Mémoires de Madame la duchesse dÁbrantés: ou Souvenirs historiques sur Napoléon, la révolution, le directoire, le consulat, lémpire et la restauration, Volume 7

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Ladvocat, 1832 - France
 

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Page 128 - République, à la conservation de son territoire dans son intégrité , à la défense de son gouvernement^ de ses lois, et des propriétés qu'elles ont consacrées ; de combattre , par tous les moyens que la justice, la raison et les lois autorisent, toute entreprise tendant à rétablir le régime féodal , à reproduire les titres et qualités qui en étaient l'attribut ; enfin de concourir de, tout son pouvoir au maintien de la liberté, et de l'égalité.
Page 257 - Je vis tout ce que je viens de dire dans les yeux de Napoléon. Il jouissait en regardant l'Impératrice s'avancer vers lui et, lorsqu'elle s'agenouilla, lorsque les larmes qu'elle ne pouvait retenir roulèrent sur ses mains jointes qu'elle élevait bien plus vers lui que vers Dieu, dans ce moment où Napoléon, ou plutôt Bonaparte, était pour elle sa véritable Providence, alors il y eut entre ces deux êtres une de ces minutes fugitives, uniques dans toute une vie et qui comblent le vide de bien...
Page 58 - J'accepte le titre que vous croyez utile à la gloire de la nation. « Je soumets à la sanction du peuple la loi de l'hérédité. » J'espère que la France ne se repentira jamais des honneurs dont elle environnera ma famille. Dans tous les cas, mon esprit ne sera plus avec ma postérité, le jour où elle cesserait de mériter l'amour et la confiance de la grande nation.
Page 205 - La divine Providence et les Constitutions de l'Empire ayant placé la dignité impériale héréditaire dans notre famille, Nous avons désigné le onzième jour du mois de frimaire prochain pour la cérémonie de notre sacre et de notre couronnement.
Page 312 - Vous avez tort de manger des olives le soir, lui dit-il, cela vous fera mal. » Ceci était bien une autre affaire que mon amabilité, l'Empereur s'intéressant à la santé d'une femme ! la chose méritait attention, et je lui donnai la mienne. « Et vous, madame Junot.... Vous ne mangez pas d'olives ?... Vous faites bien... et doublement bien de ne pas imiter Mme ***, car en tout elle est inimitable.
Page 155 - Mme de Staël (on n'y buvait alors que du café). Ce déjeuner durait souvent deux heures : car, à peine réunis, Mme de Staël soulevait une question prise plus souvent dans le champ de la littérature ou dans la philosophie que dans celui de la politique, et cela par ménagement pour son père dont le rôle sur ce théâtre avait si malheureusement pris fin. Mais quel que fût le sujet du débat, il était abordé avec une mobilité d'imagination et une profondeur qui a été l'école de Benjamin...
Page 67 - Ris était, comme je vous l'ai rapporté, un honnête homme, un consciencieux républicain, et l'un de ceux qui de bonne foi s'étaient attachés à Napoléon, parce qu'il voyait enfin que LUI SEUL pouvait faire aller la machine. Les gens qui ne pensaient pas de même probablement, puisqu'ils avaient le projet de tout changer, lui retournèrent si bien l'esprit en lui montrant en perspective le troisième fauteuil, qu'il en vint au point de connaître...
Page 57 - Tribuns, il ne nous est plus permis de marcher lentement; le temps se hâte : le siècle de Bonaparte est à sa quatrième année, et la nation veut un chef aussi illustre que sa destinée.
Page 252 - Saùl et de David par le ministère du prophète Samuel, répandez par mes mains les trésors de vos grâces et de vos bénédictions sur votre serviteur Napoléon, que, malgré notre indignité personnelle...
Page 288 - L'Empereur parut frappé de mon accent. « Qui vous a donc appris à prononcer ainsi ? me demandat-il. Je vous avais entendue parler souvent italien, mais jamais réciter de la poésie. Vous la déclamez à la française sans la chanter à l'italienne, et vous avez raison. Savez-vous des vers du Tasse par cœur ? » Je lui en dis quelques-uns, puis encore de Pétrarque, puis quelque chose de Dante.

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