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ment du bon ordre dans les finances des villes et communautés le touchait peu, s'il appliquait sans trop de circonspection ses rigueurs à des gens auxquels leurs relations devaient assurer l'impunité, si les doléances que par exception il ne put empêcher de parvenir jusqu'au roi lui attirèrent parfois de sévères réprimandes, aucun intendant peut-être n'apporta plus de soins à diriger les travaux publics, aucun surtout ne sut mieux discipliner une généralité, réprimer ici les écarts des magistrats, là ceux des gentilshommes, et faire prédominer, dès qu'il était nécessaire, la volonté du gouvernement sur celle de ses administrés. Quand il ne se trouvait pas dans un pays d'élection, c'est-à-dire quand son omnipotence était gênée pas le voisinage d'États, il se montrait habile à les assouplir et à les diriger, autant que prompt à proposer leur suppression s'il supposait qu'elle pût se faire sans trop d'éclat et s'il trouvait qu'elle fût justifiée par leur résistance. Il ne reconnaissait même pas à ceux qui se croyaient opprimés le droit de se plaindre, autorisé qu'il était à arrêter les députations que l'on jugeait importunes ou inutiles. Au demeurant, excellent administrateur, ainsi qu'il est dit en plusieurs de ses biographies. La plupart de ses qualités, bonnes et mauvaises, il devait, après tout, les partager avec le plus grand nombre de ses collègues. Mais le point par lequel il mérita de leur être proposé comme modèle fut l'ardeur singulière qu'il montra dans la conversion des protestants. Dragonnades, contestations de titres de noblesse, aggravations d'impôts, promesses de pension, enlèvements d'enfants, destructions de maisons, confiscations, il usa de tous les moyens, doux ou terribles, qu'il lui fut permis d'employer. Aucun intendant, à coup sur, ne sut comme lui tirer parti des dragonnades, que l'un des premiers il avait demandé l'autorisation de mettre en usage. Dès les premiers jours, l'annonce seule des gens de guerre, de la part desquels cependant il avait promis à Louvois de réprimer tout excès, suffisait pour décider la conversion de villages entiers et de villes entières. Marillac, l'inventeur des dragonnades, avait été révoqué en 1681 sur l'ordre exprès du roi, parce qu'il avait autorisé les excès des gens de guerre dans les logements où on les cantonnait; cinq ans plus tard, Louvois oubliait ses premières recommandations et permettait à Foucault d'encourager les dragons au désordre afin que les dragonnades eussent meilleur

effet.

Ne se faisant point scrupule de ne pas exécuter les arrêts du conseil qu'il trouve trop indulgents, blåmant le gouvernement lorsqu'il penche vers la tolérance, et surtout lorsqu'il exprime trop haut la pensée de se relâcher dans ses sévérités, prêt à poursuivre, pour peu qu'on l'y autorise, comme perturbateurs du repos public, ceux qui donnent à la dernière clause de l'édit qui révoque l'édit de Nantes le sens libéral qu'il paraît avoir, Foucault est en somme l'un des adversaires les plus redoutables et les plus perfidement habiles' qu'aient rencontrés les pro

testants.

4. Avant la révocation de l'édit de Nantes, au commencement de 1685, Foucault avait obtenu du roi l'autorisation de raser les temples du Béarn, à l'exception de cinq; il eut soin a de ne laisser subsister que les temples, justement au nombre de cinq, dans lesquels les ministres étoient tombés dans des contraventions qui emportoient la démolition, en sorte que, par ce moyen, il ne devoit plus rester de temples en Béarn. »

du département de l'Aube; par M. d'Arbois de Jubainville. In-4 à 2 colonnes, 15 p. Troyes, imprimerie Brunard.

54. Revue critique et pouvant servir de supplément au Répertoire archéologique du département de l'Aube; par M. Emile Socard, bibliothécaire adjoint de la ville de Troyes, et M. Théophile Boutiot. In-4, 92 p. Troyes, Brévot.

55. Tableau de l'empire romain, depuis la fondation de Rome jusqu'à la fin du gouvernement impérial en Occident; par M. Amédée Thierry, sénateur et membre de l'Institut. În-8, Iv-484 p. Paris, Didier et Co.

56.Tableau historique de l'état et des progrès de la littérature française depuis 1789; par M. J. Chénier; précédé d'une notice sur l'auteur par Daunou, et accompagné de notes complémentaires. 1810-1862. In-8, 413 p. et portr. Paris, Ducroq.

57. Tableau de la littérature française au seizième siècle, suivi d'études sur la littérature du moyen âge et de la renaissance; par M. Saint-Marc Girardin, de l'Académie française. In-8°, Iv-431 p. Paris, Didier et C.

