingénieur en chef au Corps impérial des Mines, et Inspecteur-général des Carrières (1).

LIGNITES OU BOIS BITUMINEUX DU DÉPARTEMENT.

ARTICLE PREMIER.

DES LIGNITES.

S. Ier.

GISEMENT, FORMATION ET CARACTÈRES

DES LIGNITES.

LES lignites ou bois bitumineux que renferme le sol de plusieurs vallées du département de l'Isère, appartiennent à des dépôts classés dans des terrains de troisième formation. Les lignites sont des bois fossiles qui ont conservé leur texture ligneuse, de manière à

(1) Voyez le Journal des Mines, tom. 20, 21, 22 et 32; voyez aussi tom. 32, no. 189, la note des rédacteurs relative à la publication de la Description minéralogique du département de l'Isère.

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