en ont été extraites, que des argiles feuilletées, des grès-cos, etc., toutes matières qui appartiennent à la formation secondaire. Si l'on observe en outre que l'inclinaison des couches calcaires ou schisteuses, qui composent le corps de la montagne, tombe sous un angle peu appréciable vers l'ouest, n'est - on pas fondé à penser que cette inclinaison est déterminée par la ligne toujours descendante des grès, et par conséquent du granit ? Enfin, l'induction que l'on peut en tirer n'est-elle pas suffisamment démontrée par la nature du terrain dans lequel a été creusé le puits d'épreuve d'Aubigny, à une profondeur de 33 mètres (environ 100 p.), sans qu'il ait été rencontré d'autre substance que des argiles feuilletées ou des schistes? Je crois donc pouvoir, sans être taxé de prévention, déduire formellement de ces diverses considérations, la conséquence que, si quelque obstacle venait s'opposer à l'heureuse issue de l'entreprise proposée par M. l'ingénieur Plagniol, il ne serait causé par la présence du granit sur aucun point de la ligne de la percée (1). Des détails sur les dépenses comparatives des deux projets ne seraient point à leur place dans ce Mémoire, étant un objet de pure administration. Il me suffira de dire que, si le projet par Sombernon offre un aperçu de plus grands frais pour les percées, il serait probablement moins onéreux que l'autre, sous le rapport des indemnités de terrains, des ou (1) M. Leschevin a envoyé une suite de toutes les substances indiquées dans ce Mémoire, laquelle est déposée dans le cabinet de la Direction générale des Mines. vrages d'art, et des terrassemens. Au surplus, la somme dont la dépense de ce projet pourrait être moindre, ne paraît pas devoir être assez importante pour faire pencher la balance en sa faveur, si cette circonstance n'était pas renforcée par d'autres motifs d'un plus grand poids. Explication de la carte et des planches. Carte. Les limites des roches primitives, du calcaire gris, pierre-bise, et du calcaire blanc moderne, sont indiquées par des signes dont le titre de la carte porte la désignation. Il est nécessaire d'observer que le terrain compris sous le nom de pierre-bise, et présenté en superficie comme séparé du calcaire blanc, est généralement recouvert de ce dernier à une certaine hauteur comme on le voit dans la planche I. Pl. I. Coupe de la montagne de Sombernon et du biez de partage du canal de Bourgogne, dans le projet Plagniol. L'échelle des longueurs étant dix fois moindre que celle des hauteurs, les couches de la montagne, dont l'angle réel d'inclinaison est d'environ un degré, sont inclinées de dix sur cette coupe. Pl. II. Vue de la seconde percée du barrage décrit dans le Mémoire, prise de l'intérieur du bassin, sur le territoire de Mâlain. Pl. III. Fig. 1. Coupe du barrage prise à la première percée, en se plaçant au pied de la montagne de RocheAigue. Fig. 2. Vue du barrage dans la partie de son prolongement, qui porte les restes du château de Mâlain, auprès de la seconde percée. Fig. 3. Vue de l'un des deux amphithéâtres qui portent le nom de Pissou, et qui ferment, au Nord-Est de Sombernon, la vallée de Mémont. Fig. 4. Fragment régulier et cubique de calcaire à gryphites, tel qu'il en existe sur les pentes de la vallée de Mémont. Les proportions de celui-ci sont d'environ trois mètres de toutes faces. OBSERVATIONS Sur les Schistes bitumineux, sur les Bitumes ou Matières bitumineuses, et sur les Grès Par M. GILLET-LAUMONT, Inspecteur-général au Schistes bi- 1o. J'ai trouvé les mêmes schistes calcaires, argileux et bitumineux, décrits dans le Mémoire comparés à ci-dessus, dans le département de l'Yonne, au tumineuxde l'Yonne, ceux de la Côte-d'Or. voisinage de couches de calcaire gris, contenant des gryphites, des bélemnites et des ammonites, près d'Etaule, de Vassy, Marsilly, Genouilly, Provency, Sainte-Colombe, Bierry, entre Angely et Montréal, enfin près de Pany, toutes communes, situées près et au midi de l'Isle- Carte de Cassini, sous-Montréal, et éloiguées de 7 à 8 myria- n. 83. mètres (14 à 16 lieues), à l'Ouest-Ouest-Nord de Sombernon. Ces schistes, étant chauffés, brûlent avec flamme de même que ceux décrits par M. Leschevin; les uns et les autres, se propageant sur une grande étendue de pays, pourraient peut-être servir utilement pour cuire de la pierre à chaux ou au moins de la pierre à plâtre, enfin pour en distiller le bitume ou en préparer du noir de fumée. La propriété de ce schiste de brûler facilement, son odeur bitumineuse, et les débris de lignites assez abondans qui les accompagnent, ont donné lieu, aux environs de Montréal, à des recherches, dans l'espoir d'y trouver de la houille, et furent cause d'un voyage que j'y fis en 1786. Plusieurs fouilles furent faites alors sous la conduite de M. Mathieu jeune, depuis ingénieur en chef des mines, à Vassy, à Genouilly, près de Sainte-Colombe, etc. Elles s'étendirent à peu de profondeur; trois trous de sonde furent en outre percés près de Bierry; le premier à 900 toises, au midi de cette commune, au lieu dit la tuilerie; il traversa 18 pieds de schiste calcaire bitumineux, au bout desquels il toucha le granit. Le second fut percé à 600 toises de Bierry toujours dans la même direction, il traversa 22 pieds du même schiste, et s'arrêta sur le granit. Le troisième trou fut percé à Bierry, il tra Des marnes bleues et blanches, Des glaises, sur une épaisseur de. Des schistes calcaires bitumineux. Un schiste mêlé d'argile nommé roc par M. Mathieu. Des schistes calcaires augmentant progressivement en argile et plus colorés. Quartz divisé et micacé, nommé par M. Mathieu de Noyant, qui a visité ces recherches, querelles, roche qui dans les environs de Valenciennes avoisine les couches de houille. 5 pieds. 48 7 Total. 14 80 où l'on s'est arrêté. Dans la plupart des schistes bitumineux des environs de Montréal, j'y ai observé des coquilles marines et quelques pyrites. Sur un échantillon de schiste bitumineux venant de Savigny-sous-Mâlain, près de Sombernon, j'y ai reconnu de très-petites coquilles aplaties, avec un sommet qui n'est pas au centre, que je crois marines, et qui me paraissent pouvoir |