58.

Traité de la réparation des églises, principes d'archéologie pratique; par Raymond Bordeaux. Avec 90 figures intercalées dans le texte. In-18 jésus, x1-403 p. Paris, Derache, Dumoulin.

Deuxième édition d'un livre qui a paru en 1852 sous ce titre : Principes d'archéologie pratique.

G. SERVOIS.

Paris. Imprimerie de Ch. Lahure et Cie, rue de Fleurus, 9.

ANNUAIRE-BULLETIN

DE LA

SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE.

PREMIÈRE PARTIE.

I.

PROCÈS-VERBAUX.

SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION,

TENUE LE 3 MARS 1863,

Aux Archives de l'Empire, à trois heures et demie,

SOUS LA PRÉSIDENCE DE M. De barante, prÉSIDENT.

Procès-verbal adopté dans la séance du 7 avril.

Le Procès-verbal de la précédente séance est lu par le secrétaire, M. J. Desnoyers; la rédaction en est adoptée.

La Société est informée de la perte qu'elle vient de faire de l'un de ses membres, de M. le comte de Chabrillan, qui faisait partie du Conseil d'administration depuis 1838.

M. le président proclame membres de la Société :

M. le duc d'Audiffret-Pasquier, rue du Château-desFleurs, présenté par MM. de Barante et le duc de Fezensac, en remplacement de M. le duc Pasquier son oncle et son père adoptif que la Société a perdu l'an dernier, et qui était l'un de ses fondateurs. En raison de cette dernière circon

T. I. Ire PARTIE.

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stance, le Conseil autorise, sur la proposition de M. de Barante, M. le duc d'Audiffret à figurer dans la liste de la Société sous le n° 3, que portait M. le duc Pasquier.

1305. M. le comte de LETOURVILLE, rue ChauveauLagarde, 6; présenté par MM. de Beaucourt et de Neuville.

1306. M. Félix BLAISE, avocat à la Cour impériale de Paris, rue de la Victoire, 31; présenté par MM. Alexandre Sorel et Duverdy.

1307. M. Louis CALLARD D'AZU, avocat à Beaune (Côted'Or); présenté par MM. Boulatiguier et Galopin. Son correspondant à Paris sera M. Galopin.

1308. M. le vicomte de LUÇAY, auditeur au Conseil d'État, rue de Varenne, 90; présenté par M. le marquis de Chanterac et M. le comte de Merlemont.

1309. M. HIPPEAU, professeur à la Faculté des lettres de Caen; présenté par MM. L. Delisle et J. Desnoyers.

1310. M. RAPHAEL GONSE, avocat, boulevard Sébastopol (R. G.), no 53; présenté par MM. de Bouis et Boulatignier.

919. M. le comte de CHARPIN-FEUGEROLLES, député de la Loire; rue de Lille 119, remplacera, sur la liste de la Société, Mme la vicomtesse de Clermont-Tonnerre, qu'il a épousée en secondes noces.

De la

Ouvrages offerts.

part de Sociétés savantes :

Société des antiquaires de Normandie:

Mémoires. Tome XXIV, 1re livr., 1859,

Tome XXV, 1re livr., 1863. Caen, in-4.

Bulletin. 3o Année, 3o trimestre, avril-septembre 1862. Caen 1862, in-8.

Commission des antiquités du département de la Côted'Or:

Mémoires. Tome V. Années 1857 à 1860.

Tome VI, 1re livr., 1862. Dijon, in-4.

Société archéologique et historique du Limousin:

Bulletin. Tome XII, 4o trimestre. Limoges 1862, in-8.

Société des antiquaires de Picardie:

Bulletin. Année 1862, nos 2, 3 et 4. Amiens 1862, in-8.

Séance extraordinaire de la Société des antiquaires de Picardie, du 20 mai 1860. - Inauguration de l'Exposition artistique et archéologique.

Académie impériale des sciences, belles-lettres et arts de
Rouen :

Précis analytique de ses travaux. Années 1861-1862.
Rouen, 1862, in-8.

Ouvrages offerts par les auteurs:

Par M. le baron F. de Gingins de la Sarras:

Histoire de la ville de Vevey et de son avouerie depuis son origine jusqu'au quatorzième siècle. Lausanne, 1863, in-8.

Par M. Alexandre Sorel:

Stanislas Maillard, l'Homme du 2 septembre 1792. Notice historique sur sa vie, etc. Paris, 1862, in-12.

Par M. Victor de Beauvillé :

Examen de quelques passages d'une dissertation de M. l'abbé Danger sur la vérité du fait de la translation des reliques des SS. Lugle et Luglien à Montdidier. Amiens, 1862, in-8.

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