Mémoires sur les Comités de salut public: de sureté générale et sur les prisons (1793-1794)

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Firmin-Didot et cie., 1878 - France - 545 pages
 

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Popular passages

Page 401 - L'ennemi tortueux dont il est entouré. Le sang tombe des airs. Il déchire, il dévore Le reptile acharné qui le combat encore; II le perce, il le tient sous ses ongles vainqueurs; Par cent coups redoublés il venge ses douleurs. Le monstre en expirant se débat, se replie; II exhale en poisons les restes de sa vie; Et l'aigle tout sanglant, fier, et victorieux, Le rejette en fureur, et plane au haut des cieux.
Page xv - Tous les corps constitués et les fonctionnaires publics sont mis sous l'inspection immédiate du comité de...
Page iv - La surveillance active relativement aux lois et mesures militaires, aux lois administratives, civiles et criminelles, est déléguée au conseil exécutif, qui en rendra compte par écrit, tous les dix jours, au comité de salut public, pour lui dénoncer les retards et les négligences dans l'exécution des lois civiles et criminelles, des actes de gouvernement et des mesures militaires et administratives, ainsi que les violations de ces lois et de ces mesures, et les agents qui se rendront coupables...
Page iv - Convention, conformément au décret du 17 septembre dernier: ces deux comités sont tenus de rendre compte , à la fin de chaque mois , des résultats de leurs travaux , à la Convention nationale. Chaque membre de ces deux comités est personnellement responsable de l'accomplissement de cette obligation.
Page 132 - Il rédigeait le plus d'arrêtés, il était le plus assidu, travaillait beaucoup, et se montrait fort sensible lorsqu'on révisait ses travaux. Quand il avait promis à quelqu'un, surtout à des députés, il ne signait point pour ne pas essuyer de reproches. Il préparait les arrêtés, les écrivait sur papier libre, les envoyait au secrétariat où ils étaient expédiés; il revenait ensuite à la signature , mais il savait s'en dispenser. J'ai • souvent fait ces remarques. Les deux tiers...
Page vi - La Convention se réserve la nomination des généraux en chef des armées de terre et de mer. Quant aux autres officiers généraux, les ministres de la guerre et de la marine ne pourront faire aucune promotion sans en avoir présenté la liste ou la nomination motivée au comité de salut public, pour être par lui acceptée ou rejetée. Ces deux ministres ne pourront pareillement destituer aucun des agens militaires nommés provisoirement par.
Page 122 - J'écoutai, mais avec indignation, toutes ces offres. Enfin , il termina sa proposition par m'inviter à insérer dans mon rapport le nom de sa femme, afin de la faire guillotiner : Ma femme, disait ce monstre , est une conspiratrice ; elle est complice de Magon-Lablinaye. Elle est de SaintMalo , et le rapport , dont vous êtes chargé , offre une occasion certaine que je ne retrouverai plus ; il faut mettre son nom dans le rapport. Quand on glisse le nom de quelqu'un dans une grande affaire, cela...
Page 411 - C'est, je croie, de tous les moralistes, celui qui, sans le chercher, est descendu plus avant dans l'homme. Ce n'est que lui qu'il met en scène; et cependant, à chaque instant, on ôte son chapeau, et l'on fait la révérence, pour saluer des personnes de sa connaissance. Et puis ce style original, pittoresque...
Page 13 - ... quoique membres du Comité de salut public, s'étaient placés à la tête de ce mouvement, mis sur le compte de la Commune de Paris. Ils avaient écrit sur le bureau même du Comité, la veille de l'émeute communale, la pétition qu'ils firent passer au procureur de la Commune, lequel osa venir en faire lecture le 31 mai à la barre de la Convention, pendant que le commandant Henriot était à la tête de la force armée et de quarante-huit pièces de canon des sections de Paris.
Page 106 - Lecteur, examine si ce comité, qui se faisait appeler le jury politique, n'était pas l'antre du crime, et quelles étaient ses décisions, sa moralité et son influence? quel despote eût jamais dit : Élevez entre mes sujets et moi un mur de têtes ? Je vous laisse faire toutes les réflexions sur ce raffinement de barbarie ; pour moi, je me suis acquitté de mon devoir en vous la dévoilant. CHAPITRE XI.

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