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Ty en joindrai un qui pourra vous convenir.

(On apporte une lettre à M. d'Almont).

M. D'ALMONT. Qu'y a t il encore de nouveau?.. Mais quoi? je reconnois la main de ce malheureux Durval... Voyons ce qu'il ofe m'écrire.

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(Il lit à haute voix)..

« Vous ne me pardonnerez rien, Monfieur; je te fens, & je l'approuve. Daignez feulement regarder ce qui s'eft paflé comme l'effet d'une étourderie qui hafarde, & non comme celui d'une perfidie qui combine. Je pars à l'inftant pour voyager, & je préfume que

même

» mon voyage fera long

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(Après avoir lu)."

Puiffent tous ceux qui penfent & qui agiflent comme lui, prendre, avec lui, la pofte, & s'établir, à demeure, aux Terres Auftrales! Mais, au moins, m'en voilà débarraffé. Il faut pourtant bien siattendre encore à quelques tracafferies; (il regarde en fouriant fa femme & fa fille) les avantages traînent à leur fuite les in

convéniens; &, comme l'a dit fort fagement certain proverbe : Qui terre a, guerre a.

Par M. de la Dixmeris

INSCRIPTIONS pour mettre au bas des Portraits des Princes & Princeffes de la Famille Royale, expofés au Salon 1775

Pour le Roi LOUIS XVI, furnommé
Augufte.

Le François le bénit & l'Etranger l'admire;
Le bien de fes Sujets eft fa fuprême loi:
Si l'Univers entier n'étoit qu'un feul Empire,
Augufte, par l'amour, en feroit nommé Roi.

Pour LA REINE.

Le Ciel qui la forma pour le plus grand des Trônes,
Lui fit préfent d'un cœur digne de nos tributs:
Et la plus belle des couronnes

Eft encore au-deffous de fes rares vertus,

Pour Monfeigneur le COMTE DE
PROVENCE.

Voici de la candeur la plus fidele image;
On voit dans tous ces traits refpirer la bonté:
Si l'encens, des mortels devenoit le partage,
Provence au rang des Dieux feroit bientôt monté.

Pour Madame la COMTESSE DE
PROVENCE.

La nobleffe en fon air eft peinte trait pour trait: O vous qui chériffez la sensible Provence, Approchez, & mettez, au bas de fon portraits C'est celui de la Bienfaisance.

Pour Monfeigneur le COMTE D'ARTOIS.

Le beau fang des Bourbons pétille dans les yeux,
Ils peignent la douceur & son mâle courage:
Le talent d'enchaîner les cœurs fur fon paflage
Eft le premier des dons qu'il a reçus des Cieux.

Pour Madame la COMTESSE D'ARTOIS.

L'aimable Reine de Cythere, De fes plus doux tréfors le plut à la parer: Mais, fans eux, fon efprit, fon cœur tendre &

fincere,

Auroient (uffi pour la faire adorer.

Par M. T. Rouffeau, Secrétaire de M. le Préfident de la Briffe, Abonné au Mercure

SUR la beauté de la récolte de cette année.

TANDIS

que nous voyons Louis, par fes bienfaits,

Se montrer le garant du bonheur de la France, Le Ciel, fécondant nos guérêts,

Semble y verfer la joie & l'abondance. Nous pourrons donc enfin ouvrir à l'espérance Nos cœurs, trompés long-tems dans leurs ftériles

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Et le Ciel & Louis, pour faire des heureux,
Soar aujourd'hui d'intelligence.

Par M. Imbert, de Clermont Ferrand,

VERS A M. LE GROS.

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OUR ravoir fon Epouse, Orphée, aux fombres
bords,

Fit entendre la voix. A fes divins accords,
L'Enfer s'entr'ouvre : on lui rend Euridice.
Qu'il joüit peu de ces moments fi doux!
Cette faveur fit bientôt fon fupplice.
Il la perd pour jamais ; le Tartare jaloux
Ne s'ouvre plus à fa douce harmonie:
Mais, s'il eût chanté comme vous,
Deux fois il eût rendu fon Epoule à la vie.

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QUAND

UAND ta cruauté, chaque jour,

Me fait un crime de l'Amour,
Je ris de l'humeur qui t'anime;
Car pourrois-tu me faire voir,
Qu'il foit beaucoup plus légitime,
D'en donner que d'en recevoir ?

Par M. D. L. P.

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