à peine les dépenses. L'intérêt du gouvernement exige qu'il soit pris les précautions nécessaires pour utiliser les terrains vagues et ceux qui ne sont couverts que de bruyères; mais dans l'état où elle se trouve aujourd'hui, le nombre des gardes généraux et particuliers el peut-être encore trop considérable en consultant les termes moyens précités. C'est à vous à juger, d'après ces considérations, du nombre des uns et des autres qu'elle doit strictement comporter pour en assurer le service.

XIII CONSERVATION. Volre conservation renferme généralement peu de bois. Cependant son sol est propre à la production de ce végétal; le produit des coupes y est presque nul, quoique des renseignemens assez recens portent à 36,500 hectares les bois existans, qui sont surveillés par 6 gardes généraux et 93 gardes particuliers.

Ces nombres, divisés l'un par l'autre, donnent pour chaque garde particulier 393 hectares, et pour chaque garde général environ 6,100 hec

tares.

C'est moins que chacun d'eux ne doit avoir en consultant les termes moyens précités, et même le vœu de la loi du 16 nivose, puisqu'elle réduit le nombre des gardes actuellement

existant.

Ces calculs vous mettront en état de juger que, s'il vous est accordé 5 gardes généraux et 75 à 80 gardes particuliers, vous pourrez pourvoir efficacement au service de votre conservation.

XIV CONSERVATION. Le département de l'Aude

est le seul de ceux qui composent votre conservation dont les bois soient d'un certain intérêt. Ils consistent, suivant des renseignemens assez récens, en 23,471 hectares; ceux des Pyrénées Orientales et ceux de l'Aveyron paraissent en contenir environ 9 à 1,000, et celui de l'Hérault n'en a point. En réunissant ces deux quantités, elles forment 33,000 hectares, à la surveillance desquels sont attaches 2 gardes généraux et 75 gardes particuliers.

Ges nombres, divisés l'un par l'autre, donnent pour chaque garde particulier 440 hectares, et pour chaque garde général 16,500.

Les deux gardes généraux existans sont dans le département de l'Aude, et paraissent y suffire.

Celui des Pyrénées-Orientales serait peut-être susceptible de l'établissement d'un garde général, mais la loi du 16 nivose en réduisant une partie, nous ne croyons pas devoir former cet établissement.

Quant aux gardes particuliers, ils sont, en général, dans la proportion du terme moyen qui les concerne; mais une partie des forêts du département de l'Aude ayant une étendue considérable, le triage de chacun d'eux pourrait, sans inconvénient, être formé de 6 à 700 heclares, et, dans ce cas, leur nombre pourrait être réduit de 47 à 37. Et en donnant à ceux de l'Aveyron le terme moyen de 425 hectares, ils pourraient être réduits également de 17 à 7.

Ces calculs vous mettront en état de juger qu'en laissant les deux gardes généraux existans, et en vous accordant de 55 à 60 gardes particuliers, vous pourrez pourvoir efficacement au service de votre conservation.

XV CONSERVATION. D'après des renseignemens assez récens, votre conservation contient, dans le département du Gard, 8,258 hectares de bois nationaux; dans celui de l'Ardêche 431; dans celui de la Lozère 1,288, et celui de Vaucluse ne paraît renfermer que des landes et bruyères; aussi le produit en est-il nul. Cependant il y a 14 gardes, qui sont réellement inutiles, s'il n'y pas de bois. Un garde général et 21 particuliers sont préposés à la surveillance de ceux du Gard; le garde général y suffit, puisque la quantité de bois que renferme ce département est au-dessous du terme moyen pour cette classe; et, en partant du même principe, les gardes particuliers peuvent être réduits à 19.

En le suivant pour le département de l'Ardêche, le garde général doit être supprimé, et un seul garde particulier devrait y suffire: celui de la Lozère paraît dans le cas d'en

avoir 3.

D'après ces observations et les calculs précédens, nous pensons que, s'il vous est accordé un seul garde général et de 20 à 25 gardes particuliers, vous pourrez pourvoir efficacement au service de votre conservation.

XVIe CONSERVATION. Les renseignemens qui nous ont été donnés sur la quantité de bois nationaux que renferme votre conservation et provenant, soit de la liste civile, soit du ci-devant clergé, soit des émigrés, sont si peu d'accord entr'eux, que nous ne sommes pas assez sûrs pour juger du nombre des gardes généraux et particuliers nécessaires à leur surveillance. Vous voudrez bien, en nous envoyant les étals

dont nous vous annonçons ci-dessus le modèle, nous informer en même tems des quantités effectives de bois appartenant actuellement à la nation, qui existent dans votre conservation, et nous en faire connaître l'origine.

XVII CONSERVATION. D'après des renseignemens assez récens, votre conservation contient 29,864 hectares de bois nationaux, répartis entre 12 gardes généraux et 117 gardes particuliers.

Ces nombres, divisés l'un par l'autre, donnent pour chaque garde particulier 255 hectares, et pour chaque garde général 2,488 hec

tares.

C'est beaucoup moins que ce que chacun d'eux doit avoir, d'après les termes moyens précités, et même le vœu de la loi du 16 nivose, puisqu'elle réduit le nombre des gardes actuellement existans.

Ces calculs vous mettrout à même de juger que s'il vous est accordé 5 gardes généraux et de 70 à 80 gardes particuliers, vous pourrez pourvoir efficacement au service de votre con

servation.

XVIIIe CONSERVATION. D'après des renseignemens assez récens, votre conservation contient 357,000 hectares de bois nationaux répartis entre 27 gardes généraux et 823 gardes particuliers.

Ces nombres, divisés l'un par l'autre, donnent pour chaque garde particulier 433 hectares, et pour chaque garde général 13,222 hectares.

Cette quantité est, relativement à ces derniers, celle qu'ils ont à surveiller dans les forêts d'une grande étendue, et il est reconnu qu'ils peuvent An XII. *

le faire sans inconvéniens pour la conservation des bois, et sans être chargés d'un travail trop pénible. Nous croyons, en conséquence, que le nombre des gardes généraux, existant dans votre conservation, y est suffisant. Mais, quoique les gardes particuliers aient chacun 433 hectares sous leur surveillance, et que le terme moyen ne soit que de 425, nous pensons que leur nombre est susceptible d'une réduction considérable. En effet, dans les grandes forêts, comme sont celles de votre conservation, ils doivent être chargés chacun au moins de 600 hectares, et il en est beaucoup où chaque garde particulier en a depuis 800 jusqu'à 1000 et plus. Si nous adoptions ce dernier nombre, il faudrait le réduire à 357; mais, en leur assignant à chacun 6 à 700 hectares, on peut, sans danger, en fixer le nombre de 5 à 600.

Ces calculs vous mettront à même de juger qu'en laissant le nombre des gardes généraux tel qu'il existe, vous pourrez, s'il vous est accordé 5 à 600 gardes particuliers, pourvoir efficacement au service de votre conservation.

XIXe CONSERVATION. D'après des renseignemens assez récens, votre conservation contient 199,000 hectares de bois nationaux, répartis entre 15 gardes généraux et 276 gardes particuliers.

Ces nombres, divisés l'un par l'autre, donnent pour chaque garde particulier 721 hectares, et pour chaque garde général 13,270.

Cette quantité, relativement à ces derniers ne nous paraît pas susceptible de réduction; mais il n'en est pas de même à l'égard des gar