nullement au principe général consacré par celleci, que, par leur nature, les baux et licences de péche ne sont pas susceptibles de l'addition du décime pour franc; mais il en résulte que, dans le cas de convention contraire dans l'acte d'adjudication, le dixième stipulé doit étre perçu.

(277). INSTRUCTION SUR LA CULTUré du bois, a L'USAGE DES FORESTIERS; ouvrage traduit de l'allemand de G. L. HARTIG, maître des forêts de la principauté de Solens, et membre honoraire de la société physique de Berlin; par J. J. BAUDRILLART, employé à l'adnìinistration générale des Eaux et forêts. Vol. in-12. Prix, avec le texte allemand en regard, 3 fr., et 4 fr. par la poste frane de port; sans le texte, 2 fr. 50 c., et par la poste 3 fr. 50 c. A Paris, chez MARCHANT, libraire, rue des Grands-Augustins, no 12.

Le repeuplement des Forêts est l'objet que l'auteur a principalement en vue. On repeuple de deux manières; NATURELLEMENT, par les semences qui tombent des arbres; ARTIFICIELLEMENT par l'exploitation du bois en taillis; par les semis des graines récoltées; par plantations; par bou

tures.

Il est impossible, dit l'auteur, de donner autant de préceptes particuliers qu'il y a de cas différens dans la culture du bois, eu égard à la

diversité du sol dans chaque forêt, à celle des situations, et à d'autres circonstances. Il s'est cependant proposé de fournir, sur ces objets en général, des règles garanties par l'expérience. Son plan d'instruction est, en conséquence divisé en trois parties. La première comprend la culture naturelle du bois; la seconde traite des moyens artificiels d'en multiplier les meilleures espèces; la troisième indique l'application de l'une et de l'autre méthode aux différentes essences du plus utile usage. Le tout est terminé par un TABLEAU formé d'après les résultats de plusieurs observations faites, par l'auteur, dans les forêts de Wéthéravie, pour dé terminer les produits périodiques et totaux d'un arpent de bois de hétre exploité en futaie, en supposant le bois bien fourni et convenablement exploité. Cet ouvrage du maître des forêts de Solms, peut être considéré comme une suite et un appendice de la physique végé tale des bois du conservateur Goube. L'un et l'autre conseillent d'après la nature, qu'ils paraissent avoir bien observée, des moyens simples, des pratiques faciles, dont l'usage bien dirige amenerait peu à peu le repeuplement de nos forêts. Il faut donc savoir gré à M. Baudrillart d'avoir enrichi la bibliothèque française de cette production étrangère. L'Administration générale, qui a su apprécier le mérite d'un tel service, semble avoir recommandé sa traduction à tous les agens forestiers, en l'adressant officiellement aux conservateurs par sa lettre du 15 ventôse an XIII, ainsi concue : « Nous vous adressons » un exemplaire de la traduction d'un ouvrage » allemand sur la culture du bois. Cet ouvrage

» nous paraît mériter d'être connu des fores»tiers français (1). »

(278). ARBRES D'un mètre 62 CENTIMÈTRES (5 PIEDS DE TOUR ET AU-DESSUS : recherches à faire à cet égard dans les forêts nationales et communales. ( CIRCULAIRE (2) du 2 pluviose an XIII, no 250.)

Par notre circulaire du 18 vendémiaire an X (no 38), nous avons, monsieur, appelé votre attention sur la nécessité d'employer, de concert avec les officiers du génie maritime, les moyens les plus propres à assurer à la marine les bois utiles à son service, qui peuvent se trouver dans les ventes annuelles des forêts nationales.

Depuis, et par notre circulaire du 28 brumaire an X (no 44), nous vous avons entretenu de recherches plus vastes et dont l'objet était de faire connaître, d'une manière au moins approximative, l'étendue des ressources que peuvent offrir, en bois de construction, les forêts appartenant à la république, et les bois communaux, et d'indiquer le lieu où ces bois se trouvent, ainsi que le plus ou moins de difficultés que présente leur

extraction.

Les agens forestiers et les gardes les plus intelligens ont été appelés à fournir des renseigne

(1) Cette lettre, qui ne fait point partie des circulaires, est sous le n° 2637, V division.

(2) N. B. Cette circulaire se reporte, dans l'ordre des numéros, à la page 329, entre le n° 262 et le n° 263.

mens dont l'objet se trouve plus particulièrement indiqué par le modèle d'état joint à cette circulaire.

Nous avions lieu de croire que cette mesure donnerait les résultats qui en étaient attendus ; et c'est avec peine que nous sommes obligés de dire que dans beaucoup d'arrondissemens, les états demandés n'ont pas été rédigés avec soin;

dans d'autres il n'en a été fourni aucun; que des certificats négatifs ont été trop légèrement donnes; et qu'enfin, dans plusieurs arrondissemens, on s'est cru dispensé de toute recherche, en prétextant l'éloignement où se trouvent les bois des rivières navigables.

L'importance de cette recherche commandant l'emploi de toutes les mesures qui peuveut tendre efficacement à en remplir l'objet, nous avons pensé que c'était des gardes mêmes que devaient être directement pris d'abord les renseignemens, et qu'en bornant, quant à présent, le travail au dénombrement des arbres d'un mètre 62 centimètres (5 pieds) de tour et au-dessus, il était impossible que nous n'obtinssions pas, avec autant de célérité que d'exactitude, un état de ces arbres, que chaque garde, en ce qui le concerne, serait tenu de former, de signer, et de certifier sur sa responsabilité.

Nous vous adressons en conséquence, monsieur (et cela séparément pour les bois nationaux et pour les bois communaux), des bulletins et des tableaux dont il est nécessaire que vous connaissiez bien l'objet..

Les bulletins doivent être remis à chaque garde. Si un garde ne surveille que des bois nationaux, il ne doit lui être remis qu'un bul

letin relatif à cette nature be bois; de même, si ce garde ne surveille que des bois communaux, c'est un bulletin concernant les bois communaux qu'il devra recevoir.

Si un garde surveille à la fois des bois nationaux et des bois communaux, il conviendra qu'il recoive un bulletin de chaque espèce, pour y porter séparément le résultat de ses recherches.

Chaque bulletin, avant d'en faire l'envoi, indiquera l'inspection, la sous-inspection et le nom du garde auquel il est destiné. Cette mesure aura le double avantage d'assurer qu'aucun garde n'aura été oublié, et d'empêcher l'emploi inutile d'un plus grand nombre de bulletins que celui indispensablement nécessaire.

Le garde qui aura reçu son bulletin, commencera par remplir la troisième colonne, qui a pour titre Nom particulier du triage ou des bois qui le composent, parce que cette colonne contiendra ordinairement plusieurs lignes, puisqu'elle doit en offrir autant qu'il se trouvera de parties de bois distinctes, et ayant un nom particulier dans le triage du garde. Il est d'autant plus important de distinguer ces parties de bois ou cantons, que vis-à-vis le nom de chacun d'eux il faut placer dans la colonne suivante, et distinctement, leur étendue en hectares par approximation; et dans les colonnes d'après, le nombre et la nature des arbres que renferme chacun des

canlons.

S'il se trouve quelques-uns des cantons dépommés dans la troisième colonne, qui n'offre aucun arbre de la nature de ceux recherchés, le nom de ce canton n'en sera pas moins rap